PO local à l' été 2008, est depassé

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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par energy_isere » 19 mars 2009, 12:40

Dans The Oil Drum :
World Oil Production Peaked in 2008
http://www.theoildrum.com/node/5177

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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par energy_isere » 17 avr. 2009, 20:54

Ca tiens toujours. (le pic de production en 2008)

dans The Oil Drum : http://europe.theoildrum.com/node/5300

Image
Figure 3 - World liqudis production excluding biofuels from January 2004 to March 2009.



Et méme si le pessisme de TOTAL permet de dire que la production ne dépassera pas 105 millions de baril/jour (voir les déclaration du directeur de Total Allemagne du 14 Avril 2009 dans Le Spiegel http://forums.oleocene.org/viewtopic.ph ... 16#p240016 )
je pense qu' ils sont encore bien trop optimistes.

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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par phyvette » 17 avr. 2009, 21:33

Ne serait on pas en train de confondre le pic de consommation de 2008, (pour cause de crise mondial et de baisse de la demande surtout...), avec LE pic de production ultime, encore a venir ?

On aura l'air fin si la production/demande augmente en 2010. Déjà qu'on passe pour des hurluberlus avec un prix du bbl divisé par 3 à 50$.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par FOWLER » 17 avr. 2009, 21:35

Seul "Super Ramina" pourra dire si nous sommes en train de nous enduire d'erreur.....
la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
St Ex

Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
Prévert (et pas Guitry !)

J'ai fait fortune...parce que j'ai toujours vendu trop tôt !
Rotschild.

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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par energy_isere » 17 avr. 2009, 21:40

phyvette a écrit : ....
On aura l'air fin si la production/demande augmente en 2010. Déjà qu'on passe pour des hurluberlus avec un prix du bbl divisé par 3 à 50$.
Et bien la faiblesse des investissements pétroliers en ce moment ne me le fait pas penser.

http://forums.oleocene.org/viewtopic.ph ... 11#p238211
Meme le ministre saoudien du Pétrole Ali al Naïmi le dit. (voir le post en lien)

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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par sceptique » 17 avr. 2009, 23:12

Et oui ! Revenons qq années en arrière. Le pétrole était en augmentation constante (le prix, :mrgreen: pas la production, ou si peu). Les investissements étaient énormes. Si j'en crois le fil idoine on parle (parlait ?) de 100 G$ et plus pour Kasaghan. Beaucoup de producteurs avec d'énormes besoins financiers (Vénézuela, Algérie, Russie ...) pompaient comme des malades en essayant d'investir un max. Sans parler des Canadiens avec leurs merdouilles bitumeuses (1 Mb/j puis 2 prévus en 2013 et 4 en 2020) le tout, là encore, à coup de milliards d'investissements.
De plus, les occidentaux, Bush en premier, demandaient (exigeaient ?) une augmentation de la production pour calmer les prix. Les pays sus-nommés auraient bien voulu augmenter la production et engranger quelques G$ supplémentaires. Problème : ils étaient au taquet.

Et, malgré ces investissements et la volonté d'engranger des dollars on a constaté que la production était globalement stagnante à 1 Mb/j près. Il y a eu certes un décollage en juillet 2008. On connaît la suite ...

J'en déduis donc (et je ne suis pas le seul O:) ) que les anciens champs en production ont globalement un taux de déclin important tout juste compensé sur la période 2004-2008 par des investissements énormes.

Maintenant, ces investissements se réduisant comme une peau de chagrin et le déclin accéléré des champs existants se poursuivant (Mexique, Mer du Nord, USA ...) je ne vois pas comment l'offre pourra rebondir quand la demande repartira à la hausse.
Tout du moins si on tient compte d'un facteur essentiel : le temps.
C'est cela le plus important. Vu la difficulté d'exploitation des "nouveaux pétroles" (deep-offshore, arctique et autres merdouilles) il faut plusieurs années entre le moment où on décide d'investir et celui où on sort les barils. Typiquement 5 ans pour sortir 1 Mb/j au Brésil (Tupi et ses frères) si j'en crois le fil.

