https://www.agenceecofin.com/actualites ... re-en-2025Le Nigeria a mobilisé environ 630 millions $ pour l’exploration minière en 2025
Agence Ecofin 27 mai 2025
Selon les sources officielles, le sous-sol nigérian est doté de 44 différents types de ressources minérales, dont le lithium, l’or ou encore le minerai de fer. Malgré ce potentiel, l’industrie minière locale est encore sous-développée, ne représentant qu’environ 1% du PIB national.
Le gouvernement nigérian a sécurisé 1000 milliards de nairas (environ 630 millions USD) pour financer les travaux d’exploration minière en 2025. C’est ce qu’a notamment annoncé le ministre des Mines Dele Alake dans un tweet publié sur sa page X le dimanche 25 mai.
« L'exploration a également été une priorité. Lorsque nous avons pris nos fonctions, le Nigeria n'avait dépensé que 2 millions de dollars pour l'exploration minière. Aucun investisseur sérieux ne vous prend au sérieux sans données géologiques crédibles. [...] C'est pourquoi, cette année, nous avons débloqué 1 000 milliards de nairas spécifiquement pour l'exploration minière afin de jeter les bases d'un secteur compétitif à l'échelle mondiale » a-t-il déclaré.
Cet investissement s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par les autorités nigérianes ces dernières années pour stimuler le développement de l’industrie minière locale. Malgré un potentiel minier valorisé à 700 milliards USD, le secteur minier nigérian ne contribue encore qu’à environ 1% au PIB national. Selon les données officielles, le sous-sol du pays héberge 44 types différents de ressources minérales, dont du lithium, de l’or ou encore du minerai de fer.
En investissant ainsi dans l’exploration, l’État cherche à mieux cartographier ces ressources, afin d’attirer davantage d’investissements dans ce secteur. Dans son rapport « Africa Mining Vision : African Minerals Governance Framework », l’Union africaine (UA) souligne qu’une telle démarche est essentielle pour le « développement minier ».
Peu de détails ont néanmoins été fournis à ce stade sur le processus de mobilisation des fonds. De même, on ignore encore les différents projets qu’ils serviront à financer, ainsi que les minéraux qui feront l’objet de campagnes d’exploration.
Nigéria
Modérateurs : Rod, Modérateurs
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 99307
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: Nigéria
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 99307
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: Nigéria
https://www.agenceecofin.com/actualites ... n-de-shellGNL : le Nigeria au cœur de la stratégie d’expansion de Shell
Agence Ecofin 16 juin 2025
La multinationale anglo-néerlandaise Shell est un important fournisseur de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’échelle mondiale. Un positionnement que la compagnie cherche à consolider à moyen et long terme.
S’exprimant jeudi 12 juin sur les plans de production gazière de Shell, Cederic Cremers, président de la division Shell Integrated Gas, qui couvre les activités liées au GNL et au gaz-to-liquids (GTL), a indiqué que l’entreprise vise la production de 12 millions de tonnes par an d’ici 2030.
Le Nigeria figure parmi les pays que la multinationale intègre dans sa stratégie d’expansion, aux côtés d’acteurs de premier plan du marché mondial de GNL que sont le Qatar et les Émirats arabes unis, en plus du Canada.
L’essentiel de la contribution nigériane devrait reposer sur le projet d’extension majeure de l’usine de liquéfaction de gaz exploitée par Nigeria LNG Limited (NLNG), en cours à Bonny Island, dans le sud du pays.
Ce projet vise à porter la capacité de Nigeria LNG, détenue à 25,6 % par Shell, de 22 à environ 30 millions de tonnes par an, grâce à l’ajout d’une nouvelle unité de liquéfaction (Train 7). À lui seul, ce Train 7 permettra, une fois finalisé, d’ajouter environ 4,2 millions de tonnes de GNL par an, une contribution significative à l’objectif global annoncé par Shell.
Outre son poids dans l’exportation, le gaz nigérian alimente aussi l’industrie locale. Shell a ainsi récemment signé des contrats pour fournir du gaz au complexe d’engrais de Dangote, ainsi qu’au projet Brass Fertilizer à Bayelsa. En parallèle, le groupe prévoit d’investir un milliard de dollars pour renforcer sa production gazière locale.
Shell qui a livré en tout près de 65 millions de tonnes de GNL, à plus de 30 pays en 2024, compte s’appuyer sur ses projets de production au Nigeria pour faire face à une augmentation attendue de la demande mondiale de 40 % dans les 15 prochaines années. Une hausse portée par le marché asiatique, les besoins du numérique et les efforts de décarbonation progressive de l’économie mondiale.
