[Production] La production de l'OPEP
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- Goudron
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Les prix ne vont pa descendre...
Les prix du pétrole « peu susceptibles de baisser à court terme »Gulf Daily News édité: 28 Janvier 2006
( traduction personnelle non garantie..)
NEW DELHI:
Les prix du pétrole sont peu susceptibles de baisser à court terme en raison de facteurs indépendants de la volonté du marché, à déclaré hier le ministre Saoudien Ali Al Nuaimi en visite à NEW DELHI ..
« Je n'ai aucun contrôle sur les prix, nous constatons qu'ils sont élevés, et naturellement, nous attendons qu'ils descendent » a déclaré Ali Al Nuaimi à NEW DELHI, où il fait partie d'une délégation saoudienne.
"mais ils ne vont pas descendre parce qu'il y a beaucoup de demande, l'offre et la demande sont équilibrées,"a t- il dit. ( Il aurait pas des origines Normandes ?)
L’insécurité des approvisionnements nigérians de brut et le conflit entre l'Iran et la communauté internationale au-sujet de ses projets nucléaires ont poussé, les jours récents, les prix du pétrole aux plus haut depuis quatre mois.
D’après Ali Al Nuaimi, la production de brut Saoudien a été en moyenne de 9,5 millions de barils par jour depuis mai 2005. Ses remarques précèdent une réunion de l' Opep, mardi, à Vienne.
Le royaume Saoudien est le seul membre de l' Opep susceptible d’augmenter de manière significative les capacités de production.
Les prix ont grimpé de plus de1$ la nuit passée, alors qu'une vague d’inquiétude concernant l'offre de pétrole brut attirait de gros investisseurs et des investisseurs institutionnels.
Ce mouvement est aussi porté par la conviction des investisseurs que les ministres de l'Opep n’apporteront aucun changement à leur politique du pompage.
Le pétrole brut est monté au-dessus de 67$ par baril la nuit passée, en raison des craintes persistantes d'approvisionnement liées au différend de l'Iran avec la communauté internationale et, au Nigeria, plus grand exportateur d’Afrique, aux attaques de rebelles.
Les commentaires d’Ali Al Nuaimi sur les prix ajoutent à la tension générale…
Le brut doux léger pour la livraison de mars a gagné $1,50 pour s’établir à $67,76 par baril au New York Mercantile Exchange. Le fuel a gagné 2,89 cents à 1,8069$ le gallon, alors que l'essence monyait de 5,21 cents au à $1,7364 le gallon.
"Les tensions géopolitiques demeurent en Iran et au Nigéria," a déclaré Victor Shum, analyste en énergie chez Purvin et Gertz à Singapour. " Cela pose le problème des capacités d’approvisionnement , de production,, et d’une très forte demande, et maintient un prix plancher du brut relativement haut."
Oil prices 'unlikely to drop soon'
Gulf Daily News
Published: 28 January 2006
NEW DELHI:
Oil prices are unlikely to fall in the near term because of factors beyond market control, the visiting Saudi Arabian oil minister said yesterday.
"I have no control over prices. We accept that they're high, and of course, we want them to come down," Ali Al Nuaimi said in New Delhi, where he is part of a state delegation.
"But they're not going to come down because there are many issues, (even though) supply and demand are balanced," he said.
Concern about the security of Nigerian crude supplies and Iran's dispute with the international community over its nuclear plans have pushed oil prices to four-month highs in recent days.
Al Nuaimi said Saudi's crude output has averaged 9.5 million barrels per day since May 2005.
His remarks come ahead of a closely watched Opec meeting in Vienna on Tuesday.
The kingdom is understood to be the only Opec member with significant spare capacity to pump more.
Prices jumped by more than $1 last night as a renewed wave of concerns about crude oil supply attracted large funds and institutional investors.
The rally was also fuelled by a solid conviction in the market that Opec ministers would make no change to their policy of pumping at capacity.
Crude oil futures climbed back above $67 a barrel last night on nagging supply fears linked to Iran's nuclear standoff with the international community and militant attacks in Nigeria, Africa's largest oil exporter.
Adding to the bullish tone was Nuaimi's comments on prices in New Delhi.
Light sweet crude for March delivery gained $1.50 to settle at $67.76 a barrel on the New York Mercantile Exchange.
Heating oil gained 2.89 cents to $1.8069 a gallon, while gasoline futures advanced by 5.21 cents to settle at $1.7364 a gallon.
"Geopolitical tensions remain in Iran and Nigeria," said Victor Shum, energy analyst at Purvin & Gertz in Singapore.
"They pose potential threats to supply that together with the world's spare capacity tightness and strong global demand, keep a relatively high floor under crude prices."
( traduction personnelle non garantie..)
NEW DELHI:
Les prix du pétrole sont peu susceptibles de baisser à court terme en raison de facteurs indépendants de la volonté du marché, à déclaré hier le ministre Saoudien Ali Al Nuaimi en visite à NEW DELHI ..
