L'Algérie

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Re: L'Algérie

Message par energy_isere » 13 sept. 2025, 11:03

L’hydrogène vert algérien, entre débouchés européens et partenariats du Golfe

Agence Ecofin 03 sept 2025

Alors que l’Europe reste le principal débouché de l’hydrogène vert algérien, Alger se tourne aussi vers le Golfe pour attirer capitaux et technologies. Une stratégie qui vise à affirmer sa place dans la transition énergétique mondiale.

L’Algérie a reçu le lundi 1er septembre une délégation de Metro Holding Company, une entreprise Koweitienne menée par son président, le cheikh Mishaal Al Jarrah Al Sabah. La rencontre avec le ministre de l’Énergie Mohamed Arkab a porté sur un projet d’investissement axé sur les énergies renouvelables et l’hydrogène vert, incluant le transfert de technologie, la fabrication locale d’électrolyseurs et le développement de compétences locales.

Cette annonce illustre une évolution de la diplomatie algérienne l’hydrogène. Jusqu’ici centré sur l’Europe, le pays ouvre désormais la porte aux investisseurs du Golfe, qui ne se positionnent pas comme clients mais comme co-producteurs. Leur objectif est de s’intégrer à la chaîne de valeur locale et de créer une présence industrielle durable. Cette approche complète la Stratégie nationale de l’hydrogène (2023 - 2040), qui ambitionne d’exporter 30 à 40 TWh par an vers l’Europe et de générer jusqu’à 10 milliards USD de revenus annuels à l’horizon 2040.

L’Europe demeure le marché principal. Le projet SoutH2 Corridor, pipeline de 3300 km devant transporter 4 millions de tonnes d’hydrogène vert par an d’Afrique du Nord vers l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne, incarne cette orientation. Prévu pour 2030, il s’appuie sur des accords entre Sonatrach, Sonelgaz et plusieurs partenaires européens comme VNG, Verbund ou CESPA. Dans le même temps, l’Allemagne a mis en place un groupe de travail bilatéral et finance le programme TaqatHy pour développer les compétences locales.

Dans ce contexte dominé par l’Europe, l’arrivée d’un investisseur koweïtien impulse un nouvel équilibre. Metro Holding propose non seulement des capitaux, mais aussi une logique industrielle axée sur la production et la technologie.

En multipliant les alliances, l’Algérie peut sécuriser à la fois ses débouchés commerciaux et ses partenariats industriels. L’Europe reste le client prioritaire, mais le Golfe apparaît comme un partenaire capable de consolider la base productive et de renforcer le transfert de savoir-faire. La réussite de cet ensemble dépendra désormais de la concrétisation de ces annonces en projets industriels tangibles.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... s-du-golfe

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Message par energy_isere » 05 oct. 2025, 10:46

Algérie : le mégaprojet de Gara Djebilet opérationnel à cette date

Publié le 4 octobre 2025

Le projet d’exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet, situé dans l’ouest algérien, entrera en phase opérationnelle dès avril 2026, marquant un tournant pour l’industrie sidérurgique nationale. L’annonce a été faite par Belkacem Soltani, responsable du groupe public Sonarem, en charge de la mise en œuvre de ce chantier stratégique.

Selon les précisions fournies, deux unités de traitement du minerai seront réceptionnées au cours de l’année 2026. La première sera livrée en avril, tandis que la seconde — issue d’un partenariat entre Sonarem et l’industriel turc Tosyali — sera mise en service au second semestre. Cette dernière, implantée dans la zone industrielle de Bechar, sera construite par le groupe chinois Sinosteel et disposera d’une capacité de production de 2 millions de tonnes de concentré de minerai de fer par an.

Parallèlement, la ligne minière sud-ouest, essentielle pour l’acheminement du minerai, sera finalisée fin 2025, permettant d’assurer une logistique adaptée au démarrage industriel prévu.

Le projet de Gara Djebilet est présenté par les autorités comme un levier de souveraineté industrielle. L’Algérie ambitionne, à travers cette exploitation, de réduire, voire d’éliminer sa dépendance aux importations de minerai de fer. Les volumes attendus doivent permettre d’alimenter de manière régulière l’ensemble de la filière sidérurgique nationale.

Ce mégaprojet pourrait également favoriser l’essor des exportations de produits sidérurgiques finis, en assurant une disponibilité locale de matière première. Les prévisions tablent sur une reconfiguration progressive du secteur à partir de 2027.
https://observalgerie.com/2025/10/04/ec ... ette-date/

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Message par energy_isere » 11 oct. 2025, 11:20

L'Algérie entérine un budget militaire de 25 milliards de dollars, le plus élevé de son histoire

Article de RFI 11 oct 2025

L'Algérie maintient pour la loi finances 2026 un budget toujours élevé pour la défense, près de 20%, environ 25 milliards de dollars, sur un budget national général estimé à près de 135 milliards. Il s'agit du budget militaire le plus élevé dans l'histoire de l'Algérie, pays qui réalise des revenus inédits depuis la crise en Ukraine avec la vente de son gaz sur le marché européen. En adoptant ce budget, l'Algérie confirme son « orientation défensive », dans un contexte marqué par de fortes tensions avec les pays du Sahel.