Dans ce contexte, la compagnie a finalisé en mars dernier dans le pays, la vente de sa participation de 30 % dans la coentreprise pétrogazière SPDC au consortium Renaissance.
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 99307
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: Nigéria
https://www.agenceecofin.com/actualites ... t-nigerianD’ici fin 2025, Dangote Refinery fonctionnera uniquement avec du brut nigérian
Agence Ecofin 09 juillet 2025
Dangote Refinery passera au brut nigérian à 100 % d’ici fin 2025, selon la direction. Cette transition s’appuiera sur l’expiration de contrats d’exportation conclus par les producteurs locaux, après une phase où la raffinerie a dû importer du brut de plusieurs pays.
D’ici à la fin de 2025, la raffinerie pétrolière d’Aliko Dangote n’utilisera plus que du pétrole brut nigérian. C’est ce qu’a déclaré Devakumar Edwin, vice-président de Dangote Industries, lors d’un entretien avec Bloomberg. Selon lui, plusieurs contrats d’exportation à long terme liant des producteurs locaux à des clients étrangers arrivent à échéance, ce qui permettra de rediriger progressivement ces volumes vers le marché intérieur.
En juin, 53 % du brut raffiné sur l’installation, provenait déjà de producteurs nigérians. La raffinerie, d’une capacité nominale de 650 000 barils par jour, traite actuellement environ 550 000 barils. Depuis son entrée en service en 2024, elle a dû s’appuyer largement sur des importations pour fonctionner, notamment en provenance des États-Unis, du Brésil, du Ghana, de l’Angola ou encore de la Guinée équatoriale.
Ce recours massif au brut étranger n’était pas un choix stratégique, mais une nécessité. En effet, le secteur pétrolier amont au Nigeria a souffert ces dernières années de nombreux déséquilibres. Le retrait progressif des compagnies pétrolières internationales des zones terrestres et en eaux peu profondes a laissé la place à des opérateurs locaux disposant de moins de moyens financiers et techniques. Nombre de ces compagnies étaient également tenues par des contrats à terme.
De plus, les activités de vol de brut, les sabotages de pipelines et l’insécurité persistante dans le delta du Niger ont limité les livraisons vers le marché intérieur.
Une concrétisation de la vision du milliardaire
Le lancement de la raffinerie de Dangote Group en mai 2023 avait suscité de grands espoirs, notamment celui de transformer structurellement l’économie pétrolière du pays, en réduisant sa dépendance aux importations de carburants et en valorisant localement ses ressources. Jusqu’ici, une part importante du brut nigérian était expédiée en Europe pour être raffinée avant de revenir sous forme de produits finis vendus à prix fort. Ce modèle, souvent critiqué pour sa vulnérabilité et les pertes en devises qu’il engendre, est précisément ce que le projet d’Aliko Dangote veut dépasser.
La montée en puissance du raffinage local a déjà eu un effet majeur, car le Nigeria est redevenu un exportateur net de produits pétroliers. Mais cette bascule reste fragile. Pour la rendre durable, il faut garantir un approvisionnement fiable et régulier en brut local. « Nous pensons qu’à mesure que les producteurs locaux finiront d’honorer leurs engagements à l’export, la disponibilité pour le marché intérieur va s’améliorer », a ainsi expliqué Devakumar Edwin.
En juillet et en août, Dangote est censée recevoir cinq cargaisons de brut, soit environ un million de barils par envoi, livrés par la société publique du pétrole (NNPC).
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 99307
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: Nigéria
https://www.agenceecofin.com/actualites ... du-nigeria15 milliards $ d’investissements annoncés pour construire la 2e plus grande raffinerie pétrolière du Nigeria
Agence Ecofin 10 juillet 2025
Backbone Infrastructure Nigeria Limited (BINL) va construire une raffinerie de 500 000 barils par jour dans l’État d’Ondo, pour un coût estimé à 15 milliards $. Ce sera la deuxième plus grande installation du pays, après celle de Dangote Group.
La société Backbone Infrastructure Nigeria Limited (BINL) a annoncé, ce mercredi 9 juillet, la construction d’une nouvelle raffinerie de pétrole brut d’une capacité de 500 000 barils par jour dans l’État d’Ondo. Le projet, d’un coût d’environ 15 milliards de dollars, sera développé en partenariat avec le gouvernement de l’État via l’agence ONDIPA (Ondo State Development and Investment Promotion Agency), au sein de la zone franche industrielle d’Ilaje.
