Tchernobyl, Fukushima, et radioprotection par Krolik.

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Re: Nucléaire : le prix du démantèlement !!

Message par krolik » 01 avr. 2010, 16:35

pragma tic a écrit :Bonjour,

Votre argumentaire est ambigu ; si je le lis textuellement, vous dites que le nuage de tchrnobyl est une invention de libération ! Ce n'est certainement même pas ce que vous voulez dire, je pense que vous voulez nier le fait que l'Etat ait contesté le passage du nuage de Tchernobyl sur la France.

Je ne connais rien à cette question, mais vous me fournissez deux articles de libé très "vagues", dont je retiens surtout dans le second que ce sont les pouvoirs publics qui auraient été visés, et Mr Pélerin qui aurait avoué.
Il conviendrait donc de démontrer que les pouvoirs publics et mr Pélerin sont une seule personne dans cette affaire pour que la contradiction soit effective.

Le troisième scan, (c'est un autre que j'avais observé), à moi qui peut à peu près l'interpréter, il dit qu'il y a eu diffamation (la belle affaire ! tout propos portant préjudice est une diffamation !), il dit surtout que les juges ont estimés que monsieur Pélerin n'était pas bienvenu à réclamer une réparation au civil, c'est à dire à titre personnel, et on comprend alors que pour les juges, il n'a pas subi de préjudice personnel dans cette affaire. Ils disent que l'Etat a peut-être subi un préjudice, mais ça c'est pas à eux d'en juger, mais au juges de correctionnelle. Donc il faudrait savoir si l'Etat a attaqué en correctionnelle, mais j'en doute ...
S'il a ne serait-ce que minimisé le passage du nuage ou ses conséquences, il a perdu d'avance ...

En général, il est très dangereux d'accuser quelqu'un de mentir, (la diffamation réside dans le fait qu'on le dise ce faisant menteur), car la preuve incombe au défendeur, qui doit donc prouver que les propos tenus étaient faux, d'une part, et en plus que l'auteur qui a tenu les propos les savaient faux, d'autre part ... et pas simple.
Mais l'Etat étant présumé être le mieux informé, ça facilite beaucoup la défense dans un tel dossier ... car il était présumé connaitre la vérité, et donc, s'il a dit faux ...

En ce qui concerne le "mensonge" dans la mesure où Pellerin déclare, repris par Libé, qu'il y a eu une élévation de la radioactivité en France, c'est bien que le nuage est arrivé et ne s'est pas arrêté à la frontière.
A la suite de quoi , l'Etat ou Pellerin n'ont rien à avoué, l'affaire a déjà été annoncée. Donc c'est un buzz médiatique que cette affaire de "il s'est arrêté à la frontière".

Maintenant minimiser le nuage.. il me semble que la courbe donnée sur le césium 137 donne des idées chiffrées sur les importances relatives des "nuages" celui stationnaire sur l'hémisphère Nord et celi de Tchernobyl. De là à pouvoir dire que le nuage de tchernobyl a été minimisé par rapport au précédent, il reste à le démontreR. Sachant que l'effet des retombées des essais à été nul.

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Re: Nucléaire : le prix du démantèlement !!

Message par energy_isere » 28 avr. 2010, 18:47

En Inde, la filière du recyclage échappe encore à tout contrôle

Le Monde | 28.04.10

Un travailleur exposé à des déchets radioactifs dans un quartier de recyclage de l'ouest de New Delhi, est mort, lundi 26 avril, deux semaines après avoir été contaminé. Six autres de ses collègues sont toujours hospitalisés dans la capitale indienne. Après l'inspection de plus de 800 ateliers du quartier de Mayapuri, huit sources radioactives ont été détectées par les scientifiques du département indien de l'énergie atomique (DEA) et par ceux du centre atomique de recherche Bhabha (BARC). La substance radioactive retrouvée, le Cobalt 60, est utilisée en médecine, pour la radiothérapie, et dans l'industrie.

