Iran

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Re: Iran

Message par energy_isere » 26 nov. 2025, 18:01

supert a écrit :
26 nov. 2025, 13:59
Dans ce genre de processus (les x premières unités à tel prix, les y suivantes à tel autre...), je me demande toujours quelle est la part de trafic ? Parce que trouver quelqu'un qui consomme moins de 60 litres par mois, ça doit pouvoir se faire...


Supertomate qui trouve que le cade est une essence qui sent bon
Comme moi qui ne consomme que 40 l par mois (sauf départ en vacance d'été).
Le risque est que les gens trafiquent en prenant systématiquement 60 l par mois et stockent des bidons de 10l de carburants chez eux ou dans leur garage pour trouver à revendre, avec les risques d'incendies .......

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Re: Iran

Message par energy_isere » 28 nov. 2025, 11:19

Les barrages en Iran: une gestion à la dérive, un désastre écologique
L’Iran compterait 523 grands barrages en exploitation, selon le Comité national iranien des grands barrages. Alors que le pays est en proie à une sécheresse sans précédent et qu’une partie de l’eau de ces barrages s’évapore, la question de leur construction et de leur gestion par le régime se pose.

RFI le : 28/11/2025 Par :Sara Saidi

Les pluies historiquement faibles et la hausse des températures ne sont pas les seules causes de la crise de l’eau en Iran. Alors que les nappes phréatiques se vident, que le sol de Téhéran s’affaisse et que les forêts au nord du pays sont dévorées par un gigantesque incendie… la gestion de l’eau par le régime, le forage illégal de puits, la construction excessive de barrages et les projets de transferts d’eau sont dénoncés par les ONG et certains experts. Une étude conjointe de l’université de Malaya en Malaisie et de l’université de Mashhad en Iran conclut ainsi : « Les effets environnementaux ne sont pas pleinement et complètement pris en compte pour la plupart des barrages construits en Iran. »

Mauvaise gestion

Considérée par le régime islamique comme un axe de développement stratégique et une source d’énergie verte, la construction de certains barrages sans prise en compte des études d’impacts a eu des conséquences désastreuses pour la faune, mais aussi pour la population et en particulier pour les agriculteurs : « Les impacts négatifs et variables des grands barrages en Iran se manifestent par des conséquences socio-économiques, des problèmes de précipitations, de salinité des sols, une mauvaise gestion de leur utilisation, des pertes d’eau, des déplacements de population et […] des difficultés à fournir de l'eau potable en raison de sa mauvaise qualité », estime l’étude des universités de Malaisie et de Mashhad. À titre d’exemple, à l'ouest du pays, dans la province d'Azerbaïdjan-Occidental, la construction du barrage de Sardasht a entraîné le déplacement des populations alentour et a engendré la perte de terres et de forêt. Le méga-barrage de Gotvand sur la rivière Karun dans le Khuzestan a, elle, provoqué une salinisation excessive des sols, affectant ainsi les cultures.

Pourtant, au départ, le rôle de ces barrages était justement de pourvoir en eau les industries et les terres agricoles, notamment par le biais de tunnels et de canaux de transferts interbassins. L’objectif affiché du régime : atteindre l’auto-suffisance et réduire la dépendance de l’Iran envers les pays étrangers. Ainsi, 90% de l’eau est consommé par le secteur agricole. Selon Issa Kalantari, ancien ministre de l’Agriculture, en 2017 « le taux d'extraction des ressources en eau renouvelables dans le pays a atteint 110% ». La consommation annuelle d’eau s’élevait ainsi 97 milliards de mètres cubes alors que le pays produit annuellement 88 milliards de mètres cubes d’eau.

« Dans le cadre d'une bonne gouvernance de l'eau, les barrages, notamment dans les zones arides, peuvent optimiser la consommation en gérant et en régulant les crues lorsque le débit du cours d'eau est important, et ainsi soutenir l'économie nationale et locale. En revanche, dans le cadre d'une mauvaise gouvernance économique, ils peuvent devenir un facteur destructeur et aggraver la situation », explique ainsi, à RFI, Hamidreza Khodabakhshi, président de l'association des ingénieurs des eaux du Khouzestan.

