Bonsoir ! Premier message (mais "invité" depuis quelques mois déjà...).
Il ne faut pas perdre de vue, à mon sens, que la question du transport aérien ne peut pas être envisagée de façon isolée. Un baril à 130 $ semble entraîner une hausse supportable du prix du billet (90 € dans l'exemple de
sceptique). Cependant, avec un baril à 130 $, c'est tout le reste qui coûtera également nettement plus cher. Il sera plus onéreux d'aller au travail, de se nourrir, d'avoir une vie sociale (visites aux amis, sorties au resto, au ciné, etc.), de se chauffer (c'est de saison !)...
Le prix du billet d'avion majoré fera donc beaucoup plus mal lorsque le pouvoir d'achat sera érodé par tous les autres postes. Je connais certaines personnes qui disent ne "vivre que pour leur vacances". Pourtant, lorsqu'il faudra choisir entre voyager ou manger, le choix sera vite fait. Et lorsqu'il faudra choisir entre se chauffer correctement ou partir en vadrouille, les plus frilleux y regarderont à deux fois (n'est-ce pas Mesdames ?).
Par ailleurs, un séjour à l'étranger ne se résume pas au prix de l'avion. Une fois sur place, on loue parfois une voiture, on prend le car, on utilise des prestations qui consomment de l'énergie... Aller à l'aéroport, cela coûte aussi des sous ! Bref, les choses seront sans doute moins simples que ne l'imaginent ceux qui pensent s'en tirer à bon compte.
Cela me fait penser au fan du tuning (anectode lue il y a quelques mois sur le forum) qui disait à la télé qu'il continuerait à rouler même avec un litre de super à 3 €. Il oubliait juste que si un jour un tel prix est atteint, il aura sans doute déjà perdu son boulot, que les prix des produits de première nécessité auront explosé, etc.
Il sera "intéressant" de voir quels postes de dépenses seront les premiers sacrifiés lorsque le pouvoir d'achat se dégradera (avec le pic, c'est inévitable, non ?). Je serai toutefois surpris si les voyages à l'étranger n'en font pas partie...
