Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par phyvette » 04 févr. 2011, 19:41

Remundo a écrit :Le nucléaire fissile est ........ une énergie ......... FOSSILE
Rémundo, t'es sûr ? Fossile ? :shock:
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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par Remundo » 04 févr. 2011, 20:01

OUI, le fissile est fossile.

Sans jeu de mot.

Les énergies fossiles regroupent l'ensemble des sources naturellement présentes sur Terre et non renouvelables à l'échelle du temps humain, c'est à dire épuisables à l'échelle du temps humain (quelques milliers d'années)

L'Uranium n'est qu'une forme parmi d'autres d'énergie fossile.

Pour savoir si une énergie est fossile ou pas, il suffit de se demander si elle s'épuise lorsqu'on l'utilise.

Une autre manière est de réfléchir si un phénomène de "peak" peut survenir pour l'énergie considérée. Le peak Uranium aura probablement lieu dans ce siècle.

Il existe un secteur très particulier du nucléaire qui est semi-fossile : la surgénération. Mais c'est très "border line", car stricto sensu, même avec surgénération, tous les minerais fissiles sont épuisables en quelques milliers d'années...

En l'absence de sugénération, l'uranium ne répond pas à la crise énergétique énergétique, il ne fait que repousser le problème en en créant d'autres sur lesquels je n'insisterai pas à nouveau...

@+

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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par phyvette » 04 févr. 2011, 20:14

Tu doit avoir raison c'est toi l'ingénieur.
C'est bête, mais j'étais persuadé que les fossiles était de l'énergie chimique résultant de la dégradation de la biomasse au cours de millions d'années, sous l'effet de la pression et de l'absence d'oxygène. Et leur particularité étant d'être des hydrocarbures (hydrogène + carbone).

Et l'uranium un métal avec des propriétés radioactives.

:-k
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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par Aerobar » 04 févr. 2011, 21:45

je suis d'accord avec le Grand Vizir : l'uranium n'est pas fossile mais tout simplement non renouvelable.
wikipedia a écrit :Un fossile (dérivé du substantif du verbe latin fodere : fossile, littéralement « qui est fouillé ») est le reste (coquille, os, dent, graine, feuilles...) ou le simple moulage d'un animal ou d'un végétal conservé dans une roche sédimentaire
A moins qu'il ne s'agissent de restes d'uraniosaures ?

:-D
Nous sommes tous voués à devenir ennuyeux.
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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par Remundo » 04 févr. 2011, 22:53

Bonsoir Messieurs,

Intéressant débat ! :idea:

Je crois qu'il y a consensus sur le fait que l'uranium n'est pas renouvelable, même avec la surgénération.

Sur le fait que l'uranium soit fossile, il n'y a aucun doute, puisque les énergies fossiles désignent celles qui proviennent de gisements formés géologiquement dans la croûte terrestre ou l'océan pendant des millions d'années.

Le terme "fossile" au sens biologique se restreint en effet à des résidus organiques riches en carbone, mais en terme d'énergie, il faut envisager un sens plus large au mot fossile...

Cela dit, ce qui est important dans la pratique, c'est la finitude du stock (donc le caractère épuisable à petite échelle temporelle en comparaison des temps géologiques, d'où l'existence de peak sur la ressource, le peak oil étant le plus célèbre).

Si vous vous intéressez à la classification "énergies fossiles et ressources minérales" des Nations Unies (United Nations Framework Classification for Fossil Energy and Mineral Ressources, l'analyse de la viabilité de ces sources s'applique indifféremment à l'uranium, au charbon, au gaz, etc... Bref à tout ce qui est de l'énergie fossile au sens large.

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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par krolik » 07 févr. 2011, 17:12

Remundo a écrit :Je crois qu'il y a consensus sur le fait que l'uranium n'est pas renouvelable, même avec la surgénération.
Oui, bien sûr dans quelques milliers d'années la surgénération sera épuisée.

Mais dans 5 milliards d'années, le soleil deviendra une Géante Rouge, la Terre sera englobée dans le Soleil qui prendra la dimension d'Antarès ou de Bételgeuse..
Le Soleil n'est pas renouvelable non plus à long terme..Il y a consensus à 5 milliards d'années..

