EDF

[krolik]

De toutes les façons le "plein" électrique pour des batteries de voitures restera dans la gamme des 3 euros alors que pour une même autonomie le plein est de l'ordre de 40 euros.
Ceci avant que l'Etat ne veuille appliquer une TIPP sur l'électricité "voiture"; car ça ferait un trou dans le budget de l'Etat...

@+

[FOWLER]

Tu crois sérieusement qu'un système qui atteint déjà des pics d'été comparables à ceux de l'hiver, rien qu'à cause des climatisations va pouvoir encaisser le surplus que représentera une part substantielle du transport (supérieure à 5 ou 10 %) ??

Moi, j'ai un peu de mal.

Quand à la hausse du tarif, qui est surpris ici ?

[krolik]

Tout dépendra de savoir si l'on a une bonne capacité de production.
On a su mettre en route un réacteur tous les trois mois à une époque. C'est dans le domaine du faisable.

En ce qui concerne les tarifs EDF, ce sont des tarifs réglementés.
Les tarifs sont trop bas ce qui empêche la concurrence de fonctionner, ailleurs les tarifs ne sont pas réglementés.
Il faudra bien arriver -suivant Bruxelles- à remonter les tarifs en France pour que d'autres fournisseurs puisent oeuvrer. Bruxelles accuse la France de vivre sur une "rente nucléaire" d'un point de vue de l'électricité.
D'ailleurs EDF paie un prime à ses commerciaux chaque fois qu'il perd un client, ce qui le fait sortir du tarif réglementé...
L'intérêt d'EDF est bien la fin du système réglementé pour rentrer dans la concurrence dans un premier temps et absorber un max de concurrents ensuite (dans des limites admises par Bruxelles) car toujours le kWh nuc sera moins cher. C'est ce que j'ai compris de la déclaration de Gadonneix.

@+

[energy_isere]

Les Français ont prêté au moins 3,2 milliards d'euros à EDF

L'Expansion.com - 09/07/2009

L'emprunt obligataire du géant français de l'électricité est un succès. Le montant récolté auprès de quelque 270.000 souscripteurs est trois fois supérieur aux attentes.

L'emprunt obligataire lancé par EDF auprès des particuliers lui a permis de récolter au moins 3,2 milliards d'euros, trois fois plus que ce que le groupe, lourdement endetté et à la recherche d'argent pour investir, envisageait en lançant cette opération. Un succès qui n'empêche pas le groupe d'électricité de réclamer à l'Etat une augmentation de 20% ses tarifs sur trois ans pour financer ses investissements.

"Nous avons collecté environ 3,2 milliards d'euros. Le chiffre n'est pas définitif puisque nous allons servir toutes les demandes postées lundi au plus tard", explique son PDG Pierre Gadonneix dans un entretien publié par la Tribune jeudi.

Rencontrant un rapide succès auprès des particuliers, lié notamment à l'"image de marque d'EDF auprès du grand public" selon les analystes, cet emprunt a attiré "quelque 250.000 souscripteurs auxquels il faut ajouter 20.000 salariés d'EDF", ajoute-t-il.

Quand il avait lancé cet emprunt le 17 juin, EDF n'avait fixé aucun plafond pour le montant à lever, mais jugeait alors que la somme d'1 milliard d'euros serait "raisonnable".

Finalement, moins de deux semaines après, il avait permis de récolter plus de 2,5 milliards d'euros et EDF avait alors décidé d'avancer la date de sa clôture du 10 au 6 juillet.

"C'est un succès (...) Je suis très heureux de ce résultat qui démontre la confiance qu'inspire EDF aux Français", souligne M. Gadonneix dans cet entretien.

Ce type d'opération, à la mode dans les années 70 et 80, avait progressivement disparu, la demande des particuliers ayant été détrônée par celle, croissante, des investisseurs institutionnels.

Un placement plus rémunérateur que le Livret A
EDF avait justifié cet appel à l'épargne des Français par ses "programmes d'investissements importants" dans les 10 à 15 prochaines années. Mais ce choix avait aussi d'autres objectifs.Quant à sa réussite, elle était attendue ne serait-ce qu'en raison des conditions offertes.

D'une durée de 5 ans, l'emprunt a pris la forme d'obligations de 1.000 euros, rémunéré à un taux d'intérêt annuel fixe de 4,5% avant prélèvements fiscaux et sociaux.

Si l'on tient compte d'un taux d'imposition de l'ordre de 30%, le rendement de l'obligation EDF tombe à 3%, un taux toutefois supérieur à celui du Livret A (1,75% sans impôt).

