
Produire quelques gouttes de pétrole en France
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
751 000 tonnes sur 11 mois = 16 000 barrils/jours. On est bien avec ça 

Toujours moins.
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
La recherche de pétrole sur le sol français devrait s'accélérer en 2010 :
AFP le 20/04/2010
Les dépenses consacrées à la recherche de pétrole et de gaz sur le territoire français vont plus que doubler en 2010, prévoit dans une étude le Bureau Exploration-Production des Hydrocarbures (BEPH), qui dépend du ministère de l'Ecologie et de l'Energie.
- Raminagrobis
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
lien
Une compagnie texane a pris un permis de prospection du coté de l'aveyron. Ils s'intéressent notamment aux gas de schistes potentiels dans le LARZAC, c'est josé bové qui va être content/.
Une compagnie texane a pris un permis de prospection du coté de l'aveyron. Ils s'intéressent notamment aux gas de schistes potentiels dans le LARZAC, c'est josé bové qui va être content/.
Toujours moins.
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
La carte :Deux sociétés vont prospecter le pétrole non-conventionnel du bassin parisien
AFP 11/05/2010
La compagnie pétrolière américaine Hess s'est alliée avec la société indépendante Toreador en vue d'évaluer le potentiel de production en pétrole "non-conventionnel" du bassin parisien, ont-ils annoncé mardi.
Hess pourrait investir jusqu'à 120 millions de dollars (93 millions d'euros) sur 5 ans dans cette campagne de prospection d'hydrocarbures, soit le "premier investissement massif depuis 15 ans" dans la région, soulignent les sociétés.
Il s'agit de fracturer les roches à l'aide d'eau et de sable afin de récupérer le pétrole qu'elles contiennent. Les forages "à l'horizontale" peuvent s'étendre sur 4 à 5 kilomètres de longueur et par 2.000 à 3.000 mètres de profondeur.
La société Toreador, dont le siège est à Paris, apportera ses permis d'exploration et ses études sur les ressources pétrolières du bassin parisien.
"On sait que le pétrole est là. La question est de savoir si on va réussir à le produire", a expliqué au cours d'une conférence de presse le vice-président de Toreador, Julien Balkany, demi-frère du député UMP des Hauts-de-Seine Patrick Balkany.
Près de 60% des quelque 900.000 tonnes de pétrole brut produites chaque année par la France sont issues du bassin parisien.
Plus de 800 puits d'exploration ont été forés dans cette région. La première découverte de pétrole a été réalisée à Coulommes (Seine-et-Marne) en 1958.
La France produit sur son territoire 1% de sa consommation d'or noir. Toreador extrait 5% du pétrole hexagonal, contre 46% pour la société canadienne Vermilion et 25% pour Total, selon le Bureau Exploration-Production des Hydrocarbures (BEPH), qui dépend du ministère de l'Ecologie et de l'Energie.

- Jaguar75
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
J'ai entendu cela à la radio ce matin. C'est sérieux, techniquement est-ce que ça tient la route? Ou est-ce qu'avec un Balkany aux commandes on se prépare une nouvelle affaire d'avions renifleurs?geopolis a écrit :Deux sociétés vont prospecter le pétrole non-conventionnel du bassin parisien
AFP 11/05/2010
La compagnie pétrolière américaine Hess s'est alliée avec la société indépendante Toreador en vue d'évaluer le potentiel de production en pétrole "non-conventionnel" du bassin parisien, ont-ils annoncé mardi.
......

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
Dans l' Usine Nouvelle du 20 Mai 2010 :
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
Encore un article sur l' alliance Hess et Toreador au sujet du pétrole non conventionel du bassin Parisien. Dans Enerzine.
1er puits de prospection vers la fin de l' année.
http://www.enerzine.com/10/9865+de-la-p ... sien+.html
1er puits de prospection vers la fin de l' année.
http://www.enerzine.com/10/9865+de-la-p ... sien+.html
De la prospection pétrolière dans le bassin parisien
Hess Corporation, une compagnie pétrolière américaine confirme son intérêt pour la prospection de pétrole non conventionnel dans le secteur amont situé dans le Bassin parisien en France.
........
