epe a écrit :Pas du tout hors sujet. Les premiers mammifères connus datent d'il y a 220 millions d'années et l'homme a démontré qu'il pouvait vivre sous tous les climats et pratiquement tous les régimes alimentaires.
Pendant 150 millions d'années les mammifère n'ont guère été plus gros qu'une musaraigne.
Quant à l'homme, il peut vivre sous tous les climats mais avec une densité limité. Combien d'habitants en Sibérie, au Sahara, au Groenland ou en Antarctique?
epe a écrit :Une colonie humaine à l'époque des dinosaures aurait beaucoup plus de risques de disparaître à cause des prédateurs que de chaud, de froid ou de faim. Je ne suis pas du tout convaincu que l'homme serait en danger du fait des conditions climatiques même avec 2 ou 3 X plus de CO2 ou 5° de plus.
Nous ne sommes pas une colonie mais 7 milliards.
epe a écrit :Quant à la vitesse des changements, elle ne poserait de problèmes que si l'homme n'était plus capable de se déplacer ou de déplacer plants, semences ou animaux d'élevage d'un bout à l'autre de la planète, ce qu'il fait déjà aujourd'hui où on trouve à l'état sauvage des plantes ou des animaux d'origine américaine en Afrique ou en Europe, ou d'origine Africaine en Océanie.
La question qui se pose est: perd-on plus de terres agricoles qu'on en gagne?
Un élément de la réponse est une loi générale: les destructions sont souvent plus rapides que les constructions. Cela assez évident au niveau des sols.
epe a écrit :Oui, ce monde serait très différent de ce que l'on connait actuellement, mais serait-il inadapté à l'espèce humaine sur la totalité de la planète? Je suis convaincu que non. A l'opposé des discours les plus catastrophistes qui annoncent une planète à l'agonie et une humanité condamnée avec quelques degrés de plus. Pour moi c'est ce discours là qui est de la manipulation. Absolument rien ne démontre que si l'homme n'a jamais connu un tel taux de CO2, il ne puisse pas s'y adapter.
Je suppose que tu es un opposant au principe de précaution, vu que, dans le cas contraire tu as un sérieux problème de cohérence.
Je suis assez réticent vis à vis du principe de précaution, mais dans le cas précis d'impact important sur l'environnement, la charge de la preuve revient à ceux qui défendent la thèse de l'innocuité.
Quant aux discours catastrophistes, j'en entends surtout parler du côté des opposants à toute réduction des gaz à effet de serre...
kercoz a écrit :Ce n' est pas l' espece humaine qui est menacée , c'est la civilisation.........l' empilement iteratif de notre civilisation ne connait que l' effondrement ...pas de marcha arriere en option ! .....Si les conditions initiales n' existent plus , il est probable que les 2/3 de la population disparaisse ...et ceux qui survivront ne sont pas ceux auxquels on pense ....sauf peut etre un petit noyau privilègié qui devra s'appuyer sur des tribus assez archaiques pour s'adapter
Je partage ton analyse.
epe a écrit :kercoz a écrit :Ce n' est pas l' espece humaine qui est menacée , c'est la civilisation.........
Ah mais croire "LA" civilisation (lire notre civilisation) immuable est du même ordre que de croire à la croissance éternelle. Les civilisations ne font que passer, changements climatiques ou pas, croissance ou pas.
Bah, si tu considères que la mort de dizaines de millions d'individus est à passer à pertes et profit, je comprends mieux ton point de vue....
GillesH38 a écrit :pas du tout, je l'aborde précisément d'une manière pratique : si il faut se passer de fossiles plus vite que ce que la dépletion nous impose (qui quand même, selon l'avis majoritaire sur ce forum, est censé être un peu douloureuse)
La dépletion risque d'être douloureuse parce que nos modes de vie correspondent à une consommation boulimique d'énergie. Avoir moins d'énergie signifie que nous devrons changer de mode de vie. C'est évidemment beaucoup plus douloureux si ce changement est rapide et contraint que s'il est organisé.
sceptique a écrit :
Maintenant il y a le principe de réalité. Pour une bonne partie des gens, mais aussi des décideurs, le RC est quelque chose de lointain et assez diffus. De même pour le pic pétrolier. Et puis ils pensent (sincèrement ?) que la technologie trouvera une solution selon le principe :
"l'âge de la pierre ne s'est pas fini faute de pierres".
En conséquence, pour ces gens, il ne faut surtout rien faire qui entrave le progès.
Je reprends mon exemple sur la sécurité routière en France : les décideurs savent qu'en baissant la limitation de vitesse partout de 10 km/h et en la faisant respecter (

) la mortalité diminuerait de 40% (1000 morts en moins en ordre de grandeur). Mais ils n'en font rien car cela serait perçu comme une atteinte ... à quoi au juste ?
De ce point de vue est il raisonnable de penser que ces mêmes gens vont accepter de réduire drastiquement leur niveau (c'est bien de cela dont il s'agit)
Je crois que malheureusement, tu as tout à fait raison. Les gens préféreront toujours croire que tout va aller bien que de consentir à une contrainte ou à une réduction de leur consommation.
GillesH38 a écrit :c'est pas ça que nous promettent les tenants d'une politique de réduction du CO2 ? ils jurent en général leurs grands dieux que ça n'aura pas d'impact économique notable ! (voire même que ça fera de la "croissance verte" ..). Si tu penses le contraire, ça mérite d'en discuter, parce qu'alors il faut peser le pour et le contre : quel coût sur l'économie cela a-t-il alors, et qu'est ce qu'on gagne en échange ? quand tu fais un marché, ou un pari, c'est quand même un peu normal d'examiner un peu en détail les termes de l'échange non ?
Tout dépend ce qu'on appelle l'économie. A partir du moment où on prend en compte les ressources naturelles comme un bien collectif et leur destruction comme une perte, la notion de ce qui est bon ou mauvais pour l'économie change radicalement.