« Je n'ai aucun contrôle sur les prix, nous constatons qu'ils sont élevés, et naturellement, nous attendons qu'ils descendent » a déclaré Ali Al Nuaimi à NEW DELHI, où il fait partie d'une délégation saoudienne.
"mais ils ne vont pas descendre parce qu'il y a beaucoup de demande, l'offre et la demande sont équilibrées,"a t- il dit. ( Il aurait pas des origines Normandes ?)
L’insécurité des approvisionnements nigérians de brut et le conflit entre l'Iran et la communauté internationale au-sujet de ses projets nucléaires ont poussé, les jours récents, les prix du pétrole aux plus haut depuis quatre mois.
D’après Ali Al Nuaimi, la production de brut Saoudien a été en moyenne de 9,5 millions de barils par jour depuis mai 2005. Ses remarques précèdent une réunion de l' Opep, mardi, à Vienne.
Le royaume Saoudien est le seul membre de l' Opep susceptible d’augmenter de manière significative les capacités de production.
Les prix ont grimpé de plus de1$ la nuit passée, alors qu'une vague d’inquiétude concernant l'offre de pétrole brut attirait de gros investisseurs et des investisseurs institutionnels.
Ce mouvement est aussi porté par la conviction des investisseurs que les ministres de l'Opep n’apporteront aucun changement à leur politique du pompage.
Le pétrole brut est monté au-dessus de 67$ par baril la nuit passée, en raison des craintes persistantes d'approvisionnement liées au différend de l'Iran avec la communauté internationale et, au Nigeria, plus grand exportateur d’Afrique, aux attaques de rebelles.
Les commentaires d’Ali Al Nuaimi sur les prix ajoutent à la tension générale…
Le brut doux léger pour la livraison de mars a gagné $1,50 pour s’établir à $67,76 par baril au New York Mercantile Exchange. Le fuel a gagné 2,89 cents à 1,8069$ le gallon, alors que l'essence monyait de 5,21 cents au à $1,7364 le gallon.
"Les tensions géopolitiques demeurent en Iran et au Nigéria," a déclaré Victor Shum, analyste en énergie chez Purvin et Gertz à Singapour. " Cela pose le problème des capacités d’approvisionnement , de production,, et d’une très forte demande, et maintient un prix plancher du brut relativement haut."
Oil prices 'unlikely to drop soon'
Gulf Daily News
Published: 28 January 2006
NEW DELHI:
Oil prices are unlikely to fall in the near term because of factors beyond market control, the visiting Saudi Arabian oil minister said yesterday.
"I have no control over prices. We accept that they're high, and of course, we want them to come down," Ali Al Nuaimi said in New Delhi, where he is part of a state delegation.
"But they're not going to come down because there are many issues, (even though) supply and demand are balanced," he said.
Concern about the security of Nigerian crude supplies and Iran's dispute with the international community over its nuclear plans have pushed oil prices to four-month highs in recent days.
Al Nuaimi said Saudi's crude output has averaged 9.5 million barrels per day since May 2005.
His remarks come ahead of a closely watched Opec meeting in Vienna on Tuesday.
The kingdom is understood to be the only Opec member with significant spare capacity to pump more.
Prices jumped by more than $1 last night as a renewed wave of concerns about crude oil supply attracted large funds and institutional investors.
The rally was also fuelled by a solid conviction in the market that Opec ministers would make no change to their policy of pumping at capacity.
Crude oil futures climbed back above $67 a barrel last night on nagging supply fears linked to Iran's nuclear standoff with the international community and militant attacks in Nigeria, Africa's largest oil exporter.
Adding to the bullish tone was Nuaimi's comments on prices in New Delhi.
Light sweet crude for March delivery gained $1.50 to settle at $67.76 a barrel on the New York Mercantile Exchange.
Heating oil gained 2.89 cents to $1.8069 a gallon, while gasoline futures advanced by 5.21 cents to settle at $1.7364 a gallon.
"Geopolitical tensions remain in Iran and Nigeria," said Victor Shum, energy analyst at Purvin & Gertz in Singapore.
"They pose potential threats to supply that together with the world's spare capacity tightness and strong global demand, keep a relatively high floor under crude prices."
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Je voudrais citer et commenter une news de l'AFP : http://fr.biz.yahoo.com/28012006/202/pe ... le-au.html
Apparramment la news a été édité il ne reste que 3 points douteux,trop tard :(
D'ailleur ça fait des mois que j'entends que les 2Mbj ne trouvent pas preneur.Hors 2Mbj ça fait 60Millions de barils par mois et chacun contient 159Litres de petrole.Mais ou stockent-ils alors 60Millions de barrils de plus chaques mois?
Apparramment la news a été édité il ne reste que 3 points douteux,trop tard :(
Je ne comprend pas,je croyais qu'ils avaient deja accrus leur production de 2Mbj c'est a dire le maximum.Le cartel s'est néanmoins dit prêt à accroître sa production dans le cas d'une interruption des exportations iraniennes.
