Situation du GAZ continent Nord Américain

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
Alter Egaux
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 4300
Inscription : 08 févr. 2006, 15:18
Localisation : Ile de France
Contact :

Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Alter Egaux » 30 nov. 2012, 08:27

Un article important dans le "Canard enchainé" du mercredi 21 novembre, sur le Gaz de Schistes.
En étudiant les comptes de multinationales exploitants les GAS, les enquêteurs du Canard soulignent que cela peut s'avèrer ruineux.
En effet, dans la comptabilité, la case provision, dite "dépréciation d'actifs" est assez révélatrice qu'un problème de EROIE :
- Total, qui a 2 champs gaziers dans l'Ohio (aux USA), perd de l'argent sur l'un et gagne sur l'autre. Bilan : 700 millions de $ de provision pour dépréciation d'actifs au 4eme trimestre de 2012.
- BHP Billiton, en est à 2,5 milliards de $ de dépréciation !
- Chesa-peake, pionnier du gaz de schiste (et partenaire de Total) a déjà revendu 6,9 milliards d'actifs et veut arriver à 14 milliards de $ s'il veut survivre.
Exxon n'est pas aussi épargné, ou Total fait finalement bonne figure en comparant les dépréciations d'actifs.

En gros, la baisse du gaz aux USA est catastrophique pour les majors qui fracturent pour extraire le GAS. Cela ressemble de plus en plus à la bulle type "Internet" de 2001.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

Avatar de l’utilisateur
GillesH38
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 30055
Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
Contact :

Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par GillesH38 » 30 nov. 2012, 09:56

j'avais lu sur TOD que des calculs de rentabilité des gaz de schistes étaient parfois fait en prenant des valeur physiquement non admissibles du taux de décroissance (moins rapide que 1/t ). Les mathématiciens savent que les fonctions décroissant moins vite que 1/t ont une intégrale infinie ... du coup la quantité totale extraite était calculée en "coupant" arbitrairement la production après N années (par exemple 30 ans), mais ça n'a aucun sens physique, puisque la quantité dépendait totalement de la supposition arbitraire de la coupure. Bref, encore une opération d'esbroufe qui va peut etre se réveler une vaste escroquerie à grande échelle ???
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

Avatar de l’utilisateur
phyvette
Modérateur
Modérateur
Messages : 13144
Inscription : 19 janv. 2006, 03:34

Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par phyvette » 30 nov. 2012, 17:52

GillesH38 a écrit :j'avais lu sur TOD que des calculs de rentabilité des gaz de schistes étaient parfois fait en prenant des valeur physiquement non admissibles du taux de décroissance (moins rapide que 1/t ). Les mathématiciens savent que les fonctions décroissant moins vite que 1/t ont une intégrale infinie ... du coup la quantité totale extraite était calculée en "coupant" arbitrairement la production après N années (par exemple 30 ans), mais ça n'a aucun sens physique, puisque la quantité dépendait totalement de la supposition arbitraire de la coupure. Bref, encore une opération d'esbroufe qui va peut etre se réveler une vaste escroquerie à grande échelle ???
S'cuse Gilles, mais en Français courant ça veut dire quoi ? :-(
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

пошел на хуй пу́тин
Image

Phili2pe
Brut lourd
Brut lourd
Messages : 312
Inscription : 28 janv. 2009, 23:46

Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Phili2pe » 30 nov. 2012, 20:11

phyvette a écrit :
GillesH38 a écrit :j'avais lu sur TOD que des calculs de rentabilité des gaz de schistes étaient parfois fait en prenant des valeur physiquement non admissibles du taux de décroissance (moins rapide que 1/t ). Les mathématiciens savent que les fonctions décroissant moins vite que 1/t ont une intégrale infinie ... du coup la quantité totale extraite était calculée en "coupant" arbitrairement la production après N années (par exemple 30 ans), mais ça n'a aucun sens physique, puisque la quantité dépendait totalement de la supposition arbitraire de la coupure. Bref, encore une opération d'esbroufe qui va peut etre se réveler une vaste escroquerie à grande échelle ???
S'cuse Gilles, mais en Français courant ça veut dire quoi ? :-(
pourtant c'est simple non?