Racisme environnemental et corruption généralisée

Certains activistes environnementaux et experts dénoncent également une politique de l’eau asymétrique, voire discriminatoire et raciste qui privilégierait certaines régions d’Iran aux dépens de zones plus pauvres, peuplées par des minorités : « Ces régions, dites "bassins donneurs", souffrent d'une autre forme de crise de l'eau, du fait des transferts d'eau interbassins intensifs et disproportionnés et des autres interventions d'ingénierie mises en œuvre par le gouvernement pour pallier la pénurie dans les régions centrales », analyse Allan Hassaniyan, maître de conférences à l’Institut d'études arabes et islamiques à l’université d'Exeter en Angleterre, dans une étude publiée en 2024.

Les « bassins donneurs » se situent en effet dans les régions du Khouzestan (sud-ouest), du Kurdistan (ouest) et dans le Mazandaran (nord), là où un terrible incendie ravage depuis près d’un mois les forêts hyrcaniennes d’Iran, inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. Les bassins receveurs, eux, se situent dans les zones sèches et désertiques du pays – Ispahan, Kerman, Qom, Semnan, Yazd et Golpayegan –, dans le centre du pays, là où se concentrent les principales industries iraniennes. « Cette situation constitue un racisme environnemental, caractérisé par un appauvrissement à plusieurs niveaux et un développement non durable parmi les communautés des régions donneuses », analyse ainsi Allan Hassaniyan.

La construction des barrages en Iran est sous la responsabilité de la société d'ingénierie Khatam al-Anbiya, contrôlée par le corps des Gardiens de la révolution (IRGC). Celle-ci a le monopole des contrats de construction des barrages et reçoit pour cela de nombreuses subventions publiques. Une corruption généralisée que dénonce Nik Kowsar, journaliste irano-canadien spécialiste des questions de l’eau. Khatam al-Anbiya s’est par ailleurs associé à Mahab Ghodss, un cabinet de conseil proche du régime, pour faire du lobbying auprès du gouvernement afin de le convaincre de construire encore davantage de barrages. « Progressivement, ces deux puissants organismes sont devenus le noyau de ce que l’on appelle aujourd’hui la "mafia de l’eau" iranienne, une entité qui défend et obtient des projets, répartit les richesses entre un petit et ne tolère aucune tentative de contrôle ou d’audit de ses activités », explique ainsi Nik Kowsar dans un article publié en 2021 dans The Middle East Institute.

Disparition des zones humides

En attendant, le pays voit ses rivières et ses lacs s’assécher et la population subit régulièrement des coupures d’eau. C’est par exemple le cas du célèbre lac d'Orumiyeh dans le nord-ouest, devenu un des symboles de la crise de l’eau en Iran. Sur les 31 provinces iraniennes, 19 sont actuellement en situation de grave sécheresse. En octobre, les autorités affirmaient également dans les médias iraniens que 19 des grands barrages du pays étaient à sec. La capitale, Téhéran, normalement alimentée par cinq barrages, a vu leur niveau diminué de manière drastique. Les zones humides du pays, comme celles de Bahtegan et Tashk près de Chiraz dans le sud, disparaissent.

Et au sein même du gouvernement, des voix s’élèvent. En 2017 déjà, Issa Kalantari, alors ministre de l’Agriculture, alertait ainsi : « Aujourd'hui, nous n'avons plus une seule zone humide ou un seul lac vivant dans le pays, et nous sommes surpris de constater l'augmentation du volume de poussières fines dans le pays. Nous sommes la génération la plus égoïste qui ait vécu sur cette terre depuis sept mille ans. » La même année, le militant écologiste iranien Esmail Kahrom dénonçait déjà la mise en péril et la destruction des arbres millénaires du parc national d’Hirkan dans le nord du pays, là où a lieu aujourd’hui l’incendie. En effet, en 2015 déjà, il avait été convenu de détruire 93 hectares de forêts hyrcaniennes pour construire le barrage de Shafarud dans la province de Gilan (nord). Plus récemment, le barrage de Zarem Rud dans la région de Mazdaran, prévu en 2021 pour approvisionner en eau potable les habitants de Sari, est également critiqué, notamment parce qu'il pourrait faire perdre entre 300 et 400 hectares de forêt et de terres cultivables. Esmail Kahrom affirme que ces 40 dernières années, 50% des forêts hyrcaniennes iraniennes ont déjà disparu.
https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/2025 ... 9cologique