A nouveau je ne comprend pas.Ils disent qu'ils produisent 2Mbj en trop mais qu'ils ne trouvent pas preneur car la consommation ne suit pas .Maintenant ils disent ça.Il n'était toutefois pas exclu que les membres de l'Opep se mettent d'accord dès mardi pour réduire leur production plus tard, au deuxième trimestre, quand la fin de l'hiver dans l'hémisphère Nord pourrait réduire la demande et tirer les cours à la baisse.

D'ailleur ça fait des mois que j'entends que les 2Mbj ne trouvent pas preneur.Hors 2Mbj ça fait 60Millions de barils par mois et chacun contient 159Litres de petrole.Mais ou stockent-ils alors 60Millions de barrils de plus chaques mois?

Dernière modification par coronado le 29 janv. 2006, 19:56, modifié 1 fois.
- steph
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nulle part ce sont des barils virtuelsD'ailleur ça fait des mois que j'entends que les 2Mbj ne trouvent pas preneur.Hors 2Mbj ça fait 60Millions de barils et chacun contient 159Litres de petrole.Mais ou stockent-ils alors 60Millions de barrils chaques mois?

"Tout ce qui a un début aura une fin y compris le pétrole!"
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- Goudron
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L'OPEP doit se tenir prête à réduire sa production de brut..
L'OPEP doit se tenir prête à réduire sa production de brut....
( Rafael Ramirez - Ministre vénézuélien du Pétrole )
( L'Iran et le Venezuela ne semblent pas avoir la même approche que leurs homologues de l'OPEP )
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) "doit se tenir prête" à réduire sa production de brut, soit à sa réunion de mardi à Vienne soit à la prochaine session du cartel en mars, a déclaré lundi à la presse le ministre vénézuélien du Pétrole, Rafael Ramirez , à la veille d'une réunion ministérielle extraordinaire de l'Opep dans la capitale autrichienne.
La baisse de l'offre nécessaire serait d'un million de barils par jour (mbj), selon lui.
( Dans ce cas la marge de sécurité mondiale serait infime, de 0,5%...)
"Le marché est sur-approvisionné", a déclaré le ministre, mais les prix du pétrole restent très élevés "en raison de facteurs géopolitiques".
Les quotas de production de l'Opep sont actuellement fixés à 28 mbj bien que les pays membres produisent plus de 29 mbj avec l'Irak, actuellement exclu du système de quotas.
La prochaine réunion ordinaire du cartel est prévue le 8 mars à Vienne.
Des ministres des pays membres de l'Opep ont fait savoir dimanche que le cartel devrait maintenir le niveau actuel de la production pétrolière, à l'issue de leur réunion mardi à Vienne.
Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, avait signalé que l'Opep n'avait " absolument" pas besoin de réduire sa production.
Pour sa part, le ministre koweïtien du Pétrole, cheikh Ahmed al-Fahd al-Sabah, avait également appelé l'Opep à ne pas décider de réduire la production.
( Rafael Ramirez - Ministre vénézuélien du Pétrole )
( L'Iran et le Venezuela ne semblent pas avoir la même approche que leurs homologues de l'OPEP )
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) "doit se tenir prête" à réduire sa production de brut, soit à sa réunion de mardi à Vienne soit à la prochaine session du cartel en mars, a déclaré lundi à la presse le ministre vénézuélien du Pétrole, Rafael Ramirez , à la veille d'une réunion ministérielle extraordinaire de l'Opep dans la capitale autrichienne.
La baisse de l'offre nécessaire serait d'un million de barils par jour (mbj), selon lui.
( Dans ce cas la marge de sécurité mondiale serait infime, de 0,5%...)
"Le marché est sur-approvisionné", a déclaré le ministre, mais les prix du pétrole restent très élevés "en raison de facteurs géopolitiques".
Les quotas de production de l'Opep sont actuellement fixés à 28 mbj bien que les pays membres produisent plus de 29 mbj avec l'Irak, actuellement exclu du système de quotas.
La prochaine réunion ordinaire du cartel est prévue le 8 mars à Vienne.
Des ministres des pays membres de l'Opep ont fait savoir dimanche que le cartel devrait maintenir le niveau actuel de la production pétrolière, à l'issue de leur réunion mardi à Vienne.
Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, avait signalé que l'Opep n'avait " absolument" pas besoin de réduire sa production.
Pour sa part, le ministre koweïtien du Pétrole, cheikh Ahmed al-Fahd al-Sabah, avait également appelé l'Opep à ne pas décider de réduire la production.
- Tiennel
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A votre avis, l'OPEP en a-t-elle encore pour longtemps ? Son but - maintenir les prix autour de $20 - est désormais impossible et il ya trop d'intérêts divergents en son sein, depuis le couple Irak-Saoudiens pro-US jusqu'à Iran-Venezuela anti-yankee
Méfiez-vous des biais cognitifs
- mahiahi
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A mon avis, plusieurs pays arabes de l'OPEP entrent en déplétion et tentent de le masquer avec cette crainte de la retombée du prix du pétrole : ça expliquerait bien la baisse de production (qui s'impose d'elle même).
En ce qui concerne la dissidence, on peut tout à fait imaginer que plusieurs pays quittent l'organisation, l'Irak par exemple!