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
http://www.cafedelabourse.com/archive/a ... -parisien/
Avis des spécialistes?Hess et Toreador souhaitent relancer la recherche de gisements pétrolifères dans le sous-sol du bassin parisien dont les quantités d’or noir équivaudraient à une capacité productive de 65 milliards de barils dans la roche, selon Toreador. Les réserves prouvées de pétrole du Bassin parisien sont évaluées pour l’heure à 1,5 milliard de barils, dont un tiers pourra être produit, a expliqué le vice-président de Toreador en précisant que les réserves totales se situaient dans la fourchette de 50 à 200 milliards de barils.
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
C' est cette affaire dans le post du 04 Juin un peu plus haut : viewtopic.php?p=274369#p274369 et de http://www.enerzine.com/10/9865+de-la-p ... sien+.html
c' est de l' exploitation non conventionelle, les débits risquent d' étre faibles.
l' article dit bien :
c' est de l' exploitation non conventionelle, les débits risquent d' étre faibles.
l' article dit bien :
.........Hess et Toreador vont forer à l’horizontale sur plusieurs kilomètres tout en fracturant, à l’aide d’eau et de sable, les roches situées à proximité afin de récupérer le pétrole qu’elles recèlent. Le pétrole non-conventionnel se situe entre 2 000 et 3 000 mètres de profondeur, en dessous des réservoirs traditionnels.
La technique, déjà utilisée aux Etats-Unis et au Canada, nécessite davantage d’investissements et consiste à forer verticalement à 2 500 mètres puis à poser un drain horizontal sur plusieurs kilomètres. Dès lors, le critère déterminant sera la rentabilité économique.
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
Les roches-mères, dans lesquelles les hydrocarbures se sont formées et se forment encore actuellement, contiennent encore des quantités considérables d’hydrocarbures. C’est la raison de la frénésie actuelle de recherche des « shale gas » et des « shale oils ». Les « shale gas » (Barnett, Fayetteville, Marcellus, tous aux USA, etc.) sont plus avancés que les « shale oils » pour une raison simple. La viscosité du gaz en sous-sol est bien moindre que la viscosité des liquides. Ces derniers s’écoulent beaucoup moins bien.
Les « shale gas » ont connu une grande réussite aux USA, jusqu’à mars-avril 2009, quand le prix du gaz s’est effondré. Les « shale gas » exigent un prix du gaz élevé, typiquement de l’ordre de 7 dollars par million de BTU (unité d’énergie à la c.., correspondant approximativement à 7 dollars par millier de pieds cubes). La chute à moins de 4 dollars le millier de pieds cubes a donné un sacré coup d’arrêt au développement des « shale gas » aux USA. Maintenant, les autres roches-mères potentiellement à gaz sont à l’étude un peu partout dans le monde, où le prix du gaz est moins dérisoire, à commencer par la Pologne, mais aussi la Tunisie où la première fracturation hydraulique massive de roche-mère vient d’être réalisée. Ce thème commence à être exploré dans les divers bassins sédimentaires français, la Lorraine comme le grand Sud-Est (de Lyon à la Méditerranée).
Le « shale oil » part avec un gros handicap, lié à la viscosité des hydrocarbures liquides en conditions du sous-sol. Il faut donc trouver des « sweet spots », des endroits où les caractéristiques de la roche ne sont pas trop épouvantables pour pouvoir espérer des débits corrects (entre 500 et 1 000 barils par jour par puits, mais avec un déclin de 50% à 70% la première année). Le premier bassin reconnu valide pour le « shale oil », et le seul à ce jour, est le Williston Basin au Dakota du Nord, Montana et Saskatschewan. Il y a des ressemblances entre ce Williston Basin et le Bassin de Paris, notamment dans la région de Château-Thierry. Pour que le « shale oil » fonctionne dans le Bassin de Paris, il faut forer dans les régions où la roche-mère, principalement constituée d’une roche connue sous le nom de « Schistes-Cartons », d’âge Toarcien (180 millions d’années environ), est à une profondeur suffisante pour avoir engendré des hydrocarbures. Cette profondeur minimale d’enfouissement est de l’ordre de 2 300 mètres. Il existe d’autres roches-mères plus anciennes et donc plus profondes dans le Lias (entre 180 et 200 millions d’années) mais elles sont moins bien connues, et ne seront étudiées que dans un deuxième temps.
