AREVA

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Re: AREVA

Message par energy_isere » 04 nov. 2010, 20:09

Areva : contrat en Chine pour 3,5 milliards de dollars.

(CercleFinance.com) - Areva annonce avoir conclu des accords avec ses deux partenaires stratégiques China Guangdong Nuclear Power Corp (CGNPC) et China National Nuclear Corporation (CNNC).

Le contrat long terme de 20.000 tonnes d'uranium sur dix ans s'élève à un montant de 3,5 milliards de dollars environ.

Il a été signé à l'occasion de la visite officielle du président chinois Hu Jintao à Paris.

Anne Lauvergeon, la présidente du groupe, a par ailleurs signé un accord industriel avec CNNC, sur la coopération des deux entreprises dans le domaine du traitement-recyclage des combustibles usés.

Areva et CNNC ont également lancé la création de la coentreprise à parts égales CAST, qui produira et commercialisera des tubes de zirconium pour la fabrication d'assemblages de combustibles à partir de 2012.
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 1d23af958f

Image
La PDG d'Areva Anne Lauvergeon (D) signe un accord avce le PDG de la Compagnie chinoise d'électricité He Yu, sous les regards de Hu Jintao (G) et Nicolas Sarkozy, le 4 novembre 2010 à Paris
© AFP Thibault Camus

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Re: AREVA

Message par blibli » 06 nov. 2010, 08:59

Analyse mené par le site 2000 watts.org : http://www.2000watts.org/index.php/ener ... niger.html

Un bout de l'article : Pour empocher le contrat de vente de Centrale EPR aux Chinois, Areva a dû offrir la majorité de la future production de sa mine d’uranium d'Imourarène, Niger. Cette importante mine voit ainsi partir son précieux minerais dans les mains chinoises au plus grands désarrois des Centrales nucléaires européennes. C'est ainsi 20'000 tonnes d'uranium qui vont partir, en exclusivité, pour la Chine. Les 10'000 tonnes restantes resteront à disposition d'Areva.

Les Chinois ont très bien mené leur négociation forçant Areva à accepter à réserver le combustible nucléaire en échange de la construction de Centrale EPR.

Consternant si telle est la réalité :x

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Message par krolik » 06 nov. 2010, 09:30

Oh, dans la mesure où EDF veut acheter son uranium enrichi chez les Russes au lieu de l'acheter à AREVA, il est normal qu'AREVA cherche d'autres clients pour vendre sa production.
Et ce n'est pas explicitement la production future d'Imouraren qui est visée, si cela avait été le cas ils auraient fait une JV Areva-Chine pour exploiter cette mine. Areva exploite des mines dans le monde entier.
Cet accord est du business "as usual".
Et dans ce métier les contrats se passent sur 20 ans pour donner de la statibilité au cours et protéger à la fois les producteur et les consommateurs des fluctuations du marché "spot" qui lui ne concerne que de petites quantités à enlever immédiatement, mais qui reste très marginal.
@+

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Re: AREVA

Message par krolik » 24 nov. 2010, 18:47

Inauguration d'un banc d'essai de pompes chez Jeumont-Schneider filiale AREVA
@+
http://www.lavoixeco.com/actualite/Sect ... -a-i.shtml
Le leader mondial du nucléaire Areva a inauguré son centre d'essais à Maubeuge
mercredi 24.11.2010, 05:09

Un peu moins de deux ans après en avoir posé la première pierre, le 8 décembre 2008, Anne Lauvergeon, présidente du directoire du leader mondial du nucléaire civil Areva, est venue inaugurer hier le centre d'essais du groupe, à Maubeuge.

Cocorico. « La boucle d'essais du centre de JSPM (à ne pas confondre avec la boucle d'essais ferroviaires en projet à Aulnoye-Aymeries - Bachant) est la seule au monde permettant aujourd'hui de tester à pleine puissance les groupes motopompes du réacteur EPR de troisième génération », dit-on chez Areva. Il est vrai que même pour un néophyte de la mécanique des fluides, les principales caractéristiques avancées pour cerner les capacités de cet investissement de trente-deux millions d'euros laissent songeur : des pressions pouvant aller de 20 à 175 bars, des températures poussées de 50 à 330° C et des débits compris entre 19 000 à 39 000 m³ à l'heure.

