[Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
Jetez un oeil à vos MP.
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
Point de vue des USA :
http://energie.lexpansion.com/articles/ ... -instant-/USA : Que faire des déchets nucléaires ? Rien pour l’instant !
lundi 22 juin 2009 L 'Expansion
Quatre grands experts américains du nucléaire se sont réunis au MIT de Boston. Pour eux, la question des déchets n’est «pas urgente». Ils conseillent de ne pas stocker définitivement et de ne pas non plus retraiter le combustible usé pour le moment
Un groupe d’experts nucléaires s’est réuni le 18 mai au Massachusets Institute of Technology pour examiner la question du stockage ou du retraitement des déchets nucléaires, que beaucoup considèrent comme le principal obstacle à la relance d’une nouvelle génération de centrales nucléaires aux Etats-Unis.
....................
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
A ce sujet, je voudrais rappeler deux, trois points :Nouveau cas de leucémie à proximité des installations nucléaires de Geesthacht
http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=1649
Accumulation de cas de leucémie infantile
A nouveau, un enfant vient de contracter une leucémie à proximité des installations nucléaires de Geesthacht, près de Hambourg. Selon un communiqué de mars dernier d’un comité de défense local, il s’agit d’une fillette de 9 ans d’Horburg. Cette localité est située dans le district de Lüneburg, à quelque 5,5 kilomètres à vol d’oiseau de la centrale nucléaire de Krümmel (KKK) et du Centre de recherches de Geesthacht (GKSS).
A l’aube du 12 septembre 1986, des témoins ont vu jaillir une flamme chatoyante dans le ciel de Geesthacht, à 30 kilomètres des portes de Hambourg. Depuis, dans les environs des installations nucléaires, on observe un taux de leucémies infantiles beaucoup plus élevé que partout ailleurs. Après qu’on eut constaté en 1990–91 une accumulation de cas de leucémie infantile dans un rayon de 5 kilomètres autour des deux installations nucléaires de Geesthacht, on a dénombré, entre 1990 et 2005, 14 cas alors que la moyenne nationale est de 4.
Ainsi, le risque de leucémie chez les enfants jusqu’à 15 ans était 3,5 fois plus élevée qu’ailleurs: différence significative; taux d’incidence standardisé sur la population mondiale (TIS) = 3,5; intervalle de confiance (IC) à 95% = 0,9–6,2). L’augmentation ne se limite pas au début des années 1990.
Pour la période de 1999 à 2005, elle était encore de 2,7 (TIS = 2,7; IC à 95% = 0,9–6,2). On observe les augmentations de risques les plus importantes chez les enfants jusqu’à 4 ans (TIS = 4,9, IC à 95% = 2,4–9,0) et chez les personnes habitant au sud de l’Elbe (TIS = 7,5; IC à 95% = 2,8–16,4).1
En février 2006, lorsque les statistiques ci-dessus furent disponibles, le Registre allemand des cancers infantiles du Centre hospitalier de l’Université Johannes-Gutenberg de Mayence a annoncé publiquement l’existence d’un 15e cas de cancer infantile dans la région de l’Elbmarsch. Si l’on ajoute à cela un cas observé chez un adolescent et un cas d’anémie aplasique (maladie dont les symptômes sont semblables à ceux de la leucémie) chez un enfant, nous en sommes déjà, avec le cas découvert récemment, au 18e cas.
Dans la zone peu peuplée située dans un rayon de 5 – 10 kilomètres autour des installations nucléaires de Geesthacht, dans les communautés de communes de Bardowick et de Scharnebeck, deux autres cas de leucémie infantile avaient été signalés en 2006, et la même année, à Winsen (un peu à l’extérieur d’un rayon de 10 kilomètres), deux adolescents de 15 ans ont contracté une leucémie ainsi qu’un autre garçon du même âge, 2 ans plus tôt. Les parlements et les gouvernements des länder concernées, la Basse-Saxe et le Schleswig-Holstein, de même que le Bundestag et le gouvernement fédéral se refusent toujours à en tirer les conséquences. •
Source: www.strahlentelex.de
1 W. Hoffmann et al. 2007, Strahlentelex 486–487 du 5/04/07,
www.strahlentelex.de/Stx_07_486_S04.pdf
- l'apparition des cas de cancers en général donne lieu à des cartograhies dîtes en "peau de léopard", autrement des tâches de concentration dont ne sait pas trop pourquoi elles sont là.