Alors qu'il en réalisait deux par an dans les années 1980, EDF avait abandonné les emprunts auprès des particuliers depuis 1991, le dernier ayant servi à financer la construction du parc nucléaire français.

Le patron d'EDF assure que le coût de cette opération est "à peu près équivalent" à celui d'autres moyens de financement.

Un coût avantageux pour EDF?
"Cet emprunt nous revient un peu moins cher que le coût moyen de nos dettes actuelles. Mais aujourd'hui les taux sont en train de baisser", explique-t-il.

Après les avoir restreints ces dernières années, EDF a décidé de se lancer à nouveau dans un vaste programme d'investissements, à la fois pour les centrales existantes que pour la construction de nouvelles.

"Nous devons rattraper les retards d'investissements opérés dans la maintenance lourde et la modernisation des équipements mais également prévoir de nouvelles capacités de production", réaffirme Pierre Gadonneix.

EDF prévoit ainsi d'investir 12 milliards d'euros dont 7,5 milliards dans l'Hexagone en 2009, contre 9,7 milliards en 2008 dont 5,2 en France.

Les investissements en France iront "pour moitié dans les réseaux dont la qualité ne progresse plus depuis cinq ans et pour moitié dans les moyens de production, en consacrant autant aux énergies renouvelables qu'à l'EPR (réacteur nucléaire de nouvelle génération, ndlr) de Flamanville (Manche)", détaille M. Gadonneix.

Mais pour financer ses investissements et d'importantes acquisitions, notamment l'exploitant britannique de centrales nucléaires British Energy, EDF a vu sa dette exploser de 50% et atteindre 24,5 milliards d'euros en 2008.

http://www.lexpansion.com/economie/actu ... 89777.html

[Jaguar75]

De toute façon si le prix de l'électricité n'augmente pas en France on aura à terme des délestages en période de pointe car EDF, entreprise commerciale orientée vers le profit et la valeur pour l'actionnaire, préfèrera vendre son courant cher aux Italiens ou autres que pas cher aux Français.

Je pensais que la crise mettrait un frein aux délires "concurrentialistes" de la Commission, pour qui l'idéal indépassable est le prix le plus bas pour le consommateur, quel que soit le prix social, industriel voire environnemental à payer. Mais il n'en est rien... les lobbies gardent leur influence, et l'idéologie capitaliste sauvage n'est pas morte!

[krolik]

Bien d'accord.

J'ai beaucoup fréquenté Bruxelles à une épouqe.
De fait c'est un peu une hydre sans réelle pensée politique, seuement avec des dogmes.
Et plus ils font rentrer leurs dogmes en vigueur plus ils affaiblissent les états une machine administrative qui s'autosustente.

J'espère que vous y reconnaîtrez le fondement de mon avatar, photo prise d'une statue à Prague dédiée à la mémoire de Kafka. Un petit bonhomme juché sur les paules d'un costume vide... comme l'Administration...Ca donne l'impression vu de loin : mais c'est creux...

@+

[krolik]

Un avis d'une personne pour le moins autorisée..
@+

Tous les commentaires entendus ou lus sur le projet d’augmentation du tarif aux particuliers d’EDF me paraissent surprenants.

Mme Lagarde comme M. Gadonneix veulent nous faire croire qu’il faut augmenter les tarifs pour financer les investissements. Dans le monde réel, avec des entreprises réelles, ça ne marche pas comme ça. Une entreprise détermine ses tarifs en fonction du prix de marché ; si elle les augmente, elle perd des clients et du résultat. Si elle veut financer ses investissements, elle fait appel à son autofinancement ; et s’il est insuffisant, elle emprunte et rembourse avec les cash flows futurs ; ceci est vrai qu’il s’agisse d’investissement physiques (l’EPR) ou d’acquisitions (qui sont également sensées générer des cash flows). Et si les banques ne veulent pas prêter parce que l’Entreprise est trop endettée (ce qui est la situation d’EDF), elle vend des actifs ; ou elle fait appel à de nouveaux investisseurs et augmente son capital ; mais elle n’augmente pas ses tarifs. Et contrairement à ce que dit Mme Lagarde, elle ne cherche pas particulièrement une baisse de ses coûts de revient, car elle le fait en permanence, même lorsqu’elle n’investit pas.



EDF a procédé à des acquisitions très importantes en GB (British Energy : acquisition en septembre 2008 pour 12,8 Mds de £ soit 15 Mds d’€ au taux de change de l’époque. Il était prévu de rétrocéder 25% à Centrica) et aux US (Constellation).

