faudra bien trouver un moyen, avant que ça se produise naturellement!Balika a écrit :
Enfin, faut s'imaginer le tableau : on ne peut pas casser un siècle d'urbanisation en claquant des doigts.
Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
il faut distinguer la réforme agraire qui change l'allocation des terres cultivables, et les révolutions vertes qui ont bouleversé la technologie agricole par l'emploi massif d'intrants et de machines agricoles (et ça s'est fait sous tous les régimes politiques). Qu'on doive revenir un jour ou l'autres aux méthodes ancestrales, c'est probable. Qu'on le fasse avant d'y etre contraint et forcé, ça l'est beaucoup moins. Enfin je peux compter facilement autour de moi les gens qui rêvent de retourner aux champs et de les cultiver sans machines : zéro.Alter Egaux a écrit : Cela s'appelle une réforme aggraire. Rien de très stupéfiant, tu peux aller voir la longue liste des réformes aggraires rien que sur le 20eme siècle. Il y en aura probablement beaucoup plus pour ce siècle à peine commencé, et pas forcément dans l'orientation technologique du 20 eme siècle..
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
Regardons avec logique ce qu'il va se passer :mobar a écrit :faudra bien trouver un moyen, avant que ça se produise naturellement!Balika a écrit : Enfin, faut s'imaginer le tableau : on ne peut pas casser un siècle d'urbanisation en claquant des doigts.
1- le pétrole est très cher, et le PO est menaçant,
2- l'agrochimie pétro dépendante ne tient que grâce aux subventions de la PAC, dans une Europe au bord de la ruine financière, PAC remise en cause en 2013,
3- Il y a des millions de chômeurs entassés dans les villes, et le chiffre semble s'accélérer,
4- la France est en partie un désert humain, avec des campagnes totalement vide, alors que son potentiel est immense.
Va arriver un moment où les politiques vont se dire :
chômeurs <=> réforme agraire <=> réforme structurelle de la PAC.
Bien entendu, on peut aussi attendre le chaos en ville, et l'Ile de France qui déverse ses millions d'humains affamés dans les campagnes. Je rappelle qu'avec un plein, une voiture diesel et son équipage est capable d'aller emmerder l'agriculteur au fin fond du pays basque.
Ce n'est effectivement pas en claquant des doigts, mais il faut mieux le faire avant que claquer des dents.
Je rappelle que actuellement, un chômeur qui refuse 2 travails est radié.
En fait, la question n'est plus comment on va faire, mais comment on peut encore l'éviter...
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
On doit avoir autour des gens à notre image : figure toi que pour moi, c'est le contraire. D'autant que dans le milieu amapien, un mouvement est en train de se faire : les créateurs d'AMAP se transforment en paysans fournissant les légumes pour des AMAP. C'est à la fois très étonnant, car il y a encore que quelques années, la tendance était plutôt d'en faire 1, puis 2, puis 3 (etc...). Mais comme le mouvement est maintenant initié et qu'il n'a pas besoin de pionniers, ses multirécidivistes stoppent leur emploi pour devenir eux même paysans.GillesH38 a écrit :Enfin je peux compter facilement autour de moi les gens qui rêvent de retourner aux champs et de les cultiver sans machines : zéro.
On les comprend : 100 K€/an de CA pour 2,5 hect loué. Même si c'est du travail, c'est perenne.
Ou la raison est peut être autre : le mur se rapprochant, ils leur aient maintenant devenu évident que le saut est à anticiper.
De toute façon, si tu es au chomage, c'est très coercitif, l'ambiance du moment. Tu n'as plus interêt à refuser quoi que ce soit, sinon, ceinture !
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
note quand même que cultiver bio et local ne veut pas du tout dire sans essence ... ils ont des boeufs pour tirer la charrue , et des ânes pour amener les récoltes au marché, ces gens là ? (et ça même, pour beaucoup d'agriculteurs même actuels, c'est signe de richesse. Ne pas oublier que la majorité des agriculteurs dans le monde travaillent leur champ à la main).Alter Egaux a écrit : On doit avoir autour des gens à notre image : figure toi que pour moi, c'est le contraire.
je ne sais pas quand on sera réellement revenu à l'agriculture sans fossile, mais je suis à peu près sûr d'une chose : à ce moment, ce ne sera plus 100 k€ /an de chiffre d'affaire - plutot 1 k€ /an.