Intéressante rétrospective du NPA sur l’antinucléarisme français, faisant curieusement l’impasse sur le sabotage très démocratique de Superphénix et sur les assauts terroristes de très bon aloi qui ont émaillé sa construction.
@+

40 ANS DE LUTTE ANTINUCLÉAIRE EN BASSE-NORMANDIE
NPA (http://www.npa2009.org/content/40-ans-d ... -normandie) - Dimanche 6 février 2011


Si le nucléaire français a d’abord répondu à un choix militaire, ses applications civiles se sont rapidement développées surtout à partir de la crise du pétrole en 1973. Les années 1970 ont vu de nombreuses luttes antinucléaires et celles-ci ont repris, notamment depuis le lancement du programme EPR au début des années 2000. Aujourd’hui, le NPA à côté de bien d’autres à gauche est investi dans ce combat.

Le nucléaire a été un choix stratégique, dès 1945, avec la création du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), symbole de l’indépendance française (face aux USA) et soutenue à la fois par les gaullistes et le PCF. Les recherches portent d’abord sur les applications militaires : Gerboise bleue, la première bombe nucléaire française explose en 1960. En 1973, avec le premier choc pétrolier, le nucléaire civil se met en place. Le Premier ministre, Pierre Messmer, déclare en 1974 « notre grande chance est le nucléaire » et lance son plan visant à construire 174 réacteurs à l’horizon 2000.

Giscard d’Estaing est élu au printemps 1974, en pleine crise du pétrole. De 1974 à 1976, le rythme de commandes des centrales nucléaires est passé à cinq ou six réacteurs par an, ce qui fait de la France, le pays le plus nucléarisé par rapport à la population. À aucun moment, les citoyens ne sont consultés par VGE, ce « grand démocrate ». Pourtant le choix du nucléaire engage la population pour des générations avec des points de non-retour.

André Gorz écrit : « La société nucléarisée suppose la mise en place d’une caste de techniciens militaires soustraite à la loi commune et investie de pouvoirs étendus de contrôle de surveillance et de réglementation. » L’opacité, l’absence de tout contrôle des citoyens, le caractère policier voire militaire, l’existence d’un lobby puissant du nucléaire caractérisent ce système qui prend son essor en 1974.

L’essor du mouvement antinucléaire

Dans les années 1950 et 1960, l’opposition au nucléaire était surtout le fait de mouvements pacifistes, comme le Mouvement contre l’armement atomique (MCAA) ou le Mouvement de la paix et des scientifiques. L’accélération brutale des plans de la bourgeoisie suscite au début des années 1970, la création de multiples associations antinucléaires régionales. Les manifestations rassemblent des milliers de personnes à Gravelines, Golfech, Plogoff, 15 000 au Bugey en 1971, 10 000 en Alsace à Fessenheim en 1972, 60 000 à Creys-Malville contre Superphenix en 1977 (décès de Vital Michalon)... Des journaux comme Hara-Kiri hebdo, la Gueule ouverte accompagnent le mouvement. L’ampleur du programme électronucléaire provoque en retour l’unité des écologistes, d’une partie de la gauche et de l’extrême gauche et du mouvement syndical. C’est le cas de la CFDT dont le syndicat de l’énergie atomique publie L’électronucléaire en France.

Pour le PCF, l’énergie nucléaire est un progrès en soi. Il reste fidèle en cela à une tradition du scientisme qui lui fait assimiler tout progrès de la science à un progrès pour l’humanité. « Le nucléaire est une néces-sité » déclare Georges Marchais, « prétendre que l’on pourrait se passer du nucléaire est démagogique, cela reviendrait à admettre la stagnation économique, à s’accommoder de la persistance de la misère dans notre pays » (l’Humanité du 26/7/77), « Il permet d’assurer l’indépendance énergétique de la France » (l’Humanité 4/8/77). Les critiques du PCF ne portent que sur l’absence de consultation démocratique et l’assujettissement aux multinationales. Cela n’empêche pas la participation de militants et parfois de sections aux mobilisations.

La CGT adopte des positions fortement inspirées de celles du PCF. Ainsi, elle refuse le terme moratoire qu’elle qualifie de « nihiliste ». Accordant une totale confiance à la science, elle estime que « la solution progressiste à des problèmes techniques ne peut intervenir que si la construction des centrales se poursuit ». Elle se prononce pour une diversification de la politique énergétique et pour assurer « l’indépendance nationale », soutient la filière des surgénérateurs qualifiée de française. La CGT ne participe pas au mouvement antinucléaire au niveau national, des militants ou des structures locales le font ponctuellement. Cela affaiblit les potentialités du mouvement antinucléaire.

Le PS a une position plus ambiguë que son partenaire du programme commun. Il se prononce « contre le programme nucléaire du gouvernement » parce qu’il est « effréné, antidémocratique et qu’il faut une autre politique énergétique ». Il propose une loi nucléaire, une agence nationale de sécurité, l’achèvement des centrales en cours et un moratoire pour Superphenix. Il participe à certaines initiatives, parfois à reculons. Après 1981, les mobilisations ont obtenu la suspension définitive de la construction de la centrale de Plogoff, mais l’extension de La Hague actée le 12 mai par le gouvernement Barre juste avant la passation de pouvoir n’est pas remise en cause.

Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Recherche et de la Technologie, déclare : « Les énergies nouvelles et notamment le solaire sont l’antiscience, l’irrationnelle peur du progrès face au courant du présent dont le nucléaire est une composante essentielle et un ressort satisfaisant ». L’affaire du Rainbow Warrior, en 1985, accroît la fracture entre les antinucléaires et le PS. Le déchargement de déchets nucléaires d’un cargo japonais par l’armée pour briser la grève des dockers CGT démontre la continuité de la politique du PS avec celle de Giscard. Certains militants socialistes participeront encore individuellement aux mouvements antinucléaires.

Le PSU est très investi en tant que tel et par ses militants présents dans la CFDT. Il est l’ancêtre des Alternatifs qui participent aux mobilisations actuelles. D’autres militants vont contribuer à la création des Verts en 1984.

La LCR est très impliquée nationalement que ce soit à Malville, Plogoff où un de ses militants de Quimper est grièvement blessé, ou dans le Cotentin. Elle veut imposer un moratoire et un arrêt du programme nucléaire, une reconversion à salaire équivalent pour tous les travailleurs du nucléaire, l’arrêt des exportations de centrales, un contrôle des nuisances et systèmes de sécurité fait par les travailleurs du nucléaire, les populations concernées, des associations, des scientifiques. L’investissement antinucléaire de la LCR trouve un prolongement avec celui du NPA dans les luttes actuelles.

Lutte ouvrière et les lambertistes sont quant à eux totalement absents de la lutte antinucléaire.

La CFDT s’engage dans des travaux d’analyse avec sa fédération de la métallurgie et le SNPEA-CFDT (Syndicat national du personnel de l’énergie atomique). Elle dénonce les incohérences, le caractère non démocratique du nucléaire et ses dangers. Elle demande un moratoire qui ne saurait être inférieur à trois ans, elle dénonce la privatisation de la Cogema et du CEA,
revendique un débat sur l’ensemble de la politique énergétique avec une analyse des besoins réels du pays, le développement des énergies renouvelables et des énergies de substitution, une modification du type de croissance économique. La CFDT est partie prenante, par son union régionale, de la lutte de La Hague jusqu’en 1981. De nos jours, la CFDT ne participe plus au mouvement antinucléaire au nom de la défense de l’emploi. Depuis, de nouvelles organisations ont pris le relais, Solidaires et la FSU défendant quant à elles les perspectives d’emplois générés par les économies d’énergies et les énergies renouvelables.

Le Cotentin transformé en poubelle nucléaire

La presqu’île du Cotentin concentre un ensemble de sites nucléaires. Nous ne développerons pas ici les raisons de ce choix, liés à des considérations politiques, physiques ou géographiques.

La poubelle nucléaire, c’est d’abord la fosse des Casquets où des déchets français et belges ont été immergés de 1950 à 1963. L’arsenal de Cherbourg construit des sous-marins nucléaires (le Redoutable est lancé en 1971 et emporte à son bord un réacteur pour la propulsion et des installations de stockage). La construction de l’usine de retraitement/extraction du plutonium de La Hague commence en 1962 et elle est mise en service en 1966. Le projet avait été présenté aux riverains comme une entreprise d’électroménager. En 1969, Robert Galley, alors ministre chargé de la Recherche scientifique et des questions atomiques et spatiales décide la création du Centre de stockage Manche de déchets nucléaires (CSM) géré par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). À Flamanville, la construction de deux réacteurs nucléaires provoque une forte opposition entre 1974 et 1978. Ils sont mis en service en 1986 et 1987. Enfin le terminal ferroviaire de Valognes permet le transport des combustibles irradiés des centrales nucléaires françaises et étrangères.

