[Aérien] L'airbus A380

Forum dédié aux discussions sur les moyens de transport.

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Message par Stéphane » 14 janv. 2006, 12:45

sceptique a écrit :Pour en revenir au gros A380, ou en sont les commandes depuis que le baril dépasse 60$ ? Car cet avion me semble avant tout destiné au tourisme de masse. Avec des salaires progressant peu, l'essence de la voiture qui monte, le chauffage itou, .... je vois pas comment les gens moyens pourront continuer à payer des billets d'avions qui augmentent. Il ne restera que les gens très aisés pour prendre l'avion comme il y a 40,50 ans. Juste de quoi remplir quelques petits A320. La seule solution pour l'A380 serait que le pétrole tombe à 30$ durablement. Probabilité ?
Je ne partage pas ta position, Sceptique.
En fait, dans un contexte de renchérissement progressif du prix du kérosène, ce sont les avions de nouvelle génération les plus efficaces qui pourraient le mieux tirer leur épingle du jeu. Et l'A380 en fait clairement partie, avec une consommation égale à 3l/100km/passager grosso modo. Les compagnies aériennes qui ont leur trésorerie en bonne santé l'ont bien compris, et c'est l'une des raisons actuelles de la croissance exceptionnelle des ventes d'appareils neufs. Selon moi, elles se préparent doucement à l'ère du pétrole cher, et font en sorte que la consommation moyenne de leur flotte diminue. L'A380 le leur permettra.
En outre, on peut très bien imaginer que, la crise advenant, ce soient les fréquences (aujourd'hui indécentes) qui soient modifiées en premier lieu, afin d'optimiser au maximum les taux de remplissage des avions, en particulier les long-courriers type A380. Au lieu d'avoir 1 départ quotidien en A340 vers Sydney par exemple, il n'y en aura plus que 2 par semaine, mais avec des A380 !
Un paramètre déterminant sera le "moral" du voyageur consommateur, à savoir la manière dont il ressentira la crise et adaptera ses pratiques en fonction des prix.

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Message par Tiennel » 14 janv. 2006, 13:38

j'ajouterai qu'en ce moment, ce n'est pas la peine de se dépêcher pour acheter un A380, il faut d'abord que les aérogares des aéroports s'adaptent à sa taille.
Par ailleurs, avec (de mémoire) 159 appareils en carnet et une cadence de production maximale d'un par semaine, il y a déjà 3 ans d'attente pour toute nouvelle commande.
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Message par sceptique » 14 janv. 2006, 21:47

Mais si des gens disons de la classe moyenne n'ont plus les moyens financiers de partir en vacances en longs-courriers meme en diminuant les rotations je me demande si les comagnies vont réussir à moyen terme (5-10-20 ans) à remplir les A380. Car pour arriver à 3l/100km/passager l'avion doit etre plein. Or, si son taux de remplissage s'effondre, c''est le bouillon assuré.
J'aimerais pour cela avoir la courbe des commandes avant 40$/baril et après 60$/baril pour voir si les compagnies changent d'orientation en privilégiant des avions tout aussi économe mais 2 ou 3 fois plut petit. Ce serait une indication que les compagnies croient au peak oil, ou tout du moins à la fin du pétrole bon marché.

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Message par Tiennel » 14 janv. 2006, 22:09

L'A380 est un avion qui a été conçu pour décongestionner les lignes aériennes les plus chargées : Londres-NY, Paris-NY, etc. Même en cas d'effondrement du trafic, il restera suffisamment de gens à transporter sur ces lignes pour que le trafic soit rentable (ex : sur Paris-NY aujourd'hui, il y a eu DOUZE départs de gros porteurs).

Je vois plus de risque sur les avions très-long-courriers (A350, 787) qui sont conçus pour des vols sans escale de 12 heures et plus, ce qui fait qu'ils emportent plus de kérozène que de charge utile. Avec un pétrole un tout petit peu plus cher, les compagnies auront besoin d'avions avec moins d'autonomie pour faire une escale technique en cours de voyage.
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Message par Sylvain » 15 janv. 2006, 11:19

Tiennel a écrit :il faut d'abord que les aérogares des aéroports s'adaptent à la taille de l'A380
Il me semblait que les modifications à apporter aux aéroports étaient mineures. Cela faisait même parti du cahier des charges ?

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Message par MadMax » 15 janv. 2006, 11:29

C'est pas ce que j'ai entendu.

Le plus gros problème, je crois, c'est de gérer le flot de passagers/bagages, sinon l'attente est infernale. Il y a peut-être aussi un problème pour les pistes, surtout à l'atterrissage.