Connaissant la limite géographique d’extension de ce Toarcien à profondeur d’enfouissement suffisante, son épaisseur qui est bien contrôlée par de nombreux forages, et sa teneur en matière organique qui est bien étudiée par la géochimie, il est relativement facile de calculer un ordre de grandeur du volume de pétrole que cette roche-mère du Toarcien peut contenir dans la zone où elle est suffisamment enfouie. Il n’y a pas de querelle majeure sur les chiffres avancés entre 50 et 100 milliards de barils de pétrole (Jean LAHERRERE écrit qu’il y en a bien davantage). Ce pétrole est vraiment là, aussi surprenant que cela paraisse. TOREADOR écrit que les roches-mères peuvent avoir engendré 95 milliards de barils, dont 20 ont été expulsés (et ont rejoint l’atmosphère pour 92%, ou se sont stockés dans des gisements pour 8%), et qu’il en reste donc 75 milliards de barils. Jean LAHERRERE, dans une publication avec Alain PERRODON et G. DEMAISON ont été encore plus loin et ont comptabilisé 1 100 milliards de barils engendrés dans tout le Lias, et non seulement dans les Schistes-Cartons. Ils ne parlent pas de ce qui a été expulsé ni de ce qui reste, mais ils donnent un ordre de grandeur pour les quantités qui ont été expulsées et qui pourront être récupérées dans des gisements conventionnels à 0,03% du total, soit 330 millions de barils seulement…
Toute la difficulté est d’exploiter les "shale oils" avec des débits rentables, sachant que le moindre forage, avec son drain horizontal et ses fracturations hydrauliques à multiples étages, coûtera quelque 5 million d’euros. La fiscalité française sur l’exploitation pétrolière est excellente, et permet un seuil de rentabilité relativement bas par rapport à nombre d’autres pays. Il n’empêche que, pour rembourser un puits à 5 million d’euros, il faut une production cumulée importante. TOREADOR, dans sa présentation du 1er octobre 2009, annonce une production cumulée par puits de 500 000 barils. A 43 dollars par baril de profit avant impôt (22 euros par baril après impôt), un tel puits dégagerait une valeur non actualisée double de son coût. L’avantage économique, si on peut dire, est que cette valeur est obtenue sur peu de temps (les toutes premières années, ce qui évite de plomber la valeur actuelle nette, avec les taux d’actualisation élevés utilisés par les pétroliers, par une durée trop longue de production du puits). Le retour sur investissement reste convenable, mais il est vulnérable au prix du baril, si celui-ci part à la baisse. Maintenant, si les 400 barils par jour de moyenne par puits sur la première année, toujours annoncés par TOREADOR (29% des réserves sont produites la première année, ce qui donne une bonne idée du déclin ultérieur), ne sont pas au rendez-vous, le projet risque de décevoir rapidement.
Quant aux chiffres annoncés pour les « réserves totales de 50 à 200 milliards de barils, annoncées par le vice-président de TOREADOR », il s’agit du volume en place dans la roche-mère, dont seule une infime partie pourra être extraite en application des lois de la physique, très défavorable aux écoulements de liquides dans des roches particulièrement peu perméables. Quant aux vraies « réserves récupérables », un terme qui est un pléonasme pour tout pétrolier, elles resteront faibles, probablement inférieures à une fraction de milliard de baril. Jean LAHERRERE donne pour le meilleur « sweet spot » du Bassin de Williston, l’analogue nord-américain du Bassin de Paris, « sweet spot » connu sous le nom d’Elm Coulée, des réserves ultimes de 250 millions de barils. C’est cet ordre de grandeur qu’il faut considérer pour les réserves de « shale oil » du Bassin de Paris. C’est pas mal, mais cela ne représente jamais que 3 jours de consommation de la planète (mais 4 mois de consommation de la France).
Les « shale gas » ont connu une grande réussite aux USA, jusqu’à mars-avril 2009, quand le prix du gaz s’est effondré. Les « shale gas » exigent un prix du gaz élevé, typiquement de l’ordre de 7 dollars par million de BTU (unité d’énergie à la c.., correspondant approximativement à 7 dollars par millier de pieds cubes). La chute à moins de 4 dollars le millier de pieds cubes a donné un sacré coup d’arrêt au développement des « shale gas » aux USA. Maintenant, les autres roches-mères potentiellement à gaz sont à l’étude un peu partout dans le monde, où le prix du gaz est moins dérisoire, à commencer par la Pologne, mais aussi la Tunisie où la première fracturation hydraulique massive de roche-mère vient d’être réalisée. Ce thème commence à être exploré dans les divers bassins sédimentaires français, la Lorraine comme le grand Sud-Est (de Lyon à la Méditerranée).