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
Et c'est reparti : blanc ou noir. Gentil et méchant. Pétrole ou Zéro "carburant".GillesH38 a écrit :note quand même que cultiver bio et local ne veut pas du tout dire sans essence...
Gilles, puisque tu es sur le mode binaire, donnes moi la date où il n'y aura plus une goute de pétrole dans le monde. Comme cela, on gagnera du temps. Attention, si tu me dis que c'est dans 200 ans, tu nous fout la paix pendant 200 ans sur le sujet.
Ah ! Parce que tu crois que la nourriture locale et fraiche sera encore meilleure marché, avec moins de pétrole ?GillesH38 a écrit :je ne sais pas quand on sera réellement revenu à l'agriculture sans fossile, mais je suis à peu près sûr d'une chose : à ce moment, ce ne sera plus 100 k€ /an de chiffre d'affaire - plutot 1 k€ /an.
En période de pénurie alimentaire et de contraction du marché, ce n'est pas la Ferrari qui prend de la valeur, mais les choses de base, le beurre, la farine, les légumes, les fruits, etc...
Pour l'instant, le prix est imbattable (en comparaison des légumes en circuit long) et donc le chiffre d'affaire d'une AMAP assez bas, avec de la marge. Et comme la demande bio est en croissance très forte, je ne pense pas qu'un jeune qui se met en AMAP ait du souci à se faire sur la décroissance de son chiffre d'affaire. Bien entendu, on peut jouer au con avec la déflation, l'inflation, la baisse du PIB, la haute du PIB, le pouvoir d'achat, la perte du pouvoir d'achat, etc...
Reste que il n'y a pas plus pérenne comme activité.
C'est l'argument le plus malhonnête de la journée. De qui parle tu ? Où te situe tu ? A qui vend il sa marchandise ?GillesH38 a écrit :je ne sais pas quand on sera réellement revenu à l'agriculture sans fossile, mais je suis à peu près sûr d'une chose : à ce moment, ce ne sera plus 100 k€ /an de chiffre d'affaire - plutot 1 k€ /an.
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
ce que voulais dire Gilles est qu'il se projete déjà dans une situation du paysans Africain sans pétrole, à savoir le paysans qui vit avec quelques $ par jours.Alter Egaux a écrit :......Ah ! Parce que tu crois que la nourriture locale et fraiche sera encore meilleure marché, avec moins de pétrole ?GillesH38 a écrit :je ne sais pas quand on sera réellement revenu à l'agriculture sans fossile, mais je suis à peu près sûr d'une chose : à ce moment, ce ne sera plus 100 k€ /an de chiffre d'affaire - plutot 1 k€ /an.
En période de pénurie alimentaire et de contraction du marché, ce n'est pas la Ferrari qui prend de la valeur, mais les choses de base, le beurre, la farine, les légumes, les fruits, etc...
Pour l'instant, le prix est imbattable (en comparaison des légumes en circuit long) et donc le chiffre d'affaire d'une AMAP assez bas, avec de la marge. Et comme la demande bio est en croissance très forte, je ne pense pas qu'un jeune qui se met en AMAP ait du souci à se faire sur la décroissance de son chiffre d'affaire. Bien entendu, on peut jouer au con avec la déflation, l'inflation, la baisse du PIB, la haute du PIB, le pouvoir d'achat, la perte du pouvoir d'achat, etc...
Reste que il n'y a pas plus pérenne comme activité.C'est l'argument le plus malhonnête de la journée. De qui parle tu ? Où te situe tu ? A qui vend il sa marchandise ?GillesH38 a écrit :je ne sais pas quand on sera réellement revenu à l'agriculture sans fossile, mais je suis à peu près sûr d'une chose : à ce moment, ce ne sera plus 100 k€ /an de chiffre d'affaire - plutot 1 k€ /an.
Vous n' étres pas sur la méme longueur d'onde.
Alter Egaux parle d'AMAP dans les 10 prochaines années , Gilles parle dans l' effondrement post pétrole donc post industriel.
il s 'est bien binarisé
Pétrole ou Zéro "carburant".