- Maintenant vous considérez la carte des leucémies allemandes "en peau de léopard" et vous la superposée avec la carte des centrales nucléaires.
Vous avez toutes les chances que les deux cartes se recoupent en un ou deux points.
La superposition de deux occurences...
Dans ces histoires de leucémie, il faut rappeler que l'avantage et l'inconvénient du nucléaire c'est que l'on peut tout voir, tout compter.
Dans le cas de l'environnement d'une centrale nucléaire, et bien l'on ne détecte rien..
Il y aurait donc des particules -non détectables" douées d'un fort pouvoir cancérigène.
Ca donne à penser aux guérisons miraculeuses de Lourdes.:
- Pas de vecteur de guérison visible scientifiquement, mais un résultat énorme..
Donc j'assimile la causalité énergie nucléaire-leucémie dans le voisinage à un acte religieux.
C'est tout à fait respectable, mais il faut le savoir et ne pas se tromper de cible.
Lors d'une conférence organisée en Mai 2008 Par Dr Colas-Linhart, le Pr Aurengo, interviewé sur ce sujet précis des études épidémiologique autour des centrales a répondu; je résume :
- pour faire confiance à une étude épidémiologique, il en faut en fait une vingtaine, faites par différentes personnes avec différentes méthodologies. Il est tellement facile d'indure un présupposé dans le raisonnement.. Des problèmes à la reconstitution de la dose efficace absobée par le passé, des problèmes pour éliminer des phénomènes autres (alimentaires, respiratoires) pouvant interférer localement; la taille des échantillons; etc..
Tout cela argumenté mathématiquement à la manière d'un "X" classique..
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
dans : http://www.usinenouvelle.com/article/de ... nis.N70439« YUCCA EST MORT »
Le projet de stockage des déchets nucléaires à vie longue dans le Nevada est plus que compromis. Derrière l’abandon probable de ce projet, un facteur politique : le sénateur du Nevada, qui a bâti sa campagne sur l’abandon de ce stockage, est le leader du parti démocrate.
« Le projet de Yucca Moutain a été vidé de sa substance », souligne un connaisseur du dossier basé en France : « le budget a été diminué de 60%, 1600 personnes ont été licenciées... L’administration dédiée dispose d’assez de fonds pour instruire le dossier, mais de plus assez pour la suite. Yucca est mort. »
« Si les Etats-Unis se contentent d’un stockage des déchets de haute activité à vie longue (HA-VL) en surface, c’est un très mauvais signal pour toute la planète », estime un professionnel de la gestion des déchets nucléaires.
Reste que l’administration américaine travaille sur une alternative. Les Etats-Unis ont plusieurs fois changé d’avis sur le recyclage du combustible nucléaire : après avoir inauguré des usines de recyclage dans les années 60, ces derniers sont revenus à une politique de stockage direct. Aujourd’hui, le recyclage reprend du galon. « Un nucléaire qui s’inscrit dans la durée c’est un nucléaire qui recycle », commente un observateur. Et comme le souligne un spécialiste : « De toute façon Yucca était trop petit ».
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
Le procédé de retraitement des combustibles usé dit PuRex (plutonium retraitement extraction) a été mis au point aux USA avant d'être exploité à une échelle industrielle et amélioré ensuite en France.
Carter avait décidé de ne plus faire de retraitement, car grande frousse du plutonium.
Mais d'un autre côté, ils sont en train de s'apercevoir que le stockage non retraité est délicat et très couteux, trop de volume.. et trop de gaspillage d'énergie.
Dans un combustible usé il y a beaucoup de choses à récupérer.
Et puis le stockage profond des déchets vitrifié est ce qu'il y a de plus petit et de plus sûr.
Si l'on prend l'exemple d'un stockage à 600 mètres de profondeur par exemple.
Les 600 mètres d'épaisseur contiennent de l'uranium, du thorium tout à fait naturels, qui décroissent et en surface cela émet même un gaz cancérigène : le radon.