Le « shale oil » part avec un gros handicap, lié à la viscosité des hydrocarbures liquides en conditions du sous-sol. Il faut donc trouver des « sweet spots », des endroits où les caractéristiques de la roche ne sont pas trop épouvantables pour pouvoir espérer des débits corrects (entre 500 et 1 000 barils par jour par puits, mais avec un déclin de 50% à 70% la première année). Le premier bassin reconnu valide pour le « shale oil », et le seul à ce jour, est le Williston Basin au Dakota du Nord, Montana et Saskatschewan. Il y a des ressemblances entre ce Williston Basin et le Bassin de Paris, notamment dans la région de Château-Thierry. Pour que le « shale oil » fonctionne dans le Bassin de Paris, il faut forer dans les régions où la roche-mère, principalement constituée d’une roche connue sous le nom de « Schistes-Cartons », d’âge Toarcien (180 millions d’années environ), est à une profondeur suffisante pour avoir engendré des hydrocarbures. Cette profondeur minimale d’enfouissement est de l’ordre de 2 300 mètres. Il existe d’autres roches-mères plus anciennes et donc plus profondes dans le Lias (entre 180 et 200 millions d’années) mais elles sont moins bien connues, et ne seront étudiées que dans un deuxième temps.
Connaissant la limite géographique d’extension de ce Toarcien à profondeur d’enfouissement suffisante, son épaisseur qui est bien contrôlée par de nombreux forages, et sa teneur en matière organique qui est bien étudiée par la géochimie, il est relativement facile de calculer un ordre de grandeur du volume de pétrole que cette roche-mère du Toarcien peut contenir dans la zone où elle est suffisamment enfouie. Il n’y a pas de querelle majeure sur les chiffres avancés entre 50 et 100 milliards de barils de pétrole (Jean LAHERRERE écrit qu’il y en a bien davantage). Ce pétrole est vraiment là, aussi surprenant que cela paraisse. TOREADOR écrit que les roches-mères peuvent avoir engendré 95 milliards de barils, dont 20 ont été expulsés (et ont rejoint l’atmosphère pour 92%, ou se sont stockés dans des gisements pour 8%), et qu’il en reste donc 75 milliards de barils. Jean LAHERRERE, dans une publication avec Alain PERRODON et G. DEMAISON ont été encore plus loin et ont comptabilisé 1 100 milliards de barils engendrés dans tout le Lias, et non seulement dans les Schistes-Cartons. Ils ne parlent pas de ce qui a été expulsé ni de ce qui reste, mais ils donnent un ordre de grandeur pour les quantités qui ont été expulsées et qui pourront être récupérées dans des gisements conventionnels à 0,03% du total, soit 330 millions de barils seulement…
Toute la difficulté est d’exploiter les "shale oils" avec des débits rentables, sachant que le moindre forage, avec son drain horizontal et ses fracturations hydrauliques à multiples étages, coûtera quelque 5 million d’euros. La fiscalité française sur l’exploitation pétrolière est excellente, et permet un seuil de rentabilité relativement bas par rapport à nombre d’autres pays. Il n’empêche que, pour rembourser un puits à 5 million d’euros, il faut une production cumulée importante. TOREADOR, dans sa présentation du 1er octobre 2009, annonce une production cumulée par puits de 500 000 barils. A 43 dollars par baril de profit avant impôt (22 euros par baril après impôt), un tel puits dégagerait une valeur non actualisée double de son coût. L’avantage économique, si on peut dire, est que cette valeur est obtenue sur peu de temps (les toutes premières années, ce qui évite de plomber la valeur actuelle nette, avec les taux d’actualisation élevés utilisés par les pétroliers, par une durée trop longue de production du puits). Le retour sur investissement reste convenable, mais il est vulnérable au prix du baril, si celui-ci part à la baisse. Maintenant, si les 400 barils par jour de moyenne par puits sur la première année, toujours annoncés par TOREADOR (29% des réserves sont produites la première année, ce qui donne une bonne idée du déclin ultérieur), ne sont pas au rendez-vous, le projet risque de décevoir rapidement.
