GillesH38 a écrit :ABC a écrit:
Je crois que la question du climat est en effet assez obscurcie par les discours propagandistes. La réalité est assez claire: le réchauffement actuel est au moins pour partie dû aux gaz à effets de serre émis par l'homme, et l'influence de ces gaz à effet de serre augmentera au fur et à mesure que leur concentration. Les incertitudes concernent la part actuelle du réchauffement attribuable à l'action de l'homme et surtout l'amplitude des changements à venir.
le moins qu'on puisse dire c'est que cette incertitude n'est absolument pas reprise dans le discours médiatique, qui est le seul perceptible par le public.
C'est assez juste, mais le problème, c'est que la discours "s(c)eptique"(celui des sources auxquelles tu te réfères) n'est pas destinée à faire apparaître des nuances ou des incertitudes, mais pour expliquer que tout cela n'est que de la "junk science".
D'ailleurs, on le voit dans tes propos:
Je crois au contraire qu'il a parfaitement raison lorsqu'il explique que la tendance actuelle est de remettre en cause toute expertise ou ton risque climatique afin de couper court à tout débat.
pas du tout pour couper court : c'est LE débat.
Il est absolument certain que le risque climatique existe, parce que, contrairement à ce que tu affirmes, il n'est absolument pas prouvé(pour le moins) que la sensibilité climatique est basse et que les ressources fossiles sont elles aussi basses. Autrement dit, la seule chose qui puisse être en débat, c'est la probabilité de risque climatique, et son intensité. Le discours "s(c)eptique" tend à faire passer l'idée qu'il n'y a aucune raison de croire que le climat va se réchauffer à la suite de l'émission de CO2, et que s'il le fait cela sera sûrement très modéré. Si le risque est non négligeable(et tu ne peux pas sérieusement nier qu'il le soit), alors cela commande de se poser la question de savoir si on fait quelque chose ou pas.
justement, "mon" attitude, c'est de dire que l'attitude choisie n'est pas correcte, parce qu'on est loin de considérer l'éventail des possibilités. Les prémisses de tous les scénarios sont l'hypothèse d'une croissance économique continue, et aucun d'entre eux ne prévoit un pic à moins de 100 Mbl/j. Déjà ça , ça suffit pour dire que l'éventail des possibilités n'est pas couvert.
Ton attitude, c'est de considérer que les limites en ressources fossiles vont résoudre d'elles-même le problème. Je vais t'avouer une chose: cela me paraît le meilleur espoir d'éviter un réchauffement important, vu que je ne crois guère à la possibilité d'une action politique efficace. Ce n'est pas pour autant que je vais considérer que ce scénario est "acquis".
au risque justement de ne plus avoir grand chose de scientifiquement prouvé pour inquiéter les populations....
Là, cela s'appelle un procès d'intention.
ce n'est pas que c'est pas facile. C'est que l'état de la Science actuelle ne permet pas de prendre des décisions fiables; personne ne sait dire exactement quelle quantité de fossiles consommée rendrait la situation plus dangereuse que le fait de s'en passer. Ce qui signifie en réalité qu'on a aucune stratégie claire à implémenter; s'engager sur la température atteinte, par exemple, c'est complètement idiot puisqu'on ne connait meme pas la sensibilité climatique au CO2. Le fait que des négociations internationales prennent comme base quelque chose qu'on est totalement incapable de contrôler montre bien le côté absurde du jeu.
L'argument selon lequel on ne doit rien faire tant qu'on n'est pas sûr à 100% est quelque peu douteux.
GillesH38 a écrit :sur le reste des arguments, ils sont essentiellement non valables parce que tu sembles prendre comme critère l'infaillibilité des scientifiques personnellement, ce qui tient plus de la religion que de la science;
Lorsque je me souviens de tout ce tu as écrit sur le climategate, je me marre doucement... La question n'est évidemment pas de supposer une prétendue infaillibilité des scientifiques, mais de se demander si les controverses que tu citais étaient de vrais disputes scientifiques ou bien des polémiques artificielles montées par des gens ayant des arrières-pensées. Au delà, lorsqu'un chercheur est convaincu de fraude, il me semble pas qu'il conserve la même crédibilité...
ême si c'était vrai, ce qui est nul, ce serait la stratégie proposée pour l'éviter. Suffirait d'interdire de toucher aux hydrates de méthane et toutes les merdouilles non conventionnelles ! le fait meme qu'on ne prenne pas le probleme par ce bout là est une autre preuve de l'hypocrisie du débat, parce que ça veut dire que tout le monde sait tres bien qu'on ne sait pas se passer de fossiles et qu'on les sucera jusqu'à la moelle.
ABC a écrit :
Je crois que la question du climat est en effet assez obscurcie par les discours propagandistes. La réalité est assez claire: le réchauffement actuel est au moins pour partie dû aux gaz à effets de serre émis par l'homme, et l'influence de ces gaz à effet de serre augmentera au fur et à mesure que leur concentration. Les incertitudes concernent la part actuelle du réchauffement attribuable à l'action de l'homme et surtout l'amplitude des changements à venir.
le moins qu'on puisse dire c'est que cette incertitude n'est absolument pas reprise dans le discours médiatique, qui est le seul perceptible par le public.