Ce centre, situé sur la ZI de Gréveaux, complète la présence d'Areva en Sambre. Il dépend de la filiale JSPM - Jeumont solution pour pompes et mécanismes, 750 salariés - et a été construit à deux pas de la Somanu, Société de maintenance nucléaire, un autre satellite du groupe qui emploie vingt salariés et où l'on procède à la décontamination de matériels ayant été utilisés en milieu radioactif. L'installation, qui entrera en service au cours du premier semestre 2011 avec une vingtaine de personnes, a bénéficié de la prime d'aménagement du territoire pour 1,7 million d'euros, de subventions de la Région et du FEDER à hauteur de 1,5 million d'euros et de l'agglo Maubeuge-Val de Sambre pour 750 000 euros. Elle permettra de tester dans des conditions réelles les pompes fabriquées à Jeumont et destinées aux réacteurs EPR.

Questionnée sur les perspectives d'Areva, notamment en Chine, principal client de JSPM, Anne Lauvergeon a plus que laissé entendre que les tranches 3 et 4 de l'EPR de Taïshan étaient acquises. Pour mémoire, les tranches 1 et 2, obtenues en 2007 lors d'une visite en Chine de Nicolas Sarkozy, avaient profité à l'usine jeumontoise à hauteur de cent millions d'euros, soit l'équivalent d'un an de chiffre d'affaires de l'époque. Toujours selon Anne Lauvergeon, les autorités chinoises ont fixé la capacité maximale de Taïshan à six EPR et l'Inde affiche les mêmes ambitions pour son parc nucléaire civil. Des nouvelles, dans un tout autre domaine, des otages français enlevés en Somalie sur un chantier Areva ? Silence. Puis : « On y pense tous les jours, mais par respect pour les familles, nous avons décidé de ne pas en parler ». •

PAR JEAN-MARIE BOUTILLIER

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Re: AREVA

Message par energy_isere » 24 nov. 2010, 19:26

Le gouvernement a décidé de prolonger jusqu'à la fin 2012 l'activité de l'usine Eurodif d'Areva au Tricastin, qui enrichit de l'uranium pour EDF et dont le contrat expirait fin 2010, a annoncé mercredi le ministre de l'Industrie Eric Besson sur RTL.

C’est une victoire pour Areva. Le groupe voit s’éloigner une possible rupture de commande d’uranium enrichi de la part d’EDF, son plus gros client. En attendant que les centrifugeuses de son usine dernier cri d’enrichissement George Besse II tournent à pleine puissance en 2012, Areva fournissait pour l’instant EDF via sa filiale Eurodif dans son usine George Besse I, vieille de trente ans et à la technologie coûteuse. Or le contrat d’Eurodif expire fin 2010.

Dès lors, EDF menaçait de se passer des services d’Areva durant les deux ans 2011 et 2012. L’électricien comptait se fournir en Russie ou chez Urenco en Europe, à moindre coût, avant de se rabattre pour la période 2013-2032 sur la prochaine usine d'Areva Georges-Besse 2. Face à ce risque, qui met sur le carreau 500 emplois directs dans son usine d’Eurodif, Areva a maintes fois invité l'Etat à arbitrer le conflit. C’est désormais chose faite.

Le gouvernement a décidé de prolonger jusqu'à la fin 2012 l'activité de l'usine Eurodif, a annoncé mercredi le ministre de l'Industrie Eric Besson sur RTL. « L'Etat, sous l'autorité du Premier ministre, vient de rendre son arbitrage. Nous avons écrit aux deux entreprises (Areva et EDF); le site verra son activité prolongée jusqu'à la fin de l'année 2012 », a déclaré M. Besson. « C'était ça notamment -sur le plan industriel, sur le plan humain, sur le plan social- qui était attendu », a fait valoir le ministre de l'Industrie et de l'Energie.