'intégrale
Image
converge si et seulement si Image avec .Image
L'intégrale
Image

converge si et seulement si Image avec Image.
Petroleum donare, postea dioxydecarbonare, ensuita rechaufare

Jeuf
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 3697
Inscription : 01 janv. 2005, 18:08
Localisation : Poitou

Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Jeuf » 30 nov. 2012, 23:50

:D

Heu
formellement
Phili2pe a écrit : L'intégrale
Image

converge si et seulement si Image avec Image.
on peut dire ici : "est finie" , et non "converge"?

Sinon pour guider encore Phyvette et partager un peu de mathématiques :
1/1+/1/2+1/3+1/4+... jusqu'à l'infini
(en toute lettre : un plus un demi plus un tiers plus un quart plus un cinquième etc jusqu'à l'infini)
tend vers l'infini, même si les termes (1;0.5; 0.333;0.25;0.2;...) tendent vers zéro.

Si on met aux dénominateurs une puissance supérieure à 1, alors la somme converge.
Ainsi par exemple à la puissance 2 : 1/1²+1/2²+1/3²+1/4²+1/5²+... donne une valeur finie, bien qu'étant une somme de termes en nombre infinis (1+1/4+1/9+1/16+...)Ces terme décroissent assez vite.
(pour l'anecdote cette valeur est : pi² /6 )
Ces sommes, c'est pas tout à fait la même chose que des intégrales, mais c'est la même idée, et je pense que c'est plus clair. (on expliquera la différence entre les deux, à l'occasion)

Si les dénominateurs sont portés à une puissance inférieur ou égale à 1, la somme diverge, dit autrement tend vers l'infini...


Dans la suite de ceci, les prochaines leçons seront : la constante d'Euler, la transcendance de zéta(3), la conjecture de Riemann (1 million de dollar à gagner pour qui la démontre).


Tout cela nous éloigne des gaz de schiste, situés dans le monde réel. Pour revenir au sujet soulevé par Gilles, on peut dire que c'est un peu dommage, il aurait suffit de prendre une décroissance en exposant 1,1 et la somme aurait été finie.
Je ne sais pas si c'est une grave erreur méthodo...
peut-être que les courbes suivait effectivement bien les modèles mathématiques proposés les premières années... Que la coupure "arbitraire" correspond au fait que le puits produit vraiment plus grand chose, qu'il y a pas de pertinence économique de rester dessus.

Phili2pe
Brut lourd
Brut lourd
Messages : 312
Inscription : 28 janv. 2009, 23:46

Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Phili2pe » 01 déc. 2012, 00:08

Jeuf a écrit ::D

Heu
formellement
Phili2pe a écrit : L'intégrale
Image

converge si et seulement si Image avec Image.
on peut dire ici : "est finie" , et non "converge"?
dans les brumes de mes souvenirs c'est bien "converge" :mrgreen:
Petroleum donare, postea dioxydecarbonare, ensuita rechaufare

Philippe
Brut léger
Brut léger
Messages : 458
Inscription : 22 mars 2005, 23:15
Localisation : région parisienne

Re: Situation du GAZ continent Nord Américain

Message par Philippe » 01 déc. 2012, 00:56

La façon classique de calculer un volume cumulé, lorsque le taux de déclin (d) est constant est de calculer la somme de la série entière 1 + (1-d) + (1-d)^2 + (1-d)^3 + … (1-d)^n, série entière qui est forcément convergente puisqu’elle vaut ( 1 – (1-d)^(n+1)) / d. On multiplie par la production de l’année 1 et on a le cumulé produit. Les réserves restantes sont simplement (1-d)^(n+1) / d multiplié par la production de l’année 1. Ce raisonnement, par sommes de Riemann, est certes moins rigoureux qu’un calcul intégral, mais il est enfantin, rapide, et suffisamment précis lorsque le déclin d n'est pas trop prononcé.

