[Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléaire !
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléaire !
Pourquoi est-ce que les Allemands ne proposent pas aux Grecs d'installer des centrales nucléaires chez eux, et de vendre le courant au reste de l'Europe?
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- krolik
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléaire !
Parce qu'en fait l'électricité se transporte assez mal sur de grandes distances, il faut soutenir le réseau pour le transport.Jaguar75 a écrit :Pourquoi est-ce que les Allemands ne proposent pas aux Grecs d'installer des centrales nucléaires chez eux, et de vendre le courant au reste de l'Europe?
Le transport en courant countinu nécessite des lignes enterrées car le "continu", enfin toute l'électronique des redresseurs / onduleurs , n'encaissent pas du tout la foudre.
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléaire !
http://www.enerzine.com/2/9485+uk--edf- ... aire+.htmlUK EDF va embaucher 10000 personnes dans le nucléaire
Electricité de France prévoit de recruter 10.000 personnes au cours des cinq prochaines années afin de développer ses capacités dans l'énergie nucléaire, a indiqué le quotidien britannique "The Independent" lundi sur son site Internet, sans pour autant citer de sources.
EDF, qui construit deux réacteurs sur le site de Hinkley Point, dans le Somerset, et deux autres à Sizewell, dans le Suffolk, espère embaucher des milliers de scientifiques, d'ingénieurs et de techniciens, rapporte "The Independent".
Le groupe français aurait déjà engagé 100 concepteurs et ingénieurs pour son siège de Londres. Il prévoit de produire de l'électricité sur le site de Hinkley à partir de 2017-18 et à Sizewell deux ans plus tard, toujours selon le quotidien.
(src : The Independent)
Voila qui va occuper Greenpeace en Angleterre.
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléaire !
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 32b627167cAreva : nouveau contrat avec Sellafield.
Cercle Finance le 02/07/2010
Sellafield Limited vient d'attribuer à Areva un contrat pour la réalisation d'une installation d'entreposage d'effluents liquides de haute activité, dans le cadre du partenariat HALEF réunissant le groupe, AMEC et Balfour Beatty.
La phase initiale du contrat, d'une durée de deux ans, porte sur les travaux de conception du centre. Celle-ci va démarrer immédiatement et pourra être suivie, mi-2012, par la phase de gestion, de construction et de mise en service de l'installation. Le budget total du projet représente plus de 250 millions de livres sterling (près de 145,8 millions d'euros).
Le nouveau centre permettra de stocker les effluents radioactifs liquides générés par le traitement des combustibles nucléaires usés. Ces effluents seront stockés dans des cuves de haute intégrité, protégées par un bâtiment en béton armé répondant aux normes sismiques les plus rigoureuses.
Le contrat confie au géant français du nucléraire la conception, la gestion des projets d'ingénierie, les achats relatifs aux cuves de stockage et aux équipements annexes, ainsi qu'à la mise en service de l'installation.
Pour mémoire, Areva avait déjà annoncé hier soir la signature d'un contrat avec le centre de recyclage du Royaume-Uni situé dans la région de West Cumbria, baptisé Sellafield Limited, pour fournir une nouvelle ligne de production de crayons de combustible destinée à l'usine de fabrication du combustible MOX.
- krolik
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléaire !
Ce type de cuve de PF liquide est complexe.energy_isere a écrit : Areva : nouveau contrat avec Sellafield.
Cercle Finance le 02/07/2010
Sellafield Limited vient d'attribuer à Areva un contrat pour la réalisation d'une installation d'entreposage d'effluents liquides de haute activité, dans le cadre du partenariat HALEF réunissant le groupe, AMEC et Balfour Beatty.
fabrication du combustible MOX.
Double paroi, la fuite ne peut être admise, et les British ont eu de gros déboires dans ce domaine.
Refroidissement permanent par sepentin avec le problème de l'étanchéité des circuit.
Système anti-sédimentation dans la cuve, car si les pf se mettent à sédimenter ça se met à corroder...
Ces cuves ont été un très long développement pour La Hague. Les sociétés d chaudronnerie aptes à les réaliser ne sont pas nombreuses.
Et il n'y a jamais eu d'ennui avec à La Hague.