Et bien la somme totale de la radioactivité cumulée d'une couche de terrain de 600 mètres d'épaisseur est supérieure à l'activité des déchets vitrifiés qui y seront déposés (sous cette couche) et en sus ces déchets n'émettent pas de gaz cancérigène.
Donc les Américains rentrent dans une logique technique et économique, dont ils étaient sortis épisodiquement.
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Carter avait décidé de ne plus faire de retraitement, car grande frousse du plutonium.
Mais d'un autre côté, ils sont en train de s'apercevoir que le stockage non retraité est délicat et très couteux, trop de volume.. et trop de gaspillage d'énergie.
Dans un combustible usé il y a beaucoup de choses à récupérer.
Et puis le stockage profond des déchets vitrifié est ce qu'il y a de plus petit et de plus sûr.
Si l'on prend l'exemple d'un stockage à 600 mètres de profondeur par exemple.
Les 600 mètres d'épaisseur contiennent de l'uranium, du thorium tout à fait naturels, qui décroissent et en surface cela émet même un gaz cancérigène : le radon.
Et bien la somme totale de la radioactivité cumulée d'une couche de terrain de 600 mètres d'épaisseur est supérieure à l'activité des déchets vitrifiés qui y seront déposés (sous cette couche) et en sus ces déchets n'émettent pas de gaz cancérigène.
Donc les Américains rentrent dans une logique technique et économique, dont ils étaient sortis épisodiquement.
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
http://www.lexpansion.com/economie/actu ... 95646.htmlComment le recyclage de l'acier disperse de la radioactivité
l' Expansion - 26/08/2009
Fabriqués avec du métal contaminé, des produits de consommation courante - sacs à main, ustensiles de cuisine, boutons d'ascenseur, etc. - sont radioactifs
Ils sont arrivés à quatre dans l'entreprise iséroise. Ce matin d'octobre 2008, dans le hall de Mafelec, les inspecteurs de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) installent leurs outils et procèdent aux premières mesures. Quelques jours plus tôt, les ouvriers de cette fabrique de composants pour ascenseurs apprenaient qu'ils avaient manipulé des métaux radioactifs. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a classé l'incident au niveau 2, du jamais-vu pour une entreprise n'appartenant pas au secteur nucléaire. Au siège du sous-traitant d'Otis, à qui les boutons d'ascenseur étaient destinés, c'est la stupeur. Plusieurs sites français avaient déjà été livrés, obligeant l'entreprise à récupérer ses lots suspects.
L'affaire n'est pas un cas isolé, loin s'en faut. Boucles de sacs à main aux Pays-Bas, instruments de musique en Belgique, ustensiles de cuisine aux Etats-Unis, articles de quincaillerie en Allemagne, produits métalliques en Italie : les alertes à la radioactivité portant sur des biens de consommation se sont multipliées ces dernières années. D'où vient cette radioactivité ? Comment se retrouve-t-elle dans des produits qu'on achète au supermarché ? En cause, du métal fabriqué dans des aciéries indiennes ou chinoises à partir de ferrailles contaminées au cobalt 60, au césium 137 ou au radium.
La lutte pour la protection de l'environnement n'a pas que des vertus. La moitié de l'acier produit dans le monde est fabriqué à partir de métaux recyclés. Carcasses de voitures, électroménager, emballages métalliques, déchets électroniques, rien ne se perd, tout se récupère. A l'exception de certaines machines industrielles et médicales qui contiennent des sources radioactives scellées et font l'objet d'un retraitement à part. Normalement, les autorités nucléaires les suivent à la trace, mais il arrive qu'elles soient abandonnées par erreur dans des déchetteries, ou récupérées par des ferrailleurs peu scrupuleux, notamment lorsque des usines mettent la clef sous la porte.
« Des lots de métaux radioactifs, on en trouve tous les ans, explique Didier Louvat, responsable du programme de gestion des déchets radioactifs à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Souvent, la contamination vient d'appareils de mesure, de dispositifs d'imagerie médicale, mais aussi d'équipements provenant d'installations pétrolières. Par exemple, des tuyaux dans lesquels s'est déposé du radium. » Ces trois dernières années, 150 alertes à la ferraille radioactive ont ainsi été enregistrées par l'AIEA.
