Lansing a écrit :Je me méfie de ton enthousiasme angélique Alter.
Tu parles de mon angélisme ou de la décision d'Angela ?
Car de mon point de vue, aucun des 2 est angélique (surtout Angela).
Lansing a écrit :Des problèmes à régler connues ou une totale incertitude sur l'avenir du sans nucléaire.
De notre point de vue, nous n'avons que des certitudes concernant les gains possibles sur la sobriété et l'efficacité, dont un peuple allemand comme français ont de large marge possible.
Sans le nucléaire, c'est vide dit. Sortie prévu en 2022, cela laisse déjà un peu de marge pour la transition, même si cela semble extrêmement rapide.
Lansing a écrit :Je te rappelle que pour l'instant pas un seul dirigeant allemand est capable de dire comment ils comptent compenser ces arrêts.
On est okay. Sauf que même si cela est un coup électoral, je pense cependant que les Verts allemands vont faire un carton. A suivre donc...
Lansing a écrit :Tu en veux une preuve ? voici la dernière saillie de M. Stéphane Lhomme de l'Observatoire du nucléaire :
""c'est en moins de dix ans que la France peut et doit faire le chemin inverse".
Il défend sa part de gâteau. Ceci dit, avec une planification et la participation de tous, dans le passé, certains états comme la GB juste avant la 2nd guerre mondiale ont fait des miracles.
De mon point de vue, rien n'est impossible, si une nation se met en marche vers une transition et une descente énergétique, avec des objectifs précis et communiqués, dont l'adhésion est cependant indispensable.
Mais en l'état (Sarkozisme), Stéphane Lhomme est effectivement optimiste.
Cependant, tu relèves que Angela peut faire un coup politique, mais pas que Stéphane Lhomme en fait un aussi.
Donc, re-contextualisons :
- Stéphane Lhomme défend une motion chez les verts, radicale et antinucléaire viscérale. Fukishima a ému les militants verts. Il joue avec et c'est de bonne guerre.
- Les verts vont très probablement pas présentés de président en 2012, et ils sont en train de négocier chèrement avec le PS leur participation à un futur gouvernement. Les tractations sont en cours et sont d'une virulence sans égale. Et ca y va de sa déclaration au sein des verts.
C'est de la tambouille politicienne, certes puéril pour des peakistes comme nous, mais il faut que cela se passe.
En gros, la gauche est en train de mettre TOUT de son côté pour passer en 2012. Besancenot s'est retiré, et Mélenchon n'arrête pas de dire du bien de Montebourg, dont le programme est presque parfait. Les verts ne vont probablement pas se présenter, tu vois le tableau.
Alors, passe sur les déclarations comme Stéphane Lhomme, moi, cela me fait marrer. DSK s'étant fait éliminé (par lui-même), le choc a été grand, mais salvateur pour le PS.
Le but est de foudroyer Sarkozy, mais qui a encore des ressources, puisqu'il essaie de flinguer De Villepin et Borloo, Bayrou n'étant plus l'ombre que de lui-même (2 députés).
Tiens, pour la peine : la chronique de Thomas Legrand, sur France Inter , qui énerve tout le monde à décrypter les stratégies des uns et des autres
Quels enjeux pour les Verts?
Ce week-end, pendant que le PS adoptait son projet, les écologistes reconduisaient Cécile Duflot à leur tête...
Oui il y a eu un vote hier, en vue du congrès du week-end prochain à La Rochelle. La liste Duflot l’a emportée sur la liste Cohn-Bendit. Daniel Cohn-Bendit restera une figure tutélaire, un peu râleuse, un pied dedans et l’autre dans la fourmilière. Mais rassurez-vous, je ne vais pas disserter sur les détails de la vie interne d’Europe-Ecologie-Les-Verts et leur organisation évolutive et baroque. Remarquons simplement que, discrètement, les écolos français se préparent de façon assez inédite au passage traditionnellement "casse-gueule" pour eux qu’est la présidentielle. Ils vont sous-traiter leur candidature et tenter de peser sur le débat. Ce ne sera pas un Europe-Ecologie-Les-Verts pur jus qui sera candidat à l’issue de la primaire écolo. Ce sera soit Eva Joly, pièce rapportée, et même importée, soit Nicolas Hulot, qui, lui vient d’une toute autre planète. Ces deux personnages, qui ont chacun leur forme de charisme regardent d’ailleurs les questions d’organisation des Verts avec une certaine distance, un peu comme quand Nicolas Hulot observait prudemment des animaux aux mœurs étranges et exotiques au fin fond de l’Amazonie. Le rôle de Joly et Hulot est simplement d’occuper le terrain et de participer au grand show que représente une présidentielle en France. Les vrais enjeux politiques, pour les Verts, se jouent avant l’élection et en coulisses : il s’agit, en vue des législatives de juin 2012, de négocier avec le PS des circonscriptions gagnables, assez pour constituer un groupe dans la prochaine assemblée, et d’imposer des pans entiers de leur programme au programme d’une futur coalition avec les socialistes.
Ils sont quand même beaucoup moins bien placés que leurs cousins allemands écologistes, les Grunen, par rapport aux socialistes.
C’est vrai,
les écologistes allemands sont en passe, au fil des élections locales, de faire jeu égal et même la course en tête face au SPD en panne. La catastrophe de Fukushima est passée par là. Le prochain chancelier pourrait d’ailleurs être un écologiste après les élections fédérales en 2013. Il s’agirait donc d’une coalition verte-rose et non pas rose-verte comme du temps de Schroeder et Fischer.
En France, le rapport de force écologiste/ socialiste est loin d’en être là mais (Fukushima et le 21 avril sont passés par là) les Verts ont une arme de poids. Ils peuvent influencer le programme du prochain candidat socialiste avec un levier très puissant que le PS ne soupçonne sans doute pas encore. Les deux candidats potentiels Eva Joly et Nicolas Hulot ne sont pas des professionnels de la politique. Ils ne rêvent pas de cette élection depuis tout petit, ils veulent plutôt peser sur le débat, imposer leurs solutions. Nicolas Hulot ne se présente que parce que le coup du pacte écologique de 2007 ne peut marcher qu’une fois. Hulot et Joly répètent, on et off, que si le candidat socialiste n’était pas assuré de se retrouver au second tour, ils prendraient leur responsabilité. Ça veut dire qu’ils se retireraient de la course quelques mois ou semaines avant le scrutin. Ce qui peut être vu comme un beau sacrifice particulièrement vertueux est en fait une opportunité que beaucoup espèrent, à peine secrètement, chez les Verts. Imaginons un tel retrait pour sauver la candidature socialiste ! Il serait négocié très chèrement en terme de programme et en terme de postes dans une future coalition. De l’art de transformer un obstacle en opportunité.
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/edito/