Une entreprise australienne de fourniture de gaz va exploiter le grisou du bassin houiller lorrain
Fournir du gaz au marché local à partir d'une plate-forme de forage installée dans le bassin houiller lorrain en y faisant jaillir le grisou - méthane qui se dégage de la houille dans les mines de charbon et qui est très explosif mêlé avec l'air -, tel est le pari d'EGL, filiale d'European Gas (ex-Kimberley Oil), une entreprise australienne.
EGL investira 5 millions d'euros dès cette année, 40 l'an prochain. Elle a déployé ses installations en début de semaine, à Folschviller (Moselle), dont le puits, fermé en 1979, avait produit plus de 20 millions de tonnes de houille, quand les mines lorraines tournaient encore à plein régime.
EGL, qui a obtenu un permis de la direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (Drire), vise une zone encore inexploitée. Les réserves de méthane y sont estimées à 28 milliards de mètres cubes. La plate-forme s'étend sur plus de 5 000 mètres carrés et fonctionnera vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Charbonnages de France a apporté son concours en fournissant à EGL les données dont le groupe disposait sur le gisement.
"La première étape - six semaines - consistera à faire un forage de caractérisation (étudier la perméabilité, la porosité des sols et leur concentration en gaz) avec des carottages de 700 à 1 300 mètres de profondeur. Début 2007, le trou de recherche sera creusé grâce à une technique innovante, dite du "forage en parapluie" par sondage dirigé", précise Mathieu Sutter, ingénieur des mines, ancien chef des sièges de la Houve et de Creutzwald, consultant du chantier.
EGL n'est pas la première entreprise à tenter le "coup du grisou". Au début des années 1990, la compagnie américaine Enron, qui misait sur une réserve de 200 milliards de m3 de méthane, avait échoué, non loin d'ici, à Diebling.
"Les techniques n'étaient pas les mêmes. Leurs équipes n'avaient pas pris de précaution particulière et avaient creusé verticalement. Elles se sont cassé les dents sur des couches de charbon peu perméables mais très grisouteuses", observe un dirigeant d'EGL.
Si la firme australienne réussit, elle pourrait développer son activité sur d'autres bassins houillers français.
Nicolas Bastuck
Article paru dans l'édition du Monde du 05.08.06
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Exploitation du gaz (grisou) des mines de charbon
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Re: Exploitation du gaz (grisou) des mines de charbon
enerzine http://www.enerzine.com/41/954+EGL-tent ... rain+.html nous donne une petite carte de l'endroit :
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gaz minierTranscor, une filiale de la Compagnie nationale à portefeuille (CNP) de l'homme d'affaires Albert Frère, s'est engagée dans une joint venture avec l'entreprise gazière australienne European Gas Limited (EGL), notamment pour l'exploitation du gaz naturel des anciennes mines de charbon du Benelux.
Si j'ai bien compris, l'idée serait de séquestrer du CO2 dans les anciennes mines et de récupérer le méthane (CO2 Enhanced Coal Bed Methane)
une-retombee-de-la-gazeification-du-charbon
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Re: [Gaz] Gaz minier
http://www.enerzine.com/12/8601+methane ... -egl+.htmlMéthane Nord : permis d'exploration accordé à EGL
(src : EGL)
European Gas Limited (EGL), le producteur d'hydrocarbures australien, a annoncé jeudi que le gouvernement français avait officiellement accordé le permis d'exploration du "Valenciennois" une zone située dans le Nord-Pas de Calais.
La zone d'autorisation couvre un bassin de 423 km2 et s'associe au projet Gazonor propriété d'EGL à 100%. L'autorisation comprend le droit exclusif d'explorer tous les hydrocarbures, notamment le méthane de houille (CBM) et le méthane des mines de charbon (CMM).
Le permis renouvelable, est valide jusqu'en septembre 2014.
La stratégie d'EGL est de développer le méthane de houille de charbon et des projets de méthane provenant de mines d'Europe occidentale, et en particulier, en France, où la Société, possède des participations importantes sous licences.
Enerzine
Le Valenciennois, c' est la ou je suis né et ai passé mon enfance. Les chevalets de mines, les terrils, la sidérurgie.... Toutes activitées abandonnées maintenant.
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Re: [Gaz] Gaz minier
BP : se renforce dans le gaz de charbon en Indonésie.
