Torchage du Gaz

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Torchage du Gaz

Message par energy_isere » 29 juin 2011, 13:59

Hier dans le reportage sur ARTE "Carbonisés - Les pétroliers ennemis du climat" il a été question du programme international de réduction du torchage du Gaz mené par la banque mondiale.
( voir ce fil : viewtopic.php?p=297067#p297067 )

Comme ils ont cité "GGFR" à ce propos, je suis allé chercher sur le WEB.

Donc, GGFR signifie : Global Gas Flaring Reduction

on trouve facilement ce lien : http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNA ... 69,00.html
Global Gas Flaring Reduction Partnership

More than ever before, we need cleaner energy...like natural gas
But every year billions of dollars worth of natural gas are wasted....
Burned or flared at oil fields across the world
And producing some 400 million tons of greenhouse gas emissions

Major oil companies and governments are now working together to minimize this waste by jointly overcoming the barriers that inhibit more gas utilization

Support global efforts to reduce gas flaring
Il y a de quoi lire pour qui fouille un peu ce site.

en particulier ici : http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNA ... 69,00.html

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Re: Torchage du Gaz

Message par energy_isere » 29 juin 2011, 14:03

La page sur le gas flaring de shell au Nigéria, objet du reportage, lien du site Shell :
http://www.shell.com/home/content/envir ... a/flaring/

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Re: Torchage du Gaz

Message par energy_isere » 29 juin 2011, 14:17

Le torchage de Gaz au niveau mondial se montait à 22 milliards de m3.

Comme le torchage n' est pas discret, les satellittes les voient trés bien, et cela sert justement à les comptabiliser.

Voir ce lien
According to these satellite estimates, the ranking of top 10 flaring countries include: Russia, Nigeria, Iran, Iraq, Algeria, Kazakhstan, Libya, Saudi Arabia, Angola and Qatar. Most of the gas flaring reduction is coming from Russia and Nigeria. (See table for top 20 countries below)
Le tableau dans le lien montre que la Russie est le champion hors norme du volume de Gaz torché.

Le volume torché par la Russie (data 2008) est égal au volume des 4 suivants du classement = Nigéria + Iran + Irak + Algérie !

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Re: Torchage du Gaz

Message par Remundo » 29 juin 2011, 14:25

Ah oui, la Russie est très forte en la matière. Elle a trop de gaz (paradoxalement).

Et comme chacun sait, les préoccupations écologiques sont fortes en Russie... :roll:

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Re: Torchage du Gaz

Message par energy_isere » 07 juil. 2016, 18:58

Industries extractives : à quand la fin du torchage du gaz ?

Publié le 06 juillet 2016

Brûler le gaz dégagé par l'exploitation de l'or noir pollue et représente un énorme manque à gagner. Si États et compagnies le reconnaissent, ils ne semblent pas prêts à agir dans l'immédiat.

Chaque année dans le monde, 140 milliards de mètres cubes de gaz naturel rejetés durant l’exploitation du pétrole sont brûlés, et donc gaspillés. Le torchage du gaz envoie plus de 300 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, soit l’équivalent des émissions de 77 millions de voitures. Or on pourrait produire 750 milliards de kWh avec ce gaz, un chiffre supérieur à la consommation actuelle de l’ensemble du continent (Africain).

Pour remédier à ces problèmes, les dirigeants de grandes compagnies pétrolières et les hauts responsables de pays producteurs d’or noir se sont engagés en 2015 à mettre fin au torchage systématique du gaz d’ici à 2030 au plus tard, à travers l’initiative Zero Routine Flaring by 2030 portée par la Banque mondiale. Mais, un an après cette décision, l’industrie se préoccupe d’enjeux davantage économiques qu’écologiques. La faute à la chute des cours.

Initiatives encourageantes


« Aujourd’hui, 52 gouvernements, compagnies pétrolières et institutions de développement soutiennent cette initiative. Mais la conjoncture est difficile pour les entreprises, même si beaucoup reconnaissent l’importance d’une direction environnementale forte et d’une gestion des ressources efficace », souligne Bjorn Hamso, directeur de programme du Partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés (GGFR).