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Message par energy_isere » 15 janv. 2006, 13:34

Un des probléme avec l 'A380 est la turbulence de sillage au décollage.

Pour les B747 il y a une régle aeroportuaire qui dit qu'il faut espacer temporellement les décollage de 1 minute.

Pour l' A380 les USA veulent imposer 2 minutes.

Pour Roissy je ne sais pas ce qu'il a été décidé.

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Message par Tiennel » 15 janv. 2006, 14:27

Si les USA (et donc Boeing continuent à embêter Airbus avec cette question de turbulence de sillage, c'est qu'ils considèrent que l'A380 a de l'avenir :-D
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Message par Sylvain » 15 janv. 2006, 15:13

MadMax a écrit :un problème pour les pistes
Cette remarque de MadMax m'a conduit à m'intéresser aux pneumatiques d'avions.

Image
Image

Documentation Michelin
  • # Au décollage avec un chargement maximal, les pneus atteignent en une minute une vitesse de 360 km/heure. Dans le pneu, la température grimpe jusqu’à 120°C.
    # Durant le vol, lorsque le train d’atterrissage est rentré, la température baisse à haute altitude jusqu’à moins 50°C.
    # A l’atterrissage, les pneus roulent directement à une vitesse de 250 km/heure puis parviennent à l’arrêt en 1500 mètres. En fin d’atterrissage, sa température peut dépasser les 100 °C
    # Un pneu d’avion doit pouvoir porter jusqu’à 266 fois son propre poids. En comparaison : les pneus de voiture portent au maximum 50 fois leur propre poids.
    # Lorsque l’avion roule sur l’aérodrome, chaque pneu du train d’atterrissage supporte un poids d’au maximum 31 tonnes. Le pneu se déforme de 32 à 35 % ; également à une pression correcte de 16 bars.
Dans le secteur des pneus d’avions, une nouvelle technologie vient de faire son apparition : la technologie Michelin NZG (Near Zero Growth). Ces dernières années, le pneu à carcasse radiale a aussi fait son entrée dans ce secteur.


MICHELIN équipe le premier vol de l’A380
22 pneumatiques pouvant supporter une charge de 33 tonnes à 378 km/h - L'A380 pèse 560 tonnes.
Le pneu Michelin Air X garantit aussi une durée de vie de l’ordre de 300 atterrissages. Côté mensurations enfin, le bébé accuse 118 kg pour un diamètre de 140 cm.
source


aviation-fr.info
La pression des pneus sur un B737-300 est 13,6 a 14,4 bars pour les trains principaux et 11,6 à 12 sur le train avant.
En civil et militaire, un ou deux pneus seulement sont homologués par type d'avion, souvent de manufacturiers distincts. En règle générale, un manufacturier fournit une compagnie. Ainsi, Dunlop fournit British Airways, Et Air France se sert chez Michelin pour les Airbus et les 777, et chez Good Year pour les autres Boeing.

Bridgestone fournit également des pneus d'avion.

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Message par Stéphane » 16 janv. 2006, 08:45

energy_isere a écrit :Un des probléme avec l 'A380 est la turbulence de sillage au décollage.

Pour les B747 il y a une régle aeroportuaire qui dit qu'il faut espacer temporellement les décollage de 1 minute.

Pour l' A380 les USA veulent imposer 2 minutes.

Pour Roissy je ne sais pas ce qu'il a été décidé.
Effectivement, une équipe de "lobbying" vient de se monter à Airbus pour tenter de faire contrepoids auprès des instances fédérales américaines (la FAA) sur ce problème particulier. Le risque de passer à 2 minutes est d'en payer des conséquences économiques car les créneaux aéroportuaires visés par le géant d'Airbus sont saturés (et c'est même l'un de ses arguments de vente : réduction des rotations).
J'aimerais pour cela avoir la courbe des commandes avant 40$/baril et après 60$/baril pour voir si les compagnies changent d'orientation en privilégiant des avions tout aussi économe mais 2 ou 3 fois plut petit. Ce serait une indication que les compagnies croient au peak oil, ou tout du moins à la fin du pétrole bon marché.
Je vais essayer de rechercher ce type d'informations qui est en effet assez pertinente. Cependant, si les compagnies aériennes redoutaient à ce point le PPP, et selon tes critères, achèteraient-elles autant d'Airbus A350 et de Boeing B787 (tous les 2 des longs, voire très longs-courriers) ?

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Message par energy_isere » 16 janv. 2006, 12:22

http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=2243
Tests d'altitude en Colombie pour l'Airbus A380

Après l'Europe, l'Asie, l'Océanie et le Moyen-Orient, c'est au tour du continent sud-américain de recevoir l'Airbus 380.
Le plus gros avion commercial au monde s'est posé mardi sur l'un des aéroports les plus élevés de la planète, en Colombie, devant des centaines de curieux.