Des tonnes de rouleaux d'acier contaminé
Si ces sources sont accidentellement fondues dans les hauts-fourneaux, c'est la catastrophe. Des tonnes de rouleaux d'acier contaminé partent alors dans les usines, où elles sont transformées en montres, en téléphones, en ustensiles de cuisine... « Les douanes belges interceptent régulièrement des barres d'acier contaminé en provenance d'Inde. On a découvert une fois qu'elles allaient être utilisées dans l'industrie agroalimentaire pour trier et conditionner des aliments ! Nous sommes arrivés juste à temps », raconte André Poffijn, inspecteur à l'agence fédérale belge de sûreté nucléaire.
Que découvrirait-on en faisant ses courses avec un compteur Geiger sous le bras ? Les objets radioactifs retrouvés ces dernières années n'avaient pas été contrôlés avant d'être mis dans les linéaires. Quand ils sont interceptés, c'est souvent de manière fortuite, comme ces montres dont le bracelet était radioactif, en vente au début des années 2000 dans les hypermarchés Carrefour, et découvertes après qu'un salarié d'une centrale nucléaire eut fait sonner un portique de détection, à l'entrée du site. Le 6 février 2007, à l'institut Laue-Langevin de Grenoble, c'est un sac à main acheté au Royaume-Uni qui déclenche l'alerte des capteurs. Faisait-il partie du lot de sacs contaminés au cobalt découvert quelques semaines plus tôt par les douanes néerlandaises à Rotterdam ? C'est vraisemblable.
Certes, ces alertes n'ont pas eu d'effets néfastes sur la santé humaine. Les doses reçues ont été faibles, et les durées d'exposition, très courtes (lire page 45). Mais elles suscitent des doutes sur la façon dont les citoyens sont protégés contre cette radioactivité « industrielle ». « Le risque de voir un jour des produits importés comporter des doses plus importantes est loin d'être nul », dit-on à l'ASN. Encore faudrait-il les chercher. Pour l'heure, cela ne rentre pas dans les contrôles de routine effectués par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
Bien sûr une source de cobalt 60 peut être accidentellement mise dans des ferrailles de récupération.
Cela s'est produit à Taïwan, et avec les poutrelles fabriquées c'est tout un lotissement qui a été monté, 20 000 personnes y ont séjourné pour des périodes allant de 7 à 20 ans.
Les doses efficaces reçus ont pu être importantes. Estimées dans certains cas jusqu'à 5Sv, soit plus que la dose létale à 50% !!!!!!!!!!!!!!!!
Mais en fait cela été une irradiation longue et non très rapide comme aurait pu être une excursion critique par exemple.
Les premières études épidémiologiques qui sortent sur ce cas montre que les gens se portent mieux en moyenne que la population taïwanaise.
Mais pour faire confiance à un tel résultat il faut au moins une vingtaine d'études épidémiologiques avec différentes équipes, différentes méthodes pour pouvoir conclure à l'hormésis (les bienfaits des irradiations , bienfaits sur lesquels les stations de cure fonctionnent..).
Mais je ne crois pas que le cas de contamination par addition d'une source de cobalt60 dans les ferrailles soit la source essentielle des problèmes détectés.
Il faut savoir que pour contrôler le vieillissement et l'érosion des revêtements internes des hauts fourneaux, on mesure cela au Co60. Une sonde est placée dans l'épaisseur du revêtement. Lorsqu'il s'use la sonde en Co60 se fond. Et à la sortie de la coulée on mesure cette radioactivité extrêmement faible. Lorsque la valeur dépasse un seuil et bien l'on sait qu'il faut arrêter le haut fourneaux et refaire le revêtement. Opération longue et coûteuse.
Et si l'usine est "fauchée" et veux "tirer" ses ratios de production et bien l'on risque d'avoir des valeurs de contamination complètement anormales...
La présence d'infimes traces de Co60 dans les aciers a été un handicap lorsqu'il a fallu construire les salles de contrôle du SCPRI au Vésinet sous l'égide de P. Pellerin.
Cette radioactivité très faible pouvait nuire aux mesures à venir dans ce labo... Alors il a été profité d'une judicieuse modernisation de la Gare de Lyon à Paris pour pouvoir récupérer des poutrelles d'acier coulé avant que les "témoins" d'usure au Co60 des hauts fourneaux ne soient devenus la pratique classique.