Une résistance massive et prolongée

Le site de Flamanville est choisi fin décembre 1974 pour y installer deux réacteurs nucléaires. Dès 1971, dans l’agglomération cherbourgeoise se constitue le Comité contre la pollution atomique dans La Hague. Des lycéens se mobilisent ainsi que des enseignants de l’École émancipée (dont Didier Anger) et des Paysans travailleurs (syndicat agricole qui deviendra la Confédération paysanne). Avec le choix de Flamanville, les luttes prennent une toute autre ampleur. La mairie organise un référendum, EDF emploie les grands moyens, organise à grands frais des voyages d’étude avec hôtel 4 étoiles, menus fins pour mettre les élus dans sa poche. La presse n’est pas en reste, jusqu’au curé qui prêche en faveur du nucléaire. Certains antinucléaires subissent des intimidations physiques. Ils se structurent dans un comité qui comprend des marins pêcheurs mais aussi des agriculteurs. Le résultat du référendum est favorable au nucléaire, mais pour Didier Anger « Ce n’est qu’un début ». Pour continuer, il faut occuper le terrain comme à Marckolsheim ou au Larzac en créant des Groupement foncier agricole (GFA). Il s’agit de constituer un comité d’agriculteurs sur la base du refus du nucléaire et des expropriations et de mobiliser les antinucléaires dans toute la Basse-Normandie. Le 13 avril 1975, 5 à 6 000 manifestants marchent sur le Cotentin. Dans le même temps, le mouvement se structure : en mai, une coordination se met en place pour devenir le Comité de réflexion d’Information et de lutte anti-nucléaire (Crilan) qui joue un rôle essentiel en Basse-Normandie. Son objectif est d’œuvrer à la protection de l’environnement et de toutes les formes de vie, contre l’industrie nucléaire en particulier, contre l’implantation de centrales nucléaires en Basse-Normandie, contre l’extension du centre de retraitement de La Hague. Son fonctionnement repose sur des comités de base, il comprend des militants écologistes, syndicalistes, du PSU, de la LCR, de l’OCT. Une plateforme commune est adoptée avec la CFDT et les Amis de la Terre, une manifestation régionale rassemble plus de
10 000 personnes.

En février 1977, le site de Flamanville est occupé par 200 agriculteurs, 3 000 manifestants arrivent en renfort et le chantier est bloqué. Le 8 mars, 500 gendarmes mobiles reprennent le site. Le GFA possède les 2/3 des terres convoitées par l’État, ce qui occasionne un retard d’un an et demi.

En avril 1977, Jacques Prévert décède à Omonville-la-Petite où il s’est retiré, alors qu’une manifestation se tient à 2 km de là. Les larmes de chagrin des manifestants succèdent à celles provoquées par les gaz lacrymogènes. Dans Tout s’en allant, il avait écrit : « Dans les couloirs du progrès, des hommes intègres poursuivaient intégralement la désintégration progressive de la matière vivante désemparée ». Les mobilisations s’amplifient et s’orientent contre les transports maritimes de déchets étrangers (dix-huit organisations signent une plateforme commune). En janvier 1979, des milliers de manifestants s’opposent au déchargement du Pacific Fisher, le port de Cherbourg est en état de siège (7 à
10 000 manifestants), des affrontements ont lieu et laissent de nombreux blessés. Le bateau revient en octobre, provoquant des blocages et une violente répression rappelant celle de Malville. Un grand rassemblement se tient en juin 1980 avec Jacques Higelin, Nino Ferrer... Une pétition nationale est lancée en juin 1979 revendiquant une autre politique énergétique. Le PS est aux portes du pouvoir, il poursuivra globalement la politique giscardienne, exception faite de Plogoff. Il mènera à terme les chantiers déjà en cours dont Flamanville. Au début de 1981, le nouveau gouvernement de gauche fait évacuer les manifestants bloquant un train de déchets japonais déchargés du Pacific Swan par les CRS. Le mouvement antinucléaire doit alors trouver un second souffle.

La relance du mouvement antinucléaire

L’accident de Tchernobyl en 1986 suscite une forte émotion et révèle l’opacité du nucléaire en France. Les autorités mentent à la population et perdent toute crédibilité. Deux associations de contrôle de la
radioactivité sont alors créées pour apporter une expertise indépendante des pouvoirs publics, la Commission de recherche et d’informations indépendantes sur la
radioactivité (Criirad) et l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest (Acro).

Jacques Chirac annonce la construction d’un nouveau réacteur nucléaire de type EPR en 2002. L’objectif est de préparer le renouvellement du parc électronucléaire vieillissant. La France se situe à la croisée des chemins : réinvestir massivement dans le nucléaire ou s’engager dans une politique de sobriété et d’énergies renouvelables. Comme au début des années 1970, c’est une décision majeure qui est prise par une poignée de technocrates du corps des mines et de politiciens.

EDF est alors choisi comme maître d’ouvrage et recherche un site pour implanter le nouvel EPR. Le seul conseil régional favorable à ce projet est celui de Basse-Normandie. En 2004, la majorité PS fait voter une motion à une courte majorité. Elle est obtenue grâce à l’abstention de leurs alliés Verts qui sont critiqués publiquement par leur propre instance nationale. EDF retient donc Flamanville dans la Manche. C’est un choix par défaut. En effet, ce site nécessite la construction d’une ligne THT de 150 km afin d’évacuer l’électricité qui sera produite par l’EPR vers les régions voisines.