Mais ce n'est pas un contrat "innocent".
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléaire !
http://www.enerzine.com/2/9990+areva-mo ... -uni+.htmlAreva modernisera l'usine MOX du Royaume-Uni
Areva annonce avoir signé un contrat avec Sellafield Limited* portant sur la conception, la fourniture et l’installation d’une nouvelle ligne de production de crayons de combustible destinée à l'usine MOX** SMP (Sellafield MOX Plant).
En s'appuyant sur son expérience réalisée notamment dans son usine MELOX, dans le sud de la France, Areva fournira également les équipements de contrôle correspondant.
Areva est membre du consortium Nuclear Management Partners, qui est responsable de l’exploitation de Sellafield depuis novembre 2008.
« Ce contrat confirme notre position de leader dans la technologie de fabrication du combustible MOX. Nous sommes heureux d’apporter notre expertise en recyclage aux équipes de Sellafield. Nous apprécions notre partenariat avec Sellafield et l’opportunité d'apporter des améliorations à l’usine MOX. » a déclaré à cette occasion, Denis Hugelmann, Directeur du business group Aval d'Areva.
* Sellafield Limited est le centre de recyclage du Royaume-Uni situé dans la region de West Cumbria.
** Le MOX est un combustible nucléaire issu du recyclage d’uranium et de plutonium extraits des combustibles usés.
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléaire !
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... f87568b228Areva : attribution d'un contrat d'études EPR au Royaume-Uni.
Cercle Finance le 02/08/2010
Areva annonce la signature d'un accord d'études préliminaires avec Horizon Nuclear Power, une coentreprise d'E.ON et RWE, pour le projet de réacteur EPR que les deux électriciens allemands envisagent au Royaume-Uni.
Le groupe français sera chargé de réaliser des études de faisabilité concernant l'implantation de deux réacteurs EPR sur le site de Wylfa, situé sur l'île d'Anglesey au Pays de Galles.
Horizon Nuclear Power envisage également la construction d'un réacteur EPR sur son site d'Oldbury (Gloucestershire).
Pour optimiser la réalisation de ces études, Areva a ouvert un bureau dédié aux projets EPR à Gloucester, où est situé le siège de la coentreprise.
Le réacteur EPR est en cours de pré-certification par les autorités de sûreté britanniques dans le cadre du Generic Design Assessment (GDA) qui devrait se terminer à l'été 2011.
'Nous sommes ravis de l'attribution de ce contrat d'études par Horizon qui conforte notre objectif de construire une flotte de réacteurs EPR au Royaume-Uni', indique Jean-Jacques Gautrot, le président d'Areva au Royaume-Uni.
'Nous avons d'ailleurs consacré une année entière à la sélection d'une soixantaine de sociétés britanniques susceptibles de fournir des équipements et des prestations d'ingénierie et de service', ajoute-t-il.
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléaire !
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... f6cd6f1e1bGB/Nucléaire : le régulateur a besoin de plus de temps pour examiner l'EPR
Les autorités britanniques ont indiqué mercredi que l'évaluation de la sûreté du réacteur nucléaire EPR d'Areva et EDF, et de l'AP1000 de Westinghouse, pourrait prendre plus de temps que prévu, sans pour autant retarder la construction de nouvelles centrales au Royaume-Uni.
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléaire !
http://www.enerzine.com/2/10796+un-pas- ... -uni+.htmlUn pas de plus vers un EPR au Royaume-Uni
L'autorité de sûreté britannique (HSE) a déclaré dans une lettre* que les solutions proposées par les groupes Areva et EDF concernant le système de contrôle-commande numérique de l'EPR™ sont « satisfaisantes ».
"Désormais, il n'existe plus aucun point bloquant pour la certification du réacteur EPR" a indiqué Areva dans un communiqué.
Dans le cadre d'un dialogue permanent entre les exploitants, les constructeurs et les autorités de sûreté britanniques, Areva va continuer de fournir les informations détaillées complémentaires conformément au planning du GDA* qui s'achèvera en juin 2011.
