mrlargo a écrit :Pierre M. Boriliens a écrit :Remundo a écrit :Mais qu'en conclure ?
Adressons tous nos Meilleurs Voeux à la création monétaire

L'argent qu'on te prête est crée
ex nihilo (une ligne d'écriture). Suppose que tu te contentes de rembourser. L'argent emprunté va être détruit au fur et à mesure de tes remboursements. En revanche, les intérêts vont se déduire bien réellement de ton compte courant et se retrouver dans la cagnotte de la banque...
Prontalgix a écrit :les crédits font les dépôts mais ça n'a aucun intérêt sans doute......
Remundo, Prontalgix, pour moi, ce n'est pas anodin : c'est LE problème majeur ! Une fois que tu a compris que l'essentiel de la monnaie crée est soumise à intérêt à cause même de son mécanisme de création, tu comprends que la masse monétaire future doit impérativement être plus grande pour que les intérêts de la masse monétaire passée puissent être mathématiquement remboursés.
Ce qui signifie que la masse monétaire
doit croître de manière exponentielle. Et on commence à comprendre le lien avec le PO qui a, lui, une facheuse tendance à vouloir limiter la croissance de la production de richesses réelles.
Si on met le PO et la création monétaire face à face, on comprend qu'il y a inadéquation pour ne pas dire incompatibilité...
Comme le PO est lui physiquement inéluctable, je vous laisse imaginer ce qui finira par changer... (de force...)
En fait,
les Caisses d'Epargne (avant la réforme)
ne pouvaient prêter que leurs dépôts (qui n'étaient pas toujours du liquide, bien sûr, il m'est arrivé de déposer des chèques ou de faire des virements), comme tous les établissements financiers non bancaires. Plus généralement, c'était vrai dans tous les pays où l'on avait séparé soigneusement les banques (qui peuvent émettre de la monnaie supplémentaire, certains appellent cela de la création monétaire, d'autres de la monétisation - un peu pédant d'après moi - mais, dans tous les cas, cela se traduit par l'augmentation de la masse monétaire, ce qui se voirt dans les agrégats M1, M2 et M3)
Ainsi
les banques, ou institutions financières bancaires,
ont le droit légal, en respectant (plus ou moins) un ratio de liquidité (ainsi qu'un ratio de solvabilité, cf. Bale II et autres recommandations),
de consentir des prêts au delà de ce qu'elles ont dans leurs "coffres". Il n'y a aucun doute que, ce faisant, elles augmentent la masse monétaire,
par ce pouvoir légal de "création".
Lorsque les emprunteurs remboursent (si, si, cela arrive), la masse monétaire diminue.
En fait, on constate 2 choses:
1)
m^me en période de stagnation de l'économie (croissance zéro) les prêts à l'économie ne peuvent jamais être remboursés entièrement - du fait des intérêts réclamés par les banques (c'est pourquoi je soutiens un amendement constitutionnel qui interdirait les prêts à intérêt, ou plus exactement, qu'aucun taux d'intérêt ne devrait être supérieur au taux de croissance prévu pour l'économie, corrigé éventuellement du taux d'inflation anticipé.
Ainsi, pour 2010, tx de croissance anticipé de 0,25%, et taux d'inflation anticipé de 1,5% correspondraient à un taux d'intérêt de 1,75%)
2) les emprunteurs, globalement, doivent continuer à emprunter pour pouvoir rembourser les intérêts de leurs prêts. Ainsi,
m^me en période de croissance nulle, la masse monétaire continue à croître, et la sphère banco-financière à s'enrichir aux dépense de la sphère "réelle".
Bruno Lemaire.
PS. Il n'y a pas grand chose de nouveau dans ce que je dis, c'est juste une très courte synthèse de ce que l'on peut dire sans trop simplifier.