L'aéroport José Maria Cordova de Rionegro (Medellin) se situe à une altitude de 1538 mètres. Le prototype WWDD de l'Airbus A380, l'exemplaire qui fut présent au Dubaï Air Show en novembre dernier, doit rester sur place pendant quatre jours.

La présence de l'avion européen dans cet aéroport quelque peu particulier est liée à son programme d'essais. Différents tests sont effectués, principalement portés sur le comportement de l'appareil lors des décollages, atterrissages et manoeuvres aux très hautes altitudes.

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Message par energy_isere » 16 janv. 2006, 17:34

La compagnie mexicaine Volaris commande 16 Airbus A319


jeu. janv. 12, 2006

PARIS (Reuters) - Volaris, nouvelle compagnie mexicaine basée à Toluca, près de Mexico, a signé un contrat avec Airbus portant sur la commande ferme de 16 A319, assortie d'options pour 40 appareils supplémentaires de la famille A320, annonce le constructeur européen dans un communiqué.

Ces A319, qui pourront accueillir 144 passagers dans une configuration à classe unique, seront exploités sur le réseau intérieur de la compagnie.

Celle-ci débutera ses activités en mars 2006, avec quatre A319 acquis dans le cadre d'un contrat de location.

Volaris est un partenariat à parts égales entre Inbursa (banque mexicaine), Protego-Discovery (fond d'investissement mexicain), Taca (compagnie aérienne leader en Amérique Latine) et Televisa (société de radiodiffusion d'Amérique Latine).

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Message par energy_isere » 17 janv. 2006, 19:44

http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=3187694
Airbus bat Boeing sur le fil en 2005, avec 1.055 commandes

PARIS (Reuters) - Airbus annonce 1.055 commandes d'avions en 2005, coiffant sur le fil son rival Boeing au cours d'un exercice qui a été record pour les deux constructeurs, marqué par une concurrence acharnée et par une explosion de la demande en provenance d'Asie.

Ce chiffre de 1.055 se compare aux 366 commandes décrochées par l'avionneur européen l'an dernier et aux 1.002 annoncées par son concurrent américain en début d'année.

La plupart des analystes, au vu de la situation à fin novembre 2005 - 827 commandes pour Boeing, 678 pour Airbus - pensaient pourtant que le géant de Seattle allait reprendre la première place qu'il avait perdue depuis 2000 au profit du constructeur basé à Toulouse.

Airbus a également remporté, pour la troisième année consécutive, la bataille des livraisons, qui, elles seules, déterminent le chiffre d'affaires, avec 378 avions sortis de ses usines, contre 320 en 2004. Boeing, dont l'activité 2005 a été perturbée par une grève, a livré 290 avions l'an dernier.

Les ventes d'Airbus, détenu à 80% par EADS et à 20% par BAE Systems, ont ainsi progressé de 10% à 22,3 milliards d'euros en 2005, contre 20,2 milliards en 2004.

Le carnet de commandes de l'avionneur s'établit à 2.177 avions à fin 2005, contre 1.500 un an plus tôt, d'une valeur totale de 220,3 milliards de dollars.

RECUL SUR LES GROS PORTEURS

Le président d'Airbus, Gustav Humbert, a assuré à quelques journalistes que le retour sur chiffre d'affaires était "proche" de l'objectif de 10%, contre 9% en 2004.

Airbus a dit avoir reçu 87 commandes fermes pour son nouvel A350, qui entrera en service en 2010, ainsi que 85 autres intentions d'achat, contre un objectif initial de 200 d'ici fin 2005 et un total de 235 commandes revendiqué par Boeing pour son nouvel 787 Dreamliner.

La part de gros porteurs, qui dégagent des marges plus élevées, dans les prises de commandes d'Airbus a, selon les calculs de Reuters, reculé de 25 à 17%, alors que cette part est montée à un niveau record de 44% pour Boeing.

Gustav Humbert, précisant que le montant total des 1.111 commandes brutes (avant annulations) d'Airbus représentaient 95,9 milliards d'euros, a reconnu que, en valeur, le constructeur américain avait obtenu une part de marché de 55% l'an dernier.

D'ici deux ans, il a dit viser une part de marché de 50% sur le segment des gros porteurs.

Gustav Humbert a souligné qu'il y a eu une forte pression sur les prix l'an dernier et a déclaré ne pas encore avoir pris de décision sur une éventuelle amélioration de l'A340, qui a vivement souffert de la concurrence du Boeing 777 en 2005.

