Acheter des terres agricoles
Modérateurs : Rod, Modérateurs
-
- Hydrogène
- Messages : 1791
- Inscription : 18 sept. 2005, 10:58
- Localisation : Finis Terae
Exact, il est évident que ces règles sont plus ou moins strictes et fonction de la pression foncière dans telle ou telle région, dans le Finistère et les Côtes d'Armor il est préférable de ne pas tenter sa chance, totalement impossible.kraveunn a écrit : ...
Il existe différents niveaux de priorité à la rétrocession de ces terres : selon que l'acheteur soit jeune exploitant, ou agriculteur exproprié de ses terres ; qu'il désir agrandir son exploitation ou qu'il soit désireux de regrouper des parcelles géographiquement éparpillées. Toutefois, dans tous les cas, il faut être exploitant agricole pour rachetter une terre à usage agricole.
...
Il faut savoir qu'ici les agriculteurs règnent en maîtres, de la terre à la banque en passant par la politique.
La pollution existe et perdure uniquement grâce à ce système, les pollueurs sont décideurs, ils sont administrateurs des banques qui octroient les crédits, maire des communes qui accordent les permis de construire, conseillers généraux qui instaurent les régles et les budgets.
Un agriculteur aura toujours préhension sur la vente ou la location d'une terre, et pour un GAEC c'est pareil, votre éventuel ex futur associé subira des pressions qui couperons court à tout projet.
Une petite anecdote, j'étais à le recherche d'un terrain il y a quelques années pour une utilisation de loisir, j'en trouve un de 5 hectares à louer auprès d'un agriculteur qui voulait prendre sa retraite. Tout était conclu, le jour de la signature il m'a fait comprendre que ce n'était plus possible, ses voisins l'avait eu au chantage. Pour avoir droit à la retraite il devait fournir des attestations de plusieurs personnes confirmant ses activités de cultivateurs sur une période déterminée, il lui ont fait savoir que c'était moi ou la retraite.
J'ai appris peu après que ses deux plus proches voisins rejetaient trois fois plus de lisier que leur surfaces d'épandage leur autorisaient, surtout pas de témoin.
Il s'avère que plus le monde agricole s'enfonce dans les difficultés et plus la concentration des terres s'accentue au profit de quelques uns. C'est un cercle vicieux, ces types deviennent intouchables, jetez un coup d'oeil sur le patron de la Brittany Ferry, il a possédé jusqu'à 650 hectares de terre d'épandage, sur le papier, tout le monde savait très bien qu'il ne pouvait pas matériellement y accéder, pas grave, les autorités (ses affidés) fermaient les yeux.
-
- Goudron
- Messages : 119
- Inscription : 26 août 2005, 23:36
- Localisation : 18
- Contact :
-
- Goudron
- Messages : 119
- Inscription : 26 août 2005, 23:36
- Localisation : 18
- Contact :
entierement d accord avec toifabinoo a écrit : Il faut créer ces lieux le plus vite possible, il faut en créer le plus possible, ils deviendront des lieux de sauvegarde, de transmission de connaissance, des refuges, qui seront bien utiles quoi qu'il arrive.
comment procede t on ? pour creer ces oasis
y a un domaine a acheter 10 hectares en allier (pas de pe emption safer) pas mal de batiments piour 140 000 euros
un petit 4 hectares en bourgogne avec batiment 100 000 euros
possible acheter de la terre nue mais pour construire il faut le statut d a gri et le diplome pour prouver que c pas juste une ope immo
la decroissance c'est deja se preparer a ce qui nous attend
-
- Charbon
- Messages : 286
- Inscription : 16 avr. 2005, 19:37
à ma connaissance une coopérative ne peut acceuillir que des professionnels ; quand au montage avec une assos, je n'ai pas connaissance de tels casfabinoo a écrit :Avec une coopérative, ça peut donner quoi ?
Un montage avec une association qui achète les terres pour les louer à un agriculteur (ou quelque chose comme ça), c'est possible à ton avis ?
Pour éclairer votre lenterne
Il y a 3 types de société agricoles :
Le GAEC - de 2 à 10 associés. Tous les associés doivent être agriculteurs à titre principal et travailler éffectivement. Capital minimum de 1500 euros.
L’EARL – de 1 à 10 associés. L’un des exploitants au moins doit détenir 51 % des parts sociales ; il y a possibilité d’associer des non agriculteurs (mais l’un d’eux au moins doit-être agriculteur). Capital minimum de 7500 euros.
Le SCEA – de 2 à l'infini ; tous les associés peuvent être non agriculteur et 100 % du capital peut-être détenu par des non agriculteurs. Il n'y a pas de capital minimum ou maximum demandé.
Pour créer une société agricole, il faut obtenir un certain nombre d’agréments administratifs :
Faire une demande d’autorisation à exploiter un terrain (ddaf – direction départementale de l’agriculture et de la forêt)
Enregistrer les statuts au registre du commerce et se rendre au centre de formalité des entreprises.
