Héhé, comme prévu, on retombe sur la question fondamentale : qu'est ce que la nature humaine ?mrlargo a écrit :Bref, à vous lire, c'est la nature humaine qui est la cause de notre problème de société. Soit.
Mais là, inutile de discourir d'avantage. Il n'y a pas de solution, puisque c'est dans nos gènes. Si c'est la nature humaine, on ne va pas la changer ! Elle est ainsi.
On a vu que si on a l'espoir qu'il y ait une solution, c'est que la nature humaine n'est pas que "l'homme ne se fixe pas de limite".
Bon. On ne sait toujours pas ce qu'est la nature humaine, mais au moins on sait un peu de ce que ce n'est pas.
De proche en proche on finira peut être par cerner la chose ?
La société fractale idéale de Kercoz montre qu'on peut être heureux tout en acceptant de rester dans des limites.
Sauf que cette société idéale n'a pas duré visiblement : ça a donc merdé qq part !
Mon idée est que ce qui a foiré est la même chose que pour les autres types de société : quand on nait dans une société qui va bien, on ne donne pas la même importance à tout ce qui fait que la société va bien, qui ne sont pas là par hasard, contrairement aux parents ou ancêtres qui ont dû lutter pour amener ces éléments.
De plus, si une société va "bien", c'est qu'elle laisse du temps et des libertés aux individus. Je m'avance pour cette généralisation, mais c'est bien ce qu'on constate dans toutes les sociétés : entre les moments où elle va mal et où elle va bien, les individus ont gagner en liberté, que ce soit matérielle et/ou intellectuelle.
Cela implique que ce qui fait que la société va bien n'est pas prépondérant dans la vie courante, c'est caché, comme des fondations. Pas besoin d'y faire attention en permanence, car c'est bien rodé, ça roule.
Sauf qu'en pensant effectivement que ceci n'a pas une grande importance, on perd sa capacité à réagir correctement face à un problème sociétal. Par exemple une catastrophe climatique entraine des migrations : on ne sait plus gérer l'invasion dans notre modèle fractale à la Kercoz, et du coup on fait au plus simple par du linéaire à grande échelle, et on crée un état, royaume ou empire pour se défendre collectivement des "barbares". La société fractale a régressé.
C'est la dégénérescence des individus de cette société : à partir d'une autre société, ils ne seraient plus capables de construire la société dans laquelle ils vivent, comme l'ont pourtant fait leurs ancêtres.
Du coup, on voit que le problème est la perception et la connaissance que l'on a de la société, qui dérive progressivement d'une vision assez juste vers qqch de faux (en ce qui concerne l'importance des différentes composantes).
Pour éviter ça, il suffit donc de maintenir une bonne connaissance du fonctionnement de la société.
Cela implique plusieurs choses :
- La connaissance en question doit être juste, sinon ça chie dès la première génération. Les propagandes et programmes scolaires qui cachent des aspects fondamentaux mais peu glorieux sont donc à proscrire.
- La connaissance ne peut pas être absolue (juste partout) : on ne sait pas tout. Par contre, on connait les limites de ce qu'on sait. Par exemple, on connait les limites d'une théorie scientifiques : elle n'est valable que pour telles plages de valeurs des paramètres, car on a pu faire suffisamment d'expériences dans ces plages, mais pour les autres valeurs, ben on ne sait pas et on n'en a pas honte.
- En corollaire, il faut éviter les théories scientifiques ou religieuses bien diffusées mais jamais remises en causes : si elles s'avèrent fausses, ça chiera un jour ou l'autre.
- Il faut donc pouvoir remettre en cause des connaissances pourtant admises par la grande majorité à un instant donné.
- Un minimum de liberté d'expression est donc nécessaire.
- Enfin tout le monde doit avoir accès à cette connaissance : on retombe sur tous les sujets sur l'éducation.
Pour répondre à ta question :
Le problème est le manque de connaissance que chaque individu a de la société et de la nature dans laquelle est construite cette société.
Il ne s'agit pas que chacun sache tout. Mais de savoir ce qui est nécessaire pour éviter de looser. La loose ne question étant de se faire manipuler par exemple. Donc s'il y a au moins un truc à savoir, c'est comment détecter qu'on est en train de se faire manipuler.
Et surtout, le gros truc indispensable, est de savoir détecter quand on ne sait pas qqch.
Par exemple, on construit un mur. On en a construit de dizaines. Sauf que à c'est un peu différent : pas le même terrain, climat, ... Si l'écart possible des conditions qui s'appliqueront au mur, par rapport aux conditions qu'on a déjà connu sur d'autres murs, entraine un risque d'écroulement plus grand que le risque acceptable, ben soit on ne construit pas le mur, soit on demande des connaissances supplémentaires à qqun d'autre pour diminuer le risque. Le risque peut aussi provenir de l'inconnu que l'on a du fonctionnement d'un objet, bien que l'on ait des valeurs précises sur les conditions qui seront appliquées.
Ce savoir permettant d'évaluer l'inconnu que l'on a d'un phénomène est utilisable pour évaluer sa (mé)connaissance de la société, et donc pouvoir éviter de dériver vers une vision fausse.
Pour la nature humaine, je vous laisse réfléchir, je n'ai plus le temps