Le président d'Airbus a réitéré l'objectif d'au moins 400 avions livrés cette année, avec une hausse de la cadence de productions des avions mono-couloir de la famille A320, de 28,5 par mois en ce moment, à 30 par mois en 2006 et 32 par mois en 2007.

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Message par energy_isere » 24 janv. 2006, 19:24

Cela avait été evoqué il y a un mois lors de la venue du 1er ministre chinois en France, ca ressort :

http://www.boursorama.com/international ... ws=3202774
Airbus envisagerait de construire une usine d'assemblage en Chine, selon un quotidien chinois

Airbus envisagerait de construire en Chine une usine d'assemblage pour ses appareils mono-couloirs et une décision devrait être prise d'ici la mi-2006, rapporte mardi le quotidien "Daily CHina" en citant Gustav Humbert, le PDG de l'avionneur européen.

Selon "China Daily", la firme basée à Toulouse réalise actuellement une étude de faisabilité avec l'aide du gouvernement et de sociétés locales d'une "joint venture" Airbus qui permettrait la production de quatre A320 par mois.

"Si tout se passe bien, la société devrait prendre sa décision d'ici le milieu de l'année", précise Gustav Humbert dans une déclaration écrite qui souligne l'importance du marché chinois pour l'avionneur européen.

Mardi matin, le personne chargé des relations publiques d'Airbus en Chine n'était pas joignable.

L'Airbus A320 est très largement utilisé en Chine, un marché dominé par les liaisons régionales.

Cinq firmes affiliées aux sociétés d'Etat chinoises AVIC-I et AVIC-II fabriquent des pièces détachées pour Airbus.

Au cours d'une récente visite en France, le Premier ministre chinois Wen Jibao avait annoncé la commande de 150 A320 pour un montant de près de 10 milliards de dollars (8,13 milliards d'euros).

Selon "China Daily", Airbus détient 29% du marché chinois loin derrière son concurrent américain Boeing qui domine avec une part de 67%. AP

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Des objecteurs d'un nouveau genre ...

Message par Stéphane » 01 févr. 2006, 08:47

Je suis presque certain que beaucoup parmi les membres du forum adhèreraient à ce mouvement, s'il était officiellement représenté en France.

L'article original peut être consulté ici.
What is the real price of cheap air travel?

While the rest of us snap up £1.99 flights to Rome, a small but growing band of conscientious objectors are making a stand by refusing to fly. Is this the beginning of the budget travel backlash, asks Tom Robbins

Sunday January 29, 2006
The Observer


Michael Gibson's new year's resolution was a tough one, but nothing to do with giving up cigarettes, alcohol or junk food. He has decided to stop flying.

'I just realised that all my other efforts to be green - recycling, insulating the house, not driving a giant 4x4 - would be totally wiped out by a couple of holidays by air,' said Gibson, 32, from Manchester. He's not alone. Suddenly and spontaneously, growing numbers of travellers are deciding they must give up, or at least cut back on, their far-flung weekend city breaks and long-haul holidays in the sun.

Melissa Henry, a marketing director from Bristol, quit flying a year ago. 'How could I look my four-year-old daughter in the eye in 20 years' time and say "There was something I could have done but I chose not to"?' she said. 'For too long, I was saying "they must do something about it", then suddenly I realised I can't expect others to change if I'm not prepared to change myself.'

And it's not just the hardcore eco-warriors who are taking a stand. Last week, one of Britain's most influential travellers told Escape he had decided to cut down on flying. Mark Ellingham, founder of Rough Guides, the travel publishing company that played a key role in encouraging the independent travel boom of the last 20 years, said he would be limiting his trips by plane, and taking his summer holiday in Britain.

'Being in the travel business, I've taken more than the average number of flights, and was used to casually flying off to Naples for the weekend or whatever,' he said.

'So I've taken the decision that I should reduce the number of flights I'm taking and take at least part of my holiday in places that you can drive to or take a train.'

Ellingham has just commissioned the Rough Guide to Climate Change and from this summer all Rough Guides will have a section warning readers about the negative effects of flying. 'Of course it's a contradiction, but we are in the unique position of being able to put information about climate change across in exactly the right context.'

What about the danger of damaging his own business, which sells thousands of guidebooks to weekend city break fans? His response is stark: 'If that happens, so be it.'

The arguments against flying are compelling. One return flight to Florida produces the equivalent carbon dioxide to a year's motoring. A return flight to Australia equals the emissions of three average cars for a year. Fly from London to Edinburgh for the weekend and you produce 193kg of CO2, eight times the 23.8kg you produce by taking the train. Moreover, the pollution is released at an altitude where its effect on climate change is more than double that on the ground.

