energy_isere a écrit :Les Verts veulent interdire totalement le gaz de schiste
11 Dec 2012 Le Figaro
Les députés écologistes d'EELV ont déposé une proposition de loi visant à interdire purement et simplement l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste.
Et la réponse, avec quelques phrases qui valent leur pesant d'huile :
L'Amicale des foreurs répond séchement aux anti-gaz de schiste
En réponse au projet de loi déposé par François-Michel Lambert (EELV) qui vise à interdire l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, l'Amicale des foreurs réagit sèchement et sans langue de bois.
Elle affirme tout de go que cette proposition de loi est "liberticide" et reste "écrite par des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent, que ce soit en matière constitutionnelle, pétrolière ou géographique."
La suite de ce droit de réponse, c'est par ici :
" Le projet propose d'abroger la loi Jacob 2011-835 que nous avons toujours considérée comme une loi scélérate. Qui plus est, elles sont sans doute toutes deux inconstitutionnelles car elles nous paraissent devoir violer les articles 5 et 6 de la Charte de l'Environnement.
Il n'y a pas d'hydrocarbures conventionnels et d'autres qui ne le sont pas. Les hydrocarbures sont tous des composés organiques du carbone et de l'hydrogène en proportions diverses, le plus simple d'entre eux étant le gaz méthane : CH4 communément appelé « gaz naturel ». Ce méthane est l'exception qui confirme la règle car il lui arrive d'avoir une origine dite minérale comme dans le cas du Lac Kivu. Il y a par contre des gisements d'hydrocarbures regardés comme conventionnels et d'autres comme non conventionnels et, de la même manière, des méthodes de production dites conventionnelles ou non conventionnelles selon les cas. Tout est affaire de sémantique, encore faut-il utiliser les termes appropriés.
L'Article 1er de la proposition des députés verts, qui devraient rougir de l'avoir faite, interdit « l'exploration et la production des hydrocarbures non conventionnels sur le territoire national et dans les Zones Economiques Exclusives, PAR QUELQUE TECHNIQUE QUE CE SOIT ».
Il n'est donc plus question de la fracturation hydraulique seulement !
Par ailleurs, les Verts qui comptent parmi eux une ministre titulaire d'un Deug de géographie, parlent de « zones économiques exclusives » au pluriel : ils devraient savoir que les océans couvrent quelques 361.132.000 km² à la surface du globe dont 11.035.000 km² (ou 11.249.720 km² selon les humeurs) appartiennent à LA ZEE FRANÇAISE, la deuxième au monde après celle des Etats Unis qui couvre 11.351.000 km² et qui serait donc, selon les termes de la proposition, concernée, entre autres, par cette loi ! Nous voyons mal le président Obama et les dirigeants des pays dotés d'une ZEE accepter de s'en laisser compter par les écologistes français qui nous gouvernent !
Autre ineptie de cette proposition, l'article 2 considère comme non conventionnels les hydrocarbures liquides ou gazeux qui seraient piégés dans la roche-mère dont la perméabilité est inférieure à 1 millidarcy (sic) !
Quand géologues et foreurs décident de faire un sondage, ils ont une idée de la succession des terrains qu'ils vont traverser mais il y a toujours des imprévus. Pour déterminer la perméabilité d'une roche, en l'occurrence la roche mère, il faut évidemment commencer par la forer, à la suite de quoi on fait des enregistrements électriques (= des logs) et l'on prélève des échantillons que l'on appelle des « carottes ». Ces carottes sont ensuite envoyées au laboratoire, parfois situé à l'autre bout du monde, pour être analysées et l'on mesure toute une série de paramètres dont la perméabilité, la porosité, le contenu organique total et l'on détermine la composition de la roche.
En bref, pour connaitre la perméabilité de la roche, il faut violer l'Article 1 et encourir les foudres du législateur telles que définies dans l'Article 3, soit 1 million d'euros d'amende !
Espérons qu'il y a suffisamment de parlementaires censés et soucieux du redressement productif de notre pays pour rejeter cette proposition de loi qui n'a d'autre but que d'enfoncer un peu plus la France dans la voie du sous-développement, comme le voudrait sans doute Monsieur Hulot qui, après avoir été l'un des gros pollueurs de la planète, se fait maintenant (sans trop savoir pourquoi) l'un des chantres des anti-gaz de schiste.
Il y a manifestement un lobby puissant dont les poches sont bien garnies derrière cette manœuvre de bas de gamme.
Rejeter l'exploration des gaz et huiles dits de schiste va à l'encontre du bon sens. Les Français ont le droit inaliénable de savoir ce que contient leur sous-sol : c'est même l'un des fondements du Code Napoléon.
Le jour (proche) viendra où les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) seront présents sur le marché des énergies fossiles et nous nous disputerons alors avec eux, à prix d'or, les quantités que les pays grands producteurs y mettront avec parcimonie. Nous regretterons amèrement de ne pas avoir procédé, en temps utile, à l'exploration de notre sous-sol et de celui de notre ZEE.
Notre ZEE participe des six continents et s'étend au travers des trois principaux océans de la planète : l'Océan Pacifique, l'Océan Atlantique et l'Océan Indien.
Elle contient des gisements de pétrole, de gaz et de minerais. Les gaz s'y présentent sous diverses formes parmi lesquelles se trouveront des gaz dits de schiste et des hydrates de méthane gazeux encore appelés clathrates.
D'après les Américains qui les ont estimées, nos RESSOURCES en clathrates seraient vraisemblablement mille fois plus importantes que les réserves de nos gisements de gaz dits de schiste et pourraient faire de nous l'un des premiers fournisseurs d'énergie de la planète. Le PIC Oil/gaz n'est donc pas pour demain !"
Jacques Sallibartant (Président)
Jean-Claude Rémondet (Vice Président)
On peut, encore une fois, fermer ce forum, que ce soit parce que les hydrocarbures ne posent plus de problème. Le problème du climat est lui aussi absent ou évacué.