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Cela s'est produit à Taïwan, et avec les poutrelles fabriquées c'est tout un lotissement qui a été monté, 20 000 personnes y ont séjourné pour des périodes allant de 7 à 20 ans.
Les doses efficaces reçus ont pu être importantes. Estimées dans certains cas jusqu'à 5Sv, soit plus que la dose létale à 50% !!!!!!!!!!!!!!!!
Mais en fait cela été une irradiation longue et non très rapide comme aurait pu être une excursion critique par exemple.
Les premières études épidémiologiques qui sortent sur ce cas montre que les gens se portent mieux en moyenne que la population taïwanaise.
Mais pour faire confiance à un tel résultat il faut au moins une vingtaine d'études épidémiologiques avec différentes équipes, différentes méthodes pour pouvoir conclure à l'hormésis (les bienfaits des irradiations , bienfaits sur lesquels les stations de cure fonctionnent..).
Mais je ne crois pas que le cas de contamination par addition d'une source de cobalt60 dans les ferrailles soit la source essentielle des problèmes détectés.
Il faut savoir que pour contrôler le vieillissement et l'érosion des revêtements internes des hauts fourneaux, on mesure cela au Co60. Une sonde est placée dans l'épaisseur du revêtement. Lorsqu'il s'use la sonde en Co60 se fond. Et à la sortie de la coulée on mesure cette radioactivité extrêmement faible. Lorsque la valeur dépasse un seuil et bien l'on sait qu'il faut arrêter le haut fourneaux et refaire le revêtement. Opération longue et coûteuse.
Et si l'usine est "fauchée" et veux "tirer" ses ratios de production et bien l'on risque d'avoir des valeurs de contamination complètement anormales...
La présence d'infimes traces de Co60 dans les aciers a été un handicap lorsqu'il a fallu construire les salles de contrôle du SCPRI au Vésinet sous l'égide de P. Pellerin.
Cette radioactivité très faible pouvait nuire aux mesures à venir dans ce labo... Alors il a été profité d'une judicieuse modernisation de la Gare de Lyon à Paris pour pouvoir récupérer des poutrelles d'acier coulé avant que les "témoins" d'usure au Co60 des hauts fourneaux ne soient devenus la pratique classique.
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
Comme le dit Krolik, le probléme dees déchets radioactifs, pas toujours la ou l' on croit.
peut on penser qu 'il s' agissait de faire de l' irradiation des aliments pour la conservation ?
J' avais été à une conf de la CRIIRAD au sujet de l' rradiation des aliments, et c' était justement au Cobalt-60.
"provenant d'un générateur de rayonnement pour un ancien projet agricole"Evacuation de déchets nucléaires au Liban
LEMONDE.FR avec AFP | 11.09.09
L'AIEA a fait évacuer du Liban vers la Russie des matériaux radioactifs mortels, du Cobalt-60, pour éviter qu'ils ne tombent entre de mauvaises mains. Les 36 sources de Cobalt-60, provenant d'un générateur de rayonnement pour un ancien projet agricole, suffisamment radioactives pour tuer chacune une personne en quelques minutes, sont arrivées en Russie le 30 août et sont désormais stockées en sûreté, précise l'Agence internationale pour l'énergie atomique dans un communiqué.
"Etant donné la situation politique au Moyen-Orient et en particulier au Liban, nous avons considéré que cette source [radioactive] était vulnérable. Si elle avait été volée, des vies humaines auraient pu être menacées", a souligné Robin Heard, un spécialiste de l'AIEA qui a supervisé la mission. En réalité, ce cobalt devait être évacué depuis plus de trois ans. "Juste après notre première mission de recherche au Liban en 2006, les Israéliens ont bombardé l'aéroport. Donc il était impossible d'évacuer par avion les matériaux à ce moment. Il y a eu une longue période pendant laquelle nous avons attendu que les choses se stabilisent au Liban", a expliqué M. Heard.