Question : si l'économie repart, quelle sera le "gap" à combler en quantité et en temps ? A mon avis, trop important : du coup les prix vont monter, monter pour "calmer" la demande ce qui produira une nouvelle récession.

Allons plus loin : supposons donc que la demande remonte et que les investissements (en dizaines ou centaines de milliards de dollars) reprennent, avec une production conséquente prévue 5 ans après. Si le scénario indiqué se produit : augmentation vertigineuse des prix (la spéculation amplifiant le phénomène : on connait !) puis récession et chute tout aussi vertigineuse du baril que deviendra le retour sur investissements ?
Du coup, les "politiques" supplient d'investir ! Mais les investisseurs sont frileux et on les comprend : ce sont leurs milliards qu'ils risquent.

Ce raisonnement, je pense que les détenteurs de capitaux capables d'investir l'ont fait bien avant moi. Du coup, ils envisagent un cours plutôt bas : dans les 40-50$ le baril. Ce qui exclut donc d'investir dans le pétrole difficile (qui demande au moins 70-80$ le baril). Par exemple, on se gaussait de Desmarets (PDG de TOTAL) quand il annonçait un pétrole "bientôt" à 40$. Ou encore, on se demandait pourquoi Exxon (numéro un mondial) n'investissait pas pas dans ce pétrole difficile se contentant d'engranger des bénéfices plantureux. On a la réponse.

C'est d'ailleurs ce raisonnement que j'avais fait il y a 3 ans pour "prédire" un baril à 150$, provoquant ou accompagnant une récession, peu importe ( ;) pour Gilles et Aerobar), puis le baril à 30$.

Et je pense que ce scénario va se renouveler.

J'oubliais le scénario alternatif :shock: : la crise est sans fin et l'économie mondiale plonge au rythme de la production pétrolière avec un baril au final pas trop cher.

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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par Raminagrobis » 18 avr. 2009, 00:49

J'ai déjà donné mon avis sur un autre fil : même si le pic de l'été dernier est évidemment du à la demande (l'opep a restreint sa production de plus de 3Mb/j), il deviendra probablement LE pic, sauf en cas de reprise économique plus rapide que prévu.

Il y a une érosion permanante des capacités de production, probablement de 3 à 4 millions de barrils/jours chaque année, et qui ne cesse de s'accélérer.

Au cours des années récentes, cette érosion a été compensée par des investissements de l'ordre de 150 milliards de dollars par an. investissements dont le fruit présente évidemment une décroissance marquée du retour du investissement (loi de ricardo). La crise actuelle ralentit l'investissement, et si la capacité de production diminue de plusieurs millions de barrils/jours (ca n'a rien d'impensable si la crise dure 4 ou 5 ans) il me parait complètement impossible de rattraper cette baisse après.

D'autant que les nouveaux champs sont majoritairement offshore, et le nombre de navires/plate formes de forage disponibles est limité (il a été un facteur limitant très important des incréments de production ces dernières années, tous les navires capables de forer étaient bookés à temps plein). On ne va certainement pas en construire des dizaines de nouveaux dans les années de crise, au contraire on peut s'attendre à ce que bon nombre de vieux jackups (petites plate formes ne pouvant pas forer à plus de 100 mètres environ de profondeur) de la Mer du Nord, du Golfe du Mexique et d'ailleurs prennent le chemin de la ferraille.

Il en va de même pour le parc de derricks onshore, notamment nord-américain, qui est très vieux.

De façon générale, les compagnies pétrolières qui agissent dans des environnements high-cost (ce qui inclut bien sur les européennes et américaines, mais aussi les russes et pétrobras, les oublions pas) ont investit beaucoup quand les prix étaient élevées et donc les couts aussi (en partie à cause de cette surdemande des "foreurs"), elles ont donc budgétisé de gros amortissements. avec des rentrées en baisse, elles vont devoir revoir à la baisse leurs investissements et peut être même leur fonctionnement, et celà va se traduire par une perte de savoir-faire et de matériel. Ce qui va rendre encore plus difficile de créer de la nouvelle capacité de production quand (si) l'économie redémarre. Surtout que ce seront des gisements qu'il faudra aller chercher avec les dents.