La police ignore toujours la provenance de ces déchets qui pourraient avoir été importés. Aucun port du pays n'est en effet équipé en matériel de détection de matières dangereuses hormis le port Jawaharlal-Nehru, près de Bombay. Ce qui signifie qu'aujourd'hui un déchet radioactif peut être importé en Inde, ou exporté, sans être détecté. Or, entre le 1er avril 2008 et le 31 mars 2009, l'Inde a importé 104 742 tonnes de déchets et de ferraille en vrac de pays "non identifiés", d'après les informations du département indien du commerce extérieur. Le secrétaire d'Etat à la marine marchande a donc ordonné la semaine dernière l'installation de machines de détection dans les douze grands ports de marchandise du pays.

"Le laxisme indien en matière de contrôle des containers à ses frontières peut avoir de graves conséquences. Cela peut faciliter le trafic de substances létales, y compris pour fabriquer des bombes", s'est récemment inquiété le quotidien Times of India, dans un éditorial.

En octobre 2008, la société française Mafelec, basée à Chimilin (Isère), qui fabrique entre autres des composants pour ascenseurs, avait découvert qu'un colis de pièces métalliques en provenance d'Inde, émettait des rayonnements ionisants. En 2007, les douanes américaines avaient déjà refusé des cargaisons indiennes après avoir déterminé qu'elles contenaient du matériel radioactif.

La réglementation indienne en matière de recyclage des déchets dangereux, qui date de 2008, ne prend pas en compte le traitement des matières radioactives. Leur gestion est réglementée par la loi de l'énergie atomique de 1962, et relève d'autorités distinctes. Le département indien de l'énergie atomique oblige seulement les hôpitaux à déclarer auprès de leur administration, les équipements contenant du matériel radioactif. "Mais les règles ne sont pas respectées, car il n'y a pratiquement aucun contrôle", regrette Satish Sinha, directeur adjoint de l'ONG environnementale Toxiclinks. Une étude publiée le 12 avril par l'Institut indien de management de Lucknow indique que seule la moitié des déchets des hôpitaux est traitée conformément aux lois en vigueur. L'ONG Toxiclinks propose que les fabricants aient l'obligation de recycler leur propre matériel.

En Inde, le recyclage des déchets est le monopole du secteur informel. La complexité de la filière, avec ses nombreux intermédiaires et ses milliers de petits ateliers, rend quasi impossible toute traçabilité. L'absence d'infrastructures et de normes de sécurité dans le secteur constitue une autre menace qui pèse sur l'environnement et la santé des travailleurs. L'un des plus grands centres de recyclage des déchets plastiques d'Asie, situé en périphérie de New Delhi, a été détruit par un incendie dans la nuit du 11 au 12 avril. Entre 400 et 500 ateliers dispersés sur 27 hectares collectaient, triaient et recyclaient des déchets plastiques venus d'Inde, d'Europe ou des Etats-Unis.

Le feu, qui n'a fait aucune victime, s'est vite propagé sur les montagnes de détritus, entassés à l'air libre, dans des terrains vagues séparés par de petits murs de brique. Les ateliers de recyclage avaient déjà été détruits par un incendie, en 1995, dans le quartier de Jwalapuri. "Combien d'autres catastrophes va-t-il falloir pour que l'Etat se mette sérieusement à installer des infrastructures pour le recyclage ?", s'interroge Satish Sinha. Les ouvriers nettoient les déchets avec des solutions chimiques rejetées à l'air libre, puis les brûlent, souvent sans masque de protection.

Le pays est l'une des destinations de recyclage les moins chères d'Asie, ce qui lui permet d'importer des déchets du monde entier. "Si l'Inde recycle autant de déchets, c'est parce que l'Occident en produit beaucoup", précise Sunita Narain, directrice du Centre pour la science et l'environnement (CSE). Quelques initiatives ont eu lieu, notamment à Bangalore, pour sortir les recycleurs du secteur informel, mais elles restent marginales. "La filière emploie surtout des travailleurs pauvres, peu qualifiés. Le gouvernement est réticent à imposer des normes strictes, car des milliers d'emplois pourraient être sacrifiés", explique Sunita Narain.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

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Re: Tchernobyl et radioprotection par Krolik.

Message par krolik » 10 juin 2010, 20:51

Comme quoi, lorsque l'on dit que les feux de forêts augmentent la radioactivité...

