[Electricité] Transport de l'électricité ( France + Europe )

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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kercoz
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Re: [Electricité] Transport de l'électricité ( France + Europe )

Message par kercoz » 05 mai 2025, 18:10

Certaines sources locales (pour le PV et l'éolien je ne sais pas) ont une fréquence fournie qui varie énormémént. Je penses aux groupes éléctrogènes Secours /EJP d'hopitaux par exemple. Ca cause de gros problèmes pour les sois à rayons qui s'appuient sur le 50Hz pour certaines fonctions avec un fort coef multiplicateur ....L' EDF imposait une tolérance de 5% ......sauf que le réseau aune forte inertie de fréquence qui ne change pas ( proba moins de 0,1% ds une journée), alors qu'un groupe va balayer les 5% autorisés plusieurs fois par jour.....
DEs phénomènes de résonance sont possible qd on joue avec les fréquences ....des sécurités sont probablement placées sur ces 5%
https://www.rte-france.com/riverains/la ... -du-reseau
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Re: [Electricité] Transport de l'électricité ( France + Europe )

Message par energy_isere » 05 mai 2025, 23:19

kercoz a écrit :
05 mai 2025, 18:10
Certaines sources locales (pour le PV et l'éolien je ne sais pas) ont une fréquence fournie qui varie énormémént. Je penses aux groupes éléctrogènes Secours /EJP d'hopitaux par exemple. Ca cause de gros problèmes pour les sois à rayons qui s'appuient sur le 50Hz pour certaines fonctions avec un fort coef multiplicateur ....L' EDF imposait une tolérance de 5% ......sauf que le réseau aune forte inertie de fréquence qui ne change pas ( proba moins de 0,1% ds une journée), alors qu'un groupe va balayer les 5% autorisés plusieurs fois par jour.....
DEs phénomènes de résonance sont possible qd on joue avec les fréquences ....des sécurités sont probablement placées sur ces 5%
https://www.rte-france.com/riverains/la ... -du-reseau
??
Quand un hopital lance son groupe électrogène, il n'est plus sur le réseau ! Donc on s'en fiche de sa fréquence par rapport au reste. :roll:

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Re: [Electricité] Transport de l'électricité ( France + Europe )

Message par energy_isere » 05 mai 2025, 23:20

Énergies renouvelables : le défi de l'adaptation du réseau pour éviter les pannes électriques géantes

Boursorama avec Media Services •05/05/2025

Inertie du réseau, stockage des surplus de production, infrastructures... L'électrification et l'arrivée massive des énergies renouvelables posent de nombreux défis.


Si la panne gigantesque qui a frappé la péninsule ibérique la semaine dernière n'a pas encore livré tous ses secrets, le soupçons se concentrent pour le moment sur les énergies renouvelables. Elles sont d'ailleurs régulièrement accusées par leurs détracteurs de fragiliser le système. Une chose est sûre, leur essor représente un défi pour le réseau électrique, qui doit évoluer pour s'y adapter.

Les opérateurs des réseaux veillent à l'équilibre, à tout instant, entre l'offre et la demande électrique. L'indicateur de cet équilibre est la fréquence électrique, calibrée à 50 Hz en Europe, 60 aux États-Unis. Un écart trop important par rapport à ce standard peut mettre en danger le réseau.

• L'instabilité, pas une fatalité

Historiquement, le système électrique repose sur des centrales "conventionnelles" (à gaz, charbon, nucléaire et hydraulique) : des turbines couplées à des "machines tournantes" transformant l'énergie mécanique en électricité . Ces machines sont les clés de voute de la stabilité du système électrique.

Avec leur gigantesques rotors tournoyant à grande vitesse, ces machines fournissent de l'inertie au système électrique : si une centrale est en panne ou si la demande en électricité augmente trop vite, elles aident à stabiliser le réseau en libérant l'énergie du mouvement (ou cinétique) emmagasinée dans les rotors.

Mais avec l'essor des renouvelables solaire et éolien -qui utilisent de l'électronique pour convertir l'électricité sur le réseau et non des machines tournantes-, cette stabilisation devient plus difficile.

Produire de l'électricité sans énergies fossiles va "rendre les centrales hydroélectriques et nucléaires encore plus essentielles pour la stabilisation du système" grâce à leurs machines tournantes, relève Marc Petit, professeur en systèmes électriques à l'école CentraleSupélec.