L'argent est bien utile mais il ne connait rien à la géologie et n'est pas fichu de forer un puits, il faut des gens et du matériel pour ça. On manque déjà cruellement de géologues pétroliers (si vous connaissez un lycéen plutôt scientifique qui ne sait pas vers quelle branche s'orienter...).

Néanmoins, tout ce que je viens de dire d'applique surtout en dehors de l'OPEP. Dans l'OPEP c'est différents. il y a actuellement 3-3.5 millions de b/j de capacité de production inutilisées. Il y a des gros projets qui arrivent à court terme, notamment Khurais, et une série de gisements offshore en angola. Il y a aussi l'Irak qui a de très gros gisements peu ou pas exploités et peut aisément déployer 2 Mb/j de capacité.

Par ailleurs, dans l'OPEP, les taux de déclin sont faibles, à l'exception du Nigéria et de l'Angola dont la production est très différentes et plus proche structurellement des non-opeps : gisements plus petits, offshore, controlés par des multinationales.

Du coup, l'OPEP me parait parfaitement capable de produire plus dans trois ou quatre que le pic de l'année dernière.

Pour le monde hors opep, je n'ai plus de doute sur le fait que le pic de production ait été franchi. Les chiffres varient un peu selon les sources, mais en gros on aurait un pic "brut et condensats non opep" en 2004 et un pic "tous liquides non opep" en 2007.

il y a peu de nouvelles capacités qui arrivent hors opep à court terme, le kazakhstan et les sables bitumineux canadiens sont en retard, les découvertes antésalifères au brésil ne produiront pas avant 2015 au moins.
Les "dragons pétroliers" dont la production augmentait récemment s'essoufflent : la guinée équatorial a franchi son pic, le soudan, la congo-brazzaville et l'Azerbaijan approchent les leur (avant 2012 selon toute probabilité).

La grosse grosse inconnue sur laquelle je guette toute information est de savoir à quelle vitesse la Sibérie Occidental (7Mb/j!) va décliner.
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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par Raminagrobis » 27 avr. 2009, 10:48

L'azerbaijan a vu sa production du premier trimestre baisser de 3% par rapport à 2008. Le pays aurait-il déjà atteind son pic? Je l'attendrais pour 2010.
Pas sur car il reste une partie du complexe ACG à développer.

Mais bon en tout cas c'est encore une petite pierre à l'édifice : la production mondiale de pétrole 2009 va être désastreuse. :mrgreen:

http://abc.az/eng/news/main/34196.html
Toujours moins.

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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par Alain75 » 27 avr. 2009, 11:44

Raminagrobis a écrit :J'ai déjà donné mon avis sur un autre fil : même si le pic de l'été dernier est évidemment du à la demande (l'opep a restreint sa production de plus de 3Mb/j), il deviendra probablement LE pic, sauf en cas de reprise économique plus rapide que prévu.

Il y a une érosion permanante des capacités de production, probablement de 3 à 4 millions de barrils/jours chaque année, et qui ne cesse de s'accélérer.
Mais les réductions de l'OPEP sont arrivées -après- le pic de Juillet 2008 (et après le début de la crise), dans quelle mesure à ton avis, en "tendanciel" et compte tenu des déplétions d'un coté nouveaux projets de l'autre la production aurait t'elle pu dépasser celle de juillet 08 ?

Edit : ou plutôt la production était t'elle toujours dans une tendance effectivement ascendante plus que "aurait pu"

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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par sceptique » 28 avr. 2009, 15:01

Je vais essayer de calculer l'après PO à partir de quelques hypothèses.Il suffira donc de revoir ces hypothèses et réitérer le calcul si besoin est.Hypothèses donc (très simplifiées de prime abord) :

1) la production annuelle est de 85 Mb/j.

2) En juillet 2008 98% des capacités de production étaient utilisées. Il restait donc 2% soit 1.7 Mb/j "sous le coude". C'est un minimum incompressible.