Le budget de la défense en Algérie connait un développement remarquable et les dépenses militaires augmentent considérablement depuis 2020. En 2023, ce budget a atteint environ 22 milliards de dollars. L'Algérie avait alors annoncé qu'elle voulait moderniser ses forces armées et développer le secteur de la défense. Le but, faire face aux défis sécuritaires qui la guette.

Ses frontières avec les pays du sud du Sahara constituent, en effet, une menace importante pour sa sécurité depuis au moins dix ans, pour plusieurs raisons selon les experts : l’instabilité de certains de ces pays, la prolifération des groupes extrémistes, le commerce d'armes et de drogues ainsi que l'activité notable des réseaux de migration clandestine.

Tension Alger-Bamako

De plus, depuis l'incident du drone malien, abattu par l'armée algérienne, il y a près de six mois, la situation est très tendue entre Alger et Bamako. Le Mali est soutenu par le Niger et le Burkina Faso qui se sont déclarés solidaires.

À cela s’ajoute, à la frontière est de l'Algérie, le danger que représente l’instabilité en Libye, pays dont la situation sécuritaire est chaotique depuis 2011. À l’ouest, le Maroc, pays avec qui les relations diplomatiques sont coupées depuis l'été 2021 et qui connaît lui aussi une course à l'armement. Les deux pays s’opposent sur la question du Sahara occidental et Alger est extrêmement mécontente du rapprochement militaire entre Rabat et Tel Aviv.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... 11da&ei=48

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Message par energy_isere » 11 oct. 2025, 12:16

L’Algérie fait le pari du schiste pour assurer son avenir énergétique

Agence Ecofin 06 oct 2025

Envisagée depuis plusieurs années, l’exploitation du gaz de schiste occupe désormais une place stratégique dans les nouvelles politiques énergétiques en Algérie. Elle est notamment devenue une alternative face au déclin progressif de ses gisements historiques.

La semaine dernière, lors de l’African Energy Week, le président de l’Agence nationale des hydrocarbures (ALNAFT), Samir Bekhti, a confirmé un recentrage sur les ressources non conventionnelles. L’objectif visé est d’atteindre le plein potentiel des réserves nationales et de revitaliser la production.

Ce nouveau cap s’impose dans un contexte où les flux gaziers vers l’Europe se redéfinissent depuis la guerre en Ukraine, l’Algérie cherchant à consolider sa réputation de fournisseur stable et fiable.

Selon le régulateur, l’Algérie détient plus de 700 000 milliards de pieds cubes de gaz de schiste sans risque. C’est l’un des potentiels les plus importants du monde dans ce segment. Son exploitation était envisagée depuis plusieurs années, mais n’a jamais abouti. En 2014, les autorités prévoyaient un lancement de la production à l’horizon 2022, avec entre autres des investissements de 70 milliards de dollars sur vingt ans, pour développer le segment.

D’ailleurs, une nouvelle campagne de mise en adjudication de périmètres d’exploration est prévue dès le premier semestre 2026, mais il n’est pas encore clair si celle-ci comprendra l’octroi de licences de schiste.

Pour la compagnie nationale algérienne d’hydrocarbures (Sonatrach), le gaz de schiste pourrait compenser la maturité des gisements conventionnels de Hassi R’mel, In Salah ou Illizi, tout en assurant la continuité des exportations vers l’Europe.

L’exploitation du schiste demeure toutefois complexe et coûteuse, nécessitant des volumes d’eau considérables dans un pays semi-aride. L’enjeu pour Alger sera de concilier rentabilité, acceptabilité sociale et exigences environnementales, tout en renforçant ses capacités locales de forage et de traitement.

Si la stratégie réussit, le schiste pourrait devenir le nouvel horizon de croissance d’une industrie gazière vieillissante. Mais sa réussite dépendra de la capacité de l’État à attirer des partenaires technologiques, à adapter sa fiscalité et à stabiliser son cadre d’investissement.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... nergetique

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Message par energy_isere » 11 oct. 2025, 15:41

Algérie : Alnaft relance l’évaluation pétrolière des bassins de Touggourt et Berkine

Agence Ecofin 09 oct 2025

L’Algérie cherche à stabiliser sa production de brut autour du seuil d’un million de barils par jour, plateau observé depuis 2023, selon les rapports mensuels de l’OPEP.

En Algérie, l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a signé, en marge de la North Africa Petroleum Exhibition and Conference (NAPEC 2025) à Oran, deux conventions d’études avec la compagnie pétrolière privée omanaise Petrogas E&P.

