sceptique a écrit :
Par exemple, au niveau "incompétence crasse" les dirigeants d'une économie dirigée (sic!) ont abondamment prouvé qu'ils n'avaient rien à envier aux dirigeants néolibéraux.
Alter Egaux a écrit :
Tu es vraiment un négateur de l'économie planifiée de type Keynésien, c'est presque maladif. Je viens de finir le dernier livre de Jancovici qui démontre point par point la débilité des économistes néolibéraux, et qui propose le retour au keynésianisme avec tout un chapitre sur la planification de mesures volontaristes pour se protéger de la déplétion du pétrole en prenant exemple sur la planification de l'Industrie nucléaire en France, et toi, tu nies totalement l'existence de la période économique 1945-1983 (pour la France).
A croire que les cerveaux des libéraux ont été en partie lobotomisé... C'est grave !
Alors question, pour réactiver la connexion de quelques neurones mystérieusement endormi : a t on avis, sceptique, quelle économie a permis de créer les centrales nucléaires françaises (au choix) :
a. Economie néolibérale,
b. Economie keynésienne,
c. Economie dirigiste.
sceptique a écrit :
Pour une fois je vais abonder dans ton sens. Pour moi aussi l'économie keynésienne est un moindre mal.
Et bien, tout ça pour cela ! Je te remercie donc pour avoir reconnu une convergence de point de vue. C'est une convergence essentielle, non seulement sur la reconnaissance de l'existence d'une troisième voie (keynésianisme) de l'histoire économique passée mais récente, et aussi d'une convergence sur un début de solutions volontaristes de type keynésien dans un cadre démocratique. Mine de rien, sur ces points ci, la différence entre sceptique et moi sont de l'ordre de l'épaisseur d'un papier à cigarette.
Ce qui me gène, c'est le "pour une fois", démontrant encore quelques à priori que je souhaite dissiper.
sceptique a écrit :Mais il s'agit fondamentalement d'une économie libérale.
Et c'est là que le sens des mots donné pour 2 individus différents pose un réél problème.
Le probléme est ici :
- avoir tous les 2 la même définition de ce qu'est l'économie libérale en 2009,
- avoir intégré ou pas de la révolution néoconservatrice présente dans nos pays depuis 30 ans (11 septembre 1973, Thatcher en 1979, Reagan en 1980, la mondialisation néolibérale, l'ordo libéralisme européen, la financiarisation de l'économie, etc...)
- avoir assimilé les transformations structurelles induites par ses politiques internationales et nationales de cette révolution,
- et avec une constance quelque soit le keynésianisme et néolibéralisme : l'appropriation militaire des ressources des pays pauvres par les pays riches.
La causes de confusion (ou polémique) permet de refuser la convergence, comme par exemple de :
- refuser de reconnaitre que la première expérimentation moderne du néolibéralisme s'est faite sous dictature au Chili en 1973 (il y a encore des économistes qui vantent l'extraordinaire épisode que c'était, en pleine subprime américaine),
- refuser de reconnaitre que la dictature bureaucratique en URSS était une véritable saloperie.
Mais je suis désolé, je n'ai heureusement jamais connu de dictature dans mon pays mais je suis assez informé pour refuser d'assimiler l'URSS et le Chili de Pinochet à l'économie keynésienne des 30 glorieuses issues d'un projet d'alliance des démocrates français, qu'ils soient communistes ou gaullistes.
Il serait bien dorénavant que l'on arrête de s'envoyer : keynésianisme = URSS, et inversement, néolibéralisme = fascisme. C'est absurde.
Par contre, on peut démontrer facilement qu'une dérive bureaucratique peut mener à une dictature, et d'une dérive de la dérégulation de marché peut-elle aussi mener à une dictature.
Si tu es ok sur ces points, sceptique, nous pouvons poursuivre.
sceptique a écrit :
Le plus important pour moi est que, à cette époque de pleine croissance avec des réussites (que tu indiques) mais aussi des échecs couteux (Plan Calcul, Condorde, paquebot France ...) la consommation de pétrole avait aussi un taux de croissance vertigineux.
On est d'accord aussi, c'est indéniable. Le problème est de savoir si cela en invalide tous les aspects positifs. De mon point de vu, non.
De plus, on peut aussi reconnaitre (malheureusement) qu’en 1944, la priorité n'était pas le "développement durable" mais le développement tout court. J'ai d'ailleurs rencontré des résistants qui ont participé au programme du CNR qui ont reconnu que c'était un manque fondamental, qu'ils sont d'ailleurs dénoncés dès les années 1970. Vu leurs grands âges, je suis plutôt pour dire que la responsabilité est maintenant sur la génération de nos parents et de nous même.
sceptique a écrit :
Mais il me semble que cela est devenu est un combat complètement dépassé avec l'épuisement des ressources. Le socialisme n'aura plus jamais la possibilité de démontrer que c'est un système viable.
Je ne présage rien sur les systèmes économiques à venir, mais il semble difficile de concevoir que le capitalisme (monture actuelle) va réussir à gérer des dizaines d'années la décroissance du PIB. C'est assez logique que les sociétés civiles recherchent d'autres systèmes plus adapter à la gestion de la déplétion, qu'importe comment elles les nommeront.