En ce qui concerne la dissidence, on peut tout à fait imaginer que plusieurs pays quittent l'organisation, l'Irak par exemple!
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
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- Goudron
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Réunion du 31 janvier : L'Opep opte pour le statu quo
Réunion de l'OPEP : Rien de bien surprenant, l'OPEP reste égale à elle même..
L'Opep opte pour le statu quo
NOUVELOBS.COM | 31.01.06 | 11:42
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a choisi de maintenir inchangés ses quotas de production. La saisine du Conseil de sécurité de l'ONU sur le nucléaire iranien risque pourtant d'entraîner de "très gros effets" sur les prix.
L 'Organisation des pays exportateurs de pétrole a décidé mardi 31 janvier de maintenir inchangés ses quotas de production. Le ministre qatari du Pétrole, Abdallah Ben Hamad al-Attiyah, a déclaré lors de la réunion de l'Opep à Vienne que les quotas de productions demeureraient stables à 28 millions de barils par jour.
Le statu quo profite à l'Opep. Les prix élevés du pétrole et les tensions avec l'Iran sur le nucléaire garantissent aux pays exportateurs de pétrole des recettes record. Le cours du brut à New York a ainsi progressé de 12% depuis le début de l'année, malgré une offre pétrolière abondante. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars était coté lundi soir à 68,35 dollars.
"Très gros effet"
Les tensions diplomatiques entre l'Iran et les Occidentaux sur le dossier du nucléaire attisent les craintes du marché sur le prix du brut.
Le ministre libyen de l'Energie, Fathi Ben Chatouan, a reconnu mardi qu'un transfert du dossier nucléaire de l'Iran au Conseil de sécurité de l'Onu aurait un "très gros effet" sur les prix du pétrole.
"Tout le monde craint de voir quelque chose arriver et (tout le monde) veut des approvisionnements sûrs", a déclaré le ministre en marge de la réunion de l'Opep.
Le ministre vénézuélien de l'Energie, Rafael Ramirez, a pour sa part prévenu que "si la pression sur l'Iran continuait, les prix seront plus élevés".
Rafael Ramirez avait déclaré lundi que son pays allait apporter son soutien à l'Iran sur son programme nucléaire.
Le ministre iranien du Pétrole, Kazem Vaziri-Hamaneh, a déclaré qu'il n'avait pas proposé de réduction de production.
L'Iran "ne lie pas le pétrole" à la controverse sur ses activités nucléaires, a assuré le ministre.
Mais Rafael Ramirez a annoncé que l'Opep étudiera la possibilité d'une réduction de 0,5 à 1 million de barils par jour de sa production, lors de sa prochaine réunion prévue le 8 mars à Vienne.
Une manière de faire pression sur les occidentaux?
Prudence
Le président en exercice de l'Opep, le Nigérian Edmond Daukoru, s'est montré plus prudent.
"Personne ne peut vraiment prédire comment cela (une saisine du Conseil de sécurité) va" affecter les prix, a-t-il déclaré. "J'espère seulement que la raison va prévaloir", a-t-il ajouté.
"Nous espérons simplement qu'elle (la crise entre l'Iran et l'Occident) sera résolue sur une base amicale".
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine et Russie) sont pourtant tombés d'accord tôt mardi à Londres pour envoyer le dossier nucléaire iranien à l'Onu.
.
L'Opep opte pour le statu quo
NOUVELOBS.COM | 31.01.06 | 11:42
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a choisi de maintenir inchangés ses quotas de production. La saisine du Conseil de sécurité de l'ONU sur le nucléaire iranien risque pourtant d'entraîner de "très gros effets" sur les prix.
L 'Organisation des pays exportateurs de pétrole a décidé mardi 31 janvier de maintenir inchangés ses quotas de production. Le ministre qatari du Pétrole, Abdallah Ben Hamad al-Attiyah, a déclaré lors de la réunion de l'Opep à Vienne que les quotas de productions demeureraient stables à 28 millions de barils par jour.
Le statu quo profite à l'Opep. Les prix élevés du pétrole et les tensions avec l'Iran sur le nucléaire garantissent aux pays exportateurs de pétrole des recettes record. Le cours du brut à New York a ainsi progressé de 12% depuis le début de l'année, malgré une offre pétrolière abondante. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars était coté lundi soir à 68,35 dollars.
"Très gros effet"
Les tensions diplomatiques entre l'Iran et les Occidentaux sur le dossier du nucléaire attisent les craintes du marché sur le prix du brut.
Le ministre libyen de l'Energie, Fathi Ben Chatouan, a reconnu mardi qu'un transfert du dossier nucléaire de l'Iran au Conseil de sécurité de l'Onu aurait un "très gros effet" sur les prix du pétrole.
"Tout le monde craint de voir quelque chose arriver et (tout le monde) veut des approvisionnements sûrs", a déclaré le ministre en marge de la réunion de l'Opep.
Le ministre vénézuélien de l'Energie, Rafael Ramirez, a pour sa part prévenu que "si la pression sur l'Iran continuait, les prix seront plus élevés".