CercleFinance.com 01 Avril 2010
BP confirme ce matin la signature de quatre accords de production partagée de gaz de charbon avec des partenaires indonésiens dans la bassin de Barito, au sud de la région de Kalimantan.
Ces accords ont été conclus entre la 'major' pétrolière et les groupes suivants : dans le cadre d'une coentreprise détenue à 44/56 avec Pertamina, BP exploitera le permis Tanjung IV.
Ensuite, via une coentreprise détenue à 45/55 avec PT Sugico Graha (Sugico), BP exploitera les permis Kapuas I, II et III.
Ces quatre accords couvrent des permis d'une superficie totale de 4.800 kilomètres-carrés.
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Re: [Gaz] Gaz minier
Du Gaz de charbon prospecté en Nouvelle Zélande. La zone de Taranaki pourrait contenir 24 milliards de m3 de Gaz.
Des forages ont montré des résultats trés intéressants.
Coalseam Gas a Hot New Energy Source
Des forages ont montré des résultats trés intéressants.
Coalseam Gas a Hot New Energy Source
..............
According to information supplied by Solid Energy, when coal forms in the ground, associated chemical and biological processes produce methane gas. This methane sticks to the coal surface and stays in place because of high underground pressure within the coalseam. When water is pumped out of the seam, the pressure is lowered and the gas is released to the surface.
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Re: [Gaz] Gaz minier
http://www.boursorama.com/actualites/ga ... 9b4f38ede0Gaz de houille: la Lorraine pourrait prendre sa revanche sur le grisou
28 Janv 2013
Jadis hantise des mineurs à l'origine des meurtriers coups de grisou, le gaz de houille présent en quantités colossales dans le sous-sol lorrain pourrait être une solution pour la reconversion économique de cette région marquée par la fermeture des mines.
Pendant plus d'un siècle, des milliers de "gueules noires" ont âprement arraché le charbon du sous-sol lorrain. Mais en 2004 fermait le dernier puits de charbon de la région à la Houve, près de Creutzwald en Moselle.
Le bassin houiller pourrait aujourd'hui tenir sa revanche en développant une nouvelle activité : l'exploitation du gaz de houille contenu dans les veines de charbon.
Une intention confirmée par le ministre ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg: la France va "exploiter le gaz de houille", a-t-il annoncé récemment sur France 2.
"C'est un élément de compétitivité (...) sans atteinte à l'environnement", a-t-il fait valoir.
European Gas Limited, entreprise enregistrée au Royaume-Uni, entame l'exploration du sous-sol lorrain et a lancé un plan d'investissement de 33 millions d'euros en deux ans pour financer ses forages dans la région.
Cinq puits devraient être creusés entre 2013 et 2014 en Lorraine pour l'exploration. EGL cherchera ensuite un partenaire pour l'exploitation du gaz de houille.
La production pourrait permettre d'extraire du sous-sol l'équivalent de neuf ans de consommation française en gaz, estime EGL.
Pour Antoine Le Solleuz, maître de conférences en géologie à l'Université de Lorraine, le sous-sol Lorrain pourrait même représenter l'équivalent de plus de 20 ans de consommation française de gaz.
La Lorraine est la région la "plus riche de France" en gaz de houille, avance le scientifique.
"Les quantités sont importantes, pour ne pas dire colossales" en Lorraine, abonde un géologue rattaché au ministère de l'Ecologie.
Contrairement aux gaz de schistes, l'exploitation du gaz de houille ne nécessite pas de fracturation hydraulique, décriée pour ses conséquences néfastes sur l'environnement et interdite en France depuis juillet 2011.
De fait, le charbon est déjà plus ou moins fracturé naturellement et il ne faut "surtout pas perturber le milieu, au risque d'endommager les veines de charbon où est stocké le grisou", explique l'expert du ministère de l'Ecologie, pour qui cette activité est "acceptable à 100%".
L'Association de défense de l'environnement et de lutte contre la pollution (Adelp) souligne néanmoins les "effets inéluctables sur l'environnement de surface" qu'auraient l'exploration et de l'exploitation du gaz de houille, note son président, Michel Kaspar.
Des dégâts "irréversibles" pour le collectif "Stop gaz de schiste Lorraine".
La direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement (Dreal) reconnaît qu'il y aura un impact pour l'environnement, avec notamment l'installation de station en surface et de pompes.
Mais la Dreal promet de traiter "de manière sérieuse les aspects de sécurité et d'environnement et fait valoir qu'on entre là dans une "nouvelle phase d'exploitation du sous-sol, un projet intéressant pour la région".