« Nous nous réjouissons de la décision de l’autorité de sûreté britannique de lever l’unique point bloquant pour la certification de l’EPR™. Grâce à la qualité du travail fourni par les équipes, le système de contrôle-commande de nouvelle génération franchit une étape importante après que son architecture a été validée en Finlande au printemps dernier. Il s’agit aussi d’une reconnaissance de la qualité de l’EPR. » a déclaré Philippe Knoche, directeur du Business Group Réacteurs et Services d'Areva.
* Cette lettre s'inscrit dans le cadre du processus « Generic Design Assessment », une procédure d'évaluation de la conception des réacteurs dont la construction est envisagée au Royaume-Uni.
** Répondant aux plus hautes exigences de sûreté, l'EPR est actuellement en cours de construction en Finlande, en France et en Chine et de certification aux Etats-Unis.
(src : Areva)
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléaire !
La perfide Albion sera toujours perfide !
Mais en dehors de la méthode absolument répréhensible employée, dans la mesure où cela a été fait, il sera intéressant de connaître les résultats des expertises menées, et là pas un mot..Mais la méthode est absolument condamnable.
Mais à Sellafield ils ne sont pas plus "propres" que les Russes, ils avaient perdu 2 ou 3000m3 de produit de fission lquide entre deux batiments, le liquide ayant fui d'une conduite pour rester dans la lèchefrite d'un batiment.. (le doublage métallique étanche heureusement).
A Sellafiels j'avais vu une piscine de stockage de combustibles usés, en plein air, avec plein d'algues, impossible de voir les combustibles eux-mêmes et des mouettes et goélands qui se posaient à la surface..;
L'arrivée des Français dans le nucléaire british devrait leur remettre les yeux en face des trous. Espérons, espérons, en confiance..
@+
Mais en dehors de la méthode absolument répréhensible employée, dans la mesure où cela a été fait, il sera intéressant de connaître les résultats des expertises menées, et là pas un mot..Mais la méthode est absolument condamnable.
Mais à Sellafield ils ne sont pas plus "propres" que les Russes, ils avaient perdu 2 ou 3000m3 de produit de fission lquide entre deux batiments, le liquide ayant fui d'une conduite pour rester dans la lèchefrite d'un batiment.. (le doublage métallique étanche heureusement).
A Sellafiels j'avais vu une piscine de stockage de combustibles usés, en plein air, avec plein d'algues, impossible de voir les combustibles eux-mêmes et des mouettes et goélands qui se posaient à la surface..;
L'arrivée des Français dans le nucléaire british devrait leur remettre les yeux en face des trous. Espérons, espérons, en confiance..
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Le site nucléaire de Sellafield au cœur d'un scandale
Pendant trente ans, des médecins ont prélevé des organes sur les cadavres d'employés de ce complexe nucléaire, à des fins d'analyse – à l'insu des familles.
Le site nucléaire de Sellafield
Des organes et des os ont été prélevés sans autorisation, durant trente ans, sur les cadavres de 64 employés du complexe nucléaire de Sellafield [dans le nord-ouest de l'Angleterre, près de la mer d'Irlande], selon les résultats d'une importante enquête commandée en 2007 par le ministre du Commerce et de l’Industrie de l’époque, Alistair Darling.
Les résultats ont été publiés hier [le 16 novembre]. Ils indiquent que ce n’est que plusieurs décennies après le décès de leurs proches que la plupart des familles ont découvert que ceux-ci avaient été privés de foie, de langue et parfois même de jambes. L’enquête a révélé l’existence, jusqu’en 1992, d’une collusion entre les pathologistes, les médecins légistes et les scientifiques de la région de Sellafield, pour qui les besoins de l’industrie nucléaire passaient avant les sentiments des familles éplorées.
Dans leurs dépositions, des représentants des salariés ont indiqué qu’ils avaient l’impression que ces corps avaient été “mutilés” et traités comme des “objets” pour aider l’industrie nucléaire à réfuter tout lien entre les cancers et les émissions de radiations.
Dans certains cas, les os manquants ont été remplacés avant les funérailles par des manches à balai. Les familles ont été “lésées”, selon Michael Redfern, le responsable de l’enquête, qui s’est également occupé de l’affaire de l’hôpital Alder Hey [à Liverpool, où plus de 2 000 organes et échantillons de tissus ont été prélevés sur 850 enfants entre 1988 et 1995]. La plupart des proches, dit-il, ont été trompés à un moment où ils étaient très vulnérables et trompés par ceux en qui ils étaient en droit de placer une confiance absolue.
