J'ai eu l'occasion de discuter avec deux cadres Renault. Selon eux,
- Renault fait un vrai pari sur le VE, ce n'est pas du tout un effet d'annonce
- le VE n'a pas vocation à remplacer un VT sur tous les usages (pas de 160 km/h sur autoroute...), il y aura donc un barrage des mentalités dans un premier temps, avec un marché niche plus ou moins large. Le succès de la Logan montre que des acheteurs sont prêts à (ont besoin de) utiliser autrement leur voiture. Autrement dit ça serait plutôt une voiture pour pauvre qui veut économiser dans un contexte d'essence chère. (Ils ne connaissaient pas la théorie du plateau ondulé ; ils n'avaient pas l'air 100% sûrs que Renault allait gagner son pari.)
- il faudra trouver des partenariats pour diminuer les coûts associés aux batteries :
* une batterie ayant perdu 20% de capacité de charge peut être utilisée à autre chose que sur une voiture, elle a donc encore de la valeur ; ils ne savaient pas s'il y a aussi une perte de rendement au cycle charge / décharge, ils pensaient que non
* avec beaucoup de batteries branchées sur le réseau, on pourrait lisser les extrêmes de la demande en électricité [ce qui suppose qu'à l'heure du pic de consommation il y ait des VE chargés prêts à se laisser décharger un peu

?], et cela pourrait permettre d'économiser la construction d'autres équipements (comme des centrales à gaz juste pour les pics conso).
Apparemment c'est le genre d'idées qui circulent chez Renault.
Par contre ils n'avaient jamais entendu parler du modèle de sceptique

même s'il leur a paru crédible techniquement à la réflexion (il paraît que sur un campus du MIT il y a des véhicules sans pilote qui roulent à 60 km/h sans écraser les piétons).