@+
Source : Science.gouv
http://www.science.gouv.fr/fr/actualite ... oactives-/
Essais et accidents nucléaires : que deviennent les retombées radioactives ?
Date : 10 juin 2010
Source : CNRS


Durant un an et demi, des chercheurs du Laboratoire de météorologie physique (LaMP/OPGC, Université de Clermont-Ferrand 2 / CNRS), de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et de l’Université de Venise ont mesuré au sommet du Puy-de-Dôme les concentrations en césium-137, un radionucléide artificiel produit lors des essais nucléaires et de l’accident de Tchernobyl.
Ils ont ainsi pu mettre en évidence que celui-ci est régulièrement réinjecté dans l’atmosphère par les feux de biomasse, qu’ils soient feux de cheminée, feux de forêt, brûlis ou écobuages. Les concentrations atmosphériques de cet élément n’en restent pas moins infimes.

1ere étape : la quantification
Des mesures de pollution particulaire ont été réalisées d’octobre 2005 à avril 2007 par une équipe de chercheurs, à l’aide de filtres placés au sommet du puy de Dôme (altitude 1465 m) et remplacés toutes les semaines, afin notamment de quantifier le césium-137 (137Cs). En effet, bien que déposé depuis longtemps dans les sols, ce radionucléide artificiel produit lors des essais nucléaires et de l’accident de Tchernobyl demeure néanmoins présent à l’état de traces dans l’atmosphère.

Des niveaux d’activité surprenants
Compte tenu d’une part de la source présumée du 137Cs, à savoir les anciens dépôts sur les sols remis en suspension par vents et frottements, et d’autre part des faibles concentrations particulaires moyennes à cette haute altitude, les chercheurs s’attendaient à observer des niveaux d’activité(1) inférieurs à la limite de détection (0,1 ~Bq/m3). Or, les niveaux mesurés sont de l’ordre de 1 ~Bq/m3. Bien qu’ils soient plus élevés que le bruit de fond moyen mesuré en plaine (0,25 ~Bq/m3), ils restent un million de fois inférieurs aux plus forts niveaux mesurés dans l’est de la France après l’accident de Tchernobyl (~ 1 Bq/m3, le 1er mai) et mille fois inférieurs aux niveaux mesurés dix jours plus tard (le 10 mai).
A titre de comparaison avec un radionucléide naturel, ces niveaux d’activité du 137Cs sont environ 100 à 1000 fois inférieurs à ceux du plomb-210.

La clé : les feux de biomasse
Afin d’expliquer ces niveaux d’activité, les chercheurs se sont intéressés à d’autres mécanismes susceptibles de réalimenter le compartiment atmosphérique en 137Cs que sa remise en suspension dans l’air. Pour ce faire, ils se sont penchés sur des traceurs chimiques spécifiques, notamment le calcium qui est un traceur des sources terrigènes, ainsi que le potassium et le levoglucosan qui sont des traceurs des feux de biomasse, dont ils ont comparé l’évolution des concentrations à celle des concentrations en 137Cs.


Les épisodes de poussières désertiques en provenance du Sahara ne sont visibles qu’en altitude. Crédits : LaMP, INSU/CNRS. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.

Ils ont ainsi pu mettre en évidence que, durant la période considérée, le 137Cs présent dans le compartiment atmosphérique est apporté par des feux de biomasse et ponctuellement par des poussières désertiques d’Afrique, seuls les feux de biomasse permettant d’entretenir une persistance à l’état de traces de ce radionucléide dans l’atmosphère.
Ils n’ont observé par ailleurs aucune influence de l’origine des masses d’air, ce qui semble indiquer que les feux de biomasse d’Europe de l’Est ne se distinguent pas de ceux d’Afrique par leur niveau d’activité en 137Cs.

Note(s)

1. L’activité d’un radionucléide est le nombre de désintégrations radioactives qui se produisent par seconde. L’unité utilisée est le becquerel qui correspond à une désintégration par seconde.

Référence

Bourcier, L., Sellegri, K., Masson, O., Zangrando, R., Barbante, C., Gambaro, A., Pichon, J.-M., Boulon, J., Laj, P., Experimental evidence of biomass burning as a source of atmospheric 137Cs, puy de Dôme (1465 m a.s.l.), France, Atmospheric Environment (2010), doi:10.1016/j.atmosenv.2010.04.017
Source : Institut national des sciences de l’univers (INSU/CNRS)

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Re: Tchernobyl et radioprotection par Krolik.