Rafael Ramirez avait déclaré lundi que son pays allait apporter son soutien à l'Iran sur son programme nucléaire.
Le ministre iranien du Pétrole, Kazem Vaziri-Hamaneh, a déclaré qu'il n'avait pas proposé de réduction de production.
L'Iran "ne lie pas le pétrole" à la controverse sur ses activités nucléaires, a assuré le ministre.
Mais Rafael Ramirez a annoncé que l'Opep étudiera la possibilité d'une réduction de 0,5 à 1 million de barils par jour de sa production, lors de sa prochaine réunion prévue le 8 mars à Vienne.
Une manière de faire pression sur les occidentaux?
Prudence
Le président en exercice de l'Opep, le Nigérian Edmond Daukoru, s'est montré plus prudent.
"Personne ne peut vraiment prédire comment cela (une saisine du Conseil de sécurité) va" affecter les prix, a-t-il déclaré. "J'espère seulement que la raison va prévaloir", a-t-il ajouté.
"Nous espérons simplement qu'elle (la crise entre l'Iran et l'Occident) sera résolue sur une base amicale".
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine et Russie) sont pourtant tombés d'accord tôt mardi à Londres pour envoyer le dossier nucléaire iranien à l'Onu.
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- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: Réunion du 31 janvier : L'Opep opte pour le statu quo
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=3221896
L'Opep maintient sa production pour tenter de rassurer
par Peg Mackey et Janet McBride
VIENNE (Reuters) - L'Organisation des pays exportateurs de pétrole est parvenue à un accord sur le maintien de sa production tout près de son plus haut niveau depuis 25 ans, et l'Iran, son deuxième producteur, s'est engagé à ne pas interrompre ses livraisons en dépit des tensions liées à son programme nucléaire.
L'Opep, qui assure un tiers de l'approvisionnement mondial en or noir, laisse donc inchangé son plafond officiel de production à 28 millions de barils par jour (bpj), une décision qui vise à rassurer les consommateurs alors que le cours du brut américain reste proche de 70 dollars le baril, soutenu par les craintes sur l'Iran, sur les violences au Nigeria et sur la Russie, un autre géant de l'énergie.
La réunion de mardi a été dominée par le bras de fer engagé par l'Iran avec l'Agence internationale de l'énergie atomique sur son programme de recherches nucléaires.
Ce dossier "chaud" a occulté les prévisions de baisse de la demande pétrolière mondiale au deuxième trimestre avec l'arrivée du printemps dans l'hémisphère nord.
Mais le ministre iranien du Pétrole, Kazem Vaziri, s'est employé à rassurer le marché.
"Nous ne mélangeons pas la politique avec les décisions économiques dans ce dossier. Nous ne mélangeons pas le pétrole et la politique", a-t-il déclaré à la presse. "L'Iran n'arrêtera pas ses exportations."
Quelques heures auparavant, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu réunis à Londres se sont mis d'accord pour que le dossier du nucléaire iranien soit transmis à cette instance cette semaine, afin que l'AIEA y détaille les conditions auxquelles Téhéran devrait se plier pour prouver sa volonté de coopération.
L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a souligné la nécessité pour l'Opep de garder ses distances vis-à-vis des questions politiques. Les ministres du cartel ont donc présenté un front uni à Vienne et insisté sur le fait que le maintien des quotas avait fait l'objet d'une décision unanime.
Certains délégués avaient toutefois expliqué auparavant à Reuters que l'Iran plaidait pour une baisse de l'offre.
RASSURER A TOUT PRIX
"Il y a une chose que tous les pays membres savent. Ils veulent tous de l'argent; nous sommes une organisation économique, pas une organisation politique. Nous sommes des ministres de l'Energie, pas des Affaires étrangères", a résumé devant des journalistes Ali Al Naimi, le ministre saoudien.
La Libye avait jugé pour sa part qu'un renvoi de l'Iran devant le Conseil de sécurité aurait un "très gros impact" et précipiterait la hausse des cours du brut. Le Venezuela, important fournisseur des Etats-Unis s'était engagé à soutenir Téhéran.
Au chapitre des motifs de tension, les violences visant des installations pétrolières au Nigeria et les interruptions des livraisons de gaz russe se sont ajoutées ces dernières semaines au dossier iranien.
L'Opep "approvisionne le marché du mieux qu'elle peut, mais elle a très peu d'influence sur les capacités mondiales de raffinage et très peu d'influence sur les événements géopolitiques", a commenté Jason Schenker, analyste de la banque américain Wachovia.
Naimi a jugé mardi qu'un retour du cours du baril entre 50 et 60 dollars "satisferait tout le monde" mais que des fluctuations entre 50 et 70 dollars étaient nuisibles.
La production de l'Opep - en incluant l'Irak, qui n'est pas soumis aux quotas - est proche de 30 millions de bpj depuis des mois mais les cours n'en demeurent pas moins, en termes réels, près de leurs plus hauts niveaux en 25 ans.
Mardi, après la décision de l'organisation, le baril de brut léger américain livrable en mars se traitait à 67,95 dollars.