À l'avenir, les énergies renouvelables devront, en plus de fournir de l'électricité décarbonée, "aider le système à l'aide de contrôles supplémentaires pour soutenir le réseau, notamment en matière d'inertie", souligne José Luis Domínguez-García, expert en systèmes électriques à l'Institut de recherche en énergie de Catalogne (IREC).

Des solutions techniques existent déjà pour compenser le manque d'inertie et ainsi soutenir la stabilité du réseau. En pleine transition du charbon, la Grande-Bretagne mise notamment sur les volants d'inertie ("flywheel" en anglais), un concept très ancien : ces systèmes utilisent les surplus d'énergies renouvelables pour faire tourner une grosse roue, qui crée de l'énergie cinétique . Et cette énergie stockée pourra si besoin être transformée en électricité sur le réseau.

• Un effort considérable à faire sur le stockage

Juste avant la panne du 28 avril, éolien et solaire couvraient 70% de l'électricité en Espagne . Mais ces énergies sont intermittentes et variables par nature : que se passe-t-il quand il y a ni vent, ni soleil ? Selon les pays, la sécurité d'approvisionnement est assurée par des centrales électriques thermiques (gaz ou charbon), des centrales nucléaires ou hydroélectriques. Ces moyens doivent se rendre disponibles en quelques minutes pour prendre le relais.

L'accélération des renouvelables exigera un effort considérable sur le stockage, grâce au pompage-turbinage dans les barrages hydroélectriques, la méthode la plus répandue, et, de plus en plus, avec les batteries stationnaires -de gros blocs semblables à des conteneurs maritimes- associées à des parcs éoliens ou des centrales solaires. Un domaine dans lequel la Chine domine en termes de capacités installées.

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), pour tripler la capacité mondiale en énergies renouvelables d'ici 2030, tout en maintenant la sécurité d'approvisionnement, il faudra multiplier par six les capacités de stockage , les batteries représentant 90% de l'effort.

Par ailleurs, il faudra rendre la demande plus flexible, dans les bâtiments, les usines ou pour la recharge des voitures électriques. Par exemple, en déplaçant ses consommations au moment où le solaire bat son plein, en milieu de journée.

• Redimensionner le réseau

Les coupures géantes de ce type, dans le passé, ont "presque toujours" été provoquées par des problèmes de transmission, et non de production, souligne Mike Hogan, conseiller pour l'organisation Regulatory Assistance Project (RAP).

La rénovation de lignes électriques parfois centenaires, l'arrivée des énergies renouvelables et le raccordement de nouvelles consommations (centres de données, électrification des usines) nécessiteront des dizaines voire des centaines de milliards d'euros d'investissements pour créer de nouvelles lignes plus puissantes ou doubler des lignes existantes.

Autre chantier : renforcer les interconnexions entre les pays, des infrastructures essentielles qui ont contribué à réalimenter l'Espagne via la France lors de la panne. D'ici 2028, la capacité d'échange entre les deux pays devrait passer de 2,8 à 5 GW, réduisant l'isolement électrique de la péninsule.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 9b5cde2d27

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Re: [Electricité] Transport de l'électricité ( France + Europe )

Message par energy_isere » 01 juin 2025, 16:23

suite de ce post du 18 fev 2024 viewtopic.php?p=2385920#p2385920

La liaison électrique sous marine HVDC entre l' Attique et la Crète entre en phase d'essais
Crete-Attica interconnection in Greece enters trial phase
The 1GW interconnection employs Voltage Source Converter (VSC) technology, featuring 500 kV submarine cables laid at depths of up to 1,200m, with a total project budget of €1.1bn.

Aninda Chakraborty 27th May 2025

Greece has commenced the trial operation of the Crete-Attica electricity interconnection, marking a key advancement in its energy infrastructure. The Independent Power Transmission Operator (IPTO) announced that the high-voltage direct current (HVDC) link between Crete and mainland Greece began testing this week.

This project, managed by IPTO’s subsidiary Ariadne Interconnection, is expected to undergo trials throughout the summer.

According to Athens-Macedonian News Agency (AMNA), Greek Environment and Energy Minister Stavros Papastavrou, in an interview with Open TV, said that this is a “historic day for Greece”.

“The largest Greek island is integrated into the national energy system, while putting an end to a decades-old pending issue,” the minister added.

The new interconnection integrates Crete into the National Electricity System, which is anticipated to yield both environmental and economic benefits over the long term. This development follows the 2021 establishment of an alternating current (AC) link between Crete and the Peloponnese.