Cette reconversion représenterait "une forme de compensation" après la fermeture des mines, observe également Roger Cosquer, directeur départemental du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
"On apporte beaucoup de solutions, et pas de problème", note Frédéric Briens, directeur général d'EGL, qui observe un "consensus" autour du projet en Lorraine notamment du fait de la longue tradition minière de la région.
Prudent sur la question du gaz de houille, Sébastien Thisse, le maire de Freybouse où EGL a obtenu l'un de ses permis de forer, admet que ses administrés ne sont pas particulièrement inquiets. "Il y a des anciens mineurs, ils sont même contents", dit-il.
Les experts rappellent néanmoins que d'autres se sont essayés, sans succès, à l'exploitation du gaz de houille il y a une vingtaine d'années. D'après eux, l'amélioration des techniques pourrait toutefois jouer en la faveur d'EGL.
Pour Antoine Le Solleuz, l'extraction du gaz de houille est rentable grâce à la hausse des cours du gaz ces dernières années, même si elle coûte quatre fois plus cher que celle du gaz naturel.
Pour le mot Dreal dans le texte :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Direction_ ... u_logementEn France, les directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) sont des services déconcentrés du ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie et du ministère de l'Égalité des Territoires et du Logement. Dans chaque région hors Île-de-France et Outre-mer français, les DREAL remplacent les directions régionales de l'équipement (DRE), les directions régionales de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE) et les directions régionales de l'environnement (DIREN) dont elles reprennent les compétences par fusion de ces dernières dans chaque région entre 2009 et 2010.
Elles sont au nombre de 21, soit une par région, à l’exception de l’Île-de-France et de l’Outre-mer qui font l’objet de dispositions juridiques spécifiques.
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Re: [Gaz] Gaz minier
Lire ici : lienLa promesse d'un gaz de houille "made in France" menacée
FREYMING-MERLEBACH, Moselle (Reuters) - L'exploration en Lorraine du gaz de houille, tant vantée par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg pour relancer la compétitivité française, risque d'être bloquée sans un renouvellement des permis qui arrivent bientôt à expiration.
Au-delà des lenteurs administratives, cette situation est la conséquence des divisions qui règnent au sein du gouvernement sur la place des énergies fossiles, disent des experts.
Dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, les plus "verts" parient sur une France moins dépendante du pétrole et du gaz, tandis qu'un courant productiviste bataille pour les énergies compétitives au nom de la croissance et de l'emploi.
........................
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Re: [Gaz] Gaz minier
en rapport avec ce post plus haut viewtopic.php?p=256642#p256642
Il y a un forage en cours prés de Cambrai pour la recherche de Gaz de houille.
voir ici en photos : http://photostp.free.fr/phpbb/viewtopic.php?f=81&t=4369
Pas trouvé cette info dans la presse.
Il y a un forage en cours prés de Cambrai pour la recherche de Gaz de houille.
voir ici en photos : http://photostp.free.fr/phpbb/viewtopic.php?f=81&t=4369
Pas trouvé cette info dans la presse.
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Re: [Gaz] Gaz minier
Attention a ne pas confondre le gaz de mine qui est d'or et déjà capté depuis 2007 dans les galeries des mines de charbon fermées, par Gazonor exploitant les trois sites Français, pour une production de 75 millions de m3 par an de gaz.
Et le gaz de houille qui est le même gaz bloqué dans les veines de charbon est qui impose des forages neufs. Mais pas de fracturation hydraulique jurent les exploitants intéresses pour sont exploitation.
http://www.lavoixdunord.fr/region/cresp ... b0n1254775
Et le gaz de houille qui est le même gaz bloqué dans les veines de charbon est qui impose des forages neufs. Mais pas de fracturation hydraulique jurent les exploitants intéresses pour sont exploitation.
energy_isere a écrit :Pas trouvé cette info dans la presse.
http://www.lagazettedescommunes.com/167 ... -a-letude/Bientôt du gaz de houille made in France ? L’étude parlementaire sur les gaz de schiste (1) a entraîné les deux rapporteurs Christian Bataille député (SRC, Nord), et Jean-Claude Lenoir, sénateur (UMP, Orne) à s’intéresser aussi aux perspectives d’exploitation du gaz de houille.
http://www.lavoixdunord.fr/region/cresp ... b0n1254775
Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.