Le projet de l’EPR relance la mobilisation antinucléaire, les opposants s’organisent et constituent le Collectif grand ouest contre l’EPR regroupant associations écologistes, partis politiques et syndicats. Les associations fleurissent dans de nombreuses communes susceptibles d’être traversées par la ligne THT et elles se coordonnent au niveau régional. En 2006, 30 000 opposants manifestent à Cherbourg.

Fin 2006, trois débats publics sont organisés par le gouvernement via la Commission nationale du débat public : le premier sur l’EPR, le second concernant la ligne THT, et le dernier, la gestion des déchets radioactifs. Ils sont boycottés par les organisations écologistes critiquant cette parodie de démocratie, la CNDP allant jusqu’à censurer le réseau Sortir du nucléaire qui souhaitait soumettre au débat un document confidentiel défense révélant la faillibilité de l’EPR face à la chute d’un avion de ligne. Cet épisode vaut à Stéphane Lhomme, alors porte-parole du réseau Sortir du nucléaire une garde à vue et un interrogatoire par la DST. Malgré la conclusion de la CNDP qu’il est « inutile de décider la construction d’un réacteur EPR avant 2012 », Villepin signe le décret d’application entre les deux tours de l’élection présidentielle. Sarkozy, le « candidat de la rupture », ne revient pas sur cette décision affirmant qu’il ne remettrait pas en cause une décision prise par un gouvernement précédent ! Malgré une mobilisation de 40 000 personnes à Rennes appelant à voter pour des candidats opposés à l’EPR et les occupations de pylônes THT par les militants du Groupe d’actions non-violentes antinucléaires (Ganva), la politique énergétique française n’est débattue qu’à de très rares occasions pendant la campagne présidentielle. La majorité des candidats verdit son image à bon compte en signant le pacte Hulot dans lequel la question du nucléaire est soigneusement évacuée.

L’impasse des déchets radioactifs

Il s’agit d’un véritable problème philosophique. De quel droit lègue-t-on à nos descendants des déchets que nous ne savons pas traiter et qui les empoisonneront pendant des milliers d’années ? À la fin de l’été 1981, le Crilan et l’UR-CFDT Basse-Normandie arrêtaient un train acheminant des combustibles irradiés de la centrale nucléaire allemande de Biblis vers l’usine de retraitement de La Hague, à Mezidon, dans le Calvados, selon le principe « À chaque pays de gérer ses propres / sales problèmes » et en application de l’engagement du Parti socialiste d’avant-campagne présidentielle de Mitterrand de ne pas accepter l’extension de l’usine de La Hague à des fins commerciales et donc les déchets étrangers.

Après négociation avec Matignon, le train de déchets allemands est retourné en Allemagne. Ce « retour à l’envoyeur » est le seul exemple où une telle action aboutit même si de nombreuses actions ont eu lieu par la suite.

Après la médiatisation de l’immersion des déchets radioactifs par Greenpeace, le gouvernement renonce à ce procédé et signe la Convention de Londres en 1993. Se posent alors les problèmes de la recherche de sites de stockage et du transport des déchets qui provoquent de nombreuses mobilisations de différentes sortes : manifestations, actions de désobéissance civile, sabotages...

La loi Bataille de 1991 avait programmé la recherche d’un site d’enfouissement et le gouvernement prospecte dans une quinzaine de régions dont Athis-de-l’Orne entre 2000 et 2005. Partout la mobilisation est importante, la plus faible étant celle de Bure, région peu peuplée dans la Meuse, qui est finalement retenue. Le décret d’application est signé en 1999 par Dominique Voynet.

En 2004, Sébastien Briat décède lors d’une action de blocage d’un convoi à destination de l’Allemagne. Des caténaires sont sabotées en 2008. Greenpeace obtient l’arrêt des exportations de déchets radioactifs vers la Russie en bloquant à six reprises au cours de l’année 2009 des convois. En novembre 2010, le train de « l’enfer » est bloqué à Caen avant d’être accueilli par
50 000 manifestants en Allemagne.

Le mouvement antinucléaire a rassemblé des milliers de manifestants sur plusieurs décennies. Il a regroupé un éventail de forces très large : écologistes, libertaires, marxistes révolutionnaires, syndicalistes, paysans travailleurs, marins pêcheurs. Il a utilisé des formes d’action variées et complémentaires : action non violente, blocages, manifestations massives, recours juridiques... Il a freiné le déploiement du programme électronucléaire mais il n’a pas pu l’empêcher, en raison de l’absence d’une partie de la gauche, du chantage à l’emploi dans certaines régions et de la crise de l’énergie. Les mobilisations récentes contre le train de « l’enfer » montrent qu’elles sont encore bien vivantes et qu’elles peuvent prendre une dimension internationaliste. 