Ces révélations sont le fruit de trois ans d'enquête sur l'industrie nucléaire et concernent aussi trois études indiquant que 6 500 cadavres, dont certains d’enfants, ont été utilisés à des fins de recherche par l’industrie nucléaire. Selon le rapport de 650 pages publié à l'issue de l'enquête, le prélèvement des organes et des tissus à Sellafield était, dans la plupart des cas, “inutile et inopportun”.
Les pathologistes font l’objet de critiques particulièrement virulentes. Le rapport les décrit comme “profondément ignorants de la loi” et convaincus à tort d’“avoir carte blanche pour enlever des tissus et des organes à toutes fins jugées utiles”. Les médecins légistes sont également accusés de ne pas avoir informé les familles et d’avoir aidé les autorités nucléaires sans se soucier de savoir si celles-ci avaient l’autorisation d’effectuer des prélèvements et si ces derniers avaient un rapport avec la cause de la mort.
Le personnage central dans l’affaire de Sellafield était le médecin chef du groupe nucléaire BNFL, Geoffrey Schofield, un expert reconnu de la santé au travail. L’enquête a révélé que, jusqu’à sa mort, en 1985, il n’a été soumis à “aucun encadrement particulier ni à un quelconque contrôle de ses activités”.
Ce médecin avait passé un “accord informel” avec les pathologistes de l’hôpital de West Cumburland et il lui était “facile” de se procurer des organes pour les analyser. Lui et ses successeurs retournaient à leur laboratoire avec les organes dans un bac à glace. Là, les organes étaient pesés, étiquetés et stockés dans un congélateur avant d’être analysés, puis emportés vers le dépôt de déchets à faible activité de Drigg. Le rapport accuse le Dr Schofield d’avoir pris “des mesures quelque peu discutables pour se procurer des organes” quand il les jugeait particulièrement intéressants et d’avoir “manipulé la procédure judiciaire”.
“Dans cette affaire, les familles des victimes devraient être vengées”, s’insurge Stan Higgins. Son père n’avait que 49 ans quand il est mort. Ancien membre du régiment des parachutistes et rugbyman passionné, il était également chef d’équipe dans l’usine de préparation du combustible lors de la fuite qui s’est produite en 1973 et il a été gravement exposé au ruthénium.
“C’est l’homme le plus irradié qui ait jamais survécu”, explique son fils, aujourd'hui médecin. “Il a vécu pendant environ cinq ans, mais, après la destruction de sa thyroïde, il a commencé à avoir des évanouissements et il est mort d’une crise cardiaque.” M. Higgins a appris plus tard que des tissus avaient été prélevés sur le corps de son père après sa mort, mais il n’a découvert qu’il y a trois ans toute l’ampleur de l’opération : vertèbres, médiastin, reins, fois, cœur, rate, sternum, poumons et ganglions lymphatiques lui ont été dérobés.
Le 16 novembre, à la Chambre des communes, le ministre de l’Energie, Chris Huhne, a présenté ses excuses aux familles et assuré que ces pratiques n’avaient plus cours.
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléair
Chargé de réfléchir à la politique d'énergie nucléaire, il se fait l'avocat du retraitement:
Article résumé de Enerpresse:
http://s3.oxforddigital.tv/SSCH/nuclear ... udy_sm.pdf
Clairement, les Anglais vont se tourner vers deux possibles: l'EPR et le AP1000.
@+
Article résumé de Enerpresse:
On trouve le rapport (en Anglais) sur:"
RU : Sir David King revient avec un rapport dérangeant
Désormais directeur de la Smith School of Enterprise and the Environment à l’Université d’Oxford,
Sir David King revient sur le devant de la scèneavec un rapport poil-à-gratter sur le nucléaire.