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Re: [Gaz] Gaz minier
j' ai trouvé un article qui parle effectivement de la région de Cambrai.
http://territoireavenir.canalblog.com/Les gaz de couche – Nord pas de Calais
15 avril 2013
Le contexte
L’entreprise Gazonor (ex charbonnage de France, vendue à EGL en 2007 (une société australienne), appartient aujourd’hui à un groupe belge : TRANSCOR) ; elle possède 2 permis de forage d’exploration dans le Nord pas de Calais pour une surface totale de 1400 km² : le permis du sud midi, publié au JORF en juillet 2010 et le permis du valenciennois, publié au JORF en octobre 2009.
Une autre demande de permis de forage a été déposée pour une surface d’environ 400 km² dans la région de Cambrai. Pas encore de réponse de la préfecture.
Gazonor détient aussi les concessions sur les territoires d’exploitation des anciennes mines de charbon.
Depuis la fin des années 70, après la fermeture des mines, Gazonor exploite le gaz de mines (« grisou » qui s’échappait des puits des anciennes mines). Cette exploitation est nécessaire car les remontées de grisou sont dangereuses pour les populations ; le grisou est extrait par pompage, de façon passive et nous ne contestons pas cette exploitation, évidemment. (Bien que le rejet des eaux d’exhaure serait à surveiller).
Mais ce qui est visé maintenant, c’est le gaz de « couche » que notre ministre du redressement PRODUCTIF appelle «gaz de houille», terme générique pour tous les gaz extrait du charbon…Pour brouiller les pistes ? (coalbedméthan : il faudrait parler de gaz de couche). Ce gaz sera extrait de territoires vierges de toute extraction de charbon, sur les surfaces concernées par les permis d’exploration accordés à gazonor.
C’est la société EGL (european gaz limited, australienne) qui fera les forages d’exploration, et s’il y a exploitation, la main passera à Transcor (gazonor)
EGL a par ailleurs des projets d'exploration gazière en Lorraine (Permis exclusif de recherches, accordé le 28/07/2007, pour 3.795 km2 en Lorraine) et des projets d’Exploration gazière à Gardanne, sud de la France (permis d’exploration sur 365 km2 ; accordé le 21/05/2010).
La société EGL a déjà réalisé 2 puits d’exploration en Lorraine mais la technique sera légèrement différente dans le Nord.
Quatre puits sont envisagés sur les communes de Divion, Avion, Bouvigny-Boyeffles et Crespin.
Technique de l'exploration
Il s’agit de faire un puits vertical (entre 1200 m et 1800 m) pour atteindre les veines de charbon et de faire ensuite des forages horizontaux, en étoile dans les veines de charbon, chaque branche pouvant atteindre un kilomètre (voir le schéma p2). Plusieurs couches de charbon peuvent être forées en même temps.
Ensuite il faut pomper l’eau en bas du forage vertical pour créer une dépression.
Les molécules de gaz (méthane), adsorbées à la surface du charbon seraient alors en partie libérées et entrainées vers le puits par où elles remonteraient.
En Lorraine, où 2 puits ont déjà été réalisés, 400 à 500 m3 d’eau (+ ???) sont injectés dans chaque puits pour booster la sortie du gaz méthane, comme partout ailleurs. La dépression qui entraine les molécules de gaz est crée par pompage de l’eau, en bas du puits.
Mais dans le Nord, Frédéric Briens, patron de EGL nous affirme que l’extraction du gaz ne nécessitera pas de pomper d’eau dans les puits du bassin du nord pas de Calais. ?
Les permis sont délivrés pour 5 ans et ensuite, une demande de prolongation doit être déposée.
Le permis du Valenciennois est valable jusqu’en octobre 2014, et celui du sud midi jusqu’en Juillet 2015.
Les travaux ne devraient donc pas tarder… d’autant qu’en Lorraine, certains permis arrivent aussi à expiration.
.......................
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Re: [Gaz] Gaz minier
Le gaz de mine gagne une subvention
21 Juin 2013 Usine Nouvelle
Le gouvernement va créer un tarif préférentiel pour le rachat de l’électricité produite à partir du gaz de mine. Il sera financé par la contribution au service public de l’électricité (CSPE).
On aurait pu croire que le gouvernement n’aimait pas le gaz. Entre l’interdiction d’explorer le gaz de schiste et les hésitations autour du gaz de houille (voir encadré), cet hydrocarbure n’est pas vraiment à la fête du côté de l’Etat. Mais il est en un troisième type qui vient de recevoir une faveur du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. Un tarif de rachat préférentiel va être créé prochainement pour l’électricité produite à partir du gaz de mine.
