woland a écrit :bruno lemaire a écrit :Cordialement, Bruno,
un libéral-social anti-capitaliste et anti-communiste, qui est pour la "libre-entreprise" TRES encadrée, et pour une réforme monétaire d'envergure, et pour un état transparent, régulateur. Voilà, vous savez presque tout maintenant
Pour revenir à la réponse de Bruno,
je me permets de faire part de mes impressions de non-spécialiste...
Ayant suivi attentivement la discussion, j'avoue que je n'ai pas tout compris et que je n'ai pas retenu grand-chose. Y a t-il des économistes qui savent donner des réponses simples à des questions simples qui intéressent tout le monde ? Ou bien ce genre de débat est réservé à des étudiants d'HEC ?
Et puis j'ai l'impression que vos solutions sont des pansements, pas un véritable changement.
1) s'attaquer au problème des dettes, privées et publiques, et en premier lieu régler le problème des dettes et des surendettés: imposer un taux d'intérêt "éthique", c'est à dire jamais supérieur au taux de croissance anticipé (corrigé de l'inflation envisagée, et à réactualiser ex post, après coup)
Et s'il ya décroissance ? plus de crédits, ou des taux d'intérêt négatifs (ça je prends) ?
3) faire en sorte que les capacités inutilisées, lorsqu'elles sont respectueuses de l'environnement et lorsqu'elles correspondent à de véritables besoins, soient remises en route, et que le pouvoir d'achat (octroyé éventuellement grâvce à un Revenu Minimu de Dignité, un "Dividende Social" ou un "Revenu d'Existence") permette d'avoir, en face, une demande solvable
ça sous-entend quoi ? véritables besoins = vitaux, respectueuses de l'environnement = 0 émission carbone?
5) si on met le pouvoir d'achat au cœur de nos préoccupation
c'est le genre de phrase qui me déprime
Finalement ce genre de discours me parait toujours déconnecté de la réalité, où l'économie est considérée comme un but et non comme un moyen... Désolé si je me trompe, et si je perturbe vos discussions éclairées. C'est simplement de la déception.
cordialement, woland,
un ignorant idéaliste anti-matérialiste et anarcho-humaniste qui est pour la liberté spirituelle et une révolution paradigmatique
@Woland.
Si j'ai parlé d'HEC, c'est simplement pour dire qu'on ne s'intéressait trop souvent qu'à un seul point de vue, celui d'une production "aussi bon marché que possible"
Pourquoi ai-je parlé de pouvoir d'achat? Peut être aurais-je du parler de "demande solvable", ou de "besoins non satisfaits du fait d'une insuffisance de sous".
En tout cas, tel que je considère ce blog, c'est bien pour ne pas me restreindre à des discussions entre gens qui se penseraient éclairés, mais, au contraire, avec tout un chacun. Je crois plus au bon sens, issu de l'expérience vécue, en particulier des plus démunis.
Je ne pense pas que l'économie soit une science, et encore moins qu'il est essentiel de maîtriser ses prétendues "lois". Je dis seulement que si j'ai mis "un certain temps" à comprendre que les mécanismes monétaires (et pas uniquement "l'argent") étaient au cœur, au nœud, de la crise économique, j'en avais déduit 2 choses:
1) peut être que ce n'est pas "évident"
2) il est important que j'explique, en termes aussi simples que possible (apparemment, je n'ai pas vraiment réussi, mais je vais continuer à essayer) ce que j'ai compris.
Maintenant, je n'ai évidemment pas réponse à tout. Quand vous m'interrogez sur la taxe "carbone", je ne sais pas. Je peux simplement dire qu'il faut travailler la question. Je ne suis pas climatologue, ni physicien. Je dis simplement que l'on doit se préoccuper des conséquences de nos actes beaucoup plus qu'auparavant. ET j'attends justement d'autres "connaisseurs" qu'ils apportent leurs réflexions.
La seule chose dont je suis raisonnablement sûr, c'est ce que je dis sur les taux d'intérêt, en grande partie responsable des déficits et dettes énormes, publiques comme privées, et de la course à n'importe quelle croissance, donc une croissance qui ne peut plus, qui ne peut pas, s'intéresser à l'environnement.
Il y a peut être des croissances respectueuses de l'environnement, mais une croissance faite essentiellement pour rembourser des dettes passées ne peut l'être.
Une autre chose, moins sûre peut être, c'est que nous ne sortirions pas de la crise avec le système monétaire actuel: peut-on trouver un autre système? Je l'espère.
Très cordialement, Bruno.
Ce que j'ai voulu dire, en me présentant, c'est qu'il n'y avait pas de solutions toutes faites. Mais que ni une planification totale (tout état), ni un capitalisme triomphant (l'argent allant à l'argent) n'est satisfaisant. Les entreprises sont efficaces, mais c'est à la collectivité, à l'état, d'orienter cette efficace pour le bien commun. Ce n'est pas le cas actuellement, peut être du fait de l'effet pervers de la trop grande puissance des banques commerciales et de leur pouvoir exorbitant de création monétaire.