Message par Remundo » 10 juin 2010, 23:07

Alors cette fois, on en est sûr : le nuage ne s'arrêta pas à la frontière. ;)

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Re: Tchernobyl et radioprotection par Krolik.

Message par krolik » 11 juin 2010, 01:53

Remundo a écrit :Alors cette fois, on en est sûr : le nuage ne s'arrêta pas à la frontière. ;)
De ressasser cette tarte à la crême vous êtes "petit".
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Re: Tchernobyl et radioprotection par Krolik.

Message par Remundo » 11 juin 2010, 08:17

Je pensais plus spécifiquement au panneau STOP de Brigitte Simonetta qui présentait la météo.

Pellerin n'a jamais déclaré explicitement "un arrêt à la frontière", mais il minimisait tellement les risques qu'on lui a attribué ces propos. Si je m'en souviens bien, c'est Noël Mamère qui l'a paraphrasé ironiquement.

Il eut été plus sage de reconnaître que les zones ayant pris une saucée de pluie devaient faire l'objet de mesures immédiates.

Tout ça s'est inscrit dans une franche ambiance de désinformation de la population.

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Re: Tchernobyl et radioprotection par Krolik.

Message par krolik » 11 juin 2010, 09:51

Brigitte Simonetta : elle a fait du zèle à titre privé, personne ne lui avait rien demandé.

Et de toutes les manières les conséquences ont été nulles en France :
Je vous en remets une couche..

Il faut savoir que l'on pratique quotidiennement en France des traitements avec de l'iode 131, que ce soit avec des scintigraphies ou des traitements anticancers. en gros il est rejeté chaque 36 heures en France, la quantité d'iode 131 qui avait été apportée par le nuage de Tchernobyl. Les hôpitaux sont les polluants du point de vue des radioisotopes. Si l'on veut chasser le becquerel, ce sont ces services de médecine nucléaire qu'il faut fermer.
Lorsque l'on veut traiter un cancer de la thyroïde par administration d'iode 131 pour tuer les cellules cancéreuses, on administre environ 1/10ème de curie.
Un curie ça fait 37 milliards de becquerels

Donc l'administration de 3,7 milliards de curie !! Bagatelle!!
Lorsque l'on fait une scintigraphie thyroïdienne c'est environ le 100ème de la dose du traitement, soit 37 millions de becquerels.
Et à la suite d'une scintigraphie thyroïdienne, on n'a jamais vu se déclencher un cancer de la thyroïde. A cette restriction près c'est que l'on fait pas ce contrôle sur des enfants... Autrement on serait ramené au cas sur la zone de Tchernobyl, ce qui était connu depuis longtemps.
Donc il faut avoir des idées sur les ordres de grandeur ingérées à l'époque, soit un lait contaminé à l'iode 131 à raison de 2000Bq/litre, combien de litres faut-il absorber en moins de deux mois, combien de kilogs de fromage de chèvre pour arriver à un ordre de grandeur significatif sur la thyroïde ? Sachant que pour être significatif il faut taper dans les mêmes ordres de grandeur, soit les millions de Bq..

D'autre part, ce qui est surprenant, c'est qu'une grande majorité de personnes attribuant leur cancer de la thyroïde à Tchernobyl en France, sont des femmes. Alors qu'il est bien connu que d'une façon générale ce sont les gonades, le mâle qui est le plus sensible à la radioactivité. Mais si vous prenez les statistiques de cancers thyroïdiens dans le monde, vous vous apercevez que ce sont les femmes qui sont trois à quatre fois plus touchées que les hommes.
D'ailleurs la courbe d'évolution du nombre de cancers thyroïdiens détectés suis la courbe d'évolution du nombre de cancers du sein. Et plus on fait de détection avancée de cancers du sein, plus on en trouve, plus on les soigne tôt, et moins il y a de décès.. Cancer du sein et thyroïde : idem. Le cancer de la thyroïde est une maladie très féminine.
Il y a un chercheur, Dr de Vathaire de l'INSERM qui avait produit un papier disant que l'augmentation du nombre de cancers du sein était une conséquence de Tchernobyl !!! Rien que cela.. Courbes idem en Australie, Canada, USA.
Tiez-en vous mêmes les conclusions;

Ce qu'il y a de sûr c'est qu'avec des remarques comme la vôtre le Pr Pellerin a été couvert du voile de l'infamie.
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Re: Tchernobyl et radioprotection par Krolik.