Le gaz de mine, ou grisou, est ce méthane qui se dégage naturellement des mines de charbon, aujourd’hui fermées. En 1980, la société publique Gazonor (détenue aujourd’hui par EGL) a été créée pour récupérer ce gaz et l’injecter sur les réseaux de gaz naturel. Cette injection suppose que le gaz réponde à certains critères de qualité. Ce n’est plus le cas aujourd’hui pour l’une des deux sources françaises de grisou.
Bien sûr, pas question de laisser le gaz, à fort effet de serre, se répandre dans l’atmosphère. La seule solution reste de l’utiliser pour produire de l’électricité et de la revendre à EDF, à un tarif préférentiel. Si les conditions ne sont pas encore connues, on sait que ce tarif sera financé par la contribution au service public de l’électricité (CSPE), qui sert également à financer les énergies renouvelables comme l’éolien et le photovoltaïque.
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... on.N199920Ne pas confondre gaz de mine et gaz de houille
La société Gazonor est aujourd’hui détenue par l’australien European Gas Limited. Cette entreprise, en plus du gaz de mine, a aussi le projet d’exploiter du gaz de houille en Lorraine. Cette fois-ci, il s’agit d’aller creuser des veines de charbon inexploitées pour en extraire le gaz. Ce projet avait enthousiasmé le ministre du Redressement productif, qui parlait, en février dernier, d’"un gaz made in France, un gaz en marinière en quelque sorte, qui pourrait assurer à la France entre 5 et 10 ans de consommation". Mais la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Delphine Batho, s’y est fermement opposée. Elle a, pour l’instant, obtenu le soutien du Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault.
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Re: [Gaz] Gaz minier
http://www.lavoixdunord.fr/region/bassi ... b0n1779459Bassin minier: la CGT Mineurs veut participer au grand débat sur le gaz de couche
15 Dec 2013 La Voix Du Nord
Réunis dernièrement au siège de Grenay, la CGT Mineurs et les fédérations des autres types d’énergie, gaz et électricité, ont fait savoir leur position sur l’exploitation du gaz de couche (à ne pas confondre avec le gaz de schiste). Ceci pour sensibiliser les instances du Conseil régional qui doivent se décider sur le sujet dans les mois à venir.
................
« Le gaz de mine est déjà exploité à trois endroits du bassin minier de la région : à Avion, Divion et près de Valenciennes. » On ne va pas ici mentionner toute l’histoire du gaz de couche restant, ce moyen d’énergie pouvant alimenter des réseaux de chauffage urbains comme des usines chimiques du genre SAV (Société artésienne de vinyle), à Mazingarbe.
Pour avoir placé des colorants dans des couches à Valenciennes et retrouvés à Avion, dans les années 80, on sait que cette richesse emprisonnée dans le sous-sol communique partout où les veines de charbon se sont étendues. « Dans le Nord – Pas-de-Calais, on n’a extrait que de 15 à 20 % de la houille, qui produit toujours du gaz en quantité », poursuit Henri Tobo, ancien secrétaire de la CGT des gaziers Mines Énergie. « Il reste donc une manne que la société australienne EGL (European Gas Limited) exploite, sans retombées financières pour la population. »
............
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Re: [Gaz] Gaz minier
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.htmlGaz de couche : un nouveau charbon pour le Nord–Pas-de-calais ?
Le Monde.fr | 19.02.2014
Le Nord-Pas-de-Calais vient de franchir une nouvelle étape vers l’exploitation d’un nouvel hydrocarbure non conventionnel aussi controversé que prometteur : le gaz de couche. Une mission d’enquête constituée à l’automne sous l’égide du schéma régional de développement économique a rendu, mardi 18 février, des conclusions favorables à des forages exploratoires, qui devraient commencer dès la fin de l’année.
Ce gaz de couche, composé à 95 % de méthane, sommeille à quelque 1 500 mètres de profondeur dans des veines de charbon jamais exploitées au temps des mines. Il est déjà extrait au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Australie ou au Canada, mais pas encore en France. Après la Lorraine il y a quatre ans, deux permis d’exploration ont été accordés l’été dernier à l’entreprise Gazonor dans le bassin minier du Pas-de-Calais, à Avion et Divion. Cette ancienne filiale des Charbonnages de France, spécialisée dans la récupération du « grisou » au fond des anciennes mines, a confié la réalisation de ces forages à European Gaz Limited (EGL), le seul spécialiste français du gaz de couche. Lequel pense pouvoir extraire en un quart de siècle l’équivalent de deux années de consommation de gaz française.