Je crois au contraire qu'il a parfaitement raison lorsqu'il explique que la tendance actuelle est de remettre en cause toute expertise ou ton risque climatique afin de couper court à tout débat.
pas du tout pour couper court : c'est LE débat.
C'est d'ailleurs ton attitude: sous prétexte qu'il n'est pas exclu que la sensibilité climatique soit basse, on décrète qu'elle l'est et que comme on a aussi décidé que le PO est dépassé et que les réserves charbonnières sont elles aussi dans la fourchette basse de l'intervalle, on considère que le RC, il n'y a pas à s'en préoccuper. L'attitude correcte, ce serait d'estimer l'éventail des possibilités, et donc du risque que cela tourne mal, et ainsi de choisir une conduite en connaissance de cause.
justement, "mon" attitude, c'est de dire que l'attitude choisie n'est pas correcte, parce qu'on est loin de considérer l'éventail des possibilités. Les prémisses de tous les scénarios sont l'hypothèse d'une croissance économique continue, et aucun d'entre eux ne prévoit un pic à moins de 100 Mbl/j. Déjà ça , ça suffit pour dire que l'éventail des possibilités n'est pas couvert.
c'est totalement anormal si c'est vraiment l'avenir de la planète qui est en jeu...
Je ne devrais pas relever, mais qu'entendrait-on( et sans doute aussi de ta part) si les gens étaient payés? J'imagine: ils ont intérêt à inquiéter les populations puisque c'est leur gagne-pain.
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bof, en tout cas, c'est le contraire qui se passe avec les agences pour l'énergie...
C'est ce qui aurait dû être fait.
au risque justement de ne plus avoir grand chose de scientifiquement prouvé pour inquiéter les populations....
Il s'agit de communiquer l'état de la science à des gens qui ne sont pas des scientifiques et qui ne connaissent souvent pas grand chose de la démarche scientifique. C'est sûr que ce n'est pas facile,
ce n'est pas que c'est pas facile. C'est que l'état de la Science actuelle ne permet pas de prendre des décisions fiables; personne ne sait dire exactement quelle quantité de fossiles consommée rendrait la situation plus dangereuse que le fait de s'en passer. Ce qui signifie en réalité qu'on a aucune stratégie claire à implémenter; s'engager sur la température atteinte, par exemple, c'est complètement idiot puisqu'on ne connait meme pas la sensibilité climatique au CO2. Le fait que des négociations internationales prennent comme base quelque chose qu'on est totalement incapable de contrôler montre bien le côté absurde du jeu.
Quelle controverse scientifique? Là tu déformes les propos, le Giec n'a jamais prétendu règler quelque controverse que ce soit, il cherche à préciser les points sur lesquels il n'y a pas de controverses.
on est pas loin du paradoxe logique, puisque c'est le fait qu'il affirme que certains points ne font plus controverse.. qui soulève des controverses !
Hou le vilain, je te rappelle que mis dans le contexte les propos de Briffa vont exactement dans le sens opposé à ce que tu dis. Au delà, ce que tu dis des décideurs qui ont besoin de certitudes est absolument faux: toutes les décisions se font dans un monde très largement incertain.
c'est justement pour ça qu'ils demandent les points de certitude , comme tu dis , " sur lesquels il n'y a pas de controverses. ". Et le probleme c'est que le GIEC est quasiment obligé d'en fournir... à tout prix.
sur le reste des arguments, ils sont essentiellement non valables parce que tu sembles prendre comme critère l'infaillibilité des scientifiques personnellement, ce qui tient plus de la religion que de la science; il n'est pas d'exemple à ma connaissance où même les plus grands scientifiques n'aient pas dit de conneries. Les arguments doivent être traités avec des réponses logiques et soutenues par des faits, pas des attaques personnelles.
De toute façon , cette critique est nulle: il n'est absolument pas certain que les scénarios les plus calamiteux en matière d'émissions de gaz à effet de serre doivent être exclus. Il suffit que des avancées technologiques permettent d'aller chercher les hydrates de méthane pour que les émissions de CO2 augmentent tout au long du siècle qui vient.
il n'est pas d'exemple à ma connaissance où même les plus grands scientifiques n'aient pas dit de conneries. Les arguments doivent être traités avec des réponses logiques et soutenues par des faits, pas des attaques personnelles.
Mais les arguments présentés par ces gens ont reçu des réponses logiques...
même si c'était vrai, ce qui est nul, ce serait la stratégie proposée pour l'éviter. Suffirait d'interdire de toucher aux hydrates de méthane et toutes les merdouilles non conventionnelles ! le fait meme qu'on ne prenne pas le probleme par ce bout là est une autre preuve de l'hypocrisie du débat, parce que ça veut dire que tout le monde sait tres bien qu'on ne sait pas se passer de fossiles et qu'on les sucera jusqu'à la moelle.
Cela me paraît encore plus irréaliste que les négociations actuelles. Comment un traité international pourrait obtenir une telle chose? Y a-t-il une seule chance que les pays possédant des ressources non-conventionnelles le signent?