Reconnaissant que cette question constituait une « pierre d'achoppement » entre le groupe nucléaire public et Electricité de France, il a estimé « normal que l'Etat actionnaire, à un moment où nous constatons une divergence d'analyse entre deux grandes entreprises qui relèvent du secteur public, dise « voilà le cap » ». Areva et EDF étaient en négociations depuis le mois de janvier sur cette question de l'enrichissement, une annexe du conflit qui les avait opposés sur le traitement et du recyclage des combustibles nucléaires usés en janvier.

Une contrepartie ?

Reste à savoir si ce geste d’apaisement donnant des gages à Areva servira de contrepartie, pour l’entrée d’EDF au conseil de surveillance d’Areva. La présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, s'y est naturellement déclarée opposée, ce mercredi 24 novembre lors d'une audition par la commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire du Sénat. Tout en se disant « ravie » par une éventuelle montée de l'électricien au capital d'Areva.

« La limitation, elle, est claire par contre », a-t-elle cependant prévenu. « Si EDF avait une place dans la gouvernance d'Areva, c'est-à-dire en pratique un administrateur ou deux, immédiatement tous les concurrents d'EDF, (...) tous les électriciens qui sont nos clients, considéreraient qu'il n'y a plus exercice de la libre concurrence », a-t-elle affirmé. « Quand vous parlez nucléaire avec des clients électriciens, vous parlez d'un sujet extraordinairement stratégique pour eux. Ce qu'ils souhaitent et ce que nous faisons, c'est garder un secret total », a ajouté Mme Lauvergeon. « S'ils savent que dans le conseil de surveillance, il y a des auditeurs d'EDF (...), ils iront choisir quelqu'un d'autre. Nous avons d'ailleurs fait un calcul qui montre qu'on a beaucoup à perdre dans ce domaine », a-t-elle affirmé.
http://www.usinenouvelle.com/article/nu ... if.N142066

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Re: AREVA

Message par krolik » 25 nov. 2010, 10:39

Le Monde sévère avec l'Etat actionnaire d'AREVA. Mais l'Etat est toujours un mauvais actionnaire..
@+

Source : Le Monde

http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html

Analyse
Les piètres agissements de l'Etat actionnaire dans le dossier Areva
| 23.11.10 | 13h29 • Mis à jour le 23.11.10 | 13h29

L'Etat a souvent été un piètre actionnaire, pas seulement parce qu'il était impécunieux. Avec la saga de l'ouverture du capital d'Areva, il s'est révélé calamiteux. Lancée en 2004, interrompue en 2005, relancée en juin 2009 pour apporter de l'argent frais au groupe nucléaire, la recapitalisation s'est enlisée. Au point que l'engagement pris par l'Elysée de boucler définitivement l'opération "avant la fin de l'année" n'a plus guère de chance d'être tenu. De reports en manoeuvres dilatoires, de changements de pied stratégiques en campagnes de déstabilisation contre sa présidente, Anne Lauvergeon, la puissance publique n'a cessé de contrarier le cours des choses et de ternir la réputation d'excellence de la filière nucléaire.

