La discussion part un peu dans tous les sens. Je me permets de la recadrer en tentant un résumé.
Je ne m'intéresse ici qu'à l'impact de l'élevage (industriel) sur les émissions de GES. Ce qui ne rend pas pour autant les autres arguments (consommation d'eau, usage/réaffectation des terres - déforestation, désertification -, perte de biodiversité, souffrance animale, etc.) invalides ou moins importants.
Remundo, tu répètes la même erreur qu'il y a deux pages : tu ne t'intéresses qu'au seul CH4 en oubliant les autres GES : CO2, N2O. En les comptant, et je continue à ne faire que dire ce que je t'ai déjà dit, on constate que ce sont environ
15% des GES mondiaux qui
sont dus à l'élevage.
La raison en est simple : faire de la viande exige de faire davantage de tout le reste : davantage de céréales (et donc d'utilisation de terres), davantage de transports, davantage de réfrigération (sur l'ensemble de la chaîne du froid, pas qu'à la maison), davantage de transformation de produits, etc.
Du point de vue énergétique, c'est pour cela que la viande a un rendement, défini par le rapport calorie utile (celle qu'on mange) sur calories utilisées (celles qui ont été nécessaires à la production de la calorie utile), déplorable comparé à l'ensemble de ce qu'on peut manger par ailleurs. Pour revenir aux GES, voici un histogramme pour visualiser la situation (émissions de gaz à effet de serre - en kg équivalent carbone - liées à la production d'un kg de divers produits alimentaires) :
Image issue d'un article de JMJ que je recommande à tous :
Lutter contre l'effet de serre et économiser l'énergie : quel est l'impact des divers actes individuels ? A sa lecture, on constate notamment que la conso de viande du français moyen constitue un poste d'émissions de GES conséquent, et donc que réduire cette conso correspond à l'un des gestes les plus hauts classés sur l'échelle "efficacité pour réduire mon empreinte sur difficulté" !
A la lecture de l'histogramme, on notera déjà la grande disparité d'émissions à l'intérieur même de la catégorie des produits animaux (le veau émet 50 fois plus que les œufs !), ce qui pourra guider cette diminution de consommation (mieux vaut éviter le veau, quitte à manger du poulet à la place).
Mais on remarquera également que la farine émet 2 fois moins que les œufs, 3 fois moins que le lait, puis 5 fois moins que le poulet, 11 fois moins que le cochon, et c'est encore pire pour le fromage, le bœuf ou le veau.