energy_isere a écrit :potfok a écrit :Bonjour,
dîtes, j'ai un petite question à laquelle je ne trouve pas la réponse:
pourquoi ne construit-on pas, dans le cas de Fukushima par exemple, la centrale suffisamment loin de la mer, pour éviter les compliquations liées à un raz-de-marée, tout en acheminant l'eau nécessaire au fonctionnement de la centrale?
Merci d'avance, et je m'exuse si ma question vous importune par sa bétise.
Parce que c 'est tellement plus simple de ne pas mettre des km de trés gros tuyaux transportant l' eau de mer, et que faire circuler l' eau de mer dans des gros tuyaux demande de l' énergie, en particulier si il faut remontre l' eau de disons 10 métres. Toujours une affaire de gros sous.
De plus, il faut voir la configuration de l'arrière-pays (que je ne connais pas). Si celui ci est très vite escarpé les coûts de construction grimpent très vite. En effet on voit bien que la centrale a besoin d'une grande étendu plate. A flanc de colline, les travaux de génie civil sont considérables avec un risque de glissement de terrain au fil du temps au moins aussi grave qu'un tsunami. Ce n'est pas simplement une affaire de gros tuyaux.
Maintenant, sur France Inter l'autre jour j'ai entendu le témoignage troublant d'un géologue français, non spécialiste du Japon en particulier. Il s'est simplement procuré, pour les analyser, les données historiques publiques concernant les tremblements de terre et tsunamis dans cette région.
Il était donc surpris que l'on soit surpris (

) de l'ampleur de la vague. En effet dans l'histoire récente (quelques siècles) des tsunamis aussi (voire plus) importants sont arrivés plusieurs fois. Mathématiquement, en construisant la centrale a une aussi faible altitude avec une digue aussi dérisoire, les constructeurs avaient la certitude qu'elle serait tôt ou tard submergée. Quel était donc leur calcul ?
Peut être celui-ci (pure spéculation) : A la construction (années 70) la probabilité d'un tsunami majeur dans les 30 années prévues pour la vie de la centrale était considérée comme faible. Pari perdu ... Ou plutôt gagné si on avait stoppé cette centrale effectivement au bout de 30 ans (durée de vie communément admise) il y a donc quelques années.
Maintenant, les constructeurs de l'époque doivent être bien vieux pour répondre.