Le déplacement en sûreté du cobalt "est une très bonne chose pour le Liban et la sécurité nucléaire dans le monde", s'est réjouie Muzna Assi, chef du management des déchets radioactifs à la commission libanaise de l'énergie atomique. "Aucune fuite radioactive n'a été enregistrée" du générateur en question, a indiqué de son côté le président de la commission libanaise de l'énergie atomique, Bilal Nsouli. D'autres matériaux de ce genre, présents notamment dans les hôpitaux et les usines, doivent encore être évacués du pays.
peut on penser qu 'il s' agissait de faire de l' irradiation des aliments pour la conservation ?
J' avais été à une conf de la CRIIRAD au sujet de l' rradiation des aliments, et c' était justement au Cobalt-60.
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
C'est vraisemblable. Ils ne donnent pas les activités des sources en question. Mais les projets que j'ai eu à connaître (en France) étaient des sources planes de 2millions de curies chacune. La ça vous grille un type en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Mais déjà rien qu'avec des sources de 50 curies l'issue est fatale en peu de temps. Il y a eu d'ailleurs des cas de suicides d'employés qui n'avaient pas trouvé mieux que ce moyen, le dernier il y a 5 ou 6 ans en Belgiqueenergy_isere a écrit :"provenant d'un générateur de rayonnement pour un ancien projet agricole"
peut on penser qu 'il s' agissait de faire de l' irradiation des aliments pour la conservation ?
J' avais été à une conf de la CRIIRAD au sujet de l' rradiation des aliments, et c' était justement au Cobalt-60.
C'est avec une source de 10 curies à Goyana ( au Chili, je ne sais plus, mais en amérique du sud sûr) d'iridium192 il y avait eu 7 morts une dizaine de blessés, et des centaines de m3 de terre à déplacer dans la mesure où la source avait été ouverte avec un ouvre boite après avoir traîné dans les poches de gamins, puis dans le buffet d'une cuisine..Rechercher la thèse CNAM de Corinne Guertzon sur le sujet.
Mais le cobalt 60 c'est dangereux contrairement à ce qui disent des antinucs losquon leur raconte l'istoire de la pollution des métaux à Taïwan, ou finalement les personnes ayant vécues de 7 à 20 ans dans l'environnement de poutrelles contaminées se portent mieux que la moyenne de la population. Lorsque l'on raconte cela, on vous répond classiquement : Oui mais c'était du cobalt 60, (autrement dit un isotope bienfaiteur ..) alors que le césium 137 c'est autre chose...!!!
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
C' était au Brésil en 1987.krolik a écrit : .....
C'est avec une source de 10 curies à Goyana ( au Chili, je ne sais plus, mais en amérique du sud sûr) d'iridium192 il y avait eu 7 morts une dizaine de blessés, et des centaines de m3 de terre à déplacer dans la mesure où la source avait été ouverte avec un ouvre boite après avoir traîné dans les poches de gamins, puis dans le buffet d'une cuisine..Rechercher la thèse CNAM de Corinne Guertzon sur le sujet.....
L' histoire est racontée dans le Wikipedia Anglais ici : "Goiânia accident"
http://en.wikipedia.org/wiki/Goi%C3%A2nia_accident
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
Merci d'avoir retrouvé l'historique de cette pitoyable et dramatique affaire.energy_isere a écrit : C' était au Brésil en 1987.
L' histoire est racontée dans le Wikipedia Anglais ici : "Goiânia accident"
http://en.wikipedia.org/wiki/Goi%C3%A2nia_accident
Ce qu'il y a de sûr c'est que Corinne Guertzon après avoir fait sa thèse là-dessus est devenue une acharnée anti-électronucléaire, alors qu'elle aurait pu devenir une acharnée anti-nucléaire médical. Elle a été directrice de campagne un temps très court d'Alain Lipietz, sous un pseudo dont je ne me rappelle plus.
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
Film programé le 13 Octobre sur ARTE à 20h45.
Doit sortir aussi en bouquin un peu avant.
http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-mon ... 67030.htmlDÉCHETS : LE CAUCHEMAR DU NUCLÉAIRE
Réalisateur : Eric Guéret
Auteurs : Laure Noualhat et Eric Guéret
Avec la participation de Michèle Rivasi et Jean-Luc Thierry
Production : ARTE France, Bonne pioche, en association avec Sundance Channel
France (2009, 97’ mn)
Doit sortir aussi en bouquin un peu avant.
- krolik
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
Et bien l'on est sûr que lors de cette émission il n'y aura pas de désinformation....!!
