Mozambique

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TotalEnergies annonce relancer son projet gazier au Mozambique durant cet été
TotalEnergies compte sur un début de production gazière au Mozambique d'ici fin 2029, annonce son patron Patrick Pouyanné à l'occasion de son déplacement au Japan Energy Summit & Exhibition. Il a accordé une interview au journal Nikkei Asia dans lequel il donne des précisions sur la reprise imminente de ce projet gazier majeur en Afrique.

RFI le : 27/06/2025

Le projet va être relancé d'ici à la fin de l'été, assure Patrick Pouyanné avec dans le viseur 2029 pour le début de la production. En avril 2021, l'insécurité dans le Cabo Delgado et après une attaque d'ampleur des jihadistes, TotalEnergies est contraint d'arrêter ses activités. Le directeur général du géant de l'énergie assure avoir la « conviction » que « la péninsule est sécurisée » - et permet à TotalEnergies d'« organiser et d'accueillir les travailleurs » pour la construction des infrastructures.

Car si sur le terrain les activités sont stoppées depuis près de cinq ans, le travail n'a pas été « gelé » assure Patrick Pouyanné. « Nous en sommes au stade où toute l'ingénierie a été réalisée » déclare-t-il. Il faut entendre par là : le bouclage des phases d'études ou l'identification des entrepreneurs et des technologies à mettre en œuvre.

Autre enjeu : celui du financement. Sur ce point, le brouillard s'est dissipé pour TotalEnergies après que la Export-Import Bank of the United States a débloqué en mars un prêt de 4,7 milliards de dollars, représentant près d'un quart du financement global du projet.

Il y a quelques jours, le président mozambicain récemment élu, Daniel Chapo a appelé TotalEnergies à redémarrer le projet, et ce, malgré les critiques d'ONG.

https://www.rfi.fr/fr/%C3%A9conomie/202 ... %A9t%C3%A9

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Mozambique: le projet gazier géant de TotalEnergies à un tournant

AFP •11/07/2025

Le projet gazier mené par TotalEnergies au Mozambique, un investissement de 20 milliards de dollars, pourrait prochainement reprendre après avoir été mis à l'arrêt dans la foulée d'une sanglante attaque jihadiste en 2021.

La manne gazière tant attendue par le Mozambique, un des pays les plus pauvres au monde, ne se concrétisera pas immédiatement: le PDG du groupe français Patrick Pouyanné a dit le mois dernier au Nikkei espérer un début de production en 2029.

Selon sa direction, TotalEnergies envisage de relancer le projet dans le courant de cet été, et M. Pouyanné serait attendu à Maputo courant juillet, selon une source proche de l'industriel à l'AFP.

Pour que le projet reprenne, il reviendra aux actionnaires du projet Mozambique LNG (dont TotalEnergies a 26,5%) de lever la force majeure, qu'ils avaient eux-mêmes invoquée en 2021 après l'attaque.

- Réserves colossales -
Paradoxe, le pays d'Afrique le plus vulnérable au changement climatique - selon le World Risk Index de 2023 - dispose de gigantesques réserves de gaz naturel décelées au début des années 2010 au large de la province de Cabo Delgado (nord), dans le bassin de Rovuma.

Le début d'une "ruée vers le gaz" mozambicain et de projets de production de gaz naturel liquéfié qualifiés de "bombes climatiques" par le collectif "Say No to Gas", rassemblé autour de l'ONG locale Justica Ambiental.

La Banque africaine de développement évoque des réserves de plus de 5.000 milliards de mètres cubes de gaz. "Suffisamment pour approvisionner la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et l'Italie pendant près de 20 ans", écrivait-elle en 2018.

- Multiples projets de multinationales –
Le site offshore flottant du groupe italien ENI à Coral Sul, dont une réplique plus au nord devrait bientôt être officialisée, a bien commencé à produire fin 2022, représentant l'équivalent du quart de la capacité de production de celui de TotalEnergies.