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
ce que je dis, c'est que la baisse du pétrole touchera d'abord l'activité économique et industrielle, mais que ça mettra bien plus de temps à remettre les gens à la campagne, parce qu'il restera toujours plus intéressant de cultiver avec des machines quand on le peu. Il suffit de regarder le Tiers monde pour voir que le mouvement vers les villes se fait déjà avec des niveaux de vie moyens bien inférieurs au notre, donc logiquement y a pas de raison que ça se fasse dès le début à la redescente.Alter Egaux a écrit :Et c'est reparti : blanc ou noir. Gentil et méchant. Pétrole ou Zéro "carburant".GillesH38 a écrit :note quand même que cultiver bio et local ne veut pas du tout dire sans essence...
Gilles, puisque tu es sur le mode binaire, donnes moi la date où il n'y aura plus une goute de pétrole dans le monde. Comme cela, on gagnera du temps. Attention, si tu me dis que c'est dans 200 ans, tu nous fout la paix pendant 200 ans sur le sujet.
ce n'est pas malhonnête : je te dis que quand 90 % de la nourriture sera produite par des agriculteurs sans fossiles, il y aura simplement bien moins de production par agriculteur, ou si tu préfères bien plus d'agriculteurs par habitant : comment veux tu augmenter le 2e chiffre sans diminuer le second ? evidemment ce n'est pas blanc ou noir, le passage sera progressif : mais tu ne peux pas extrapoler les AMAP actuelles à une société principalement agricole. Les sociétés principalement agricoles, actuellement, ce sont les pays les plus pauvres du monde.C'est l'argument le plus malhonnête de la journée. De qui parle tu ? Où te situe tu ? A qui vend il sa marchandise ?
Tu parles souvent de changement de paradigme, mais justement : tout ce dont tu parles ce sont des production minoritaires dans une société globalement riche et inondée de fossiles. Ce sera un tout autre "paradigme" quand il n'y en aura plus. Si il n'y a plus de carburant pour les machines agricoles, il n'y en aura plus non plus pour toute la société industrielle, et l'essentiel de l'économie se sera effondré.
A moins qu'on compte sur un miracle technologique pour produire autant d'énergie que maintenant avec des EnR. Mais alors , si ça se produit, il n'y a aucune raison que l'agriculture ne soit pas tout autant industrielle que maintenant : tu peux aussi faire des engrais à l'hydrogène produit par les renouvelables, et si on sait faire des véhicules à l'hydrogène, pas de raison de ne pas faire de tracteurs, et des avions à hydrogène pour continuer à manger des pommes du chili.
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
Dans ce cas, il est bien HS par rapport au fil : "sommes nous au bord du précipice ?"energy_isere a écrit :Vous n' étres pas sur la méme longueur d'onde.
Alter Egaux parle d'AMAP dans les 10 prochaines années , Gilles parle dans l' effondrement post pétrole donc post industriel.
il s 'est bien binariséPétrole ou Zéro "carburant".
On ne parle pas dans 200 ans. Le précipite, c'est demain, dans 2 ans, dans 10 ans, donc dans un contexte avec du pétrole. D'où le dialogue de sourd entre le troll et Bilbot le Hobbit.
La baisse du pétrole. Oulà là, quel effort !GillesH38 a écrit : la baisse du pétrole touchera d'abord l'activité économique et industrielle, mais que ça mettra bien plus de temps à remettre les gens à la campagne
D'une part, l'activité industrielle, elle est en Chine pour une grande partie.
Mais je pense que tu as un soucis de priorité du point de vue macro économique. Lorsque les prix explosent, que les ruptures dans l'approvisionnement dû au contexte de pré pénurie sont de plus en plus présente, dû à la complexité de la production, de problème de chômage technique, de grève, le plus important, c'est les pénuries d'alimentation et pas de IPAD.
En Mai 68, puis en juin, c'est tout de suite des magasins alimentaires vides, et une production totalement bloquée. 9 millions de grévistes, les autres au chômage technique (sauf les CRS). Sauf que le contexte a bien changé, ce n'est plus les Halles de Paris le ventre de la ville, c'est Rungis, inaccessible et pétro dépendant.
Mais tu pensais que le mouvement vers les villes est dû à quoi ?GillesH38 a écrit : Il suffit de regarder le Tiers monde pour voir que le mouvement vers les villes se fait déjà avec des niveaux de vie moyens bien inférieurs au notre
Pourquoi crois tu que la France est passé de 6,5 millions de paysans à 400 000 blaireaux productivistes ? Juste par l'attraction de la ville, ses lumières, ses boites de nuit, ses jolies publicités ?
