mahiahi a écrit :Tu supposes que l'électricité n'est destinée qu'aux véhicules?
Non, mais ce serait un moyen élégant d'utiliser en partie une énergie intermittente problématique en passant par un réseau local. Cela soulagerait d'autant le réseau principal RTE.
mahiahi a écrit :Mais dans tous les cas, il faudrait un stock énorme de batteries ET un maillage serré d'éoliennes/panneaux PV, pour que les conducteurs puissent refaire le plein dans leur zone d'autonomie (25km = 50/2)
Un petit calcul donc. Prenons une agglomération avec 1 000 000 de tels véhicules parcourant 10 000 km par an (30 km par jour, facile d'extrapoler à plus). Comptons 5 kWh aux 100 km pour un tel véhicule (optimal je rappelle).
Un pack de 10 kg donne 20 km d'autonomie. 2 packs suffisent en usage courant (avec échange à volonté). Avec1 pack en réserve par véhicule on arrive à 2 millions de packs sur les véhicules et 1 million en réserve. Soit 30 000 tonnes.
Avec des véhicules électriques "classiques" cela permettrait d'alimenter seulement 150 000 voitures.
Pour le maillage des éoliennes (par exemple) elles peuvent quand même être à quelques km et reliées par un cable dédié.
Certes tout cela nécessite des infrastructures mais c'est techniquement possible. Et le cout final (financier mais aussi écologique) du km parcouru serait bien moindre qu'actuellement. Encore plus si une bonne partie de ces véhicules est en système "autolib" dans les zones denses.
Par exemple, avec une agglomération de 20 km x 20 km (Paris : 10x10 en ordre de grandeur) en comptant une station d'échange de batteries tous les 4 km cela fait 25 stations. Au pire on est donc à 2.8 km de la station la plus proche (au centre du carré de 4 km on est à une demi-diagonale d'un sommet).
Enfin, avec de tels véhicules très légers (50 à 200 kg) on peut prévoir un pédalier apportant un petit supplément d'électrons. Avec en prime une subvention de la Sécurité Sociale par Wh comptabilsé

. Et cela permet de ramener le véhicule à la station à 5-10 km/h (éviter cependant de tomber en panne au centre d'une cuvette car la montée

).
Rappel : à 2m/s (7.2 km/h) la résistance aérodynamique est négligeable. Sur le plat reste le frottement des pneus.
Avec un véhicule de 200 kg (conducteur compris) la force de frottement est de :
F = m * g * k (avec k = 0.010 mais on peut faire moins)
F = 20 N
P = F * V = 40 Watts
fournir 40 W pendant 25 minutes est plus que raisonnable !
Maintenant, tout ceci serait considérer par le citoyen lambda comme une insupportable régression par rapport aux "tanks" actuels capable de rendre ce service et en plus capable de faire Paris-Nice d'une traite avec la famille, les bagages et le chien.