La signature du protocole d’accord est prévue pour le 15 juillet 2025. D’après les responsables de BINL, des discussions sont également en cours avec la société publique du pétrole (NNPC) pour intégrer l’entreprise publique au projet.
Aucune précision n’a jusque-là été faite sur la mobilisation des ressources nécessaires à la réalisation de l’infrastructure.
Il est toutefois établi que la mise en œuvre du projet se fera en plusieurs phases, la première portant sur une unité de 100 000 barils par jour, avec un délai d’exécution de 48 mois. BINL prévoit également des infrastructures associées comme des routes, des cuves de stockage, des terminaux et des équipements de manutention.
Avec cette capacité annoncée, la future raffinerie deviendra la deuxième plus grande du Nigeria, juste derrière celle du groupe Dangote, d’une capacité de 650 000 barils par jour, entrée en production en 2023, après un chantier de près de 20 milliards $. Des dépenses alourdies en grande partie par les retards logistiques liés à la pandémie de COVID-19.
« Ce projet est conçu pour fournir des produits pétroliers au marché intérieur, des intrants pour les industries locales et des produits finis pour l’exportation », a précisé Wale Adekola, vice-président de BINL.
Cette annonce s’inscrit dans une dynamique plus large portée par BINL, qui prévoit d’investir 4 milliards de dollars dans le secteur minier nigérian, en misant sur des partenariats public-privé.
Si l’initiative se concrétise, elle pourrait renforcer la souveraineté énergétique du Nigeria, tout en stimulant la croissance locale et les recettes publiques. Mais sa réussite dépendra du bouclage financier, de la stabilité réglementaire et de la capacité à maintenir le calendrier prévu dans un environnement où les retards sont fréquents.
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 99307
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: Nigéria
https://www.agenceecofin.com/actualites ... az-naturelLe Nigeria progresse dans la valorisation de ses réserves de gaz naturel
Agence Ecofin 08 juillet 2025
Troisième producteur africain de gaz derrière l’Algérie et l’Égypte, le Nigeria souhaite devenir le leader continental en valorisant ses 209 trillions de pieds cubes de réserves prouvées, les plus importantes du continent.
La multinationale TotalEnergies a annoncé, mercredi 2 juillet, la mise en production du projet gazier Ima en 2026. Ce renforcement de l’offre nigériane reste toutefois insuffisant pour lever les blocages structurels qui freinent son positionnement régional.
La compagnie pétrogazière française s’attend à une production d’environ 70 000 barils équivalents pétrole par jour, soit près de 300 millions de pieds cubes de gaz, à partir de ce gisement situé en eaux peu profondes sur le bloc OML 112, au large de Port Harcourt.
La production de gaz est principalement destinée à alimenter l’usine de liquéfaction de Bonny Island, exploitée par la société Nigeria LNG (NLNG), principal acteur nigérian sur le marché du gaz naturel liquéfié. Ce volume s’ajoutera au développement du champ onshore Ubeta, d’une capacité similaire, approuvé l’année dernière et dont l’exploitation est prévue pour 2027.
Ces développements traduisent la volonté de la major française de consolider sa présence au Nigeria, malgré un contexte globalement marqué par la prudence des investisseurs internationaux face à des dynamiques de marchés incertaines. Cependant, ce renforcement ciblé ne permet pas encore de dépasser les fragilités structurelles du secteur gazier nigérian.
Selon le rapport NEITI 2022‑2023, la production totale de gaz naturel au Nigeria est passée de 2 521 à 2 491 milliards de pieds cubes standards (SCF), soit une baisse de 1,2 % sur la période considérée. Elle intervient alors qu’une grande partie du gaz extrait continue d’être torchée, en raison du manque d’infrastructures d’évacuation et de traitement.
Début juillet, Gbenga Komolafe, le patron de la Nigeria Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC), a réitéré l’engagement de l’organisme à mettre fin au torchage routinier du gaz d’ici 2030. Un objectif ambitieux qui se heurte à des obstacles persistants, notamment les retards des projets d’infrastructure stratégique, comme le gazoduc Ajaokuta–Kaduna–Kano (AKK), qui limitent la capacité du pays à valoriser son gaz à l’échelle nationale.
Le maintien de la position du Nigeria dans le secteur gazier africain passe par l’exécution effective des chantiers en cours, la levée des freins réglementaires, et la structuration d’un marché intérieur capable d’absorber les volumes disponibles.
Des efforts sont engagés dans ce sens, notamment avec la relance du chantier du gazoduc AKK, la mise en œuvre du programme de commercialisation du gaz torché (NGFCP) et la promotion du gaz naturel comprimé (CNG) pour les usages domestiques.