Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par GillesH38 » 16 févr. 2011, 15:19

Le Conseil néerlandais souligne que grâce à la "révolution" des gaz non conventionnels qui a démarré aux Etats-Unis et se propage à travers le monde, les réserves totales de gaz (naturel et non conventionnels) seront suffisantes pour des décennies, voire des siècles. Elles seront en outre réparties de façon beaucoup plus égale sur la planète, ce qui améliorera la sécurité des approvisionnements.

En outre, le Conseil met en avant le fait que, dans la transition vers une économie décarbonée, la génération de l'électricité dans les centrales à gaz est une option préférable à celle dans les centrales à charbon dotée de systèmes de capture et de stockage de carbone (CSC). Selon le conseil, une centrale à gaz sans CSC produit moins de CO2 qu'une centrale à charbon qui capte 80% de ses émissions. L'utilisation du gaz est particulièrement flexible et peut être "verdie" grâce à l'utilisation de biogaz.
c'est quand même hallucinant qu'un organisme gouvernemental puisse aligner des énormités pareilles sans que personne n'y trouve rien à redire. Alors comme ça, on aurait pour "des siècles " de réserves de gaz, et ce serait bon pour le CO2? donc pour ces gens là, puisque le gaz produit moins de CO2 que le charbon, plus on en extrait ,moins on produit de CO2? mais on est chez les dingues, là ?
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Shale gas

Message par epe » 16 févr. 2011, 16:20

Bah, du pétrole aussi il y en a encore pour des siècles. Ce qui est important n'est pas tant la quantité de gaz en place (sans doute énorme vu le nombre de bassins potentiel), ni même la quantité physiquement ou économiquement récupérable, mais le débit, comme pour le pétrole.

Or comme le dit Philippe :
Philippe a écrit :Les puits de shale gas produisent peu (typiquement 2 millions de pieds cubes par jour, soit 60000 mètres cubes/jour) et déclinent rapidement (30 à 50% la première année). Ils finissent avec des productions modestes (20% du débit initial) pendant de longues années.
Bref, le shale gas ce n'est pas très difficile à exploiter et on peut sans doute en sortir pas mal... à condition de multiplier le nombre de forages, avec de nombreux facteurs limitants (disponibilité de matériel de forage, de materiel d'exploitation, d'eau, des produits chimiques utilisés pour la fracturation en plus de l'eau, d'infrastructures de transport et/ou de transformation)

On est clairement dans le gaz non conventionnel, comme pour les pétroles non conventionnels, avec un coût d'exploitation supérieur et des débits moindres.

Ce qui fait fantasmer c'est que ça semble sauver momentanément la mise de pays (USA, Pays-Bas) en déclin ou proches du déclin ou même faire rêver un certain nombre de pays européens qui n'avaient pratiquement plus de ressources fossiles depuis la fermeture des charbonnages (France, Belgique)

Localement cela peut effectivement être important du point de vue d'une relative sécurité des approvisionnement en énergie. Mais, au niveau mondial, cela représente quoi en proportion du gaz conventionnel? Une bonne âme pour réaliser un graphique avec les productions passées et projections pour les gaz conventionnels et non conventionnels?
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Re: Shale gas

Message par phyvette » 16 févr. 2011, 17:40

epe a écrit : Une bonne âme pour réaliser un graphique avec les productions passées et projections pour les gaz conventionnels et non conventionnels?
Production mondiale annuelle de (tout) gaz par J. Laherèrre d’apres IFP Panorama 2010 Y.Matthieu

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-Jaune ; gaz de schiste.
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-Bleu pale ; gaz de réservoir étanche.
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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par epe » 17 févr. 2011, 12:00

Merci Phyvette :)

Bref, ça confirme que le shale gas est loin de représenter le miracle annoncé.

Par contre la production totale confirme que le gaz a encore quelques belles décennies devant lui (pic prévu aux environs de ?) et qu'il peut sans doute adoucir le déclin pétrolier, même si pour les usages liquides le processus de liquéfaction risque de bouffer pas mal de rendement.

Il y a encore un truc qui me tracasse. Les agences de l'énergie publient depuis longtemps des données de production "tous liquides" (belle astuce pour camoufler le déclin pétrolier), mais s'ils présentent en même temps des graphiques de production "tous gaz" comptabilisée sortie de puit, les gaz liquifiés sont comptés deux fois, non? :^o
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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par phyvette » 17 févr. 2011, 12:13

Dans l'expression "tous liquides", je n'y vois nul malignité, l'or du plein du réservoir un automobiliste se moque éperdument de l'origine de son "essence" (75% de conventionnel seulement d'après le dernier WEO de l'AIE).