André Delorme, Michel Maroé, Florent Martin

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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par Remundo » 08 févr. 2011, 10:45

Dans quelques milliers d'années, on peut penser que l'homme sera encore là.

Dans 5 Mds d'années, la réponse est non.

Par ailleurs, la surgénération n'est pas complètement au point, faisons lui crédit qu'elle le sera. On aura alors des déchets radioactifs à profusion et des risques d'exploitation des centrales décuplés, sans parler de la prolifération de l'arme nucléaire à Pu239. Et cela ne règle toujours pas le problème de l'épuisement des minerais sur des milliers d'années.

Alors qu'on peut faire radicalement autrement sans aucun danger, précisément pendant 5 Mds d'années (mais à mon avis, on n'arrivera pas au bout).

Si l'Humanité est irresponsable, qu'elle en paye le prix fort :-#

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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par krolik » 08 févr. 2011, 16:25

Dans quelques milliers d'années on peut penser que :
- l'homme sera encore là, effectivement.
- que l'on aura eu des chances de trouver autre chose comme source d'énergie, le "solaire sérieux" par exemple. Mais les conditions de vie n'auront certaionement rien à voir avec ce que l'on connait actuellement.
- qu'avec le génération 4 et suivant on aura mieux brûlé les actinides mineurs. Quant aux produits de fission il ont une durée de vie incomparablement plus courte.
- Qaunt aux risque d'exploitations, jusqu'à présent l'néegie nucléaire est la moins consommatrice de vies et de blessés au TWh, on a déjà vu cela dans une étude suédoise. Il faut arrêter d'affubler le nucléaire de tous les péchés du monde ! Les chiffres disent le contraires, il n'y a que les théologiens de l'antinuc qui le pensent.

On sait aussi que la Génération 4 a une issue positive, au moins avec Phénix et SPX en France, mais aussi avec d'autres.
Alors obn aura tout le temps de se poser des questions sur les tokamaks..

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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par Remundo » 08 févr. 2011, 16:38

Ouaip, comme à Tchernobyl... Seulement 50 morts. Les chiffres le disent...

Pour la destruction en réacteurs à neutrons rapides de tous les produits de fission devenant pour le moment des HAVL, personnes ne sait si ça marche vraiment...

C'est déjà assez dur de faire marcher un RNR ! Mais je suis d'accord, Phenyx et SPX ont fonctionné.

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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par krolik » 08 févr. 2011, 17:09

Effectivement comme à Tchernobyl..
Effectivement dans le même ordre de grandeur que Sayano-Shushenskaya :
http://www.boston.com/bigpicture/2009/0 ... m_acc.html

Mais il faut laisser aux Russes leurs méthodes.

TMI a été le bon exemple.. conséquence en morts et blessés... zéro..

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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par krolik » 09 févr. 2011, 11:04

On se demande bien pourquoi cette attitude contre ces transports dans la mesure où les emballages sont infiniment plus sûrs qu'un malheureux camion citerne de carburant.
Pour ceux qui n'auraient pas vu les essais sur ces conteneurs :
http://www.dailymotion.com/video/x870wl ... eaire_tech
Et l'accident redouté dans ces transports : la chute d'un conteneur dans une zone humide / un marais, avec la difficulté inhérente de récupérer un colis de 100 tonnes dans un lieu où il n'y a pas d'appui pour la reprise. D'où il est préférable de passer "en ville" que dans la campagne profonde..
Mais tout cela les médias ne le disent pas..
Enfin cela rentre dans le cadre de la manipulation habituelle.
@+
Convoi nucléaire : Cécile Duflot interroge les préfets

Enerzine (http://www.enerzine.com/2/11324+convoi- ... sersPage=1) - Le 9/2/2011

La présidente du groupe Europe Écologie les Verts (EELV) au Conseil régional d’Île-de-France, Cécile Duflot, a demandé hier des informations aux préfets d'Ile-de-France concernant le convoi nucléaire en provenance d'Italie, et dont la destination finale demeure l'usine de retraitement de La Hague.

Un train transportant 13 tonnes de déchets hautement radioactifs a quitté, dimanche 6 février, le site de stockage d'Avogadro (Piémont) en Italie pour rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes, dans la Manche. Ces déchets seront ensuite acheminés par la route à l'usine Areva de La Hague pour y être ? puis repartiront à une date indéterminée en Italie, où apparemment "aucune solution n'existe pour les accueillir".