En novembre 2004, l'Etat annonçait une ouverture du capital à 35-40 %. A l'automne 2005, l'introduction en Bourse est prête, mais le gouvernement Villepin enterre le projet du gouvernement Raffarin. Deux ans plus tard, un Meccano industriel a remplacé l'opération boursière. Deux patrons proches de Nicolas Sarkozy, Martin Bouygues (Bouygues) et Patrick Kron (Alstom), font alors le siège de l'Elysée pour obtenir une fusion Areva-Alstom, sous l'égide du géant du BTP, et créer un petit "Siemens à la française" regroupant l'énergie et le matériel ferroviaire. Mme Lauvergeon et certains ministres finiront par convaincre le chef de l'Etat que ce n'est pas la meilleure voie à suivre pour le nucléaire français.
Sur le papier, la situation était assez simple jusqu'en juillet. Trois candidats proposent de se partager les 15 % d'augmentation de capital prévus : le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) et les fonds souverains du Qatar (QIA) et du Koweït (KIA)... Jusqu'à la publication du rapport de François Roussely sur "l'avenir de la filière française du nucléaire civil". Sans proposer un resserrement des liens capitalistiques entre EDF et Areva, l'ancien PDG d'EDF (1998-2004) souligne qu'"un accord stratégique est une nécessité impérieuse" afin de moderniser le parc des 58 réacteurs français et de décrocher des contrats sur le marché international. Mais pour renforcer l'"unité" de la filière et imposer EDF comme chef de file, l'Elysée va plus loin et pousse le groupe dirigé par Henri Proglio à monter au capital de son partenaire historique, dont EDF détient déjà 2,4 %.
Ce scénario n'était pas prévu quand l'Etat a invité des candidats étrangers. "Si j'étais un investisseur international, il y a longtemps que j'aurais claqué la porte", résume le PDG d'un groupe du CAC 40. Des observateurs se demandent si ce n'est pas l'intention du Qatar : en réclamant une part des activités minières d'Areva à la veille du conseil de surveillance du 16 novembre prévu pour examiner les offres des candidats, l'émirat a posé une condition difficilement acceptable par le gouvernement français, retardant une fois de plus l'opération.
Un autre poids lourd du CAC 40 fait mine de s'étonner. "Avec 83 % du capital d'EDF, dit-il, l'Etat devrait être capable de faire passer ses idées, non ? Plus on est propriétaire, moins cela marche !" Ce patron se demande aussi "comment, avec seulement 6 % ou 8 % du capital, EDF prétend prendre le contrôle d'Areva". M. Proglio réclame en effet un siège au conseil de surveillance du groupe nucléaire. Mme Lauvergeon réplique qu'EDF aura alors accès à des informations dont ses concurrents européens, américains ou asiatiques ne disposeront pas. Et que ces clients se tourneront vers d'autres fournisseurs.
Les candidats étrangers sont-ils rassurés sur les finances du groupe dans lequel ils veulent investir ? Il y a un an, l'Etat confiait un audit à René Ricol, un des meilleurs spécialistes de l'évaluation financière. Il prétendait rassurer les investisseurs ? On y a vu un moyen de déstabiliser Mme Lauvergeon. L'actionnaire... à 93 % a instillé le soupçon sur la fiabilité, voire l'honnêteté, des comptes. Aurait-il eu des doutes sur la rigueur de ses propres représentants, majoritaires au sein du conseil de surveillance ?
Tous les investisseurs ne sont pas les bienvenus. MHI, partenaire industriel d'Areva (réacteurs, combustible nucléaire), a beau disposer du soutien du premier ministre, François Fillon, EDF et Alstom font campagne contre son entrée chez Areva : le premier parce que le conglomérat nippon lui fournit de gros équipements pour centrales, le second parce que c'est un rude concurrent sur le marché des turbines.
Les candidats ne sont pas plus éclairés sur le sort de Mme Lauvergeon, dont le mandat expire en juin 2011. En 2007, sa relation avec M. Sarkozy était si confiante qu'il lui avait proposé Bercy. Depuis son refus, on a dépassé la "gestion par le stress", dont le chef de l'Etat s'est fait une spécialité. Plusieurs patrons jugent "indignes" les manoeuvres de déstabilisation orchestrées contre "Atomic Anne", qui résiste pied à pied. "M. Sarkozy est dans son droit de la remplacer, mais il doit le faire proprement. La guillotine était un progrès par rapport à la torture. Aujourd'hui, on rétablit la torture", ironise l'un d'eux. Pendant que l'"équipe de France du nucléaire" s'entre-déchire, Coréens, Russes et Japonais marquent des points en Asie. En attendant les Chinois...