Quant aux chiffres annoncés pour les « réserves totales de 50 à 200 milliards de barils, annoncées par le vice-président de TOREADOR », il s’agit du volume en place dans la roche-mère, dont seule une infime partie pourra être extraite en application des lois de la physique, très défavorable aux écoulements de liquides dans des roches particulièrement peu perméables. Quant aux vraies « réserves récupérables », un terme qui est un pléonasme pour tout pétrolier, elles resteront faibles, probablement inférieures à une fraction de milliard de baril. Jean LAHERRERE donne pour le meilleur « sweet spot » du Bassin de Williston, l’analogue nord-américain du Bassin de Paris, « sweet spot » connu sous le nom d’Elm Coulée, des réserves ultimes de 250 millions de barils. C’est cet ordre de grandeur qu’il faut considérer pour les réserves de « shale oil » du Bassin de Paris. C’est pas mal, mais cela ne représente jamais que 3 jours de consommation de la planète (mais 4 mois de consommation de la France).
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
merci beaucoup Philippe, ça fait plaisir de te relire et d'entendre reparler de pétrole sur Oleocène !! 

Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
merci Philippe, contribution trés interessante.
Tu es dans le métier ou géologue ?
Tu es dans le métier ou géologue ?
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
Il y a un article dans Bloomberg sur ces "shales oils" possibles du bassin Parisien.
La compagnie TOTAL à refusé de s' associer à Toreador.
La compagnie TOTAL à refusé de s' associer à Toreador.
http://www.bloomberg.com/news/2010-10-0 ... yards.htmlParis Oil Drillers Target 100 Billion Barrels Near Brie, Wine
Oct 8, 2010 Bloomberg
Pierre Henry farms wheat and corn east of Paris in an area famous for its Brie cheese. The next big hit might be crude oil.
Henry’s farm, 78 kilometers (49 miles) from the French capital, sits atop what geologists call the Paris Basin, an area bordering Champagne and Chablis vineyards that struck oil in 1958. Henry leased a field to Exxon Mobil Corp. in 1985, which drilled wells that have pumped for a quarter century.
These days Vermilion Energy Inc., Toreador Resources Corp. and partner Hess Corp. are targeting a bigger prize, oil trapped in Paris Basin shale rock that was previously too hard to tap. Techniques developed to pulverize rock and release petroleum have revolutionized exploration and boosted U.S. natural gas production 20 percent since 2006. Vermilion said it has had “positive” results so far in the area.
“If the Paris Basin was in West Texas it would already be drilled and would have pretty substantial production,” Craig McKenzie, Toreador’s chief executive officer, said in a telephone interview in August.
Geology of the basin, a saucer-shaped rock formation extending over 140,000 square kilometers (34 million acres), is similar to the Bakken Shale in North America. While the Paris Basin may hold 100 billion barrels, it’s unclear how much is recoverable, according to the French Energy Ministry.
Last year, conventional oil output from wells around Paris declined to about 10,000 barrels a day, a quarter of the peak in 1988. Shale oil production around Paris may rise to about 50,000 barrels a day by 2020, according to Bernstein Research.
‘Positive Results’
New York-based Hess in May agreed to invest $120 million to help Toreador, based in Paris, search 800,000 hectares (1.97 million acres). Toreador plans a well this year about 50 kilometers away from Henry’s farm near the Napoleonic battle site of Chateau Thierry. Vermilion has over 176,000 acres and plans further tests in the region.
Toreador shares have risen 52 percent in New York trading since the agreement with Hess was announced on May 10, while Calgary-based Vermilion is up 23 percent in New York. The Morgan Stanley World/Energy index has dropped 3.1 percent.
Vermillion’s well is “clearly encouraging” for Toreador, Thomas Martin, analyst at Stifel Nicolaus who has an “overweight” rating on Toreador, wrote in a June report. The potential of shale oil production would provide “significant upside” for Toreador shares, he said. Martin declined to comment for this story.
Total Out
While smaller oil companies anticipate output, Total SA, France’s largest oil company, looked at the area and declined to participate.
“It didn’t appear to have geologically interesting characteristics,” Patrick Pouyanne, a senior vice president, said in an interview this month. “It may turn out that we were wrong,” he said.
Total has shale gas permits in southern France, Argentina and Denmark and is looking at possibilities in eastern European countries, he said.