Les choses se compliquent lorsque le déclin n’est pas un pourcentage constant, ce qui arrive en gaz de schistes (déclin très important au début, et bien moindre par la suite) ou, au contraire, lorsque le déclin s’accélère en fin de vie (gisement d’East Texas, bien analysé par Jean LAHERRERE). Dans tous les cas, la logique est quand même que l’aire mathématique de la courbe de déclin soit finie…

Sinon, pour répondre à Alter Egaux, il n’est pas surprenant que les sociétés présentes dans les gaz de schistes aux USA déprécient leurs actifs. La notion de « réserves » dépend étroitement des conditions économiques du moment, et notamment du prix du gaz. Le prix du gaz étant actuellement très bas aux USA, les sociétés sont obligées de sortir de leurs réserves prouvées, au bilan, les « ressources » qu'il n'est pas rentable de développer à 3,5 dollars du million de BTU. C’est aussi ce qu’elles font pour le gaz conventionnel qu'il n’est pas rentable de développer à 3,5 dollars du million de BTU. Il faut bien voir que ce dernier prix est l’équivalent de 20 dollars par baril pour le pétrole (le multiple est de 5,6). Nul doute que si le pétrole, conventionnel ou pas, tombait à 20 dollars du baril, il y aurait des dépréciations d’actifs pétroliers massives dans les bilans de toutes les sociétés multinationales, sans que quiconque puisse parler de « bulle ». L’avenir dira s’il y a bulle, si le prix du gaz ne remonte pas, ou s’il s’agit d’une déprime passagère liée à un prix trop bas du gaz naturel sur le continent nord-américain.

Avatar de l’utilisateur
GillesH38
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 30055
Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
Contact :

Re: Situation du GAZ continent Nord Américain

Message par GillesH38 » 01 déc. 2012, 07:35

Philippe a écrit :La façon classique de calculer un volume cumulé, lorsque le taux de déclin (d) est constant est de calculer la somme de la série entière 1 + (1-d) + (1-d)^2 + (1-d)^3 + … (1-d)^n, série entière qui est forcément convergente puisqu’elle vaut ( 1 – (1-d)^(n+1)) / d. On multiplie par la production de l’année 1 et on a le cumulé produit. Les réserves restantes sont simplement (1-d)^(n+1) / d multiplié par la production de l’année 1. Ce raisonnement, par sommes de Riemann, est certes moins rigoureux qu’un calcul intégral, mais il est enfantin, rapide, et suffisamment précis lorsque le déclin d n'est pas trop prononcé.

Les choses se compliquent lorsque le déclin n’est pas un pourcentage constant, ce qui arrive en gaz de schistes (déclin très important au début, et bien moindre par la suite) ou, au contraire, lorsque le déclin s’accélère en fin de vie (gisement d’East Texas, bien analysé par Jean LAHERRERE). Dans tous les cas, la logique est quand même que l’aire mathématique de la courbe de déclin soit finie…
un taux de déclin constant correspond, à la limite des petits intervalles tendant vers zéro dans la somme de Riemann , à une décroissance exponentielle (exp (- k t) ), tout comme un taux de croissance constant correspond à une croissance exponentielle exp (kt). Dans le cas d'une décroissance exponentielle effectivement il n'y a aucun problème de convergence : d'ailleurs la formule exacte de l'intégrale des réserves , sans passer par les sommes de Riemann, est simple : c'est juste la production actuelle multipliée par l'inverse du taux de déclin (par exemple - 4 % /an = 25 ans de réserves). Je suis étonné si les pétroliers ne connaissent pas un résultat aussi simple :)

mais effectivement si le taux de déclin n'est pas constant , on prend d'autres fonctions du temps, les plus simples étant les lois de puissance en 1/t^alpha , qui comme les autres contributeurs le soulignent, ne donne une quantité finie que si alpha > 1 quand on prolonge le temps vers l'infini. Si alpha < 1 l'intégrale est infinie, en pratique on peut la rendre finie en ne considérant qu'un temps fini d'exploitation, mais le résultat dépend du choix de ce temps, et donc peut donner des valeurs fantaisistes.

