J'ai lu quelques docs
krolik -> Hormésis.pdf
Semble écrit par quelqu'un qui maîtrise le sujet, bon article. Conclusion : la dangerosité des faibles doses n'est pas démontrée ; il serait judicieux d'investir dans des recherches sérieuses avant d'investir dans des équipements 0 émissions.
krolik -> Taiwanlinéairesansseuil.pdf
Article nettement orienté pro-nucléaire, le tiers de l'article est des arguments généraux qui n'ont rien à voir avec Taïwan...
Peu de détails sur les conditions de déroulement de l'étude.
Pas de mention des biais évident : population médicalement très suivie, qui sait qu'elle vit dans un environnement dont on pense qu'il est risqué (ce qui incite à adopter un mode de vie plus sain...). Il semble qu'aucun groupe témoin n'a été constitué (en faisant croire que d'autres immeubles comparables ont été contaminés on aurait éliminé tous les biais... bon ok pas très éthique

mais un groupe témoin aurait au moins éliminé les autres biais).
C'est dommage parce qu'au vu des quelques chiffres donnés il y aurait bien matière à prouver un effet hormésis : 95% de cancers et maladies congénitales évitées ?! Même après prise en compte des biais on voit mal comment il y aurait pu n'y avoir aucun effet positif. (@Remundo : à cet niveau d'effet même 1000 personnes serait largement significatif) J'ai simplement tendance à ne pas faire confiance à cet auteur. (Autre possibilité : chiffres traffiqués sous la pression d'industriels qui ne voulaient pas payer de dommages et intérêts)
krolik -> article de Nature
Les effets parfois paradoxaux des faibles doses semblent donc intégrer la pensée mainstream
Remundo -> article de la Criirad
Dommage que certaines affirmations ne soient pas sourcées. D'accord que l'AIEA a besoin d'un contre-pouvoir et a vite fait de balayer les poussières sous le tapis (comme toute institution d'une certaine ampleur)... et que le bilan de Tchernobyl n'est pas clair.
Remundo -> ppt sur la santé publique
Explique que les effets des faibles doses ne sont pas bien connus en général.
Mon grain de sel : il n'y aurait rien d'étonnant à ce que de faibles doses (en débit) soient sans effet sur la santé et positives dans certains cas ; ça n'a pas de sens de s'inquiéter des rejets de la Hague alors qu'on fume, qu'on ne fait pas d'exercice, qu'on s'entend mal avec son épouse ou qu'on consomme essentiellement de la nourriture toute préparée.
Ça me rappelle «Le rapport Campbell» (par Colin Campbell et un autre Campbell, éditions Ariane 2008), qui décrit de nombreuses études allant dans le sens d'une meilleure santé avec une alimentation végétarienne. Il raconte que dans sa jeunesse il étudiait la carcinogénicité de je ne sais quelle substance sur le rat, et il a eu des résultats contradictoires ; il a fini par comprendre que l'alimentation des rats avait bien plus d'influence sur le taux de cancer que la dose de carcinogène : beaucoup de cancers avec des rations à base de protéines de lait, peu de cancers avec un régime végétarien.
Un organisme est un système complexe, ça ne peut pas avoir une réponse linéaire sous un certain seuil.
Maintenant je suis un peu perdu dans le débat : supposons démontré qu'il n'y a pas d'effets négatifs sous un seuil de 5 fois la radioactivité naturelle moyenne. Est-ce que cela suffit pour conclure qu'il n'y aura pas de problèmes de déchets nucléaires ?
Autre question : quid du danger de la prolifération ?
Industrie nucléaire -> matières radioactives qui circulent -> occasions pour des terroristes de fabriquer des bombes sales (explosifs + matières radioactives sur un toit parisien par exemple)
Je ne me souviens plus si ça a été abordé. Il n'y aura pas plus de risques tant qu'on continue à utiliser du nucléaire médical, c'est ça ? J'aurais tendance à penser qu'il y a bien plus de volumes générés par l'industrie : plus difficile à surveiller.