3) Le déclin des puits matures est de 8%. Les puits matures représentent 50% de la production. On a donc un déclin annuel de 85 * 0.50 * 0.08 = 3.4 Mb/j

4) Ce déclin est compensé (pile-poil, en plus ou en moins) par de nouvelles mises en production. Ces nouvelles productions sont principalement du pétrole "difficile". Je considère un coût d'investissement de 50 G$ répartis sur une durée de 8 ans pour une capacité de 1 Mb/j à ce terme et une durée de retour sur investissement de 8 ans. Par exemple, un nouveau projet démarre en 2009, on investit 50 G$ et on produit 1 Mb/j en 2017. Puis de 2017 à 2025 le "banquier" récupère son investissement avec intérêts.

5) Le banquier prête à un taux de 8% (il court quand même de gros risques en cas de report on d'annulation!). Mais les 50 G$ sont débloqués au fur et à mesure. Durant la période d'investissement je considère donc un taux "moyen" de 5% sur les 50 G$. De même lors de la période de "remboursement" à l'envers : les intérets diminuent au fur et à mesure.
Total des intérêts cumulés sur 8 + 8 ans : 50 * 16 * 0.05 = 40 G$.
Cout total capital + intérets : 50 + 40 = 90 G$
A répartir sur 8 ans de production à 1 Mb/j : 8 * 365 = 2920 Mb
Soit un cout au baril de 90 000 M$ / 2920 Mb = 30$.
Il faut ajouter le coût de production "normal" je prends 20$ le baril.
On arrive donc à 50$ le baril pour commencer à gagner des sous en 2025 (avec une hypothèse de démarrage en 2009).

6) Pour compenser les 3.4 Mb/j il "suffit" donc de multiplier tout cela par 3.4

Maintenant, il reste à évaluer parmi mes hypothèses celles qui ne sont pas réalistes.
Il me semble cependant que mes hypothèses correspondent à un cout minimal.
Et que les investisseurs voudront avoir un matelas de sécurité de 20$ pour d'une part pallier à des problèmes de dérapages inopinés et d'autre part commencer à engranger des bénéfices avant 2025.
J'arrive donc à un cout minimal de 70$ le baril. Tout à fait en phase avec ce qu'indique Total par exemple.

Dernière question : qui va oser investir dans de telles circonstances ? Surtout à hauteur de 3.4 Mb/j ...

Ma conclusion (provisoire) : le PO est passé.

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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par GillesH38 » 10 mai 2009, 08:22

tiens je suis retombé sur cette contribution de Lahérrère sur le site de la sfp (dernière mise à jour du site sur l'énergie en 2003).

http://sfp.in2p3.fr/Debat/debat_energie ... errere.htm

Je porte à votre attention le graphique suivant :

Image

a posteriori , la meilleure estimation semble etre la courbe rouge. C'est quoi cette courbe "BP Davos " ? ca réfère à un discours tenu en 2001 à Davos par le boss de BP, sur le futur de la production pétrolière. Il y a le début d'un article en rendant compte ici

http://www.accessmylibrary.com/coms2/su ... 736147_ITM

accrochez vous :
He went on to say that world oil demand will rise by 2 percent a year for the next 10 years up to a peak of 90 million barrels a day, a level he says might be close to the industry's maximum capacity. Browne further estimates that with new technology allowing deep water drilling in such places as the Gulf of Mexico, this level of production might be maintained for some 30 years before known oil re serves are exhausted.
Et oui, en 2001, le PDG de BP prévoyait donc tout à fait tranquillement un pic à 90 Mb/j vers 2011. On a vu bien pire comme prédictions !

mais très rapidement, ça a été oublié. Il y a eu une analyse de l'évolution du discours officiel de BP sur energybulletin

http://www.energybulletin.net/node/47380
qui montre comment très rapidement la position officielle s'est converti à un déni total du pic, sous prétexte que ce serait la demande qui baisserait et pas l'offre.