Les entités qui soutiennent l’initiative représentent plus de 40 % du volume mondial de gaz torchés. « Notre objectif est d’en faire un standard global dans l’industrie pétrolière. Mais pour que le gaz soit réutilisé ou conservé, un temps et des ressources considérables sont nécessaires », ajoute le responsable. Le gaz est encore largement brûlé à la torche pour des raisons techniques, réglementaires, économiques, ou parce que son utilisation n’est pas jugée prioritaire.

L’Angola, le Cameroun, la RD Congo et le Gabon participent au mouvement. En dépit du soutien de Niger Delta Petroleum Resources et de Seven Energy, le Nigeria en reste en revanche le grand absent. Selon le GGFR, il est le deuxième pays au monde en matière de torchage de gaz lors de l’extraction d’hydrocarbures (15 milliards de mètres cubes environ), derrière la Russie (45 milliards de mètres cubes). Et cela bien que cette pratique soit officiellement interdite depuis 1984 dans le pays et qu’elle ait été déclarée « inconstitutionnelle » par la Cour suprême en 2005.

Hélas, l’État nigérian et les autorités fédérales ont été incapables de faire appliquer les lois. Selon la Banque mondiale, le Nigeria perdrait ainsi chaque année l’équivalent de 2,5 milliards de dollars (2,22 milliards d’euros).

Pourtant, des solutions existent. Au Nigeria, Shell a commencé en 2000 à installer des équipements destinés à capturer 90 % du gaz associé à son exploitation pétrolière. Aujourd’hui, 37 sites en sont pourvus, mais le programme a pris du retard en raison des problèmes de sécurité dans le delta du Niger et du manque de financements. Royal Dutch Shell estime à plus de 6 milliards de dollars le coût global d’un tel projet.

En Égypte, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) est aux avant-postes pour financer des projets de réduction de torchage du gaz. Quatre compagnies – Merlon, Pico, IPR et Kuwait Energy – ont ainsi reçu des financements pour un total de 200 millions de dollars.

Les solutions retenues ? La construction de centrales d’électricité au gaz, la connexion d’usines de transformation aux pipelines et la création d’unités de gaz de pétrole liquéfié. Sur sa concession d’Abu Sennan, Kuwait Energy s’est ainsi lancé dans la capture du gaz naturel pour alimenter le réseau électrique national.

En Égypte, 2,5 milliards de mètres cubes de gaz sont brûlés chaque année. Éliminer le torchage pourrait permettre d’économiser 300 millions de dollars par an, selon la Berd.
http://www.jeuneafrique.com/mag/336733/ ... chage-gaz/

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Re: Torchage du Gaz

Message par energy_isere » 31 mars 2023, 19:14

Le torchage de gaz dans le monde à son plus bas niveau depuis 2010

le 30 mars 2023

En 2022, les volumes de gaz « torché » dans le monde ont été réduits de 3%, atteignant leur plus bas niveau depuis 2010 « après une décennie de progrès au point mort » souligne la Banque mondiale dans un rapport publié ce 29 mars (accessible en fin d'article).

139 milliards de m3 torchés en 2022

Lorsque l’on extrait du pétrole, celui-ci remonte souvent à la surface accompagné d’eau et de gaz (dit « gaz associé »). Après avoir été séparé du pétrole, le gaz peut être « torché », c’est-à-dire brûlé sur place, opération qui se manifeste par une flamme sortant d’une torchère et qui s'accompagne d'importantes émissions de gaz à effet de serre. Le recours au torchage intervient principalement en l'absence d'infrastructures de traitement et de transport permettant de commercialiser ce gaz dit « associé » (à la production de pétrole).

En 2022, près de 139 milliards de m3 (Gm3) de gaz ont été torchés (contre 144 Gm3 en 2021), indique le Global Gas Flaring Reduction Partnership (GGFR), organisation sous l’égide de la Banque mondiale qui réunit gouvernements, groupes pétroliers et institutions luttant contre cette pratique(1). Le rapport précise que la production mondiale de pétrole brut a dans le même temps augmenté de près de 5% en 2022.