Sinon, pour répondre à Alter Egaux, il n’est pas surprenant que les sociétés présentes dans les gaz de schistes aux USA déprécient leurs actifs. La notion de « réserves » dépend étroitement des conditions économiques du moment, et notamment du prix du gaz. Le prix du gaz étant actuellement très bas aux USA, les sociétés sont obligées de sortir de leurs réserves prouvées, au bilan, les « ressources » qu'il n'est pas rentable de développer à 3,5 dollars du million de BTU. C’est aussi ce qu’elles font pour le gaz conventionnel qu'il n’est pas rentable de développer à 3,5 dollars du million de BTU. Il faut bien voir que ce dernier prix est l’équivalent de 20 dollars par baril pour le pétrole (le multiple est de 5,6). Nul doute que si le pétrole, conventionnel ou pas, tombait à 20 dollars du baril, il y aurait des dépréciations d’actifs pétroliers massives dans les bilans de toutes les sociétés multinationales, sans que quiconque puisse parler de « bulle ». L’avenir dira s’il y a bulle, si le prix du gaz ne remonte pas, ou s’il s’agit d’une déprime passagère liée à un prix trop bas du gaz naturel sur le continent nord-américain.
ça veut quand même dire que les grosses quantités produites ne correspondent pas à l'équilibre offre demande - le vrai point d'équilibre a une production plus faible, ce qui diminuera d'autant la contribution des gaz de schistes à la production mondiale .
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

Avatar de l’utilisateur
kercoz
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 13566
Inscription : 18 nov. 2007, 21:46
Localisation : SUD GIRONDE GRAVE DE GRAVE

Re: Situation du GAZ continent Nord Américain

Message par kercoz » 01 déc. 2012, 09:17

Dans le calcul integral , un truc m' a toujours chiffonné ( On ne me chiffonne pas impunément !) :
Il est basé sur le fait que la somme d'une infinité de "triangles" dont la surface tend vers zero , .....tende aussi vers zero ....
Pour les plus béotiens que moi , le "triangle" étant ce qui reste entre la courbe et le rectangle qu'on essaie d' y caser .
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

Philippe
Brut léger
Brut léger
Messages : 458
Inscription : 22 mars 2005, 23:15
Localisation : région parisienne

Re: Situation du GAZ continent Nord Américain

Message par Philippe » 01 déc. 2012, 10:01

Gilles, 1/d est bien la valeur de la série entière (quand n est infini). Le problème est qu'un contrat pétrolier n'a pas une durée infinie, mais une durée limitée. Les réserves d'une société ne sont pas l'extrapolation à l'infini de la courbe de déclin, mais seulement les quantités qui pourront être extraites jusqu'à l'expiration du contrat (l'intégrale ou la somme de Riemann jusqu'à n et non jusqu'à l'infini). L'une des difficultés est donc l'optimisation des investissements pour qu'il en reste le moins possible à l'échéance.

J'ai déjà observé la difficulté qui résulte de la durée limitée des contrats pétroliers dans les plans de développement. Les sociétés ont du mal à accepter de laisser des hydrocarbures derrière elles à la fin du contrat. Elles définissent les volumes en place, se donnent un taux de récupération ultime, qui fixe les réserves, et c'est ce chiffre de réserves qu'elles considèrent être le volume à produire pendant la durée du contrat. Ca explique pourquoi la production tombe à zéro à l'année n+1.

oleotax
Gaz naturel
Gaz naturel
Messages : 903
Inscription : 11 janv. 2007, 15:22

Re: Situation du GAZ continent Nord Américain

Message par oleotax » 01 déc. 2012, 23:59

Salut Philippe et heureux de te retrouver, et salut Gilles
Je ne comprends pas grand chose à vos traitements mathématiques de l'industrie du gaz de schistes, mais je pense que les économistes qui ont pris le problème à bras le corps , raisonnaient encore un peu trop avec leur expérience des hydrocarbures conventionnels; mais on veut bien leur pardonner , vu le peu de recul qu'on a dans ce créneau ; ceci dit, l'investissement dans le futur de l'exploitation des hydrocarbures représentera une part de plus en plus grande dans le prix du produit recueilli jusqu'au jour où d'autres énergies seront concurrentielles. Il me semble avoir vu ici que l,IAE a prévu ceci vers 2020 -2025