L’ancien conseiller scientifique du Premier ministre «New Labour», Tony Blair, devait rendre public son étude un peu plus tôt ce mois-ci, mais la catastrophe nucléaire nipponne en a retardé la sortie. Car les principales conclusions de Sir David sur l’état du nucléaire britannique et son avenir sont pour le moins à contre-courant. Ainsi, il juge que l’industrie nucléaire britannique est actuellement plus tournée vers la décroissance et le démantèlement du nucléaire que vers la construction de nouveaux réacteurs. En outre, si le Royaume-Uni entend relancer son programme nucléaire et gérer l’héritage du passé, une solution s’impose, à ses yeux : recycler le combustible. Ce qui suppose conserver l’usine de retraitement de Thorp, à Sellafield (à l’arrêt de 2005 à 2008), voire l’agrandir, afin de pouvoir recycler une bonne partie des combustibles sur le sol britannique.
Intitulé «A low carbon nuclear future: Economic assessment of nuclear materials and spent nuclear fuel management in the UK», le rapport, qui évalue différents scénarios, juge enfin que le retraitement constitue la voie la moins risquée et la moins chère pour régler le problème des déchets.
"
http://s3.oxforddigital.tv/SSCH/nuclear ... udy_sm.pdf
Clairement, les Anglais vont se tourner vers deux possibles: l'EPR et le AP1000.
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléair
Suites du Japon en UK.
@+
@+
nucléaire: la Grande-Bretagne reporte une décision sur l'EPR à cause du Japon
LONDRES (AFP) - 05.04.2011
Les autorités britanniques du nucléaire ont annoncé mardi un report de leur décision sur une autorisation de principe de la technologie EPR proposée par les groupes français Areva et EDF, afin de s'assurer que les "leçons ont été tirées des événements du Japon".
Cette autorisation de principe, qui concerne également le réacteur AP1000 de l'américain Westinghouse (groupe Toshiba), était attendue en juin.
Elle ne pourra plus intervenir qu'après la remise, en septembre, d'un rapport commandé par le gouvernement à un responsable du superviseur britannique du nucléaire, Mike Weightman, ont expliqué dans un communiqué conjoint les deux agences chargées du dossier.
Le rapport de M. Weightman doit "tirer les leçons" de l'accident de Fukushima sur la relance du nucléaire britannique.
Les deux agences concernées, la Direction de la santé et de la sécurité (HSE) et l'Agence de l'environnement, ont expliqué qu'elles avaient en conséquence "besoin de temps supplémentaire" pour se prononcer sur l'EPR et l'AP1000 et établir leurs recommandations.
Le groupe français EDF, qui a déjà arrêté son choix sur l'EPR, est sur les rangs pour construire au moins deux nouvelles centrales au Royaume-Uni. Il est notamment en compétition avec les groupes allemands EON et RWE, qui n'ont pas encore arrêté leur choix entre l'EPR et l'AP1000.
© 2011 AFP
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléair
http://www.courrierinternational.com/ar ... r-les-brasLes Britanniques restent avec leur plutonium sur les bras
L’accident de Fukushima prive la Grande-Bretagne de son principal client en matière de retraitement des déchets : le Japon.
21.04.2011 Courrier International
La crise nucléaire au Japon vient enrayer un projet savamment orchestré par le gouvernement britannique pour exploiter son stock de plutonium, le plus important du monde, entreposé sur le site de Sellafield, en Cumbria [dans le nord de l’Angleterre]. La nervosité des Japonais entraîne aujourd’hui un gel du commerce international de combustible nucléaire retraité, jugé essentiel par Londres pour résoudre son problème de gestion du plutonium. Pour éliminer leurs stocks croissants de plutonium, les autorités privilégient en effet une stratégie qui repose sur une technologie mise au point pour répondre aux exigences du marché japonais. Or on craint que le Japon ne laisse finalement tomber.
Les contrats conclus entre les Japonais et Sellafield pour la fabrication du MOX, un combustible formé d’un mélange d’oxydes [dioxyde d’uranium et dioxyde de plutonium], devaient, espérait-on, apporter de solides arguments économiques et politiques en faveur de la construction sur le site nucléaire britannique d’une deuxième usine de MOX, pour plusieurs milliards de livres, permettant de réduire les stocks de plutonium. Or des producteurs d’électricité japonais ont informé les autorités de Sellafield que les inquiétudes soulevées par Fukushima les avaient contraints à retarder sine die une cargaison de MOX de fabrication française qui devait être transportée par des navires britanniques depuis le site nucléaire de Cumbria.