Quant a comptés deux fois le gaz et le GTL, c'est uniquement si on additionne le "tous gaz" et le "tout liquide". A part quelques piquistes ou statisticiens, qui fait ça ?
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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par epe » 17 févr. 2011, 12:58

phyvette a écrit :Quant a comptés deux fois le gaz et le GTL, c'est uniquement si on additionne le "tous gaz" et le "tout liquide". A part quelques piquistes ou statisticiens, qui fait ça ?
Les journalistes ? :-"
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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Alter Egaux » 17 févr. 2011, 15:52

Les ingénieurs prônent un moratoire
Les trois quarts des ingénieurs québécois jugent qu'un moratoire est nécessaire dans le dossier du gaz de schiste. Ils croient que le gouvernement agit principalement dans l'intérêt de l'industrie et doutent que le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) réussisse à apporter des réponses satisfaisantes aux préoccupations des citoyens.
C'est ce qui ressort d'un sondage réalisé par le Réseau des ingénieurs du Québec (RIQ) auprès de ses membres.

Les résultats du sondage sont dévastateurs pour l'industrie, car ses répondants connaissent mieux que la moyenne les enjeux techniques et économiques du dossier controversé du gaz de schiste. En effet, le RIQ regroupe la quasi-totalité des 59 000 ingénieurs du Québec.

Dans ce sondage, les ingénieurs se révèlent au diapason du reste de la population québécoise, selon Yves Lavoie, président du RIQ. «Nos membres ont un arrimage parfait avec la population, dit M. Lavoie. Les trois quarts des ingénieurs disent que c'est précipité et qu'un moratoire immédiat est nécessaire.»


Même parmi les ingénieurs qui se disent «assez favorables» à l'exploitation, près de la moitié croient qu'un moratoire est nécessaire. «Ce qu'ils disent c'est: regardons correctement cet enjeu parce qu'il va nous toucher pendant longtemps», résume M. Lavoie.

Selon le sondeur Daniel Lemieux, dont la firme Senergis a réalisé l'étude pour le compte du RIQ, les ingénieurs sont «moins émotifs» que la population en général au sujet du gaz de schiste, mais leur regard sur cette filière est tout aussi critique. «Et près de 40% des répondants sont dans le domaine de l'énergie, alors ils auraient intérêt à ce que le secteur se développe», précise-t-il.

Le sondage a été réalisé au cours des mois de décembre et janvier derniers. On a invité par courriel 15 000 membres à participer au sondage, et 2135 ont répondu de façon valide au questionnaire en ligne. M. Lemieux ne croit pas qu'il y ait un biais associé à cette méthode de sondage. «Le taux de réponse est de 14%, c'est très bon, dit-il. Et les chiffres chez les ingénieurs reflètent ceux que l'on obtient dans la population.»

Senergis a réalisé pour Le Devoir un sondage qui montrait que 55% des Québécois sont défavorables à l'exploitation du gaz de schiste et que seulement 15% y sont favorables. Les ingénieurs y sont défavorables à 59% et favorables à 33%.

Craintes pour l'environnement

Les préoccupations des ingénieurs rejoignent celles de la population: on craint la pollution et on doute de la rentabilité de l'entreprise.

Les ingénieurs jugent «absolument nécessaire» de «réaliser d'importantes études environnementales». C'est la priorité pour 51% d'entre eux, devant «rehausser l'encadrement juridique» (21%) et «hausser les redevances pour le Québec» (11%). L'idée de «nationaliser l'exploitation» remporte seulement 9% d'appuis et celle de «retarder l'exploitation au profit des générations futures», 3%.

Le plus inquiétant pour les ingénieurs est «l'utilisation de solvants chimiques dans le sol»: 93% se disent préoccupés par cet aspect. Mais 87% se disent aussi préoccupés par «le peu de redevances et de profits que pourrait en retirer le Québec». Les «limites du mandat du BAPE» et les délais qui lui sont imposés sont aussi une préoccupation pour 73% des répondants.

«Un des arguments des gens qui appuient l'exploitation, c'est la possibilité de rentabilité financière, dit M. Lavoie. Mais on constate que les redevances actuelles sont très basses et on a l'impression qu'on brade nos ressources.»

Méfiance envers le gouvernement

À cet égard, les ingénieurs se méfient du gouvernement. Les trois quarts (76%) se disent d'accord avec l'énoncé selon lequel «le gouvernement agit principalement dans l'intérêt de l'industrie» dans ce dossier. Dans les mêmes proportions, ils croient que le Québec n'a pas une vision claire et cohérente de l'exploitation de son potentiel énergétique.