The area has stirred excitement before, including in the 1980s when finds by Total and Exxon spurred a rush that even triggered seismic surveys in 1986 on the Champs-Elysees in Paris. That boom petered out after a series of dry wells and a drop in oil prices.
Emerging Hotspot
The basin is an “emerging unconventional hotspot,” Oswald Clint, senior analyst at Bernstein Research, said in a Sept. 27 report that forecast the potential quintupling in production in a decade.
Toreador estimates its permits may hold as much as 90 million barrels of recoverable oil.
“The source rock is world class,” David Burghardt, director of European exploration at Vermilion, said by phone from his office in Parentis-en-Born in southwestern France. “The challenge is how to extract it and how extensive it is.”
Shale drilling may prove controversial in France’s agricultural belt because the technique blasts water and chemicals into a well to break the rock underground.
The technique has met opposition in the gas-rich Marcellus Shale running from New York to West Virginia. Since 2008, 1,785 wells have been drilled in Pennsylvania’s portion, while New York regulators have placed a moratorium because of the potential pollution of groundwater.
The shale oil around Paris may be located in a layer between two rock formations that contain conventional oil. That layer is more than two kilometers underground at the Champotran field, where Henry’s patch is located, and more than one kilometer from a freshwater aquifer, according to the minerals agency.
“We don’t have an answer as yet as to whether the fluids used to extract the oil will prove too expensive or harm the environment,” said Christophe Rigollet, deputy head of geology division at the government agency Bureau de Recherches Geologiques et Minieres.
Genuine Rush
Oil exploration permits in France rose 50 percent by surface area last year, and permit bids rose to 24 from 18, with 14 in the Paris Basin, according to the Energy Ministry’s annual report in June. The ministry has opened for more permits, including the Sezanne area near Champotran, where Toreador and Vermilion are competing with six other companies, according to the ministry.
“There’s a genuine rush,” said Rigollet at the ministry. “About 30 companies have asked us for geological data on shale oil in this region.”
Back on the ground, the looming boom has mostly gone unnoticed. Patrice Caffin, 56, mayor of Jouy-le-Chatel, a village that gets taxes from Champotran wells, said while he wasn’t aware of the shale drilling he didn’t foresee much local opposition.
“More oil would be a good thing,” said Caffin in an interview. “We aren’t spitting on the money, that’s for sure.”
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
Tiens tiens. Balkany étant le messieur Afrique de l'Elysées (voir système françafrique), je ne suis pas étonné de voir son demi-frère dans les parages."On sait que le pétrole est là. La question est de savoir si on va réussir à le produire", a expliqué au cours d'une conférence de presse le vice-président de Toreador, Julien Balkany, demi-frère du député UMP des Hauts-de-Seine Patrick Balkany.
Manque plus que Jacques Godfrain, (secrétaire national chargé de l'Afrique de la fédération des français de l'étranger jusqu'en 2004 - réseau Foccart), ex maire de Millau, pour se retrouver à Nant.
A priori, la résistance s'organise sur le plateau du Larzac, avec Bové à la manoeuvre. Après la guerre du Biafra, une guerre sur le plateau du Larzac ?


Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France
La résistance s'organise dans l'Aveyron :
[/url][/media]
Un dossier de Fabrice Nicolino
Le tract :20 décembre : Gaz de schiste, bientôt des forages chez nous ?
Au début du printemps dernier, dans la plus grande opacité, le MEEDDM (ministère de l’Ecologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer), dirigé à l’époque par Jean Louis Borloo, accordait trois permis exclusifsi de recherche de gaz de schiste, le nouvel or noir, à Total le géant pétrolier français, à Gaz de France et au groupe Texan Schuepbach.
Un nouveau terrain de jeu de 15 000 km² s’ouvre donc dans le Sud de la France pour des entreprises pétrolières, en mal d’énergies fossiles à vendre et à gaspiller.
Une réunion publique est organisée le 20 décembre 2010 à partir de 20H30 à St Jean-du-Bruel (salle polyvalente) pour une présentation des enjeux liés au gaz de schiste et une discussion générale, en présence notamment de Fabrice Nicolino et Marine Jobert, journalistes, Patrick Herman, paysan et journaliste, Jean-Marie Juanaberria, paysan et José Bové, député européen.
http://jose-bove.eu/index.php?post/2010 ... de-schiste,…

Un dossier de Fabrice Nicolino
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