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Message par energy_isere » 30 nov. 2010, 13:22

AREVA : l'augmentation de capital repoussée au printemps

(AOF) - L'augmentation de capital d'Areva serait reportée au printemps 2011. Selon des informations de presse, les pouvoirs pubics ont en effet décidé de stopper l'augmentation de capital prévue avant la fin de l'année. Sur les trois investisseurs potentiels, un seul (le fonds koweitien KIA), serait encore prêt à apporter de l'argent à Areva. Mitsubishi Heavy est toujours intéressé mais l'Etat ne souhaite pas sa participation. Quand à QIA, le fonds du Qatar, il a posé deux conditions refusées par la France. La première est d'avoir accès aux actifs miniers d'Areva.

La seconde, c'est qu'il estime la valeur d'Areva à 8 milliards d'euros maximum contre une fourchette de 12 à 15 milliards pour l'Etat.

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Message par energy_isere » 06 déc. 2010, 19:47

Areva en Inde : « Un accord historique » pour Anne Lauvergeon

Le 06 décembre 2010 Usine Nouvelle

Anne Lauvergeon, la présidente d’Areva, qualifie d’« historique » la signature par son groupe lundi, à New Delhi, de deux accords pour la fourniture d'au moins deux réacteurs nucléaires de type EPR au groupe public Nuclear Power Corporation of India Limited (NPCIL) ainsi que du combustible pour 25 ans.

« L’Inde et la Chine vont construire 50 à 60 % des réacteurs nucléaires au cours des prochaines années. L’Inde est donc un pays clé », souligne Anne Lauvergeon, interrogée au téléphone depuis Paris.

Les contrats signés lundi par Areva avec l’électricien NPCIL font état d’une série possible de six EPR qui seraient construits sur le site de Jaïtapur, à 400 kilomètres au sud de Bombay, dans l'Etat du Maharashtra. Ces contats portent également sur le cycle du combustible. « C’est la validation du modèle intégré d’Areva », plaide Anne Lauvergeon, dont le groupe conçoit non seulement des centrales mais fournit également le combustible et assure le retraitement et le stockage de l’uranium.
En Inde, Areva est à la tête d’une équipe de France du nucléaire « à la carte ».

Anne Lauvergeon précise qu’Alstom fournira les turbines des deux EPR, et Vinci sera associé au génie civiliste indien afin de le faire profiter des leçons de la construction en cours de deux EPR, en Chine, à Taishan, où le calendrier est en phase avec les prévisions. L’accord cadre avec NPCIL porte sur un montant de l'ordre de 7 milliards d'euros. L’accord de travaux préliminaires prévoit un démarrage du chantier dès l’an prochain.
http://www.usinenouvelle.com/article/ar ... on.N142833

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Message par energy_isere » 10 déc. 2010, 14:22

Le Koweït entre dans le capital d'Areva

10.12.2010 LeParisien

900 millions d'euros. C'est la somme qui va être investie par le fonds souverain du Koweït et par l'Etat français pour redonner un peu d'oxygène au capital d'Areva. Cette recapitalisation va être assurée aux deux tiers par le Koweït, avec 600 millions d'euros, et à un tiers par l'Etat. Une somme loin des objectifs fixés initialement, en attendant un éventuel nouveau tour de table au printemps 2011.

En juin 2009, Areva avait annoncé une ouverture de 15% de son capital et le groupe espérait lever entre 1,5 et 3 milliards d'euros.

Dans le cadre de cette augmentation de capital, valorisant le groupe spécialiste de l'énergie à 11,5 milliards d'euros, le fonds souverain du Koweït (KIA) va acquérir une part de 4,8% du groupe public. La décision fera tout de même l'objet d'une prise de position officielle du conseil de surveillance d'Areva demain, samedi, à 10 heures.

................
http://www.leparisien.fr/economie/le-ko ... 185741.php

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Message par energy_isere » 12 déc. 2010, 10:58

Areva officialise son augmentation de capital a minima :

Au terme d'un long feuilleton, le conseil de surveillance d'Areva a approuvé samedi l'augmentation de son capital pour une somme de 900 millions d'euros apportés par le Koweït et l'Etat français, un apport d'argent frais loin des montants initialement espérés par le groupe.