Ces accords officialisés le mercredi 8 octobre par la presse algérienne, portent sur les bassins de Touggourt et Berkine, deux zones clés de la production pétrolière nationale. Celle-ci s’établissait à 947 000 barils par jour fin août, selon les données compilées par Trading Economics.

Les études prévues visent à réévaluer les structures géologiques, les données sismiques et les caractéristiques des réservoirs afin d’actualiser le potentiel résiduel en hydrocarbures avant d’envisager d’éventuels programmes d’investissement.

Ces périmètres font partie des zones dites « matures », où la production reste significative, mais nécessite une actualisation des données pour stabiliser le rendement national. Le gisement de Touggourt, situé dans le sud-est du pays, a vu sa production portée à 60 000 barils par jour en 2023, contre environ 45 000 b/j auparavant, grâce à la mise en production progressive de nouveaux puits forés depuis 2016.

Dans le bassin de Berkine, cœur historique de l’exploration algérienne, Sonatrach et ses partenaires ont enregistré en 2023 plusieurs découvertes de brut et de gaz, avec des débits atteignant jusqu’à 3 000 b/j de pétrole et 219 000 m³/j de gaz, selon les communiqués de Sonatrach publiés en avril 2023.

Selon le Groupement Berkine (Sonatrach–Occidental–Eni), la région a déjà produit plus de 1,7 milliard de barils depuis le démarrage des opérations. Ce volume souligne le poids économique de ces gisements.

Encadrées par la loi n° 19-13 de 2019 sur les hydrocarbures, ces conventions d’études représentent une étape technique sans engagement d’exploitation immédiate. Alnaft a conclu une dizaine de partenariats similaires depuis 2022 afin de réduire les risques exploratoires et préparer la relance de la production nationale.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... et-berkine

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Message par energy_isere » Hier, 11:12

Algérie : Sonatrach et le saoudien Midad Energy scellent un partenariat de 5,4 milliards $

Agence Ecofin 14 oct 2025

Conclu entre la compagnie nationale algérienne et Midad Energy, l’accord traduit l’ouverture de l’Algérie à de nouveaux partenaires étrangers pour développer son potentiel pétrogazier, dans un contexte d’investissements massifs et de volonté affichée de souveraineté industrielle.

Sonatrach a annoncé, le lundi 13 octobre 2025, la signature d’un contrat de partage de production d’un montant estimé à 5,4 milliards $ avec la société Midad Energy North Africa, filiale du groupe saoudien Midad Energy. L’accord concerne l’exploration et le développement d’hydrocarbures dans le bassin d’Illizi, dans le sud-est de l’Algérie, une zone frontalière avec la Libye considérée comme à fort potentiel.

Selon les détails relayés par la presse internationale, le contrat s’étend sur 30 ans, avec une option de prolongation de dix années supplémentaires. Il comprend une phase d’exploration de sept ans entièrement financée par le partenaire saoudien, pour un montant évalué à 288 millions de dollars. À terme, les investissements devraient, selon les prévisions de Sonatrach, permettre une production cumulée d’environ 993 millions de barils équivalent pétrole, dont 125 milliards de m³ de gaz commercialisable et 204 millions de barils d’hydrocarbures liquides (GPL et condensats).

Cet accord intervient dans un contexte où l’Algérie multiplie les partenariats internationaux pour soutenir sa production et moderniser ses infrastructures énergétiques. Le pays a annoncé début octobre un plan d’investissement de 60 milliards de dollars sur la période 2025–2029, dont 80 % seront consacrés à l’exploration et à la production des hydrocarbures.

Il y a quelques jours au salon NAPEC 2025, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a réaffirmé l’ambition d’une production « 100 % algérienne » à moyen terme dans le secteur pétrogazier. Comme l’a précédemment rapporté Agence Ecofin, Sonatrach pilote dans ce sens un programme de 7 milliards $ destiné à accroître la capacité nationale de raffinage et de pétrochimie, avec comme objectif d’augmenter la part des hydrocarbures transformés localement de 32 % à 50 % d’ici 2030.

La question qui se pose est de savoir comment cette ambition de souveraineté industrielle sera concrétisée alors que les partenariats étrangers continuent de se multiplier. Avant l’accord avec Midad Energy, Sonatrach a attribué en juillet dernier à la société chinoise Jereh Oil & Gas Engineering un contrat d’environ 855 millions de dollars pour la construction d’une station de compression et la pose de nouvelles conduites de gaz dans le champ de Rhourde Nouss. En février, un contrat de 850 millions de dollars portant sur le développement et l’exploration d’hydrocarbures avait été signé avec une autre entreprise chinoise, Sinopec. Toujours cette année, un contrat de 1,35 milliard $ a été annoncé entre Sonatrach et la société italienne Eni pour l’exploitation du champ de Zemoul El Kbar.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -milliards

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