Chaque fois que l'on voit un type de la Criirad faire une mesure, le compteur est bloqué au max et ça grésille également un max. La même hose que lorsque je veux mesurer une tension électrique : mettre sur la gamme 20 volts et mesurer du 230volts... C'est sûr que l'indication est au max.
Je vous parie qu'ils vont nous refaire le coup...
Et c'est l'argent du contribuable qui finance cela !
Chaque fois que l'on voit un type de la Criirad faire une mesure, le compteur est bloqué au max et ça grésille également un max. La même hose que lorsque je veux mesurer une tension électrique : mettre sur la gamme 20 volts et mesurer du 230volts... C'est sûr que l'indication est au max.
Je vous parie qu'ils vont nous refaire le coup...
Et c'est l'argent du contribuable qui finance cela !
DÉCHETS, LE CAUCHEMAR DU NUCLÉAIRE Mardi 13 octobre 2009 ARTE - 20h45
Un film qui lève le voile sur un sujet où la désinformation prévaut, avec la participation du laboratoire de la CRIIRAD.
Les déchets radioactifs apparaissent comme le talon d’Achille du nucléaire, son « pire cauchemar ». Le film de Laure Noualhat et Eric Guéret nous entraîne dans une enquête internationale, des fûts radioactifs immergés au large des côtes françaises au site contaminé de fabrication des bombes américaines de Hanford, des villages touchés par la première catastrophe nucléaire russe de Mayak à l’usine de retraitement de La Hague en passant par le site d’enfouissement des déchets de Bure…
Le laboratoire de la CRIIRAD a accompagné l’équipe du film pour assurer la coordination scientifique, effectuer des mesures et des prélèvements et interpréter les résultats d’analyses.
INTERVIEW DES AUTEURS
Pour découvrir l’interview des auteurs, Eric Guéret et Laure Noualhat, qui racontent la genèse du film, et l’importance de la contribution de la CRIIRAD :
http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/2770704.html
Rendez-vous le mardi 13 octobre à 20h45 sur Arte.
N’hésitez pas à transmettre l’information autour de vous
A noter :
Si vous ratez la diffusion ou souhaitez revoir le film, le DVD sera mis en vente par la CRIIRAD à partir du 6 octobre au prix de 15 Euros (+2,50 euros de frais de port) .
Egalement disponible à partir du 8 octobre, le livre de la journaliste Laure Noualhat : « Déchets, le cauchemar du nucléaire »
Très amicalement,
L’équipe de la CRIIRAD
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
Eric Guéret et Laure Noualhat étaient ce matin sur France Inter vers 10h30 pour parler de l' émission ARTE de mardi prochain.krolik a écrit : DÉCHETS, LE CAUCHEMAR DU NUCLÉAIRE Mardi 13 octobre 2009 ARTE - 20h45
....., Eric Guéret et Laure Noualhat,
Sur, je vais regarder.
Krolik, c' est quoi cette histoire de déchéts nucléaire Français qui partent se faire traiter en Sibérie, et ou seul une fraction en revient ? (il en était question dans l' interview).
Evocation aussi de l' accident nucléaire de 1957 en Russie prés de Tcheliabinsk. Laure Noualhat a "découvert" ca, mais c' est connu (pas par grand monde) depuis assez longtemps.
pour Laure Noualhat : c' est dans Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Complexe_n ... Ma%C3%AFak
et
http://base.d-p-h.info/fr/fiches/premie ... -2071.html
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
Mon cher modérateur.
Vous mettez le doigt sur l'antinucléarisme primaire d'ARTE.
ARTE assimile un comstible à retraiter à un déchet... Alors qu'il y a une grande proportion de matériel très valorisable à recycler. C'est ce qui se passe avec l'uranium issu du retraitement.
On envoie de l'uranium de retraitement se faire ré-enrichir en Russie à Seversk (ancienne Tomsk-7).
C'est avec un chargement d'UF4 qui partait au ré-enrichissement que le Montlouis a fait naufrage en Mer du Nord devant la cote Belge.
Comme pour ARTE ce qui rentre à La Hgue c'est du déchet, ce qui est sort est forcément du déchet...
Ils confondent joyeusement enrichissement et retraitement...