Un ajournement lourd de sens, car cette cargaison de combustible retraité n’était pas destinée aux réacteurs en difficulté de Fukushima gérés par Tepco, mais à ceux de la centrale de Hamaoka, en parfait état et gérée par Chubu Electric, compagnie qui devait précisément être l’un des principaux clients de l’usine de MOX déjà en service à Sellafield (SMP, Sellafield MOX Plant).
Les Japonais rejettent le MOX anglais
Chubu Electric et neuf autres producteurs d’électricité japonais ont par ailleurs précisé qu’en raison des problèmes de production persistants rencontrés par SMP, ils n’auraient plus recours à du combustible retraité en provenance de Grande-Bretagne au moins jusqu’à la fin de cette décennie, soit près de vingt ans après l’inauguration de SMP, qui était pourtant destinée à approvisionner le marché japonais. Cela signifie que l’usine de MOX en service à Sellafield, conçue pour produire plus de 1 000 tonnes de ce combustible sur dix ans, ne devrait finalement en fabriquer qu’une infime part d’ici à son démantèlement, ce qui aura un coût extrêmement lourd pour le contribuable britannique.
C’est là un coup grave porté à l’activité de production du MOX, pourtant vantée par le gouvernement comme le meilleur moyen de gérer les stocks britanniques de plutonium civil, issu lui-même du retraitement des déchets nucléaires effectué à Sellafield.
Le gouvernement a lancé une consultation sur ces stocks qui doit prendre fin en mai, mais des ministres ont déjà clairement dit leur préférence pour l’“option MOX”, même si ce choix nécessite la construction d’une deuxième usine de MOX à Sellafield, pour 3 milliards de livres, au bas mot – le coût du cycle de vie de l’usine avoisinera très certainement les 6 milliards.
SMP, le centre de production de MOX de Sellafield, inauguré en 2002, a coûté à ce jour plus de 1,3 milliard de livres [1,5 milliard d’euros], pour ne produire que 13,8 tonnes de combustible en neuf ans, alors que sa production devait être à l’origine de 120 tonnes par an. Un câble diplomatique divulgué à la presse révèle que l’ambassade des Etats-Unis à Londres voit en l’usine de Sellafield un gadget inutile qui coûte quelque 90 millions de livres par an et que le gouvernement lui-même considère, en privé, comme l’un des “échecs les plus embarrassants de l’histoire de l’industrie britannique”.
Construire une usine de plus
Et pourtant, les ministres ont convenu de poursuivre leur travail de préparation de l’opinion à la construction d’une usine de MOX plus importante encore afin que soient exploités les stocks croissants de plutonium britannique, qui devraient atteindre 109 tonnes d’ici quelques années. Des scientifiques indépendants, de sir David King, ancien premier conseiller scientifique du Premier ministre, à des membres de la prestigieuse Royal Society soutiennent d’ailleurs ce projet, convaincus qu’il n’existe pas d’autre solution viable.
Cependant, selon des spécialistes du nucléaire interrogés par nos soins, l’actuel centre de fabrication de MOX de Sellafield pèse lourdement sur le budget de l’Autorité de démantèlement nucléaire britannique (NDA), qui a repris le site de Sellafield à l’entreprise publique British Nuclear Fuels Limited (BNFL) en 2005. Pour eux, l’agence publique souhaiterait fermer l’usine, mais cette décision aurait des effets désastreux sur l’opinion au moment où le gouvernement projette d’en construire une nouvelle. En janvier, avant l’accident nucléaire de Fukushima, le sous-secrétaire d’Etat à l’Energie, Jonathan Marland, avait déclaré devant la Chambre des lords qu’avec un nouveau centre de production de MOX à Sellafield, les plus gros stocks de plutonium du monde cesseraient d’être un fardeau pour devenir un atout, et que la décision de le construire ou non serait vraisemblablement prise dans l’année. Lord Marland a alors concédé que l’usine existante était inadaptée, et que c’était pour cette raison que la NDA faisait intervenir le français Areva, qui souhaite construire la deuxième usine de MOX sur le modèle de son propre centre de production [l’usine Melox], situé à Marcoule, dans le Gard.