« Ce découplage progressif du torchage du gaz et de la production de pétrole est notable », souligne la Banque mondiale : la quantité de gaz torché par baril de pétrole produit s'est élevée en moyenne en 2022 à 4,7 m3 de gaz torché par baril, contre 5,1 m3/b en 2021.

9 pays comptant pour les trois quarts du torchage mondial

Neuf pays (Russie, Irak, Iran, Algérie, Venezuela, États-Unis, Mexique, Libye et Nigéria) sont à l'origine des trois quarts des volumes de gaz torché dans le monde, alors qu'ils comptent pour moins de la moitié de la production mondiale de pétrole.

Torchage dans le monde en 2022

La plus forte baisse de volume de gaz torché en 2022 est à signaler au Nigéria qui a réduit le recours à cette pratique de 20% l'an dernier (en grande partie toutefois à cause de la chute de production pétrolière de 14% dans le pays). Au Mexique, la production pétrolière est restée relativement stable en 2022 mais le pays a réduit de 13% ses volumes de gaz torché (en particulier à partir de ses champs offshore de Ku-Maloop-Zaap et Akal).

En 2022, la Banque mondiale indique que le torchage a encore entraîné l'émission de 357 millions de tonnes d'équivalent CO2. Son rapport souligne en outre « l'incertitude entourant la quantité de méthane libérée par le torchage [...] les émissions de méthane dues au torchage pourraient être considérablement plus élevées que ce qui avait été estimé précédemment ».

L'ambition de mettre fin d'ici à 2030 aux opérations régulières de torchage de gaz sur les champs pétroliers portée depuis 2015 par la Banque mondiale (initiative « Zero Routing Flaring by 2030 ») est ainsi essentielle mais le chemin pour y parvenir reste long.
avec les figures : https://www.connaissancedesenergies.org ... 010-230330

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Re: Torchage du Gaz

Message par energy_isere » 03 févr. 2024, 11:13

En pleine pénurie d’électricité, le Nigeria gaspillerait 1 milliard de dollars de gaz par an

Agence Ecofin 31 janvier 2024

En Afrique, l’Algérie, la Libye et le Nigeria figurent parmi les neuf plus grands « torcheurs » de gaz au monde en 2022. Malgré un niveau encore élevé, le Nigeria est en même temps le pays ayant enregistré la plus forte baisse du volume de gaz torché sur la même période.

Selon les conclusions du média BusinessDay, du gaz naturel estimé à 1 milliard de dollars et capable d’alimenter des millions de foyers, a été brûlé à la torche au Nigeria l’année dernière. Il s’est appuyé pour cela sur les données obtenues par Nigeria Gas Flare Tracker, une technologie satellitaire créée par la National Oil Spill Detection and Response Agency (NOSDRA), qui montre que le pays a brûlé environ 275,2 millions de pieds cubes standard de gaz par jour entre janvier et décembre 2023.

Ce phénomène du torchage du gaz au Nigeria est particulièrement grave dans un contexte où le pays est confronté à une grave pénurie d’électricité. Les foyers et les entreprises subissent en effet des coupures d’électricité pendant plusieurs heures chaque jour et plus de 40 % de la population nigériane n’a pas accès à l’électricité.

Toutefois il faut souligner qu’au Nigeria, comme souvent ailleurs en Afrique subsaharienne, le déficit électrique n’est pas forcément lié à l’absence de ressources naturelles, mais plutôt au manque de financement pour développer ces ressources et les infrastructures nécessaires.
https://www.agenceecofin.com/electricit ... gaz-par-an

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Re: Torchage du Gaz

Message par energy_isere » 29 juin 2024, 10:52

Le torchage dans l’industrie pétrogazière en hausse de 7 % en 2023

Agence Ecofin 26 juin 2024

Le torchage des hydrocarbures dans la production pétrolière, au-delà d’être néfaste pour l’environnement, constitue un énorme gaspillage de ressources énergétiques qui seraient bien utiles en particulier sur le continent africain.