Les Russes ont développé une technologie d'épuration moléculaire par laser de l'UF6 avant ré-enrichissement. L'uranium de retraitement contient de l'U232 et de l' U234 qui ne ont pas présents dans l'Unat, mais qui sont formés dans les réacteurs. Ces U "pairs" sont émetteurs gamma et si on ré-enrichi les éléments plus légers que U238 on aurait une concentration en ces éléments "pairs" d'où l'intérêt de leur procédé d'épuration de l'UF4 avant ré-enrichissement.
Maintenant la litanie des accidents nucléaires soviétiques et russes il y a une longue liste.
L'accident de Tcheliabinsk en 1957, mais celui de 1962...
Et puis il y a les solutions choisies : à Tchéliabinsk ils déversaient les produits de fission dans un affluent de l'OB, dans le lac de Tchagaraï où vous vous prenez une dose mortelle 100% en une dizaine de minutes...Et le lac fuit.. Ils veulent distiller le lac par les aéoréfrigérants d'une centrale surgénératrice..Enfin des solutions dont ne sait dire si elles sont "dingues", mais en tous cas, en-dehors du mode de pensée occidentale.
A Tomsk-7 ils injectaient les produits de fission liquides à 300 mètres sous terre.. Il y a là quelques pétabecquerels...
J'ai une liste complète des accidents nucléaires sibériens, liste établie par un ami Académicien de médecine à Tomsk...Vous en restez pantois.
Pour revenir à ARTE, ils ont ouvert un forum pour discuter du nucléaire :
http://www.arte.tv/forum/forumdisplay.php?f=207
J'y ai placé quelques messages , et le modérateur les a laissé passer.. ce qui est nouveau, car antérieurement les messages donnant la simple vérité sur le sujet ne passaient pas.
@+
Vous mettez le doigt sur l'antinucléarisme primaire d'ARTE.
ARTE assimile un comstible à retraiter à un déchet... Alors qu'il y a une grande proportion de matériel très valorisable à recycler. C'est ce qui se passe avec l'uranium issu du retraitement.
On envoie de l'uranium de retraitement se faire ré-enrichir en Russie à Seversk (ancienne Tomsk-7).
C'est avec un chargement d'UF4 qui partait au ré-enrichissement que le Montlouis a fait naufrage en Mer du Nord devant la cote Belge.
Comme pour ARTE ce qui rentre à La Hgue c'est du déchet, ce qui est sort est forcément du déchet...
Ils confondent joyeusement enrichissement et retraitement...
Les Russes ont développé une technologie d'épuration moléculaire par laser de l'UF6 avant ré-enrichissement. L'uranium de retraitement contient de l'U232 et de l' U234 qui ne ont pas présents dans l'Unat, mais qui sont formés dans les réacteurs. Ces U "pairs" sont émetteurs gamma et si on ré-enrichi les éléments plus légers que U238 on aurait une concentration en ces éléments "pairs" d'où l'intérêt de leur procédé d'épuration de l'UF4 avant ré-enrichissement.
Maintenant la litanie des accidents nucléaires soviétiques et russes il y a une longue liste.
L'accident de Tcheliabinsk en 1957, mais celui de 1962...
Et puis il y a les solutions choisies : à Tchéliabinsk ils déversaient les produits de fission dans un affluent de l'OB, dans le lac de Tchagaraï où vous vous prenez une dose mortelle 100% en une dizaine de minutes...Et le lac fuit.. Ils veulent distiller le lac par les aéoréfrigérants d'une centrale surgénératrice..Enfin des solutions dont ne sait dire si elles sont "dingues", mais en tous cas, en-dehors du mode de pensée occidentale.
A Tomsk-7 ils injectaient les produits de fission liquides à 300 mètres sous terre.. Il y a là quelques pétabecquerels...
J'ai une liste complète des accidents nucléaires sibériens, liste établie par un ami Académicien de médecine à Tomsk...Vous en restez pantois.
Pour revenir à ARTE, ils ont ouvert un forum pour discuter du nucléaire :
http://www.arte.tv/forum/forumdisplay.php?f=207
J'y ai placé quelques messages , et le modérateur les a laissé passer.. ce qui est nouveau, car antérieurement les messages donnant la simple vérité sur le sujet ne passaient pas.
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