Les économistes de l'Opep prévoient pourtant que la demande mondiale, qui avoisine 85 millions de bpj, diminuera de deux millions de bpj au deuxième trimestre avec la remontée des températures dans l'hémisphère nord.
Le ministre algérien, Chakib Khelil, a assuré que l'Opep était prête à faire face à une hausse rapide des stocks mondiaux.
"Nous prenons un risque et je pense que cela vaut le coup parce que nous ne voulons vraiment pas compromettre l'économie mondiale", a-t-il expliqué.
Les analystes estiment que les membres de l'Opep soumis aux quotas ont produit 28,93 millions de bpj en décembre, et 29,81 millions en incluant l'Irak, selon une enquête de Reuters.
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- Hydrogène
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Les troubles au Nigeria pourraient forcer l’OPEP à maintenir sa production
Les troubles au Nigeria, qui paralysent 25 % de la production de brut du pays et font rebondir les cours, pourraient, s’ils persistent, forcer l’OPEP à maintenir pour le huitième mois d’affilée sa production à un niveau quasi historique début mars.
Avant la reprise des attaques jeudi dans le sud du Nigeria, une réduction de l’offre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) paraissait acquise lors de la réunion du 8 mars à Vienne.
Les prix étaient 15 % en dessous de leur niveau de fin janvier, les stocks bien supérieurs à ceux de l’an dernier aux États-Unis et en Europe, les températures hivernales plus douces que la normale et la demande moins vive que prévu.
Mais la série d’attaques menées par des militants séparatistes dans le delta du Niger, visant en particulier le groupe pétrolier Royal Dutch Shell, a changé la donne.
Jusqu’à présent, neuf employés du secteur pétrolier ont été enlevés et de nombreuses installations touchées, dont le terminal d’exportation Forcados et le champ pétrolier EA de Shell, amputant de 25 % la production du Nigeria, premier producteur d’Afrique.
Au total, une production de 601 000 barils par jour est interrompue, soit 2 % de l’offre de l’OPEP (Irak inclus). Le Nigeria a fourni 2,4 millions de barils par jour (mbj) en janvier, soit 2,9 % de la production mondiale.
Les prix du pétrole ont rebondi de près de trois dollars au cours des deux derniers jours, revenant au-delà de 61 dollars le baril à Londres hier.
Selon les analystes, ces événements pourraient mettre des bâtons dans les roues à l’OPEP, qui comptait réduire sa production le 8 mars pour éviter un repli des cours au deuxième trimestre, lorsque la fin de l’hiver dans l’hémisphère nord devrait faire chuter la demande.
L’OPEP « préférerait réduire sa production, mais la situation au Nigeria, si elle persiste jusqu’à la prochaine réunion en mars, pourrait perturber ses projets », prévient Simon Wardell, analyste au centre de recherche Global Insight. « L’impact du Nigeria sur les prix sera probablement le facteur le plus important », explique-t-il. Si les prix sont toujours entre 60 et 65 dollars au moment de la prochaine réunion, l’OPEP « aura du mal à justifier une baisse de sa production et devrait donc laisser les choses telles qu’elles sont », prédit-il.
Le cartel pourrait ainsi devoir reconduire ses quotas de production, fixés à 28 mbj depuis juillet 2005, et garder une offre proche de 30 mbj (29,7 mbj en janvier), un niveau quasi historique.
Déjà lors de sa dernière réunion, le 31 janvier, l’OPEP avait dû renoncer à abaisser ses quotas comme elle voulait initialement le faire, car les tensions entre l’Iran et l’Occident sur le dossier nucléaire avaient dopé les prix peu avant la rencontre.
Le ministre koweïtien de l’Énergie, cheikh Ahmad, ancien président du cartel, est resté prudent hier : tout en estimant qu’une réduction des quotas « de 1 à 2 mbj » serait peut-être nécessaire en mars pour éviter un large surplus de pétrole au 2e trimestre, il a assuré que si les prix restaient où ils étaient, l’OPEP ferait tout pour les stabiliser.
Le cartel est dans une position d’autant plus difficile qu’il a très peu de marge de manœuvre face aux nombreux risques de perturbation de le production, pas seulement au Nigeria, mais aussi en Irak, en Iran ou au Venezuela. Ses capacités excédentaires de production se limitent à 1,5 mbj, principalement du brut lourd d’Arabie saoudite.
Cela ne suffirait pas à pallier à un éventuel arrêt de la production du Nigeria, surtout que celle-ci est faite d’un brut léger de bien meilleure qualité.
Les troubles au Nigeria, qui paralysent 25 % de la production de brut du pays et font rebondir les cours, pourraient, s’ils persistent, forcer l’OPEP à maintenir pour le huitième mois d’affilée sa production à un niveau quasi historique début mars.
Avant la reprise des attaques jeudi dans le sud du Nigeria, une réduction de l’offre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) paraissait acquise lors de la réunion du 8 mars à Vienne.
Les prix étaient 15 % en dessous de leur niveau de fin janvier, les stocks bien supérieurs à ceux de l’an dernier aux États-Unis et en Europe, les températures hivernales plus douces que la normale et la demande moins vive que prévu.