Avatar de l’utilisateur
kercoz
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 13566
Inscription : 18 nov. 2007, 21:46
Localisation : SUD GIRONDE GRAVE DE GRAVE

Re: Situation du GAZ continent Nord Américain

Message par kercoz » 02 déc. 2012, 11:41

Salut Philippe :
Sur cette émission , les deux intervenants me semblent pertinents et non ideologiques ;..ils parlent du gaz americain ..j'aimerai un commentaire si tu as le temps .
http://www.franceculture.fr/emission-pl ... 2012-11-28
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97852
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par energy_isere » 10 janv. 2013, 17:40

Gaz de schiste aux Etats-Unis: un bilan "pas terrible" pour Total, selon le PDG


10 Janv 2013

Total a donné un coup de frein à ses investissements dans le gaz de schiste aux Etats-Unis, à cause d'une rentabilité insuffisante, mais va les poursuivre dans d'autres pays, déclare son PDG Chistophe de Margerie dans le Monde paru jeudi.

Le bilan des investissements du groupe pétrolier dans le gaz de schiste aux Etats-Unis "n'est pas terrible, car nous avons investi sur la base de prix du gaz beaucoup plus élevés que ceux d'aujourd'hui", a admis M. de Margerie, dans un entretien au quotidien.

Le groupe a enregistré une "perte sérieuse" au Texas, car "nous avions fait nos études de rentabilité sur un prix (du gaz naturel) qui était à plus de 6 dollars le million de BTU (0,026 mètre cube, ndr), aujourd'hui, on est à 3,2 dollars, et ça ne passe pas", a-t-il rappelé.

Total avait acquis en 2010 une part dans le gisement texan de Barnett Shale auprès du groupe Chesapeake, pour 2,3 milliards de dollars. Mais l'extraction du gaz de schiste à grande échelle aux Etats-Unis y a fait dégringoler les cours du gaz naturel, remettant en cause la rentabilité de nombreux projets.

En revanche, dans l'Ohio, où le groupe a également investi, il obtient "une bien meilleure rentabilité", car les champs de schiste y sont riches en condensats, c'est-à-dire des hydrocarbures liquides similaires à du pétrole et qui sont commercialisés à des prix élevés.

Du fait de ces résultats mi-figue mi-raisin, "il est clair qu'on met la pédale douce" en matière de gaz de schiste, car "je ne vois pas l'intérêt d'aller investir - je précise bien dans les gaz secs (ndlr : pauvres en condensats) - là où la rentabilité n'est pas au rendez-vous", poursuit M. de Margerie.

Mais le groupe continuera à investir dans l'exploration du gaz de schiste dans "d'autres pays où les marchés sont porteurs", assure-t-il, évoquant des pays comme "la Chine, la Pologne et le Danemark", où Total devrait "commencer un forage d'exploration cette année".
http://www.boursorama.com/actualites/ga ... 83c283382f

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97852
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par energy_isere » 16 janv. 2013, 10:14

le 23 Nov 2012 energy_isere a écrit :Le prix du GAZ US remonte :

Image

http://www.forexpros.com/analysis/natur ... ows-144609

et depuis il rebaisse !

Image

source : http://www.oilnergy.com/1gnymex.htm

pas bon du tout pour la rentabilité du Gaz de schiste.

et pourquoi ça baisse ? Ben parce que les températures hivernales aux US sont clémentes !
Warm winter weather chills natural gas prices January 07,2013
NEW YORK (AP) -- Winter officially began only a little more than two weeks ago, but already the mild weather is leading some analysts to scale back their predictions for natural gas prices, just when they might otherwise rise with the season.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97852
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par energy_isere » 26 janv. 2013, 12:20

L 'état de New York doit bientot se prononcer sur l' autorisation ou non des Gaz de schiste dans cet état.
Consultation du public en cours.

Will New York Join the Fracking Club?
Will Fracking Get the Green Light in New York?

The New York State Department of Environmental Conservation (DEC) has been reviewing the comments and proposed regulation on the revised draft of the Supplemental Generic Environmental Impact Statement (SGEIS) and preparing responses that are set for release Feb. 27, 2013.
.............

Répondre