More frightening is the boom in the number of people flying, fuelled by cheap flights with carriers such as Ryanair and Easyjet. In 1970, British airports were used by 32 million people. In 2004, the figure was 216 million. In 2030, according to government forecasts, it will be around 500 million. The trouble is that the people most likely to be aware of these figures, are the ones who probably enjoy popping over to Europe for a weekend. It makes for a large amount of guilt, and a lot of denial.

'Most people seem to say "I should cut back, but I'm not ready to yet",' said Sarah Delfont, an oncology support specialist from Devon, who stopped flying last year. 'It's not an easy decision.'

Now, it seems, we are on the cusp of the guilt turning into action. Next month sees the launch of the first formal campaign to limit flying. Flight Pledge, will focus on a website (http://www.flightpledge.org.uk) on which people can commit to cutting back on flying. There's a choice of a gold pledge - a promise to take no flights in the coming year - or silver, representing a maximum of two short-haul or one long-haul flight. The idea, says John Valentine, its creator, is to collect enough signatories to press the European Union into taxing aviation fuel, thus increasing air fares and stifling the growth in air travel.

But aren't there less drastic ways of addressing climate change without giving up air travel? What about carbon offsetting, where you pay a small fee per flight which goes towards tree-planting or energy saving schemes? To make your return flight to Rome carbon neutral costs just £5. A small price to pay for a clear conscience.

'It's a way of assuaging middle-class guilt,' says Liz Postlethwaite, 28, a community arts worker in Manchester who gave up flying more than a year ago. 'At the end of the day the carbon is being placed in the environment regardless of the offsetting and, if we are honest about it, the only way we can stop that happening is by reducing the number of flights we take.'

Objectively, offsetting is clearly better than nothing and has already funded some impressive schemes around the world, although environmentalists are beginning to turn against it. Friends of the Earth argues that tree-planting schemes are not reliable because it is hard to guarantee how long the trees will live. 'If there's a fire or they're cut down, you've lost your offset but you've already done the damage,' said Richard Dyer, the group's aviation campaigner.

Campaigners say energy-saving schemes, such as funding solar panels, or low-energy lightbulbs, are laudable, but should be done anyway rather than simply to offset pollution from flights.

This is bad news for the travel industry, which has latched onto offsetting like a drowning man to a life raft. 'Sustainable travel' is one of the tourism industry's favourite phrases, but there is simply no way to reconcile a business encouraging people to fly as often and far as possible, with concerns about the effects on the environment.

The Association of British Travel Agents sets the tone for the industry. It backs offsetting, and pays for its annual conference, which takes place abroad, to be made carbon neutral. At the same time, it is lobbying the government to increase runway space in Britain.

'We need more runways to cater for increased demand,' said Sean Tipton, an Abta spokesman. 'I know environmentalists are calling for a tax on flying, but that would bring about a return to the Fifties when only the well-off could fly.'

There is a positive side to this story, however. Many of those who have given up flying are finding that, far from it being a sacrifice, they actually enjoy travelling more.

'We've had some superb holidays as a result of not flying,' says Alex Smith from Balham, south London. 'Leaving Madrid on the overnight train to Paris, and having a superb meal and glass of wine in the dining car while watching the sun set over the mountains cannot be beaten as a way to finish a holiday.'

Nor is it a bar to long-distance travel. Sarah Delfont's 22-year-old Joe has also quit flying, but that won't stop him setting out in a fortnight's time on a backpacking trip to Thailand - by train. The route, involving the Trans-Siberian railway, will take far longer than a direct flight to Bangkok and probably cost more, but it promises to be much more of an adventure.

Exactly how many people are cutting back on flying is impossible to know. But it seems likely that 2006 will be the year in which the issue finally enters the mainstream. Already there has been a flurry of headlines when members of Transport 2000, the group which campaigns for more train and bus use, raised concerns about whether Michael Palin should continue as their chairman, because of the vast amount of air miles he clocks up on his travels.

The crunch is likely to be the government decision, expected later this year, on whether to allow a third runway at Heathrow. Much as we might like it to, it seems the backlash against bargain flights is not going to go away.

· Do you feel guilty about the number of flights you take each year? Will you be limiting your air travel because you are worried that you are contributing to climate change? Email us at escape@observer.co.uk
Bon, on a affaire là à une tendance forcément marginale, mais je suis assez étonné que cela paraisse dans un journal à grand tirage. Vous croyez que la même chose pourrait arriver dans la presse française ?
En tous cas, ça ne devrait pas faire plaisir à Airbus ...

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