EDF en première partie d’année s’était engagée à vendre des actifs ; elle l’a marginalement fait à l’occasion de l’entrée de Centrica dans British Energy, mais à un prix 6% inférieur à son prix d’achat, et pour 20% seulement (au lieu de 25 % prévu) ; en outre dans le cadre de cet accord, EDF a racheté à Centrica le contrôle (51%) de SPE en Belgique à un prix que les analystes (au vu d’une transaction récente sur SPE) s’accordent à trouver élevé. Bilan : EDF a reçu 2,5 Mds d’€ de Centrica d’un côté, et lui a versé 1,3 Mds. DF reste propriétaire de 80% de British Energy qui ne généère que des cash flows modestent et n’est absolument pas en mesure de financer sa dette d’acquisition.

EDF a repris (ou plutôt s’est engagée à reprendre) 49% des actifs nucléaires de Constellation qui avait été pré-vendu à Warren Buffet ; il a fallu l’indemniser au passage (175 M$) ; EDF avait d’abord acquis avant la crise 9,5% de Constellation pour un milliard de dollars ; après la crise, cette part en valait à peu près le tiers. Et puis Constellation ayant des besoins d’argent urgents, EDF a versé immédiatement à Constellation 1,6 Mds de dollars ; mais sans que l’accord sur la partie nucléaire ait été approuvé par les autorités. Et on sait que cette approbation est reportée ; donc EDF malgré son versement de 1,6 Mds de $ n’a pas accès aux cash flows nucléaires de Constellation pour financer sa dette d’acquisition.



Bref EDF a fait des investissements massifs, dont les cash flows espérés ne permettent pas de rembourser la dette d’acquisition. Et l’Etat ne veut pas ouvrir plus le capital d’EDF (les conditions de marché, et les engagements souscrits vis-à-vis des partenaires sociaux lors des premières opérations d’ouvertures) ; les banques ne veulent plus prêter ; il n’y a qu’une solution : les tarifs.



Ce qui est choquant, c’est qu’on dise que l’augmentation des tarifs, c’est pour financer les investissements en France. P. Gadonneix indique même que c’est pour financer les investissements dans les énergies renouvelables « où EDF investit autant que dans le nucléaire ». Outre le caractère discutable de la stratégie, le raisonnement est fallacieux, car la filiale EDF Energie Nouvelle est autofinancée, et ne fait pas appel à sa maison mère pour financer ses investissements.

Reste les investissements dans la prolongation de vie du parc, et dans les EPR : les premiers sont, comme le dit EDF extrêmement rentables, et permettent à l’évidence d’asseoir de la dette ; il ne me semble en outre pas du tout évident que les travaux faits pour les troisièmes décennales soient supérieurs à ceux faits pour les 1ères (qui intégraient le post-TMI) et les 2èmes (intégration de nombreuses mesures de sûreté visant à rapprocher es 900 MW du niveau de sûreté des 1300 MWW). Or les décennales antérieures n’ont pas été financées par les tarifs. Quant aux EPR, et si EDF n’a pas de quoi les financer, il peut en vendre des parts aux nombreux investisseurs qui se sont présentés et n’ont pas été servis comme ils l’auraient souhaités (Suez, Total, Enel, E.On RWE, etc.).



Bref, l’idée qu’EDF ait besoin d’augmenter ses tarifs pour financer ses investissements français me semble fausse ; la seule justification, c’est le financement des acquisitions étrangères non rentables (et pour Constellation, partiellement payée mais non acquise), en l’absence de cession d’actifs. Avec plus de 10 milliards d’Euros de cash flows opérationnels en 2008, EDF aurait en réalité largement de quoi adosser des emprunts pour financer le développement nucléaire national. Mais sa dette est de 25 milliards d’Euros, presque totalement constituée à l’occasion des opérations British Energy, Constellation (et en 2005 Edison ; 4 milliards). Ces opérations n’offrent (au moins pour les deux premières) aucune perspective de rentabilité avant une dizaine d’année, même si on espère que les futures centrales à construire en GB et US pourront être financées par les marchés financiers locaux, en financement de projet. C’est pour cela que les tarifs français augmentent.

Je concède un point : les tarifs français actuels sont ils au niveau du « coût marginal de développement », qui devrait rester la référence dès lors qu’il n’y a pas de réelle concurrence sur le marché des particuliers ; peut-être pas. Et dans ce cas une hausse tarifaire serait justifiée. Mais il appartiendrait à EDF de le démontrer, et non de tenter de faire passer des vessies pour des lanternes.

[paradigme]

Très bons résultats pour EDF

C'est génial EDF prend le chemin de France Telecom, GDF, La Poste et autres bijoux des français... on l'endette à mort avant de le privatiser, le plus drôle c'est que l'on nomme des pantins aussi stupides qu'ignares qui endettent l'entreprise en "croyant" la sauver alors que la haut tout est prévu pour la couler, la dépecer et refiler les morceaux les plus lucratifs aux amis.