LE BOULET GAZ DE SCHISTE
Ces perspectives mirifiques ne vont pas sans une certaine résistance. Depuis le dépôt des premières demandes de permis, en mai 2012, un collectif d’opposants baptisé Houille-ouille-ouille se bat contre ce qu’il pressent comme un désastre écologique. « Les forages vont traverser les nappes phréatiques et risquent de provoquer des fuites de gaz », prédit leur porte-parole, Christine Poilly. Des accusations balayées par le président de la société EGL, Julien Moulin, qui assure respecter toutes les normes de sécurité en vigueur : « Nous avons commencé à forer des puits en Lorraine il y a un an et n’avons eu aucun problème. » Selon lui, les crispations du débat sur le gaz de schiste ont injustement jeté l’opprobre sur ce nouvel hydrocarbure.
Pour faire émerger un débat scientifique contradictoire, les conseillers régionaux Bertrand Péricaud (PCF) et André Flajolet (UMP) ont pris la tête à l’automne d’une mission d’enquête censée éclairer les enjeux de l’exploitation du gaz de couche. Après l’audition de vingt-sept experts et un voyage d’étude sur les forages d’EGL en Lorraine, ils estiment aujourd’hui avoir répondu à la majorité des questions que se posaient les sceptiques dans leur rapport de 50 pages, présenté comme un « état de l’art » sur le sujet. Leurs conclusions rejoignent celles de la synthèse élaborée à l’automne par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) et le Bureau de recherches géologiques et minières et du rapport de l’Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques : la fracturation hydraulique ayant été exclue, l’exploration du gaz de couche ne portera pas atteinte à l’environnement, à condition de respecter les normes en vigueur. Bien que les autorisations dépendent du ministère de l’environnement, ce nouveau rapport vient sérieusement renforcer la position des pro-gaz de couche.
LA « RÉVOLUTION RIFKIN » EN POINT D’ACHOPPEMENT
Mais pour les écologistes, qui ont claqué la porte de la mission en cours de route, cette enquête était partiale : « C’était une instruction à décharge, on y perdait notre temps ! », s’emporte Emmanuel Cau, qui regrette que les experts indépendants qu’il avait suggérés n’aient pas été auditionnés. Le vice-président EELV du conseil régional dénonce la posture idéologique des communistes sur les questions énergétiques : « C’est identitaire, ils n’ont toujours pas digéré la fin des mines. »
En face, l’alliance de circonstance UMP-PCF regrette le refus de principe des écologistes, qui n’auraient pas fait l’effort de s’intéresser sérieusement à la question. « Je préfère que ce gaz soit exploité chez nous, dans le respect de l’environnement, plutôt que d’importer du gaz de schiste des Etats-Unis », ajoute Bertrand Péricaud.
Au-delà des risques environnementaux à proximité des forages, c’est en effet sur la stratégie énergétique de la région que bute la question du gaz de couche. Elle est engagée depuis l’an dernier dans la « troisième révolution industrielle » de l'économiste américain Jeremy Rifkin, dont le plan prévoit une réduction de 60 % de sa consommation énergétique et la division par quatre de ses émissions de gaz à effet de serre.
« L’exploitation du gaz de couche serait un contre-sens historique, alors que nous avons déjà perdu trop de temps sur les renouvelables », lance Emmanuel Cau. « Mais en attendant 2050, qu’est-ce qu’on va faire ? », rétorque André Flajolet. « Le gaz de couche nous permettra de réduire notre dette énergétique pendant la période de transition », poursuit Bertrand Péricaud, qui ne conçoit pas « trouver un emploi aux 360 000 chômeurs de la région sans consommer d’énergie. » « En plus, EGL ne nous demande aucun argent public... contrairement aux panneaux solaires », ajoute-t-il. Ce qui n’a pas empêché les deux corapporteurs de soutenir l’idée d’une « participation financière » de la région au projet.
En tout état de cause, même une exploitation intensive du méthane souterrain n’améliorerait guère la situation de l’emploi dans le Nord-Pas-de-Calais. La mission régionale parie sur la création d’au maximum 500 emplois, dont 200 emplois directs.