Mais la série d’attaques menées par des militants séparatistes dans le delta du Niger, visant en particulier le groupe pétrolier Royal Dutch Shell, a changé la donne.
Jusqu’à présent, neuf employés du secteur pétrolier ont été enlevés et de nombreuses installations touchées, dont le terminal d’exportation Forcados et le champ pétrolier EA de Shell, amputant de 25 % la production du Nigeria, premier producteur d’Afrique.
Au total, une production de 601 000 barils par jour est interrompue, soit 2 % de l’offre de l’OPEP (Irak inclus). Le Nigeria a fourni 2,4 millions de barils par jour (mbj) en janvier, soit 2,9 % de la production mondiale.
Les prix du pétrole ont rebondi de près de trois dollars au cours des deux derniers jours, revenant au-delà de 61 dollars le baril à Londres hier.
Selon les analystes, ces événements pourraient mettre des bâtons dans les roues à l’OPEP, qui comptait réduire sa production le 8 mars pour éviter un repli des cours au deuxième trimestre, lorsque la fin de l’hiver dans l’hémisphère nord devrait faire chuter la demande.
L’OPEP « préférerait réduire sa production, mais la situation au Nigeria, si elle persiste jusqu’à la prochaine réunion en mars, pourrait perturber ses projets », prévient Simon Wardell, analyste au centre de recherche Global Insight. « L’impact du Nigeria sur les prix sera probablement le facteur le plus important », explique-t-il. Si les prix sont toujours entre 60 et 65 dollars au moment de la prochaine réunion, l’OPEP « aura du mal à justifier une baisse de sa production et devrait donc laisser les choses telles qu’elles sont », prédit-il.
Le cartel pourrait ainsi devoir reconduire ses quotas de production, fixés à 28 mbj depuis juillet 2005, et garder une offre proche de 30 mbj (29,7 mbj en janvier), un niveau quasi historique.
Déjà lors de sa dernière réunion, le 31 janvier, l’OPEP avait dû renoncer à abaisser ses quotas comme elle voulait initialement le faire, car les tensions entre l’Iran et l’Occident sur le dossier nucléaire avaient dopé les prix peu avant la rencontre.
Le ministre koweïtien de l’Énergie, cheikh Ahmad, ancien président du cartel, est resté prudent hier : tout en estimant qu’une réduction des quotas « de 1 à 2 mbj » serait peut-être nécessaire en mars pour éviter un large surplus de pétrole au 2e trimestre, il a assuré que si les prix restaient où ils étaient, l’OPEP ferait tout pour les stabiliser.
Le cartel est dans une position d’autant plus difficile qu’il a très peu de marge de manœuvre face aux nombreux risques de perturbation de le production, pas seulement au Nigeria, mais aussi en Irak, en Iran ou au Venezuela. Ses capacités excédentaires de production se limitent à 1,5 mbj, principalement du brut lourd d’Arabie saoudite.
Cela ne suffirait pas à pallier à un éventuel arrêt de la production du Nigeria, surtout que celle-ci est faite d’un brut léger de bien meilleure qualité.
- Sylvain
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Mise à jour des graphes du premier post (ajout de la production des 3 derniers mois).
Du 1er janvier 2001 au 31 janvier 2006, l'OPEP a pompé 51,45 milliards de barils. Remarquons que les productions de l'OPEP et de l'Arabie Saoudite stagnent. Or ces chiffres-là sont fournis par l'OPEP !
Les facteurs qui peuvent faire remonter la production :
Du 1er janvier 2001 au 31 janvier 2006, l'OPEP a pompé 51,45 milliards de barils. Remarquons que les productions de l'OPEP et de l'Arabie Saoudite stagnent. Or ces chiffres-là sont fournis par l'OPEP !

Les facteurs qui peuvent faire remonter la production :
- Stabilisation de la production en Irak.
- Adaptation des capacités de raffinage au pétrole de mauvaise qualité (lourd et soufré) dont les raffineries ne sont pour l'instant pas friandes.
- Guerre en Iran.
- Aggravation de la situation nigérienne.
- phylippe
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L'OPEP devrait maintenir son quota de production (Koweït)
KOWEIT, 6 mars (XINHUANET) -- L'OPEP devrait maintenir son quota de production afin de stabiliser les prix élevés du pétrole lorsque l'organisation se réunira mercredi à Vienne en Autriche, a déclaré lundi à la presse le ministre koweïtien de l'Energie, cheikh Ahmad Fahd al-Sabah.
"Je pense qu'à cause du prix (élevé du pétrole, ndlr), nous devons maintenir notre production. Je pense que les prix sont toujours élevés. C'est pourquoi nous devons aider les prix à se stabiliser", a-t-il déclaré.
"La position du Koweït est de maintenir la production de l'OPEP pour aider à la stabilisation des prix", a-t-il affirmé.
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L'Opep maintient de ses quotas pour calmer les prix
par Peg Mackey et Barbara Lewis
VIENNE (Reuters) - L'Opep confirme le maintien de ses quotas de production à 28 millions de barils par jour, un niveau inchangé depuis juillet 2005, pour relâcher la pression sur les prix pétroliers.