Message par Lansing » 11 juin 2010, 09:57

Toujours la même logorrhée.
L'expression du nuage qui s'arrêtait à la frontière était un raccourci journalistique qui traduisait le sens de la déclaration du P. Pélerin.
Tout ceux qui avait pu entendre cet homme parler à l'époque avait parfaitement bien compris ce qu'il essayait de faire passer. Ce ne sont pas vos tentatives pathétiques de torsion des faits krolik qui y changerons quoique ce soit.
Quand à la dernière phrase de l'article de Libé attribuée aux juges du tribunal de Paris, tout le monde sait leur compétence en matière de nucléaire et de leur totale indépendance du pouvoir.

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Re: Tchernobyl et radioprotection par Krolik.

Message par krolik » 11 juin 2010, 10:12

Lansing a écrit :Toujours la même logorrhée.
L'expression du nuage qui s'arrêtait à la frontière était un raccourci journalistique qui traduisait le sens de la déclaration du P. Pélerin.
Tout ceux qui avait pu entendre cet homme parler à l'époque avait parfaitement bien compris ce qu'il essayait de faire passer. Ce ne sont pas vos tentatives pathétiques de torsion des faits krolik qui y changerons quoique ce soit.
Quand à la dernière phrase de l'article de Libé attribuée aux juges du tribunal de Paris, tout le monde sait leur compétence en matière de nucléaire et de leur totale indépendance du pouvoir.
Je pense que vous n'avez pas lu les chiffres , les ordres de grandeur en ce qui concerne les cancers de la thyroïde et tout ce qui est fait avec l'iode 131 dans les hôpitaux...Les échelles de grandeur n'y sont pas.
D'autre part je vous rappelle que la CIPR60 , qui est très conservatrice, a confirmé une fois de plus la valeur retenue d'augmentation du taux de cancers de 5%/sievert....Sachant que la même CIPR admet que l'on puisse recevoir 100mSv... Donc aller dans des niveaux de 1Sv soit quelque chose comme la DL25..
A répandre la suspicion à tout prix...et ne pas vouloir lire ce que Pellerin avait dit :
- augmentation du niveau de la radioactivité sans risque pour la population.

D'autant qu'à l'époque pour avoir une idée de cette évolution il suffisait de prendre son minitel et de composer 3614 TELERAY au lieu d'aller sur le minitel rose du Parisien.
Les chiffres mesurés / publiés à l'époque sont repris et publiés sur le site de la surveillance de l'IRSN, voir en haut à droite les archives du 29 avril au 15 mai 1986. L'IRSN a remis à le mode internet le système TELERAY de Pellerin en accroissant le nombre de points de contrôle, mais l'IRSN a un budget maintenant sans commune mesure avec le budget de Pellerin à l'époque.

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Re: Tchernobyl et radioprotection par Krolik.

Message par Alter Egaux » 11 juin 2010, 11:33

La question du nucléaire en France n'est pas seulement une question de chiffre. C'est avant tout une question d'information, de désinformation et de débat démocratique.
Le "nuage qui s'arrête aux frontières françaises" est le résumé de l'absence de démocratie dès que l'on touche au nucléaire français, qui claque comme un slogan à tout français qui a vécu la situation en 1986.
Je ne pense pas que Krolik peut comprendre. En réduisant toujours ce slogan à l'aspect médiatique et juridique, Krolik écarte ainsi l'essentiel : le manque de démocratie au sujet du nucléaire français et du destin que le peuple se doit de choisir, même si le destin est énergétique.

Cependant, restera la possibilité, un jour, que la France devienne un territoire mort, suite à "l'improbable" accident nucléaire. Pour ceux qui ont fait des statistiques et qui aiment les chiffres, le risque nul n'existe pas.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Re: Tchernobyl et radioprotection par Krolik.