Clairement donc, les compagnies pétrolières ont toujours eu des informations fiables et savaient ce qui allait se passer (je ne peux pas imaginer que SEUL BP avait ces informations, ni qu'elle les ait perdu en 2001 !!). Ce ne sont que des raisons financières et politiques qui les ont poussé à ne pas les donner.
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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par ABC » 10 mai 2009, 18:44

phyvette a écrit :Ne serait on pas en train de confondre le pic de consommation de 2008, (pour cause de crise mondial et de baisse de la demande surtout...), avec LE pic de production ultime, encore a venir ?

On aura l'air fin si la production/demande augmente en 2010. Déjà qu'on passe pour des hurluberlus avec un prix du bbl divisé par 3 à 50$.
Voilà une chose qui me semble révélatrice: malgré une récession comme on en n'a pas vu depuis les années 30 et le pétrole est encore à 50 $. C'est vrai qu'il a été divisé par 3 depuis un an, mais les prix de 2008 faussent la perspective. 50$ c'est qui est tout de même un prix nettement plus important que les 20 $ qu'on avait dans les années 90, même en tenant compte de l'inflation. Cela me semble un signe assez fiable du pic de capacité de production.

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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par sceptique » 10 mai 2009, 19:09

D'accord avec ABC : quand on regarde les prix sur le long terme il faut "lisser" les pointes (hautes ou basses). Sur les 8 dernières années le pétrole à plus de 120$ est quasi-négligeable dans la moyenne lissée. De même la courte incursion vers les 30$.

Il suffit de se souvenir il y a 3-4 ans (de mémoire) les cris d'orfraie que poussaient les économistes quand le baril dépassait 50$.
Maintenant silence total ... Y compris sur Oleocene :mrgreen:

Cela me rappelle les smileys qui sortaient comme les champignons quand le baril prenait qq centimes ! On était quelques uns à dire "Attention ! tout cela n'est guère significatif", rien n'y faisait. C'était le leitmotiv "petite baisse, grande hausse" ! D'ailleurs, on est globalement passé pour des "rigolos de service" auprès des espions (?) de Liberaux.org.

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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par matthieu25 » 11 mai 2009, 10:59

Je tiens à signaler que les personnes qui croient en un pic au delà de 2020 esperait un baril à 15 dollars le baril pendant un certain temps.Donc on est loin du compte.Je pense qu'il faut attendre 2010-2011 pour voir si le pic est réellement dépassé.Pour l'instant 2008 apparait pour un bon prétendant,car on voit pas où se trouve les marges de production, à part dans les économies substantielles d'énergie.D'ailleurs, la minorité(Phivette, Aerobar) ne trouve aucun argument à toutes les interventions dans le sens de 2008.Le prix du baril ne fait pas tout.Et surtout, il faut voir à long terme, dire que la baisse fut importante est un fait à court terme.Si ça se trouve on va se retrouver avec un baril à 150 $ d'ici un an et on ne reparlera plus autant de cette baisse...
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Re: La PO à eu lieu à l' été 2008 (.... jusqu' à nouvel ordre)

Message par mobar » 12 mai 2009, 22:06

Aerobar a écrit :
la minorité(Phivette, Aerobar) ne trouve aucun argument à toutes les interventions dans le sens de 2008
C'est assez logique, vu qu'on a été parmi les premiers à considérer l'hypothèse d'un pic en 2008 par effet de crise.
Que le pic ai eu lieu pour des raisons géologiques ou de contraction de la demande n'a pas vraiment d'importance!

Du fait de la durée prévisible de la crise et de la durée nécessaire à un redémarrage de la demande (si celle ci devait se produire) on ne dépassera probablement plus les 87 mbl/j qui ont été approchés en 2008.

La crise est donc une opportunité à mettre à profit pour changer de modèle dès maintenant et gérer la pénurie future.

Peut être la raison qui justifie la constitution des niveaux historiques des stocks chinois et américains.

Que le prix ne baisse pas plus avec des stocks aussi importants veut dire qu' il reste encore de gros acheteurs qui ont de bonne raison pour remplir les réserves.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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