Les ministres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont estimé que les perturbations dans les approvisionnements du Nigeria et de l'Irak et la querelle entre l'Occident et l'Iran sur le programme nucléaire de Téhéran justifiaient cette décision, même si la demande de pétrole devrait diminuer dans l'hémisphère nord avec l'arrivée du printemps.
"Il y a tout simplement trop de facteurs géopolitiques pour changer la production", a expliqué Edmund Daukoru, le président de l'Opep.
"Si nous envoyons un signal complètement mauvais, les prix pourraient échapper à tout contrôle, nous avons donc choisi de poursuivre sur notre lancée", a ajouté Daukoru, également ministre du Pétrole du Nigeria.
Avant le début de la réunion, les ministres de l'Opep, qui compte pour un tiers de la production pétrolière mondiale, s'étaient engagés à faire tout leur possible pour maintenir les prix éloignés de la zone dangereuse de 70 dollars le baril.
L'Iran n'a pas l'intention de réduire ses exportations de pétrole en raison du différend qui l'oppose à l'Occident sur son programme nucléaire, a assuré mercredi Kazem Vaziri, ministre iranien du Pétrole.
Le ministre ne s'est pas montré inquiet concernant d'éventuelles répercussions sur les investissements étrangers en Iran en cas de sanctions infligées à Téhéran pour ses ambitions nucléaires présumées.
Il a ajouté que cela ne modifierait pas les intentions de l'Iran de porter sa capacité de production pétrolière à 5,2 millions de barils par jour d'ici quatre ans contre 4,2 millions actuellement.
Au même moment, un autre responsable iranien, Javad Vaeedi, secrétaire adjoint du Conseil national suprême de sécurité, déclarait au siège viennois de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), que Téhéran devrait revoir sa politique pétrolière en cas de pression internationale accrue sur le dossier nucléaire. L'Iran a aussi déclaré pouvoir infliger "des dommages et de la douleur" aux Etats-Unis. (Pour plus de détails:)
Les consommateurs de pétrole ne se sont pas sentis aussi vulnérables depuis des décennies.
Des attaques de rebelles ont réduit de 11 millions de barils depuis le début de l'année les exportations du Nigeria, huitième fournisseur mondial. L'Irak, autre membre de l'Opep, est en crise et les prix du pétrole ont atteint leur plus hauts niveaux en termes réels depuis 25 ans.
Le cours du brut léger américain perd 0,7% à 61,15 dollars à 15H23 GMT après l'annonce d'une hausse beaucoup plus forte que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière pour atteindre leur plus haut niveau depuis mai 1999.
JEUX DE CHIFFRES
Les données sur l'offre et la demande de pétrole ne vont pas dans le même sens. Les économistes de l'Opep prévoient un ralentissement de la demande mondiale de pétrole au deuxième trimestre de l'année. L'Iran a du mal à vendre une partie de son brut, difficile à raffiner, et le premier exportateur mondial, l'Arabie saoudite, a maintenu sa production depuis mai 2004 en réponse aux besoins des consommateurs.
Le ministre koweïtien du Pétrole, le cheikh Ahmad al-Fahd al-Sabah, a déclaré que l'Opep s'employait à maintenir le baril de brut américain sous les 60 dollars. Il estime que l'organisation ne devrait pas avoir besoin de réduire sa production cette année.
"Si nous conservons la même production, je pense que le prix va passer sous les 60 dollars au deuxième trimestre", a-t-il précisé.
Certains analystes sont préoccupés par le pic hivernal de consommation, craignant que l'Opep, qui assure plus de la moitié des exportations mondiales de pétrole, ne rencontre des difficultés pour produire plus.
"Si la demande continue à être forte, nous allons avoir des difficultés", estime Yasser Elguindi, directeur général chez Medley Global Advisors.
Le cheikh Ahmad al-Fahd al-Sabah prévoit que les producteurs non membres de l'Opep, comme la Russie et l'Angola, vont combler les manques liés à des perturbations des approvisionnements dans certains pays comme l'Irak ou le Nigeria.
La demande des Etats-Unis, qui consomment un quart du pétrole mondial, et celle de la Chine ont été le principal facteur de progression des prix pétroliers, qui ont doublé depuis deux ans.
L'économie mondiale a bien résisté jusqu'à présent mais selon les analystes, un renchérissement de dix dollars supplémentaires du prix du baril dans les deux ans serait néfaste, augmentant l'inflation d'environ 0,25% par an et diminuant du même niveau la croissance.
L'Opep a confirmé la tenue le 1er juin à Caracas de sa prochaine réunion ministérielle.
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A contrario, l'OPEP n'est pas capable de compenser ces perturbations?energy_isere a écrit :Le cheikh Ahmad al-Fahd al-Sabah prévoit que les producteurs non membres de l'Opep, comme la Russie et l'Angola, vont combler les manques liés à des perturbations des approvisionnements dans certains pays comme l'Irak ou le Nigeria.
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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