Bonjour,
Amha ni une dictature, ni le "marché", ni des "explications" raisonnables et intelligentes ne vont modifier le comportement des gens.
Un exemple au sujet des retraités :
La plupart des retraités sont des grand parents qui nourrissent , plus ou moins, des inquiétudes pour l'avenir de leur enfants et petits enfants.
Malgré ces sentiments celà ne les empêche pas de consacrer une partie importante de leurs ressources à un plaisir personnel à court terme ( voyages ) plutot que de préparer pleinement des revenus complémentaires pour leurs descendants.
Avec les faux frais,disons les 4 nuités aux Antilles à 2000€ pour un couple de retraités.
Pour l'Espagne disons la semaine à 1400 € pour un couple
( j'augmente volontairement les tarifs "officiels" consultables sur le net pour tenir compte de tous les suppléments qui se rajoutent rapidement à la moindre activité )
Bref , sur deux ans, si je retient ce que je vois un couple de retraités depense tranquillement 5000€ pour le plaisir de vacances.
Pourquoi ces 5000 € ne sont ils pas plutot donner où "investit" pour l'avenir de leurs enfants ?
Tout simplement parce que c'est une trop petite somme par rapport aux enjeux !
Pour que des gens ( et pas seulement retraités ) pris entre des dépenses de confort et des dépenses "raisonnées" , favorisent ces dernieres ( peu importe ici l'écologie ou pas ) ils faut que la somme en jeu ait un impact visible sur la vie quotidienne.
En plus simple , pour la majorité des gens , avec 5000€ au mieux tu les places sur un livret A pour acheter la premiere voiture d'occasion d'un des petits enfants à leur majorité.....donc dans longtemps.
C'est pas celà qui va mettre les petits enfants, vraiment à l'abri du chomage ou les faire changer de niveau de vie.
Donc les retraités, comme à peu près tout le monde, favorisent le court terme et le plaisir personnel si on ne leur présente pas un objectif pouvant vraiment modifier positivement le court de la vie.
En gros faute de pouvoir vraiment améliorer le niveau de satisfaction supérieur dans la pyramide de Maslow, les gens s'arrêtent au niveau inférieur de satisfaction. Ce qui se comprend car plus on monte dans la pyramide des besoins, plus il est difficile d'obtenir un sentiment de satisfaction ( se nourrir est basique à réaliser : des tas de gens savent faire très bien la cuisine alors que trouver l'indépendance, la paix de l'esprit et un sentiment de plénitude représente bien souvent l'objectif d'une vie entière )
Bref, amha on ne changera pas cet aspect là du comportement humain. Ce que l'on pourrait changer c'est le choix fait par les gens en leur proposant des objectifs concrets et positifs pour améliorer leur vie.
Avec les arguments catastrophistes on n'arrivera jamais à rien :
- la Terre se réchauffe ? bon ok je vais d'abord mieux isoler ma maison, m'acheter un groupe électrogène et un pompe puis profiter du système tant que çà dure !
- La décroissance ? Une grosse blaque qui est devenue un pub à la TV ( "mais quand vous respirez vous rejetez du gaz carbonique , non ?" ) . Bref la décroissance restera , au mieux, une théorie applicable aux voisins mais pas à soi.
Dans les faits celà est et deviendra encore plus un art d'accomoder les restes ( du système socio economique ) pour ceux qui en sont exclus !
- La dictature ? Comme les autres dictatures, au bout d'une grosse décennie elle s'écroulera et les problèmes seront encore pires! Parce qu'une dictature détruit d'abord et surtout les mécanismes de régulation
Que faire alors ?
La réponse , amha est simple : Changer de société !
Mais non pas comme l'entende les ecologistes et avant eux des tas de réformateurs: pas en décidant d'une nouvelle façon de se répartir les produits de la société.
Non , plutot en décidant d'abord, et amha au niveau mondial, à quoi peut bien servir la société humaine ?
Parce que franchement, ecolo ou pas, avec ou sans RC et PO , qu'avez vous fait depuis 20 ans en commun avec vos voisins ? Mis à part peut etre quelques barbecues ?
Plus les années passent et plus les gens voient bien que leur vie n'est "qu'un rêve de boutiquier" pour reprendre Ferrat : métro, boulot, dodo laissent au bout de quelques décennies un gout d'inachevé au sein de l'existence de chacun.
Ce n'est pas facile pour autant, mais chacun sans plus ou moins confusément que le monde tourne sans but....
Là ou tout les réformateurs se trompent c'est qu'en voulant modifier les comportement du bas de la pyramide de Maslow, ils ignorent ou méprisent les besoins du haut de la pyramide.
En terme d'appartenance, d'estime, de réalisation que faudrait il modifier dans le déroulement de la société pour que les peuples se sentent concernés au point de modifier massivement la façon dont ils assurent leurs besoin primaires ?
J'ai pas de réponse simple à cette question : il y a encore dix ans j'aurais sans hésiter répondu la robotique et la conquête spatiale. Seulement l'une et l'autre restent bien trop difficiles pour motiver les gens avant au moins encore un bon demi siècle. Que faire alors pour que Mme Michu ne s'extasie pas devant un trois étoiles à la Martinique et que sa consoeur plus privilégiée ne se pame plus devant la derniere toillette à la mode Mais que les deux estiment avoir un avenir commun ?
Je trouve de plus en plus que la société humaine ( disons celle du G20/ocde ) ressemble de plus en plus à l'informatique :
La tactique, l'opérationnel sont dans ces compétences mais restent autistes faute d'une stratégie.
En clair, la société mondiale est comme ces ordinateurs capables de calculer les positions aux échecs mais qui se trainent laborieusement au Go.
Bien que capable de réalisations de plus en plus complexes, elle reste incapable de décider par elle même d'un but à atteindre.