Voili, voilou...sinon, perso, je vous conseil de tenter une collaboration avec des agri déja en place et sensibilisés à vos idées...il y en a pas mal sur oléocène
-
- Goudron
- Messages : 119
- Inscription : 26 août 2005, 23:36
- Localisation : 18
- Contact :
- MadMax
- Modérateur
- Messages : 2971
- Inscription : 12 août 2005, 08:58
- Localisation : Dans un cul-de-sac gazier
-
- Goudron
- Messages : 119
- Inscription : 26 août 2005, 23:36
- Localisation : 18
- Contact :
il faut minimum 5000 à 10 000 m2 pour une famille de 4 personnes en maraichage pour un minimum d autonomie avec une petite basse courMadMax a écrit :Oui, une SCI devrait être suffisante, le but n'est pas de faire du commerce mais simplement de subvenir à ses besoins. C'est juste que le potager sera un peu plus grand que la normale...
l ideal est d etre 4 à 10 co-acheteurs pour mettre en commun certaines ressources materiel , epuration de l eau, energie etc...
pas une communauté mais des voisins partageant un minimum de points communs
est ce que ca peut marcher?
la decroissance c'est deja se preparer a ce qui nous attend
- guino
- Condensat
- Messages : 562
- Inscription : 30 août 2005, 12:40
- Localisation : 13 Marseille
- Contact :
J'ai un peu plus de 12 000 euros d'économies, si y a un projet sérieux qui se monte, ça peut faire un hectare selon les régions...
Qui a des billes à mettre dans un projet pareil ?
Qui a des billes à mettre dans un projet pareil ?
mai 2010. je passais de moins en moins, j'ai acheté mon terrain, commencé à le travailler. L'ambiance sur oléocène se dégrade d'une façon alarmante, peu réjouissant quant à la capacité de l'humanité à réagir à des crises.Je ne me sens plus à ma place ici.
- mahiahi
- Modérateur
- Messages : 7243
- Inscription : 14 sept. 2004, 14:01
- Localisation : île de France
Pas si tu comptes sur la bonne volonté de tout le monde pour faire fonctionner le système : il faut des contraintes et/ou des intérêts dans la coopération, sinon ça n'ira pas loin (d'expérience)ingremance a écrit :il faut minimum 5000 à 10 000 m2 pour une famille de 4 personnes en maraichage pour un minimum d autonomie avec une petite basse courMadMax a écrit :Oui, une SCI devrait être suffisante, le but n'est pas de faire du commerce mais simplement de subvenir à ses besoins. C'est juste que le potager sera un peu plus grand que la normale...
l ideal est d etre 4 à 10 co-acheteurs pour mettre en commun certaines ressources materiel , epuration de l eau, energie etc...
pas une communauté mais des voisins partageant un minimum de points communs
est ce que ca peut marcher?
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
- mahiahi
- Modérateur
- Messages : 7243
- Inscription : 14 sept. 2004, 14:01
- Localisation : île de France
Au fait, pour les associations "oléocène", ce type de projet cadre parfaitement avec les objectifs envisagés, non?
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
-
- Hydrogène
- Messages : 1550
- Inscription : 09 mars 2005, 17:16
- Localisation : Vosges du Nord
pour agir on peut et il faut faire tout : individuellement et collectivement... je crains cependant que la façon administrative soit trop longue et compliquée et que les mentalités sont loin d'être prêtes. J'ai parlé à des agriculteurs bios de la fin du pétrole... ils ont souri comme tout le monde.mon expérience rurale où j'ai vu des propriétaires prêts tuer plutôt que de laisser un m2 de leurs terres en friches à disposition de ceux qui veulent y travailler
Sinon l'idée du terrain exploité par ceux qui s'y trouvent repose sur le fait qu'en l'absence de mécanisation çà ne sert plus à rien de revendiquer la propriété de plus qu'on ne peut travailler de ses mains : en plus en cas de chaos et risque de famine je ne donne pas cher du paysan qui refuserait à des gens de cultiver la terre rien qu'en prétextant qu'elle est à lui. Il faut essayer de se jouer le film... pour imaginer les réactions. Mais comme toujours c'est ma façon de voir...
- guino
- Condensat
- Messages : 562
- Inscription : 30 août 2005, 12:40
- Localisation : 13 Marseille
- Contact :
Oui, c'est très optimiste: un propriétaire terrien peut faire cultiver ses terres par d'autres personnes en echange d'un toit et du droit d'avoir acces à une partie des récoltes, plus sa protection...
mai 2010. je passais de moins en moins, j'ai acheté mon terrain, commencé à le travailler. L'ambiance sur oléocène se dégrade d'une façon alarmante, peu réjouissant quant à la capacité de l'humanité à réagir à des crises.Je ne me sens plus à ma place ici.
-
- Goudron
- Messages : 119
- Inscription : 26 août 2005, 23:36
- Localisation : 18
- Contact :