The 1GW interconnection utilises Voltage Source Converter (VSC) technology. It features 500kV submarine cables laid at depths reaching 1,200m, with a total project budget of €1.1bn.

Minister Papastavrou further stated that the interconnection will lead to a savings of €300m per year, while the economic benefit will total €550m combined with the already operational interconnection of Crete and the Peloponnese.

The Crete-Attica link is a key step in Greece’s energy strategy, with future plans to extend connections to other islands, such as the Cyclades and Dodecanese, to bolster grid efficiency and support clean energy initiatives.

In July 2023, IPTO activated an ultra-high voltage 400kV electrical interconnection connecting Greece and Bulgaria, in collaboration with the Bulgarian Electricity Transmission System Operator, ESO EAD.
https://www.nsenergybusiness.com/news/c ... ece-trial/

De ce que je comprend cette liaison HVDC vient doubler une liaison déjà existante en AC qui se connecte au Péloponnèse (plus à l'Ouest) :

Image

https://www.researchgate.net/figure/Geo ... _345004385

la première liaison en AC est entrée en service en 2021
https://ceenergynews.com/electricity/cr ... onnection/

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Re: [Electricité] Transport de l'électricité ( France + Europe )

Message par energy_isere » Hier, 00:21

suite de ce post du 13 janvier 2025 viewtopic.php?p=2405317#p2405317
Avancement de l’interconnexion France-Espagne par le golfe de Gascogne
Le futur projet d’interconnexion, classé Projet d’Intérêt Commun (PIC) par la Commission européenne, permettra de doubler la capacité d’échange d’électricité entre la France et l’Espagne, pour atteindre 5 000 MW.

mai 26, 2025 Pilar Sánchez Molina

Image
Capture d’écran de la vidéo du début des travaux à Cubnezais. Image : REE

L’interconnexion électrique entre la France et l’Espagne via le golfe de Gascogne a franchi une étape majeure avec la pose de la première pierre de la future station de conversion de Cubnezais. Selon Red Eléctrica, cela marque la progression des travaux entamés en 2023 et confirme le respect du calendrier prévu pour une mise en service de la ligne en 2028.

La station de conversion de Cubnezais, actuellement en construction en Gironde, et celle de Gatika, en cours de réalisation dans la province de Biscaye, formeront les deux extrémités de l’interconnexion. Elles seront reliées par un double circuit d’environ 400 km, dont 300 km de câbles sous-marins et le reste en souterrain, permettant de relier les réseaux électriques français et espagnol en convertissant le courant continu en courant alternatif.

En Espagne, ces derniers mois ont été consacrés à la préparation du terrain pour la portion terrestre du tracé et au terrassement de la nouvelle station de conversion, développée par Red Eléctrica à Gatika. Cette station comprendra deux bâtiments dont la structure civile est en cours de réalisation. Les deux édifices seront entièrement recouverts de végétation afin d’assurer une meilleure intégration paysagère et de réduire l’impact visuel. Près de la côte, à Lemoniz, les travaux de forage dirigé pour le raccordement en mer ont également commencé ; ils se poursuivront jusqu’en 2027, après un lancement prévu dans environ un an.

En France, les bâtiments de la station de conversion sont en cours de construction et devraient être terminés en 2025. Les équipements électriques y seront ensuite installés jusqu’à mi-2027, moment où débutera la phase de tests. Plus de 50 % des tranchées nécessaires à l’installation des deux lignes électriques sont déjà terminées, tout comme les forages dans les zones de connexion entre les segments maritime et terrestre à Le Porge (Gironde), Seignosse et Capbreton (Landes).

Les travaux sont menés par Inelfe, une coentreprise détenue à 50 % par Red Eléctrica (Espagne) et à 50 % par RTE (France), avec le soutien de fournisseurs européens spécialisés tels que NKT HV Cables et Prysmian Powerlink pour les câbles sous-marins, le consortium Fasset pour les câbles souterrains, et le consortium Hitachi Energy / Vinci pour les stations de conversion.

Le projet du golfe de Gascogne revêt une importance stratégique pour l’Europe : il s’agit du projet ayant reçu la plus grande subvention de l’Union européenne parmi tous les Projets d’Intérêt Commun. Red Eléctrica rappelle que cette interconnexion contribuera à renforcer la sécurité et la qualité de l’approvisionnement électrique en France et en Espagne, tout en favorisant une meilleure intégration des énergies renouvelables.
https://www.pv-magazine.fr/2025/05/26/a ... -gascogne/

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