Le Koweït, par le biais de son fonds souverain (KIA) qui s'est engagé à la stabilité de sa participation de 4,8% pour 18 mois, apportera 600 millions d'euros, et l'Etat 300 millions, comme l'avait déjà annoncé le ministère de l'Economie vendredi.

Initialement, le fonds souverain du Qatar et Mitsubishi Heavy Industries (MIH) devaient également prendre part à cette augmentation de capital avant de finalement se retirer des négociations.

La participation de MIH avait été jugée contraire aux intérêts des deux autres champions français du nucléaire, EDF et Alstom. Et celle du Qatar avait été retoquée au vu de ses exigences.

La participation du Koweït permet finalement à l'Etat d'atteindre son objectif de boucler avant la fin de l'année l'opération. Celle-ci, qui reste soumise à une procédure d'information et de consultation des représentants du personnel, doit également être approuvée par une assemblée générale des actionnaires qui aura lieu le 23 décembre.

.................
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 7be8f8d72a

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Re: AREVA

Message par krolik » 02 févr. 2011, 16:10

Une tribune d'Anne Lauvergeon dans Le Monde.
@+
02 février 2011
Réindustrialisons nous !Les Français champions du monde du pessimisme ! C’est à mon sens le résultat de cette pensée politiquement correcte qui théorise, soit notre déclin absolu, la disparition de la France dans l’Histoire ; soit un réflexe occidentalo-centré qui véhicule, sur papier glacé, l’illusion de la France dans le monde. Cette schizophrénie nous étreint. Dans un cas, la peur du monde qui change, face à l’irruption de pays émergents sur le devant de la scène internationale, produit une angoisse déraisonnée qui trouble notre analyse. Dans l’autre, la tête enterrée, nous continuons à pérorer, pensant qu’au pire la France, au mieux l’Europe, puissent conserver la position dominante acquise au moment de la révolution industrielle. Puisque le temps est à l’indignation, voici la mienne : je ne supporte plus ces chevaliers de l’apocalypse, souvent issus de l’élite, qui enferment notre destin collectif dans une funeste alternative : subir ou mourir.

Je suis à la tête d’un groupe industriel numéro un mondial de l’énergie nucléaire, numéro un en Europe et aux US, en plein développement en Chine et en Inde.

De cette expérience, j’ai acquis une conviction forte : priorité à l’industrie.

Soyons lucides. Les décennies à venir continueront d’être celles de la mondialisation mais aussi d’un phénomène neuf, la déglobalisation. Les économies des pays émergents et du monde occidental sont de plus en plus imbriquées, mais le cheminement de ces nouvelles puissances passera aussi par la réponse à leurs besoins internes. La division internationale du travail et de l’intelligence en sera profondément modifiée. Si nous ne réagissons pas dès à présent, nous subirons un appauvrissement collectif durable. Dans ces circonstances, l’indignation ou le fatalisme produiront les mêmes effets.

Je suis partisane d’une troisième voie, celle du pragmatisme. A force de dire que l’époque est à l’incertitude, nous avons perdu toutes nos certitudes. Pourtant, les chiffres l’attestent : sur les 500 plus grandes entreprises mondiales identifiées par le magazine FORTUNE en 2010, trente-neuf sont françaises !

Ouvrir le débat sur la politique industrielle française nécessite quelques préalables. D’abord, puisqu’il touche la vie de plusieurs millions de personnes, il doit avoir lieu en toute transparence et ne peut se réduire aux intérêts de quelques grands clercs. Ensuite, le temps de l’industrie, particulièrement celui du nucléaire, est celui du temps long. Les changements de cap au gré du vent, les arrangements au petit pied, les querelles de personnes, ne sont pas à la hauteur des enjeux. La marque « France » a besoin d’une stratégie solide et durable.