Bien que le gouvernement britannique n’ait pas encore conclu sa consultation sur la question des stocks de plutonium, il insiste : pour lui, le stockage et l’évacuation du plutonium à long terme se révéleront plus coûteux encore que la construction d’une deuxième usine permettant sa transformation en MOX.
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléair
A priori les Britanniques ne semblent pas découragés après Fukushima !
@+
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La Grande-Bretagne encourage le développement du nucléaire, malgré Fukushima
De Philippe VALAT (AFP) – Il y a 6 heures
LONDRES — L'ambitieux programme nucléaire britannique a été encouragé mercredi à aller de l'avant malgré la catastrophe de Fukushima, un rapport officiel recommandant des aménagements sans remettre en cause la construction de nouveaux réacteurs.
Dès les premières conclusions de ce rapport connues, le ministre de l'Energie Chris Huhne s'est félicité de ses conséquences sur la relance du nucléaire : il y a vu "les bases pour continuer à lever les obstacles à la construction de nouvelles installations au Royaume-Uni".
Cette position tranche avec celle de l'Allemagne, où la chancelière Angela Merkel a lancé une réflexion pour sortir au plus vite du nucléaire après le drame provoqué par le tsunami du 11 mars au Japon.
Chargé par le gouvernement de tirer les leçons de cette catastrophe, l'inspecteur en chef des installations nucléaires britanniques a émis 26 recommandations, tout en considérant qu'il n'était pas nécessaire de réduire l'activité des 19 réacteurs du pays.
Mike Weightman, qui dirige l'instance supervisant le nucléaire (Health and Safety Executive, HSE), a jugé qu'un scénario "extrême" comme celui de Fukushima n'était "pas crédible" au Royaume-Uni.
Il a notamment souligné que son pays se trouvait à plus de 1.500 km de la première faille sismique. "La technologie et le modèle de nos réacteurs, en activité ou en projet, sont différents de ceux de Fukushima", a-t-il aussi noté. Il a en outre salué la "culture de la sécurité appropriée" des exploitants britanniques.
M. Weightman assure néanmoins que "des leçons doivent être tirées" des événements du Japon. Il a recommandé que 25 points soient passés en revue, tels que les mesures pour protéger les centrales nucléaires en zones inondables et les moyens de répondre à une coupure prolongée d'électricité, comme ce fut le cas à Fukushima.
Sa 26e recommandation réclame qu'un plan d'action soit rendu public vers la mi-juin pour répondre à ces questions.
Point essentiel aux yeux des industriels, M. Weightman a estimé que la construction de plusieurs réacteurs sur le même site ne devait pas être remise en cause, ce qui aurait obligé à revoir la plupart des projets en cours.
Le Royaume-Uni compte actuellement 10 centrales abritant au total 19 réacteurs, qui assurent près d'un cinquième de la production nationale d'électricité.
Dans le cadre de la politique de relance du nucléaire décidée par les travaillistes et confirmée par le gouvernement actuel, plusieurs groupes d'énergie européens sont sur les rangs pour construire cinq nouvelles centrales, qui comprendraient au moins 10 réacteurs.
Les compagnies françaises EDF et GDF-Suez, l'espagnole Iberdrola et les allemandes EON et RWE sont sur les rangs, pour un marché évalué à quelque 35 milliards d'euros.
M. Weightman a indiqué qu'il devait se rendre la semaine prochaine au Japon à la tête d'une équipe internationale d'experts. Son rapport final, attendu en septembre, tiendra compte des conclusions de cette mission, a-t-il précisé.
Ce n'est qu'après la publication de ce rapport final que les autorités britanniques rendront leur décision sur une autorisation des réacteurs nouvelle génération de type EPR du groupe français Areva et AP1000 de l'américain Westinghouse.
Un représentant de Greenpeace, Doug Parr, s'est insurgé contre des conclusions hâtives tirées "sous la pression des industriels" alors qu'il faudra "encore des mois et même des années avant que toutes les leçons ne soient tirées" de la catastrophe de Fukushima.
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Re: [Nucléaire] Les Britanniques retournent vers le nucléair
les britaniques sont des gens habitués a se retourner .