Bien sûr que si : les AMAP, elles vendent à des acheter de proximité une nourriture fraichement cueillie. Le bussiness plan est imbattable, quelques soit le pays et la situation macroéconomique : pas d'intermédiaire, peu de trajet, peu de matériel, peu de frais, pas de subvention, du circuit court, de petite terre, de la diversité.GillesH38 a écrit : ce n'est pas malhonnête
Minoritaire par volonté politique. La preuve, les AMAP au Japon, dit Teikei, c'est 16 millions de personnes (chiffre 1993), le pays pionnier.GillesH38 a écrit :ce sont des production minoritaires
En France, très en retard sur le bio, c'est 90 000 personnes (chiffre 2007).
Cela s'appelle Reciproco au Portugal.
Pergola-associatie aux Pays-Bas.
Landwirtschaftsgemeinschaftshof en Allemagne.
Agriculture Contractuelle de Proximité (ACP) en Suisse.
Community Supported Agriculture (CSA) pour les pays anglophones.
Agriculture Soutenue par la Communauté (ASC) au Québec.
Groupes d'Achats Solidaires de l'Agriculture Paysanne (GASAP ou GAS) en Belgique.
Et je te rappelle qu'il y a 2,2 milliards de paysans du monde entier, pas d'agrochimiste, mais des paysans.
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Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
regarde les pays où il y a eu des émeutes de la faim : je pense que leur agriculture est exactement du type que tu décris. Et pareil au Moyen Age pendant les grandes famines. Je ne vois pas en quoi ça assure la sécurité alimentaire. Y a pas de baguette magique qui assure que les récoltes seront suffisantes pour nourrir la population mondiale, AMAP ou pas.Alter Egaux a écrit : Bien sûr que si : les AMAP, elles vendent à des acheter de proximité une nourriture fraichement cueillie. Le bussiness plan est imbattable, quelques soit le pays et la situation macroéconomique : pas d'intermédiaire, peu de trajet, peu de matériel, peu de frais, pas de subvention, du circuit court, de petite terre, de la diversité..
je ne dis pas qu'il n'y aura pas de probleme de nourriture. Je dis que quand il y aura des problemes de nourriture dans les pays occidentaux, l'ensemble de l'économie se sera effondrée, et c'est qu'ils seront revenus au niveau des pays pauvres actuels. Sur l'autre fil vous contestiez que la disparition des fossiles conduise à la fin de la société industrielle dans 100 ans, et maintenant vous prevoyez un retour massif à la campagne d'ici 10 ans ? mais la première arrivera avant le second !
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
et tu penses que ça correspond à quel chiffre d'affaire annuel par paysan au fait? plutot 100 k€/an ou 1k€/an ?Alter Egaux a écrit :
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
La différence en ce qui concerne la sécurité alimentaire entre la période précédent 1789 et maintenant , période décrite dans le bouquin que je vous ai mis en ligne.. c'est la pomme de terre... Et 30 tonnes l'hectare c'est assez courant.
Le problème vient lorsque la maladie se met sur les patates, d'où les grandes migrations d'Irlandais vers les USA...Si l'on n'a plus de pesticide / fongicide..
@+
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
Le monde n'est pas comme tu le souhaites ou que tu le rêves. Le monde est multiple, construit sur des rapport de force, dont certaines gagnent sur un domaine, et perdent sur d'autres.GillesH38 a écrit :Sur l'autre fil vous contestiez que la disparition des fossiles conduise à la fin de la société industrielle dans 100 ans, et maintenant vous prevoyez un retour massif à la campagne d'ici 10 ans ? mais la première arrivera avant le second !
La spécificité de la France, c'est ses 5 familles qui possèdent TOUTES, mais vraiment TOUTES la distribution.
La spécificité du Japon, c'est que 16 millions de personnes mangent via une AMAP.
Pourtant, les 2 sont des sociétés industrielles. Que s'est il passé ?
Si cela s'effondre comme tu le dis, à ton avis, qui a plus de chance de se nourrir, à court terme, à moyen terme, à long terme ?
