Sur DOA (Department Of Afterpeakoil

) : intéressant que d'autres se retrouvent là-dedans.
Je ne comprends pas très bien la différence entre Déprime et Angoisse. Je peux me sentir déprimé sans ressentir d'angoisse, ce que j'ai tendance à analyser comme absence de ressenti plutôt qu'absence d'angoisse sous-jacente, ou bien angoissé
et déprimé, ce que j'analyse comme la même chose mais avec perception de l'angoisse, mais je n'ai jamais été angoissé sans être simultanément déprimé (hors attaque relativement ponctuelle). Je suis peut-être influencé par le modèle métapsychologique de comptoir que je me suis construit comme tout le monde.
Avec D+A, si je prends mon courage à deux mains j'ai des choses à dire à mes intimes et ça aide, alors qu'avec D-A difficile d'être plus précis que «tout me pèse» ; je dirais que D+A pèse plus mais je sais un peu mieux quoi et comment. J'ai toujours eu l'impression que les clés du Paradis sont tombées au fond de l'enfer, le fameux «bien chuter pour mieux remonter d'un coup de pied au fond de la piscine». En tout cas mes périodes D+A ont été plus enrichissantes que mes périodes D-A.
Quant à l'Oubli, ben ça me semble indispensable de ne pas penser à notre déclin énergétique 24/24 365 si on veut éviter la carte hôpital psy sans passer par la case départ ! Quand on a retourné le truc dans tous les sens qu'on peut, le laisser mûrir tout seul dans son coin, ça paraît très bien.
Il ne faut pas perdre de vue que tout ça est une question de lunettes mentales. On a des lunettes de toutes les couleurs, et sans crier gare bing! voilà que les lunettes noires nous tombent sur le nez, et on va tous mourrir dans des souffrances atroces dans l'indifférence d'un monde sans espoir. L'embêtant avec ces lunettes c'est qu'on voit pas les montures, alors on croit que c'est vrai ! On peut rester longtemps comme ça, à envier les arêtes de poisson pourrissant peinardes dans leurs poubelles à pousser des rots. Enfin heureusement même à côté des poubelles il arrive qu'une jolie nénette roulant des fesses intercepte mes visions de putréfaction, et crac ! me voilà bel étalon fier de mes victoires œil vif naseau frémissant galopant tout pédant vers de nouvelles conquêtes. C'était une attaque soudaine de la lunette rose aux poils sous le nez...
Sur optimisme / pessimisme : pour moi, c'est une posture qui ne va pas chercher très loin. Posture car : par principe, quoi qu'on me dise, je répond que tout va bien (resp. mal) se passer.
Plus intéressant : une fois que j'ai fait ce que je peux faire, il est idiot de s'angoisser sur l'avenir. Il est idiot de ne pas chercher à prendre les choses par le bon côté. Il est idiot de ne pas aimer la vie telle qu'elle est. Idiot car ça fait mal stérilement. Tout ça est simple, ça se complique du côté de la mise en pratique ! Tous les jours je suis un bougre d'idiot. Parfois, alors que je suis pas trop idiot, quelqu'un me dit que je suis optimiste, moi. Ben non rien à voir ! C'est juste que j'ai réussi à m'écarter de la trajectoire de l'idiotie, pendant quelques temps. C'est pas une posture, c'est de la tauromachie, olé !
Sur le déni de PO, une pensée qui m'est venue récemment. Il y a trois attitudes possibles face au PO
1) ça m'angoisse trop, ça m'écrase, trop de remises en cause à faire de front pour m'y préparer, c'est hors de mes possibilités. Cette attitude est intenable, ça serait quand même con de se suicider avant que le problème se présente !
2) le déni (ou l'oubli + mur de protection après excursion dans la première case), je vais avec la masse et vogue la galère, ils trouveront bien une solution. J'avais tendance à nourrir un petit ressentiment contre tous les déniants, mais qui suis-je pour les juger ? Je ne vaux pas mieux qu'eux. C'est une stratégie efficace contre le risque de la case 1.
Et puis tant qu'elles sont bien gaulées...
3) je me prépare à mon rythme, avec ce que ça suppose de gestion de l'angoisse dans une incertitude assumée. Et si je me retrouve comme un blaireau alors qu'il s'est rien passé ? Et si c'est la cata dans 2 ans alors que je suis pas prêt avant 5 ? etc. C'est clairement plus difficile !
Sur le fait que jamais on a été confronté à un problème pareil et que donc on sait rien : FAUX.
Bon en fait c'est sans doute techniquement vrai

mais je crois que c'est un leurre, la vraie question n'est pas là. La question, c'est «que faire alors que je connais pas l'avenir ?», universelle dans l'espace et le temps.
Nous savons intellectuellement que nous allons mourrir un jour, et que ça pourrait être tout à l'heure même si ça paraît improbable ; et c'est pareil pour nos proches, comme nos enfants. Notre confort moderne facilite la tendance à se sentir non concerné par la mort tant qu'on est pas trop vieux ou malade, c'est-à-dire l'attitude du déni, cette certitude intellectuelle ne nous touche pas plus que 2+2=4. Mais les probabilités comptables d'espérance de vie (ou de confort ou tout ce qu'on veut) ne valent que ce qu'elles valent, et toute situation nous rappelant notre impuissance à assurer
certainement notre survie nous paraîtra une nouveauté angoissante.
Il était pas angoissant le premier virage pris assez vite pendant les leçons de conduite ? Puis on s'habitue, et même ça peut devenir grisant de prendre les virages de plus en plus vite, à la limite de la vitesse perçue comme impossible à tenir, parce que les virages moins vite on connait et ça fait plus rien. C'est pareil pour le PO, même s'il a ses spécificités, comme tout problème différent des précédents : on s'habitue. Pourquoi avoir peur du PO alors qu'on a plus peur en voiture ? On maîtrise pas plus, à n'importe quel moment un crétin peut faire une embardée sur la voie en sens inverse et m'expédier direct au cimetière. Je n'ai plus peur de marcher, alors qu'il arrive qu'un type glisse et meure sur le coup !
@sylvain T'avais pas une petite croix rouge en bas à droite de ton message à côté du point d'exclamation qui sert à signaler un message abusif ? Si j'ai bien suivi ça permet de supprimer un de ses message tant que personne n'en a ajouté un par-dessus — à confirmer jamais testé par moi.
Par ailleurs ça arrive assez souvent de se sentir incompris ou maltraité sur ce forum, comme sur tous les forums non ? Laisse pisser... Tu finiras pas trouver une occasion de poser ta question dans un fil approprié où tu recevras une réponse. Entre-temps tu auras toi-même progressé sur ce qui te questionne, par exemple en lisant les fils plus ou moins proches.