Enfin, un troisième projet, à la capacité encore supérieure et conduit par la major américaine ExxonMobil devrait recevoir l'an prochain sa décision d'investissement finale, dernière étape avant sa mise en oeuvre, d'après le président mozambicain.

Ces projets "pourraient faire du Mozambique un des dix premiers producteurs mondiaux (de gaz, ndlr), contribuant à 20% de la production africaine d'ici 2040", d'après un rapport du cabinet d'audit Deloitte de 2024.

Le projet de TotalEnergies - comme celui d'ExxonMobil - comprend des installations de liquéfaction onshore pour transformer le gaz à l'état liquide et ainsi pouvoir le transporter par la mer.

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https://www.boursorama.com/bourse/actua ... bol=1rPTTE

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suite de ce post du 13 dec 2023 : viewtopic.php?p=2381628#p2381628

Mozambique : la Banque mondiale soutient le projet hydroélectrique Mphanda Nkuwa

Agence Ecofin 23 juillet 2025

La Banque mondiale appuiera le développement du projet Mphanda Nkuwa au Mozambique, avec une centrale de 1 500 MW et 1 300 km de lignes pour l’acheminement. L’objectif est de faire du pays un hub énergétique régional ainsi que de stimuler croissance et exportations.

Le Mozambique a obtenu un soutien financier massif de la Banque mondiale pour concrétiser le plus grand projet hydroélectrique d’Afrique australe depuis un demi-siècle, la centrale de Mphanda Nkuwa. L’institution prévoit de mobiliser un éventail d’instruments : prêts, investissements en capital, garanties de risque et assurances pour contribuer au financement de l’infrastructure stratégique estimée à 6,4 milliards de dollars.

Ce montant comprend 5 milliards de dollars pour la construction d’une centrale hydroélectrique de 1 500 MW sur le fleuve Zambèze, et 1,4 milliard pour un réseau de transport d’électricité long de 1 300 km.

Selon son président Ajay Banga, la Banque mondiale apportera à la fois des financements en dette, en fonds propres, ainsi que des garanties pour atténuer les risques liés au projet. Ce soutien s’inscrit dans le cadre de son initiative Mission 300, qui vise à raccorder 300 millions de personnes à l’électricité en Afrique subsaharienne d’ici 2030.

Le développement de Mphanda Nkuwa est confié à un consortium réunissant Électricité de France (EDF), TotalEnergies, Sumitomo Corporation, ainsi que le gouvernement mozambicain et la société publique Hidroeléctrica de Cahora Bassa, qui détiendront des parts dans le projet. Ce montage public-privé vise à attirer des investisseurs internationaux tout en maintenant une participation nationale dans un secteur hautement stratégique.

Situé en aval de l’actuelle centrale de Cahora Bassa, le nouveau barrage vise à renforcer l’approvisionnement en électricité de la capitale Maputo et des provinces du sud, tout en augmentant les capacités d’exportation vers les pays voisins comme la Zambie, le Malawi ou le Zimbabwe.

En 2023, le Mozambique a tiré 240 millions de dollars de revenus de ses exportations d’électricité. Mphanda Nkuwa devrait permettre de franchir un nouveau cap, en assurant un approvisionnement plus fiable et en soutenant la transformation locale de ressources minières telles que le graphite ou le béryllium.

À moyen terme, ce projet pourrait consolider la position du Mozambique au sein de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), dont plusieurs membres sont déjà clients de son électricité. Le pays qui a doublé son taux d’accès à l’électricité entre 2018 et 2024 (de 32 % à 64 %), ambitionne de devenir un centre énergétique de référence dans cette région de 400 millions d’habitants.

Au-delà des retombées économiques directes, Mphanda Nkuwa est aussi un pari politique. Dans un contexte marqué par les tensions postélectorales de 2023 et les violences persistantes dans le nord du pays, ce projet structurant pourrait contribuer à restaurer la confiance des investisseurs, relancer la croissance et créer plusieurs milliers d’emplois.

https://www.agenceecofin.com/actualites ... anda-nkuwa