Ce qui veut dire qu'il n'y a pas d'avenir défini : l'avenir s'écrit tous les jours et se transforme à chaque minute qui passe. Tu auras beau dire que c'est comme cela que cela va se passer, quoi qu'on fasse, ton avis est insignifiant vis à vis des réalités multiples, géographiques, culturels, politiques, sociales et historiques.
Par contre, ce qui est certain, c'est qu'à l'image de Koh Lanta, si tu te laisses mourir de faim allongé sur la plage, par déterminisme, je ne pense pas que les producteurs de l'émission vont venir te donner ton bol de riz.
Toujours le même argument débile, dont tu ne vois même pas l'incohérence : tu compares la situation financière d'un paysan en AMAP en Ile de France avec la situation d'un paysan à Cuba, par exemple les 2 ayant 5 hect. Tu ne vois pas le problème énorme dans ton raisonnement ?GillesH38 a écrit :et tu penses que ça correspond à quel chiffre d'affaire annuel par paysan au fait? plutot 100 k€/an ou 1k€/an ?Alter Egaux a écrit : Et je te rappelle qu'il y a 2,2 milliards de paysans du monde entier, pas d'agrochimiste, mais des paysans.
En fait, ce que tu n'as pas compris, et ce doit être l'ethnocentrisme qui t'y pousse, c'est que la situation sur l'essentiel est la même : les deux mangent à leur faim, nourrissent leur famille, et nourrissent un nombre important de familles.
Certes, tu as relevé que le chiffre d'affaire n'est pas le même, tout en refusant de mettre ce chiffre d'affaire dans son contexte local et très différent. Résultat : la comparaison du CA est stupide, mais il n'y a que toi qui ne t'en aperçoit pas. Affligent.
Bref, mon propos est de dire que si insécurité alimentaire il y a, elle peut être en partie résolue par la paysannerie et les circuits courts. Cela fonctionne très bien quelque soit le lieu, et leur développement n'est que fonction de choix politique et citoyen. Sinon, il faut m'expliquer pourquoi le Japon a 16 millions de personnes en AMAP, et que la France n'en avait pas il y a 10 ans, alors que le niveau de vie est sensiblement le même.
Enfin, la prise de conscience de la souveraineté alimentaire des nations est en train de se faire, après les échecs cuisants de la mondialisation néolibérale, elle prendra du temps, bien avant qu'il n'y ait plus une goutte de pétrole.
Bien entendu, nous pouvons nous retrouver dans un contexte de pénurie de pétrole, soit soudaine, soit durable, et dans ce cas, ce qui sera la priorité des priorités, ce sera de se nourrir. Industrie ou pas. Mais il est certain que ceux qui se seront réorganisés autour de leur paysannerie et des circuits courts seront bien plus protéger que ceux qui vont chez picard et chez carrouf.
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
où ai-je dit le contraire ? et où as-tu vu que je décrivais un monde "comme je le souhaite et que je le reve", tu en sais quoi ? je parle du monde comme il est, pas celui dont je reve (je ne sais d'ailleurs même pas quel sens ça aurait, justement parce qu'il est multiple, pour moi ça n'a aucun sens de vouloir lui plaquer un modèle).Alter Egaux a écrit :Le monde n'est pas comme tu le souhaites ou que tu le rêves. Le monde est multiple, construit sur des rapport de force, dont certaines gagnent sur un domaine, et perdent sur d'autres.GillesH38 a écrit :Sur l'autre fil vous contestiez que la disparition des fossiles conduise à la fin de la société industrielle dans 100 ans, et maintenant vous prevoyez un retour massif à la campagne d'ici 10 ans ? mais la première arrivera avant le second !
je te signale quand même que le Japon à 130 millions d'habitants, et que les Teikei, suivant wiki qui cite le chiffre des 16 millions, ce n'est plus tout à fait du producteur au consommateur .La spécificité de la France, c'est ses 5 familles qui possèdent TOUTES, mais vraiment TOUTES la distribution.
La spécificité du Japon, c'est que 16 millions de personnes mangent via une AMAP.