Mais il y a de l'espoir pour les partisans de la filière: seulement 11% des ingénieurs s'y opposent de façon absolue. Les autres pourraient y être favorables si certaines étapes étaient franchies. «Ça va prendre des études indépendantes, pas celles en provenance de l'industrie, dit M. Lavoie. Il y a en a qui sont en cours tant aux États-Unis qu'en France. Pourquoi se précipiter? Le gaz est là depuis des centaines de millions d'années!»
http://www.cyberpresse.ca/environnement ... atoire.php
Le communiqué.
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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Alter Egaux » 23 févr. 2011, 11:51

Voici un article qui semble donner quelques points de similitude géologique entre le bassin de l'Ile de France et le bassin de Williston au North Dakota (type de géologie, quantité de gaz, etc...).

Deux conclusions :
  • Contrairement à ce que pense Henry Delgrange (géologue intervenu ici) impossible, une fracture de la collerette d'étanchéité entre un forage et le nappe phréatique s'est produite, entrainant une fuite de 400 000 litres de fluide de fracture et de pétrole dans la nappe phréatique.
  • Pour une production annuelle de 315 000 barils/jour, la consommation annuelle d'eau douce est de 5.5 milliards de gallons soit 20 millions de M3. Ce qui correspond très exactement à la totalité de ce que prélève la Lyonnaise des eaux + Véolia dans la nappe de Champigny (94500).
Véolia semble déjà s'inquiéter des quantités astronomiques d'eau, notamment parce que la nappe de Champigny est à niveau dramatique...
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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par CP3 » 27 févr. 2011, 21:37

Egalement , sur ce fil , peu de Posts concernant l' EROI de l' exploitation du Gaz de Schiste . Assez curieux .
Cette donnée étant capital , en vue de determiner si oui ou non , l' exploitation de ces gisements represente une réelle source d' énergie .

A priori , la question n' est pas tranchée ,et il n' y aurait pas vraiment eu de communications sur ce sujet .

Il est juste indiqué que le taux de retour energetique de ce type d' exploitation est très proche en + ou en - du seuil de rentabilité .

Image

Sur le graphique , ci-dessus , le pointage du gaz et petrole de schiste apparait en minuscule , tout en bas à gauche .
C' est pour dire !

Liens :
http://gaiapresse.ca/analyses/lexploita ... s-189.html

Rapport du Munk ( Université canadienne )

http://lesamisdurichelieu.blogspot.com/ ... unk-3.html
Dernière modification par CP3 le 28 févr. 2011, 09:17, modifié 1 fois.

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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Alter Egaux » 28 févr. 2011, 07:15

Pour l'oscar du "Meilleur film documentaire", c'est "Inside Job". Et non "GasLand", nominé comme "Faites le mur !", "Restrepo" et "Waste Land".

A défaut, il y a l'émission de Mermet sur le gaz de schiste : Les MP3 sont :
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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Alter Egaux » 28 févr. 2011, 11:54

Fabrice Nicolino introduit dans la 1ere émission le Peak Oil.
Dans la seconde émission, Fabrice Nicolino annonce que les Verts sont en train de négocier avec le PS pour 2012 l'interdiction "définitive" de l'exploitation du Gaz de Schistes en France.
Vers 50 min, il introduit la transition énergétique.
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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Alter Egaux » 28 févr. 2011, 22:06

Complément d'enquete sur le "héros" de Gasland (invité Bové) :
La croisade de Josh Fox
Réalisé par Samuel Humez.

Vous ne le connaissez pas encore, mais aux Etats-Unis, il est en passe de devenir un héros. Josh Fox n’a pas accepté de voir l’eau de son robinet s’enflammer, et ses voisins tomber malades… Il a filmé son enquête sur le gaz de schiste et les nouvelles méthodes d’extraction des compagnies pétrolières. Son documentaire, Gasland, est aujourd’hui nominé aux Oscars ! D’Hollywood au plateau du Larzac, portrait de ce militant caméra au poing.
http://info.france2.fr/complement-denquete/
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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Remundo » 01 mars 2011, 12:33

A voir absolument

Gas Land partie 1/7
Gas Land partie 2/7
Gas Land partie 3/7
Gas Land partie 4/7
Gas Land partie 5/7
Gas Land partie 6/7
Gas Land partie 7/7

Décrivant le nouvel "âge d'or flamboyant" du gaz naturel de schistes aux USA.... #-o

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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Alter Egaux » 01 mars 2011, 12:57

(Remundo, on en discute depuis 1 mois).
Mais merci pour ce nouveau lien.
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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Remundo » 01 mars 2011, 14:07

Salut Alter Egaux,

Oui, je sais que tu es au courant, j'ai lu le topic. Mais je ne m'y exprime pas souvent. J'ai trouvé ces liens vraiment complets et instructifs.

Isn't it ? :roll:

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