D’ici vingt ans, 250 nouvelles centrales nucléaires seront lancées dans le monde. L’industrie française devra se battre pour tenir son rang de numéro un mondial. L’énergie nucléaire est donc une grande cause nationale. Au cœur de ce secteur, AREVA est un formidable atout. Après dix ans de travail, nous avons constitué un groupe intégré, de l’extraction du minerai à la construction de centrales. Après dix ans d’efforts et d’innovation, nous proposons une offre diversifiée dans le nucléaire et les renouvelables adaptée aux besoins de chaque client.

Dans mon esprit, AREVA, constitué à plus de 80 % de capitaux publics, est un morceau de France. Chacun en est propriétaire, ses orientations, sa stratégie, ses dirigeants, ne peuvent pas être choisis sous le manteau. Ce n’est pas un secret : je suis candidate à un nouveau mandat à la tête de ce groupe. Et je suis prête à débattre de ce qu’il faut faire pour le nucléaire français parce que je souhaite apporter dans le même temps ma pierre au renouveau de l’industrie française.

Dans ce monde où il faut avant tout compter sur ses propres forces, il est urgent de réindustrialiser la France. Et d’abord dans nos têtes. Le mot « industrie » a été banni de notre vocabulaire depuis plus de vingt ans : la douloureuse fermeture des industries primaires, la financiarisation à outrance de l’économie, la nécessaire conversion écologique, ont amené nos élites, nos entrepreneurs, nos concitoyens à se détourner de ce modèle de développement, assimilé certes à une histoire « glorieuse », mais dépassée. Et pourtant, l’innovation a changé radicalement ce secteur. A la sollicitation de la seule force des Hommes, se sont substituées des technologies plus sûres et plus valorisantes. Ce changement a été peu perçu et l’industrie peine, à l’exception notable du secteur de l’énergie, à attirer les jeunes ingénieurs. Une autre preuve ? Le déficit d’investissement en France dans l’industrie est chiffré à cent milliards d’euros. Mais l’industrie ne peut se nourrir de discours, elle doit s’appuyer sur la force de l’exemple.

Il y a 10 ans, le nucléaire était perçu comme ringard et sans avenir. Nous avons refusé la résignation et avons parié sur nos chances. Ainsi, en 2000, notre usine de Chalon-sur-Saône semblait condamnée : l’unique client, EDF, après l’équipement du parc français ne passait plus que des commandes sporadiques. J’ai refusé la décision de fermeture qui m’était proposée et fait le pari de transformer un arsenal en usine globale.

Dix ans plus tard, elle est toujours là mais plus grande, avec deux fois plus de salariés et un chiffre d’affaires multiplié par dix. On y voit des gros composants industriels destinés aux USA, à la Finlande, la Chine ou à EDF, qui a travers cette internationalisation a pu garder son fournisseur national près de chez lui.

Chez AREVA, le contrepied de cette tendance au déclin industriel français s’est traduit par 26.000 recrutements en 3 ans, une Recherche Développement puissante (10% de notre chiffre d’affaires) et 70% de nos investissements en France alors même que nos marchés sont majoritairement à l'exportation.

Je suis convaincue qu'avec une ferme volonté, des choix solides, une ambition partagée, nous pouvons redresser la tête: il n'y a pas de fatalité au "déclin français" en matière industrielle. Il n’y a pas de fatalité au déclin français.


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Re: AREVA

Message par GillesH38 » 02 févr. 2011, 18:24

D’ici vingt ans, 250 nouvelles centrales nucléaires seront lancées dans le monde
pour combien qui vont fermer ???
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Re: AREVA

Message par energy_isere » 07 févr. 2011, 18:59

Areva doit réviser ses projets de fourniture d'énergie à La Hague

Le 07 février 2011 Usine Nouvelle

Areva souhaitait sous-traiter la fourniture d’énergie pour son usine de La Hague. L’Etat s’y refuse, inquiet pour la sécurité d’approvisionnement du site.