Pourtant, les 2 sont des sociétés industrielles. Que s'est il passé ?
donc moralité en atteignant 10 % de la production on commence à se concentrer en coopératives ..; combien de temps faudra-t-il pour que tout soit controlé par quelques personnes ?Cependant, aujourd'hui, les consommateurs japonais se sont éloignés de la plupart des TEIKEI de l'origine du fait de la concentration urbaine et se sont groupés en coopératives de consommation qui commercialisent les produits de l'agriculture biologique mais dans lesquelles le producteur n'a plus dans la plupart des cas le contact direct.
regarde quels pays souffrent en premier de la faim et tu auras la réponse...Si cela s'effondre comme tu le dis, à ton avis, qui a plus de chance de se nourrir, à court terme, à moyen terme, à long terme ?
ce que je te dis, c'est que si tout le monde retourne aux champs, c'est que la situation sera redevenue à peu près la meme que dans le Tiers monde - si les gens continuent à gagner 1500 euros par mois et non 100, ils n'ont aucune raison spéciale de retourner aux champs si ils peuvent acheter leur bouffe dans les magasins, la grande majorité de la population cherche d'abord à consommer le plus possible en se fatiguant le moins possible. Et ils ralent quand ils ont l'impression qu'on les oblige à travailler trop (retraites, temps de travail) pour pas assez d'argent (revendications salariales). Si tu penses autrement, c'est toi qui plaques ton imagination sur la réalité.Toujours le même argument débile, dont tu ne vois même pas l'incohérence : tu compares la situation financière d'un paysan en AMAP en Ile de France avec la situation d'un paysan à Cuba, par exemple les 2 ayant 5 hect. Tu ne vois pas le problème énorme dans ton raisonnement ?
En fait, ce que tu n'as pas compris, et ce doit être l'ethnocentrisme qui t'y pousse, c'est que la situation sur l'essentiel est la même : les deux mangent à leur faim, nourrissent leur famille, et nourrissent un nombre important de familles.
Certes, tu as relevé que le chiffre d'affaire n'est pas le même, tout en refusant de mettre ce chiffre d'affaire dans son contexte local et très différent. Résultat : la comparaison du CA est stupide, mais il n'y a que toi qui ne t'en aperçoit pas. Affligent.
sauf que c'est juste complétement faux, ça ne fonctionne absolument pas "très bien quelque soit le lieu" : l'insécurité alimentaire a lieu justement dans des pays qui sont exactement comme tu décris : production locale, parcellisation , agriculture sans fossile - qui était bien sur le mode de production prédindustriel et où il y avait de nombreuses famines. Je compte lire le livre de Krolik pendant mes vacances aussi, je pense que c'est instructif effectivement.Bref, mon propos est de dire que si insécurité alimentaire il y a, elle peut être en partie résolue par la paysannerie et les circuits courts. Cela fonctionne très bien quelque soit le lieu, et leur développement n'est que fonction de choix politique et citoyen. .
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Re: Sécurité alimentaire : sommes nous au bord du précipice ?
En gros tu nies, même si 16 millions, cela fait plus de 10 % de la population. Reste dans la négation, cela te va très bien, comme pour le RC.GillesH38 a écrit :je te signale quand même que le Japon à 130 millions d'habitants, et que les Teikei, suivant wiki qui cite le chiffre des 16 millions, ce n'est plus tout à fait du producteur au consommateur.
Le petit problème, c'est que tu ne t'inscrits pas dans l'histoire.
Un chiffre démontre que tu as tords, que cela ne tienne, il suffit de le nier, de le minimiser, de le refuser. Ton avis est définitif, et il ne peut être changer. J'en prend acte.
Mais combien de situation avons nous rencontré, où l'humanité a vacillé, puis fait face, et s'est adaptée. La situation est gravissime, certes, mais nous serons la pour en parler dans 30 ans. Pourquoi ? Parce ceux qui sont inscrits dans l'histoire auront agi, crée, et trouvé des solutions.
Si cela s'effondre comme tu le dis, à ton avis, qui a plus de chance de se nourrir, à court terme, à moyen terme, à long terme ?
Tu simplifies trop. 0 et 1. Blanc ou Noir. Pensée binaire.GillesH38 a écrit :regarde quels pays souffrent en premier de la faim et tu auras la réponse...
Une région qui a 3 jours d'autonomie alimentaire peut elle se comparer à un pays qui tend vers une autonomie alimentaire ?
Le premier, dépendant très fortement des circuits longs, semble insouciant.
Le second, dépendant de la météo aléatoire, semble tendue, sur ses gardes.
Pourtant, la première s'effondre au moindre grain de sable, la seconde a l'expérience du terrain.
Ta réponse n'est donc pas la réponse.
