energy_isere a écrit :Coté désavantages, en cherchant bien il y en a quelques uns, mais le principal est : on ne peut pas produire d'armes nucléaires avec une centrale au thorium. Selon Jean-Christophe de Mestral, c'est ce qui a favorisé la filière de l'uranium pendant la guerre froide alors que plusieurs expériences ont démontré la faisabilité et la sécurité des solutions au Thorium.
En réalité, les causes du choix de la filière uranium sont principalement :
Malheureusement, l’émission de rayonnement γ de haute énergie (2,6 MeV) par le Tl 208 formé dans les combustibles Th-U 233 recyclés pose de sérieux problèmes de radioprotection dans les installations de fabrication du combustible ; cet inconvénient est une des raisons qui ont fait préférer la filière uranium-plutonium [1] (la raison principale étant qu’il fallait de toute façon amorcer une filière thorium avec le seul matériau fissile existant dans la nature, U 235 ; la filière thorium, contrairement à la filière uranium, ne peut donc pas se développer seule).
[1] Cet inconvénient n’existe que dans la fabrication de combustible solide ; il est « noyé » dans le bruit de fond hautement radioactif d’une installation de retraitement intégré auprès d’un réacteur à sel fondu.
http://nucleaire.cea.fr/fr/nucleaire_fu ... _voies.htm
(lien déjà donné qq posts au-dessus)
Donc avec le thorium, on a le choix entre :
- du combustible solide dans un réacteur semblable à un réacteur à l'uranium, mais avec de gros problème pour l'usine de retraitement.
- du combustible liquide, mais dans un réacteur à sel fondu qui reste à développer à l'échelle industrielle, surtout en ce qui concerne le centre de retraitement intégrée (dont la fiabilité doit être très bonne si on souhaite une bonne fiabilité de l'ensemble - or on a aucun recul sur la fiabilité d'un tel centre fonctionnant à flux continu !).
Pas étonnant que ça ne se développe pas d'un claquement de doigt...