Les services de l'Etat ont prié le groupe nucléaire de revoir sa copie. Areva projetait de sous-traiter à Dalkia (filiale du groupe français Veolia à 66 %) la production et la distribution de l'énergie utilisée par l'usine de La Hague. Un groupement d'intérêt public Areva-Dalkia devait naître ce lundi pour une mise en marche des nouvelles installations en 2014.

Mais dans un courrier daté du 1er février, révélé lundi par le quotidien local La Presse de la Manche, un service de l'Etat dépendant du ministère de l'industrie a émis de « sérieux doutes sur la pérennité de la maîtrise de risques industriels ». L’usine de La Hague retraite les déchets nucléaires des 52 réacteurs français, et son approvisionnement énergétique est sensible.

Dans son courrier, l'Etat fait part de ses de nombreuses inquiétudes sur ce projet, notamment en ce qui concerne la formation du personnel du sous-traitant. L'Etat craint qu'en cas de rupture de courant, la manipulation des matières radioactives n'ait plus lieu en toute sûreté.

Le projet est en conséquence suspendu. , mais que le groupe nucléaire a un mois pour répondre à l’Etat et le rassurer.
http://www.usinenouvelle.com/article/ar ... ue.N146145

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krolik
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Re: AREVA

Message par krolik » 07 févr. 2011, 20:55

OL3 Avance tout de même..

@+
Olkiluoto 3 : Installation réussie des 4 générateurs de vapeur du réacteur EPR Paris, le 7 février 2011 La construction par AREVA de la centrale EPR™ d’Olkiluoto 3 (OL3), en Finlande, vient de franchir une nouvelle étape importante avec l’installation réussie des 4 générateurs de vapeur dans le bâtiment réacteur.
Conduites entre mi-novembre 2010 et le 31 janvier 2011, ces opérations de manutention délicate ont consisté en l’installation de 4 pièces de 550 tonnes chacune mesurant 5,2 mètres de diamètre pour 25 mètres de longueur.
D’abord hissée à 19,5 mètres de hauteur dans le bâtiment combustible, chaque pièce a ensuite été introduite à l’horizontale dans le bâtiment réacteur avant d’être levée puis progressivement positionnée dans son emplacement final. Pour chaque générateur, ces opérations ont nécessité
3 jours de manutention et mobilisé 40 personnes.
Ces générateurs de vapeur, pièces stratégiques dans le fonctionnement des réacteurs, ont été fabriqués à l’usine AREVA de Chalon St-Marcel.
Ils assurent le transfert de la chaleur de l’eau du circuit primaire à l’eau du circuit secondaire par l’intermédiaire d’un faisceau de 6000 tubes en U, représentant une surface de 8 000 m² et une longueur de tubes de 140 kilomètres. L’eau est transformée en vapeur qui entraîne ensuite une turbine couplée à un alternateur produisant de l’électricité.
Après la pose de la cuve en juin 2010 puis celle du pressuriseur début novembre, la réalisation de la séquence complète d’installation des 4 générateurs de vapeur constitue une réelle prouesse technique.
« L’installation des générateurs de vapeur est un travail remarquable effectué par les équipes en charge de la mise en place du premier circuit primaire d’un réacteur EPR™. Elle marque la fin d’une étape décisive et procure à AREVA une expérience inégalée sur le marché des réacteurs de nouvelle génération 3+», a déclaré Jean-Pierre Mouroux, Directeur Général du projet OL3.
L’installation complète du circuit primaire, avec notamment la pose et le raccordement des pompes primaires, s’achèvera au printemps. Plus de 4 000 personnes de 55 nationalités travaillent actuellement sur le site d’Olkiluoto 3.

Découvrez la vidéo de l’installation ou rendez-vous sur www.areva.com

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Re: AREVA

Message par Alter Egaux » 08 févr. 2011, 10:13

Dans Ce soir où jamais (Jeudi 3 février 2011), Anne Lauvergeon contre le néolibéralisme et la France des services...
Jean-Pierre Chevènement lui réponds en vieux renard.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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