Europe Ecologie fait savoir que le convoi traversera ce mardi, 12 départements français. En Ile-de-France : "il empruntera les voies du RER C, et passera par la Seine-et-Marne, l’Essonne, le Val de Marne et les Yvelines."

Areva a indiqué de son côté que conformément au contrat signé entre SOGIN (Société de gestion des installations nucléaires italiennes) et Areva, ainsi que suite aux accords intergouvernementaux existant entre la France et l'Italie, les combustibles usés des centrales nucléaires italiennes sont, pour partie, envoyés en France pour y être "traités".

Le géant français du nucléaire a confirmé dans un communiqué qu'un transport concernant un emballage de combustibles usés avait effectivement quitté l'Italie pour parvenir au terminal ferroviaire TN International de Valognes le 8 février. Selon Areva, il s'agit là du premier convoi de combustibles usés en provenance de ce site et du dix-septième transport de combustibles usés en provenance d'Italie. De plus, "ce transport satisfait totalement aux réglementations nationales et internationales en vigueur."

Les élus EELV du Conseil régional d'Ile-de-France déplorent eux l'absence totale de transparence qui entoure le passage de ce convoi de déchets nucléaires. Classé « secret-défense », ni les élus locaux, ni les populations n’ont été avertis du passage de ce train et des risques et dangers qui lui sont inhérents.

Dans un courrier adressé aux Préfets de Seine-et-Marne, de l’Essonne, du Val de Marne et des Yvelines, Cécile Duflot, leur pose la question suivante : que se passerait-il si par malheur un incident survenait ? Les dispositifs d’alerte et d’évacuation sont-ils envisagés ? Les hôpitaux, les gendarmes, les pompiers disposent-ils des informations et des moyens nécessaires pour faire face à un éventuel incident ? La non-transparence qui entoure ces convois est incompatible avec une réelle sécurité des populations exposées malgré elle à ces matières dangereuses qui pourrait contaminer des territoires entiers.

Les groupe écologiste tient également à rappeler la dangerosité de ces déchets nucléaires, sur des milliers d'années, alors qu'Areva "tente de banaliser, à grand coup de campagnes de communication, une industrie unique au Monde."

Enfin, différents rassemblements contestataires sont prévus aujourd'hui à l'occasion du passage du train demain en Ile de France.


Dernière modification par krolik le 09 févr. 2011, 11:15, modifié 1 fois.

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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par energy_isere » 09 févr. 2011, 11:12

ah, on se demande dans quel tunnel est passé ce convoi nuke Italien.

Au tunnel du Frejus ?
Le tunnel ferroviaire du Mont-Cenis (également nommé tunnel ferroviaire du Fréjus) relie Modane (France) à Bardonèche (Italie) dans le haut Val de Suse.
http://www.worldlingo.com/ma/frwiki/fr/ ... Mont-Cenis

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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par energy_isere » 09 févr. 2011, 12:50

Il est passé au tunnel ferroviaire du Fréjus car il est arrivé par la Savoie :
.....Ce dimanche 6 février, un train transportant un container de combustible usé italien hautement radioactif, issu du réacteur à eau bouillante de Garigliano, quittera le site de stockage d’Avogadro (Piémont) pour rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes (Manche). En France, il traversera la Savoie, l’Ain, la Saône-et-Loire, la Côte-d’Or, l’Yonne, la Seine-et-Marne, l’Essone, le Val-de-Marne, les Yvelines, l’Eure, le Calvados et la Manche. En région parisienne, il empruntera les voies du RER. Ces déchets seront ensuite acheminés par la route à l’usine AREVA de La Hague pour y être - selon le terme employé par AREVA - "traités", puis repartiront à une date indéterminée en Italie, où aucune solution n’existe pour les accueillir. [2]
.............
origine : http://www.hns-info.net/spip.php?article28279

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http://www.leprogres.fr/fr/region/l-ain ... calme.html

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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par krolik » 09 févr. 2011, 15:00

De la transparence des fondations privées !!
@+
Les fondations « vertes » priées d'être plus transparentes
Les Echos (http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... rentes.htm) - 09/02/11

Julie Chauveau

Les négociations du Grenelle de l'environnement ont contribué à placer les associations de défense de l'environnement au rang d'interlocuteur de l'Etat. Leurs représentants ont intégré le Conseil économique, social et environnemental, troisième assemblée constitutionnelle de la République. Un rapport parlementaire d'information rendu public aujourd'hui montre toutefois qu'elles pèsent encore peu dans le monde associatif. Et il leur réclame plus de transparence. Sur le 1,2 million d'associations loi de 1901 actives en France, 20.000 sont formellement rattachées à la protection de l'environnement. Et environ la moitié constituent un regroupement de riverains opposés à un projet. De même, sur les 600 fondations reconnues d'utilité publique, 21 ont un rapport avec l'environnement, dont la plus célèbre est celle de Nicolas Hulot.