Le brûlage à la torche du gaz souvent associé au pétrole à travers le monde, a augmenté de 9 milliards de mètres cubes en 2023, atteignant 148 milliards de mètres cubes, soit une hausse de 7 % par rapport à 2022 et le niveau le plus élevé depuis 2019. C’est ce qu’il ressort du dernier rapport Global Gas Flaring Tracker, publié jeudi 20 juin par la Banque mondiale.

Selon le document, cette augmentation a été enregistrée, alors même que la production globale de pétrole est restée relativement stable. Le torchage de gaz a causé l’émission de 381 millions de tonnes équivalents CO2 en 2023. Une flambée principalement attribuée à 9 pays, parmi lesquels l’Algérie, la Libye et le Nigeria, jugés responsables de 75 % du torchage mondial alors qu’ils ne couvrent que 46 % de la production de brut.

La Banque mondiale estime que le volume de gaz torché en 2023 aurait pu aider l’Afrique à faire face à son défi énergétique, en améliorant le taux d’accès à l’électricité, l’un des plus déficitaires du globe, avec environ 600 millions de personnes sans accès à l’énergie.

De plus, la réduction du torchage pourrait par exemple générer des revenus supplémentaires pour les grands producteurs africains, à travers les compagnies qui y sont actives. « L’augmentation du torchage de gaz en 2023 a mis en évidence la nécessité pour les producteurs de pétrole d’accélérer leurs efforts pour mettre fin au torchage de routine et minimiser les émissions de méthane provenant des opérations pétrolières et gazières », indique l’étude.

Cette dernière insiste aussi sur l’urgence « d’un changement d’attitude et de politique pour traiter le gaz associé comme une ressource plutôt que comme un sous-produit ». Même si certains pays comme l’Algérie et le Venezuela font des efforts en la matière, il y a un équilibre à trouver entre les intérêts des compagnies pour lesquelles le torchage du gaz est économiquement plus rentable, et les enjeux pour l’atteinte des objectifs climatiques et l’accès à l’énergie.
https://www.agenceecofin.com/gaz/2606-1 ... -7-en-2023

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Re: Torchage du Gaz

Message par mobar » 30 juin 2024, 22:12

Encore un point qui confirme que les fossiles ne sont pas près de manquer!
Si l'on brule, sans en tirer aucun bénéfice, un truc qui vaut entre 200 et 500 $ la tonne, c'est probablement qu'on en a trop!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Torchage du Gaz

Message par GillesH38 » 30 juin 2024, 22:25

ca ne veut pas dire qu'on a trop de stock, mais ça peut vouloir dire qu'on en produit trop, la production étant liée à celle du pétrole.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Torchage du Gaz

Message par energy_isere » 19 oct. 2024, 21:48

Les émissions liées au torchage de gaz, en hausse de 7 % en glissement annuel

Agence Ecofin 17 oct 2024

Le rapport Global Gas Flaring Tracker publié en juin dernier, a indiqué une hausse des opérations de brûlage à la torche du gaz souvent associé à l’exploitation pétrogazière de 9 milliards de mètres cubes au terme de l’année 2023.

Bien qu’en théorie des engagements ont été pris pour endiguer le phénomène de brûlage à la torche du gaz et les émissions de gaz à effet de serre qu’elles génèrent, cela peine encore à se matérialiser. C’est le point essentiel qui ressort d’une étude publiée par Rystad Energy mercredi 16 octobre.

D’après la société indépendante norvégienne de recherche et de veille économique, les émissions de gaz à effet de serre associées au torchage provenant de la production mondiale de pétrole et de gaz en amont ont augmenté de 7 % entre 2022 et 2023.

« Les activités en amont émettent au total environ 1 gigatonne de dioxyde de carbone [CO2] par an », déclare Rystad, avec « le torchage contribuant à environ 30 % de ces émissions en 2023 dans l’hypothèse d’une efficacité de torchage de 98 % en moyenne ».