Dépêche Reuters le 30/07/2009 à 09:32
British Energy dope le 1er semestre d'EDF :
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 8e02c57de1

"L'endettement financier net a atteint 36,8 milliards au 30 juin contre 18,2 milliards un an auparavant et 24,5 milliards à la fin 2008."

[energy_isere]

Hausse des tarifs de l'électricité en vue
Le gouvernement souhaiterait procéder à une hausse des tarifs réglementés de l'électricité, entre 2 et 5% révèle aujourd'hui les Echos.


Selon le quotidien économique, cette hausse serait de 1,9% pour les particuliers, 4% pour les PME-PMI, et de 5% pour les grandes entreprises. La hausse serait alors supérieure à l'inflation, stable cette année. Le gouvernement pourrait alors prendre une période de référence plus large pour justifier cette hausse.

La proposition devrait être transmise à la Commission de régulation de l'énergie (CRE) avant la semaine prochaine. Elle aura alors 8 jours pour rendre son avis.

Il y a quelques semaines, le Président d'EDF Pierre Gadonneix réclamait une hausse des tarifs d'électricité de 20 % sur trois ans ou plus.

Enerzine

[paradigme]

On nous prend vraiment pour des CONS !! alors qu'il est essentiel de limiter sa consommation et de passer au compteur 3KW, EDF n'aurait pas augmenter de 5% ses tarifs mais de + 138,5 % !! Mon compteur 3KW me permet de vivre sans problème toute l'année, il suffit simplement de faire gaffe à ne pas avoir trop d'appareils gourmants simultanément !!

L'information reste à vérifier mais si elle est vrai c'est : Plus t'es pauvre plus tu payes et plus t'es écolo plus tu payes !!


http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

La hausse des tarifs au-delà de 1,9 % concerne aussi les abonnements. Ainsi, souligne La Tribune : "Les très petites installations de 3 kilovoltampère (kVa) voient leur abonnement annuel hors taxes passer de 21,48 euros à 51,24 euros, soit une hausse de 138,5 %

[kercoz]

C'est effectivement scandaleux , mais fait partie de la dynamique qui nous met ds le mur.

[navidad]

et les médias proches du pouvoir ont omis de parler de la hausse de 4.65% de l'abonnement 3kva et 3% pour le 6kva...

[energy_isere]

et les médias proches du pouvoir ont omis de parler de la hausse de 4.65% de l'abonnement 3kva et 3% pour le 6kva...

pour les abonnements, c' est bien plus que ca , Navidad

je suis en 6 kva, mais pas chez EDF

en effet habitant Grenoble, je suis chez GEG. Bon, rien ne dit que GEG ne suive pas le mouvement. Je recois ma prochaine facture à la fin du mois d' Aout.

dans lefigaro :

....
Les abonnés qui utilisent 3 kilovoltampères, verront leur tarif hors taxe passer de 21,48 euros à 51,24 euros, soit une hausse de 138,5% .
....
Même chose pour les abonnés utilisant 6 KVa. Leur abonnement annuel passera de 54,48 à 58,32 euros, soit une hausse de 7%.

http://www.lefigaro.fr/conso/2009/08/20 ... ients-.php

ce qui veut dire que EDF et RTE veulent ejecter les 3 kvA en mettant l' abonnement à peine moins cher que le 6 kVA.
Je vois arriver ques les appartements neufs hors chauffage electrique ne seront plus en 3 kVA.

[Alain Var]

Bonjour


RTE n'a rien a voir avec cela ... Elle s'occupe uniquement de la haute tension et ses seuls abonnés HT n'ont pas d'abonnement 3 ou 6 Kva.
Par contre RTE devra trouver des solutions supplémentaires ( en terme de production ou d'éffacement ) si les clients d'EDF désertent le tarif Tempo .

[energy_isere]

Bonjour


RTE n'a rien a voir avec cela ... Elle s'occupe uniquement de la haute tension et ses seuls abonnés HT n'ont pas d'abonnement 3 ou 6 Kva.
Par contre RTE devra trouver des solutions supplémentaires ( en terme de production ou d'éffacement ) si les clients d'EDF désertent le tarif Tempo .

merci pour la précision.
Si RTE n' a rien à voir la dedans, alors j' ai peut étre une chance que GEG applique une autre politique tarifaire que EDF.

Augmenter les 3 kVA, ca risque surtout de pénaliser les petits utilisateurs à faible revenus.