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Re: Iran

Message par energy_isere » 30 nov. 2025, 19:24

L'Iran et la Turquie s'accordent pour construire une liaison ferroviaire stratégique

AFP •30/11/2025

L'Iran et la Turquie se sont engagés dimanche à débuter les travaux d'une liaison ferroviaire reliant les deux pays et destinée à devenir un maillon stratégique pour le commerce mondial entre l'Europe et l'Asie.

L'Iran, pays du Moyen-Orient situé à un carrefour entre l'Europe et l'Asie, considère son emplacement géographique comme un atout.

Le pays multiplie ainsi les initiatives avec ses voisins pour développer infrastructures et échanges commerciaux, perçus comme des débouchés pour relancer son économie fragilisée par des décennies de sanctions internationales.

L'an dernier, Téhéran a ainsi approuvé le tracé d'une ligne de transit ferroviaire avec son voisin turc, connue en Iran sous le nom de ligne Marand-Cheshmeh Soraya.

"Les deux pays ont (...) souligné l'importance de cette liaison ferroviaire dans la région et ont exprimé l'espoir que la construction de cette ligne puisse débuter au plus vite", a déclaré dimanche le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, lors d'une rencontre à Téhéran avec son homologue turc Hakan Fidan.

"L'accent a été mis sur la nécessité de lever les obstacles au commerce et aux investissements entre les deux pays", a ajouté M. Araghchi.

Ce projet, d'une longueur d'environ 200 kilomètres et d'un coût estimé à 1,6 milliard de dollars, devrait être achevé dans un délai de trois à quatre ans, selon les autorités iraniennes.

La ligne reliera la localité iranienne de Marand (nord-ouest) à celle de Cheshmeh Soraya située en territoire iranien à la frontière avec la Turquie. Les travaux une fois achevés permettront d'avoir une continuité ferroviaire entre l'Iran et son voisin turc jusqu'à la ville d'Aralik.

La ministre iranienne des Transports, Farzaneh Sadegh, a souligné plus tôt ce mois-ci que cette liaison "garantira la continuité du réseau (ferroviaire) entre la Chine et l'Europe".
........................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 6eed75eb71

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Re: Iran

Message par kercoz » 30 nov. 2025, 19:43

//////La ministre iranienne des Transports, Farzaneh Sadegh, a souligné plus tôt ce mois-ci que cette liaison "garantira la continuité du réseau (ferroviaire) entre la Chine et l'Europe".///////

Informations inportantes : Les iraniens ont des ministres femelles ..... et ils bossent pour la Chine.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

supert
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Re: Iran

Message par supert » Hier, 13:27

Les iraniens ont des ministres femelles
Chevelues ou tondues ?


Supertomate qui commente un 11-0 : là y'a tôle là !

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GillesH38
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Re: Iran

Message par GillesH38 » Hier, 13:38

pour info, ils ont aussi des policières des moeurs. Donc tout va bien.

https://www.lapresse.ca/dialogue/temoig ... nienne.php
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas", mais aussi des juifs et d'Israël.

supert
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Re: Iran

Message par supert » Aujourd’hui, 14:43

Ah ça y est ! J'ai enfin compris la notion "d'intersectionnalité des luttes". C'est quand des femmes peuvent tuer des pédés, c'est ça ?


Supertomate qui préfère la lutte des ludistes que ladite lutte

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