Liens avec les grands groupes

Les députés PS Geneviève Gaillard et UMP Jean-Marie Sermier, rapporteur du texte, pointent du doigt les liens des fondations avec les grandes entreprises. Trois sociétés sont par exemple présentes au conseil d'administration de la Fondation Nicolas Hulot : TF1, EDF et L'Oréal. « Comment interpréter la position mesurée de Nicolas Hulot sur l'énergie nucléaire ? » (1), s'interrogent-ils, avant de demander que les partenaires économiques de ces fondations ne puissent devenir des codécideurs. De même, ils expriment leur inquiétude sur la manière dont la fondation GoodPlanet a soutenu la candidature du Qatar pour l'organisation de la Coupe du monde de football. Et s'étonnent que, à l'instar des conseils d'administration des entreprises privées, la fondation GoodPlanet, présidée par Yann Arthus-Bertrand, accueille au sein de son conseil Serge Orru, directeur du WWF France, tandis que le photographe siège lui aussi au WWF.

En revanche, les deux députés ne souhaitent pas de nouvelle loi pour renforcer le contrôle des associations, et considèrent que l'agrément sectoriel délivré par le ministère de l'environnement est suffisant. Ils proposent de confier au Conseil général de l'environnement et du développement durable la mission de vérifier la bonne gestion des associations.

Côté finances, le rapport souligne que les sommes brassées sont « sans commune mesure » avec les levées de fonds des milieux caritatifs ou sportifs, mais que les associations de protection de l'environnement ont vu leurs collectes progresser de 14,8 % entre 2008 et 2009, alors que le monde associatif a vu ses ressources augmenter de 2 % seulement sur la même période ! D'une manière générale, la générosité publique et le mécénat d'entreprise représentent une charge fiscale d'environ 1,5 milliard d'euros par le biais des mécanismes qui permettent aux particuliers et aux entreprises de déduire de leurs impôts leurs versements.

JULIE CHAUVEAU, Les Echos

(1) Rassurant !

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Re: Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires

Message par krolik » 16 févr. 2011, 16:29

La fermeture de Feissenheim demandée !!
@+
http://www.lalsace.fr/actualite/2011/02 ... fessenheim

Nucléaire Alsace Nature et Europe Écologie demandent la fermeture de Fessenheim
le 16/02/2011 à 00:00Nucléaire Alsace Nature et Europe Écologie demandent la fermeture de Fessenheim

Suite à l’annonce faite par le Réseau Sortir du nucléaire d’une anomalie de sécurité repérée sur 34 réacteurs français, dont ceux de Fessenheim (lire L’Alsace d’hier), et suite à une alerte de sûreté lundi qui a conduit à l’arrêt d’une unité de production, les conseillers régionaux Europe Écologie Alsace réclament « la transparence sur la production d’énergie nucléaire dans notre région » ainsi que la fermeture de la centrale. « Une incertitude de 20 % des mesures censées garantir la sécurité de l’installation, cela nécessite une explication publique d’EDF et non un rapport rendu en catimini à l’Autorité de sûreté nucléaire, cela impose surtout une information des riverains de la centrale. »

Ces conseillers régionaux appellent à un rassemblement devant le tribunal administratif de Strasbourg aujourd’hui à 9 h 30 « pour soutenir la plainte » de l’Association trinationale de protection nucléaire : « Ce sera l’occasion de remettre au premier plan les carences et défaillances qui s’accumulent depuis 1977 : le non-respect des rejets de la centrale nucléaire vis-à-vis de la loi sur l’eau et ses modifications, la faiblesse avérée de la centrale face au risque sismique et la dégradation de la culture de sûreté. »

Jean-Paul Lacote, membre du comité directeur d’Alsace Nature, demande aussi la fermeture de la centrale au nom des associations membres de la Clis de Fessenheim. « Le communiqué émis par EDF le 2 février à 14 h 26 et relatif à la déclaration de cet événement générique ne peut pas nous laisser indifférents. Il se démarque de façon catégorique des communiqués usuels où EDF déclare toujours les écarts sans conséquence sur la sûreté des installations. Ce n’est pas le cas pour cet incident générique. Cette non fiabilité est plus qu’inquiétante. »





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