Les principaux contributeurs de la hausse

L’étude de Rystad qui s’appuie sur une analyse des pratiques de brûlage à la torche dans le monde à travers l’étude croisée de données satellitaires et d’inventaires, montre que la Russie, le Moyen-Orient, l’Afrique et les États-Unis sont les principaux moteurs de cette croissance. Ensemble, ils ont représenté 70 % du torchage mondial.

La Russie est en tête de cette dynamique avec 28 milliards de mètres cubes de gaz brûlé à la torche, représentant une hausse de 12 % en glissement annuel. Elle est suivie par l’Iran, qui a enregistré une hausse de 18 %, atteignant près de 20 milliards de mètres cubes de gaz torché.

Viennent ensuite les États-Unis et la Libye, qui ont enregistré des augmentations de 20 % et 26 % respectivement, tandis que des pays comme l’Algérie et la Chine réalisent respectivement une baisse de 4 % et 5 %.

Un pas dans la mauvaise direction ?

Pour Rystad, cette évolution qui s’observe alors que les parties prenantes du secteur pétrogazier mondial avaient pourtant progressé dans leurs efforts à cet effet, met en exergue l’inefficacité des actions entreprises pour diminuer ces émissions, essentielles contre le changement climatique.

Ceci offre aux entreprises, aux États et aux entités faîtières du secteur pétrogazier global l’opportunité de « fixer des objectifs et mettre en œuvre des mesures visant à lutter contre le torchage de routine, y compris dans les pays qui accordent moins d’importance aux initiatives de réduction des émissions et à la décarbonation ».

Dans une étude comparative réalisée en 2022, le partenariat mondial pour une réduction des gaz torchés et la Banque Mondiale ont montré que la situation peut être améliorée en agissant sur « l’obsolescence des dispositions juridiques et réglementaires, l’insuffisance des capacités de suivi et d’application des réglementations existantes, le manque d’intégration des filières intérieures du gaz et l’absence de prise en considération de facteurs externes ».

Un autre rapport, cette fois-ci du Gas Flaring-Thematic Research, indique que des actions sur la réduction du torchage du gaz naturel peuvent rapporter à l’ensemble des pays producteurs de pétrole au moins 82 milliards de dollars chaque année.
https://www.agenceecofin.com/energie/17 ... ent-annuel

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L'Arabie Saoudite

Message par kercoz » 27 avr. 2025, 20:22

https://www.bbc.com/afrique/monde-67569758

Pollution au Moyen-Orient : le gaz toxique met des millions de personnes en danger, selon la BBC
Trois jeunes hommes passent devant des fusées éclairantes dans le Golfe

Crédit photo, Alamy
Légende image, Le torchage est un phénomène courant dans les champs de pétrole en Irak et en Iran.
Article information



Les polluants toxiques libérés lors du torchage des gaz mettent en danger des millions de personnes supplémentaires par rapport à ce que l'on craignait auparavant, suggère une enquête de la BBC.

Le torchage - la combustion des gaz résiduaires lors du forage pétrolier - a lieu dans tout le Golfe, notamment aux Émirats arabes unis, qui accueillent la COP28.

De nouvelles recherches suggèrent que la pollution s'étend sur des centaines de kilomètres, détériorant la qualité de l'air dans toute la région.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: L'Arabie Saoudite

Message par mobar » 27 avr. 2025, 20:31

Le torchage c'est une pratique courante partout dans le monde
Quand il s'extrait du pétrole qui contient des gaz dissous, le torchage s'impose!
Il y a de torchères sur pratiquement tous les champs pétroliers conventionnels, souvent pour des questions de sécurité
Les gaz de torche sont souvent plus toxiques que leurs résidus après combustion, H2S versus SO2
En 2023, 147,6 milliards de m3 de gaz ont été torchés dans le monde, soit 7% de plus qu'en 2022, selon le Global Gas Flaring Tracker Report de la Banque mondiale(3).
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-t-du-gaz
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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