Message par krolik » 11 juin 2010, 12:36

Je comprends surtout que par plus de transparence il faut annoncer plus d'accidents que dans les autres industries, de façon à ce que les médias puissent coller de grandes frousses qui sont vendeuses de contenu papier ou de pourcentages d'écoute à l'audimat.
De là à transformer des faits ridicules comme la fuite d'uranium de Tricastin en 2008 comme un quasi drame national.
Etre plus transparent, donner plus d'informations... donner plus de chiffres factuels, mais quelle est la formation moyenne dans la population pour qu'elle soit apte à juger elle-même sans faire le mouton à la suite d'organisations "indépendantes" c'est à dire résolument "opposées". Sur la centrale de Tricastin il y a eu les éléments combustibles irradiés restés accrochés à la sortie des internes du réacteur. Il est demandé de dire la date exacte où la tentative de décrochage sera faite !!! C'est à dire mettre la pression sur les opérateurs qui n'ont pas besoin de cela d'une part pour la séranité de leur job, et d'autre part qu'est-ce que vous voulez que la population prennne comme décision ? Evacuer ? Pour rien, car dans tous les cas, même si le combustible, se casse comme un morceau de verre, il n'y aura pas de rejet sur l'extérieur ou alors à des valeurs si faibles que ça ne vaut pas la peine d'en parler.

Est-ce que l'on demande à la chimie d'être transparente ? Qui connait le détail des numéros de code des produits transportés dans les semi-remorques sur les routes ? Quelles précautions spécifiques ? Les wagons de chlore liquide qui balladent...Le camping de Los Alfaques ça ne vous dit plus rien ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Catastroph ... s_Alfaques, les morts identifiés que l'on oublie et les morts virtuels...

Ici j'essaie de donner des éléments objectifs sur la radioprotection.
Lorsqu'une cinquantaine de toubibs spécialistes , publient un papier disant que la position de Pellerin était la bonne, aucun média ne reprend la publication de ce papier. Il faut qu'ils paient une page de pub dans Libé. Pourtant ce sont des spécialistes de la médecine nucléaire. Des spécialistes que vous irez voir si vous avez des problèmes de santé qui justifient de style de thérapie, vous n'irez pas voir la Criirad, pas plus que Bandazhevsky... Alors il faut être un peu cohérent, confiance ou pas confiance dans les spécialistes ? Ils sont payés !!!Mais les profs sont payés aussi.

Et l'on voit un agrégé, prof de sciences en taupe sauter à pied joint dans la flaque : le nuage s'est arrêté à la frontière!!!

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Re: Tchernobyl et radioprotection par Krolik.

Message par Remundo » 11 juin 2010, 13:56

mais laissez donc mes compétences un peu de côté Cher Krolik...

Ma phrase était à mi-chemin entre la boutade et le signalement de l'incohérence de votre post par rapport aux positions habituelles que vous défendez sur le nuage, et que vous avez fort bien repris.

Et en parlant de sauter dans la flaque, j'ai l'impression que vous avez les pieds plus grands que les miens.

Même les meilleurs lobbyistes peuvent s'embrouiller à force de tourner et retourner le problème, surtout quand ils tentent de nier le réel...

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Re: Tchernobyl et radioprotection par Krolik.

Message par Lansing » 11 juin 2010, 14:13

Vous noyez le poisson krolik, mais rien de nouveau, la méthode est toujours la même. Comme Alter l'a très bien dit, il ne s'agit nullement de doses mais d'honnêteté dans l'information.
Tous ceux en âge de comprendre à cette époque (avril 1986) se souviennent fort bien des traficotages de chiffres pour amener le "public" à croire qu'il n'y avait quasiment rien à l'ouest du Rhin alors que les allemands avaient eux des mesures montrant le contraire.
De mon premier dosiphot sur le rebord de la fenêtre de ma chambre d'adolescent au début des années 60, aux tripatouillages de votre vénéré professeur, j'ai pu mesurer ce que la France était prête à faire au nom de la raison d'état.
Je pourrais aussi vous raconter ce que j'ai vu, toujours adolescent, à Saclay dans les labos "chauds. Ou après, durant ma carrière militaire, ce que j'ai vu à Mururoa et dans d'autres sites dits sensibles.
Vous trouverez toujours des affidés pour faire le sale boulot, quelques soit le niveau, le pays ou l'époque.
On a même vu le CDT Cousteau, icône des français, quelle blague quand on le connaissait, venir faire de la retape à Mururoa en juin 1987 à la demande du gouvernement français.
On tenait à ce que le schtroumf rouge (le bonnet, pas la politique) vienne démontrer l'étanchéité des tirs sous terrains, pas de bol, le rapport de fin de mission démontre un dégagement significatif d’iode 131. Tazief, en tant que Commissaire à l'étude et à la prévention des risques naturels majeurs avait réalisé une autre étude 5 ans plus tôt avec un rapport en demi teinte.
Il a fallu 8 ans pour que la ministère de la défense reconnaisse qu'il y avait un "petit problème".
Pour mémoire Cousteau est resté 5 jours à Mururoa et l'équipe de Tazieff trois jours.
J'oubliais, lors de la catastrophe de Tchernobyl, c'est Charles Pasqua qui était sinistre de l'intérieur.