J'ai vécu cette expérience en Crète : Quelques semaines de grève des transporteurs routiers, et l'essence n'est plus arrivée, ni la nourriture dans les supermarchés. Très rapidement, les voitures se sont faites rares sur les routes. Tout s'arrête. Le grain de sable ? Une grève suite à une situation politique tendue.
Je pense que c'est en l'ayant vécu que l'on comprend que tout ceci ne tient qu'à une chose, la continuité.
La discontinuité va provoquer l'arrêt presque immédiat de tout. L'effondrement.
Et cette discontinuité est possible, un peu plus chaque jour qui passe, alors que l'occident s'enfonce dans la crise.
Les autres pays ? Ils ont toujours été en crise, ne serait ce que pour nous "offrir" la continuité.
Ton raisonnement ne tient pas face à l'expérience du Japon, qui semble avoir trouvé un équilibre précaire mais réel. Le "retour aux champs" n'est pas envisageable massivement, surtout pour une société comme la notre. Mais il peut se faire partiellement, sans bouleverser la structure de la société et son niveau de vie globale (et pas par l'oeil aveugle du PIB).GillesH38 a écrit : ce que je te dis, c'est que si tout le monde retourne aux champs, c'est que la situation sera redevenue à peu près la meme que dans le Tiers monde - si les gens continuent à gagner 1500 euros par mois et non 100, ils n'ont aucune raison spéciale de retourner aux champs si ils peuvent acheter leur bouffe dans les magasins,
Si nous devions étiqueter chaque produit de notre consommation, nous serions ahuri de leur empreinte carbone, du trajet que ses aliments de base ont fait.
Les marges de manœuvres sont encore immenses.
De toute façon, les circuits courts et la biotechnologie sont partout en très forte croissance, non seulement dans la demande, mais aussi en terme d'opportunité et de durabilité.
Cela peut aller plus vite, ou plus lentement.
Mais il faut le reconnaitre, malgré les succès des OGM en termes de conquêtes, les gens n'en veulent pas. Et ils veulent bien manger. Les circuits courts offrent cette opportunité, même aux portes monnaies réduits.
Connais tu un seul pays qui a fait de sa politique son autonomie alimentaire comme droit prioritaire, et ceci sur des dizaines d'années (sans avoir le FMI sur le dos pour faire le contraire) ?GillesH38 a écrit :l'insécurité alimentaire a lieu justement dans des pays qui sont exactement comme tu décris : production locale, parcellisation , agriculture sans fossile
La réponse est non : choix politique, répression du FMI et de l'OMC, guerre des ressources alimentés par les marchands d'armes, etc...
Pourtant, cette situation aujourd'hui est curieusement inédite. Toute l'histoire de l'humanité prouve que les civilisations ont eux pour but principal d'atteindre l'autonomie alimentaire, soit par l'impérialisme, soit par protectionnisme.
L'impérialisme ayant quelques limites historiquement prouvé (effondrement), ainsi que les ressources planétaires, il faut en tirer les conclusions. Une nation doit à sa population son autonomie alimentaire, comme un but essentiel vers lequel il faut tendre.
Le contexte politique à forcer les nations à s'éloigner de ce principe élémentaire, et bien le contexte doit changer. Les néolibéraux sont des fous, l'histoire jugera. Mais elle a déjà jugé. Même les européens ne souhaitent pas bousiller la PAC dans la globalité, comprenant bien, en tant que vieilles nations, que la souveraineté alimentaire n'est pas négociable. Les libéraux auront beau faire, ils n'arriveront pas à vaincre ce principe. Il reste des principes immuables.
De partout, les nations poussent pour retirer la nourriture comme valeur marchande (au niveau international) et détruire la bourse de Chicago. Sur ce point, le sens de l'histoire est en train de changer. Logique, revenir à des fondamentaux est le propre des crises.
Regarder le passé est bien, mais le futur est un contexte en perpétuel transformation. Les libéraux ont eu plus de 30 ans de pouvoir sans partage, en initiant un bordel monstre sur la planète. Ils ont faits leur temps. Et les temps changent, il suffit de voir la puissance des crises qui nous entoure.
Et ce sont les mêmes qui nous disent aujourd'hui : "je vous l'avait bien dit !". Quelle farce ! Ils n'ont pas le début d'une idée pour résoudre la crise.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett
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