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Re: Tchernobyl et radioprotection par Krolik.

Message par krolik » 11 juin 2010, 15:12

Vous auriez voulu qu'à l'époque on lance des alertes de sécurité du style :
- il faut laver sa salade avant de la manger.
- ne pas boire plus de 50 litres de lait par jour!!!

Avec votre dosimètre vous avez pris combien de rem (à lépoque) des sieverts maintenant.
Vous aviez un appareil, ce qui est mieux que la Criirad qui ne compte que des becquerels pour donner de gros chiffres.
C'est le moment de donner des chiffres, de l'objectivité.
Fuite d'iode 131, combien de sieverts absorbés ? Il sort chaque 36 heures un nuage de Tchernobyl des hôpitaux français..

Car si l'on s'en tient à l'information médiatique...

Il y a quelques mois est passé sur ARTE une émission sur les déchets nucléaires sous la houlette de Laure Noualhlat.
Elle avait pris un type de la Criirad comme "expert". Cela a été à se plier en deux de rigolade :
Dans l'Oural le technicien; il se ballade sur un site dit "contaminé" en costume de ville, alors que la moindre précaution est de mettre un blouse qui puisse aller au lavage ensuite.
Un technicien dans une zone radioactive porte un badge de dosimétrie sinon il pourra se faire griller.. Car ce n'est pas en comptant des becquerels que l'on sait si l'on se fait griller ou non. Il faut compter les doses efficaces en sieverts.
Rappel on peut encaisser par exemple 1millisievert en absorbant 800 becquerels de polonium 210 naturel. Mais pour obtenir le même millisievert avec du tritium il faudra en ingérée 55 millions de becquerels. Donc compter les becquerels c'est un non sens dans ce cas.

Le technicien fait un prélèvement à mains nues. Il est gonflé. Il nous rejoue "le salaire de la peur".
Après cela il exporte des déchets nucléaires sans autorisation et visiblement dans un emballage qui n'est pas conforme à la réglementation..En Russie il aurait du contacter GosAtomNadzor d'une part et Tenex d'autre part pour pouvoir envisager ces envois. Ca aurait meublé le documentaire.
L'importation illégale de déchets nucléaires c'est la plus forte amende prévue par le code pénal.
Il manipule dans son labo ces déchets à mains nues...
Et ensuite que fait-il de ces déchets ?
On aurait aimé voir la remise de ces déchets à l'ANDRA pour stockage final, ça aurait crédibilisé le documentaire.
Mais il donne l'impression que ces fameux déchets radioactifs sont passés sur un remblais du coin.
Enfin de l'enturbannage complet du péquin moyen.. Et Arte complice de cette désinformation !!!
Parce que l'on peut pendre le documentaire du début à la fin, et y passer des heures en commentaires de ce type.

Mais si vous appréciez ce genre d'informations...
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Re: Tchernobyl et radioprotection par Krolik.

Message par Lansing » 11 juin 2010, 15:59

Incorrigible. Vous occultez soigneusement le débat de fond, le mensonge d'état, en vous focalisant sur les chiffres qui vous manipulez, fort bien d'ailleurs, pour ne pas répondre à l'essentiel.
Sinon, le digiphot que mon père m'avait donné était en milli-roentgens. Ce qui n'a pas beaucoup d'importance, mon père le ramenait tout les mois pour le remettre à zéro, ça n'avait qu'un but éducatif. Même en vivant du nucléaire, il m'a appris à rester critique, chacun sa façon de concevoir les choses.

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