Situation du GAZ continent Nord Américain
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Re: Situation du GAZ continent Nord Américain
et pour les exportations des USA :
http://www.eia.gov/naturalgas/importsex ... s-supply-2
il y a bien des exportations considérables vers le Mexique. 3 ordres de grandeurs plus grand que les importations du Mexique vers USA.
http://www.eia.gov/naturalgas/importsex ... s-supply-2
il y a bien des exportations considérables vers le Mexique. 3 ordres de grandeurs plus grand que les importations du Mexique vers USA.
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Re: Situation du GAZ continent Nord Américain
Confirmé par :yvesT a écrit :A propos du gaz Américain, rappelons quand même qu'ils sont toujours importateurs net.
Et qu'ils ne seront probablement jamais exportateurs net (ou en tout cas très loin du débit pour "remplacer le gaz Russe" )
Richard Heinberg a écrit :In 2013, the US produced about 7.5 million barrels of crude oil per day, but imported just about as much. While the nation’s rate of domestic production is currently surging, it will likely top out at about 1.5 mb/d above current rates and then start to decline. The likely speed of the decline is a matter of some controversy: the Energy Information Administration forecasts a long plateau and slow taper, while our in-house analysis at Post Carbon Institute indicates a sharper drop-off. Either way, it is extremely unlikely that America will ever again be a net exporter of oil.
http://www.postcarbon.org/blog-post/214 ... -stupidityTraduction automatique a écrit :L'année dernière, les États-Unis ont produit 24280000000000 pieds cubes de gaz naturel, un montant record de tous les temps. Cependant, nous avons importé encore 2,5 billions de pieds cubes de gaz (11 pour cent de la consommation totale). L'évolution des taux de production de gaz aux États-Unis s'est stabilisée et ( selon notre analyse à l'interne ) est susceptible de commencer à la baisse en seulement les prochaines années, à peu près le temps terminaux nouveau gaz naturel liquéfié (GNL) à l'exportation seront prêts pour les entreprises .

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Re: Situation du GAZ continent Nord Américain
Nouveau billet détaillé de Gail Tverberg sur le gaz Américain et "capacités" d'export :
The Absurdity of US Natural Gas Exports
http://ourfiniteworld.com/2014/03/31/th ... s-exports/
(et dans un format sympa aussi, même si sarcastique ...)
A noter en particulier que les stocks sont à un niveau bas record après l'hiver :

Et d'ailleurs le prix remonte fortement :

http://www.eia.gov/dnav/ng/hist/rngwhhdm.htm
The Absurdity of US Natural Gas Exports
http://ourfiniteworld.com/2014/03/31/th ... s-exports/
(et dans un format sympa aussi, même si sarcastique ...)
A noter en particulier que les stocks sont à un niveau bas record après l'hiver :

Et d'ailleurs le prix remonte fortement :

http://www.eia.gov/dnav/ng/hist/rngwhhdm.htm
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Re: Situation du GAZ continent Nord Américain
http://www.lemarin.fr/articles/detail/i ... -unis.htmlGDF Suez va livrer à Taïwan du GNL en provenance des États-Unis
le 28/03/2014 lemarin.fr
GDF Suez a annoncé, le vendredi 28 mars, la signature d'un contrat portant sur la fourniture de 800 000 tonnes par an de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis au groupe taïwanais CPC. Le contrat, d'une durée de 20 ans, prévoit les premières livraisons en 2018.
Le GNL proviendra de l'usine de liquéfaction de gaz naturel de Cameron LNG, située dans l'État de Louisiane, qui sera alimentée à la fois en gaz naturel conventionnel et en gaz de schiste.
Le GNL livré à Taïwan proviendra du terminal de Cameron, en Louisiane. (Photo DR)
"Ce contrat de vente, le premier de son genre, permettra d'exporter du gaz naturel - y compris du gaz de schiste - produit aux États-Unis vers le marché mondial du GNL et contribuera à la diversification et à la sécurité des approvisionnements énergétiques", a souligné Jean-Marie Dauger, directeur général adjoint de GDF Suez, en charge de la branche Global Gaz & GNL.
Taïwan parmi les principaux importateurs de GNL
Le marché du GNL à Taïwan est l'un des plus importants au monde. Les importations annuelles dépassent 12,5 millions de tonnes. L'Asie offre un grand potentiel aux exportateurs de gaz naturel liquéfié. Les prix y sont 50% plus élevés qu'en Europe et deux ou trois fois les prix américains.
Le ministère américain de l’Énergie a donné en février dernier son feu vert au consortium formé en 2013 par Sempra Energy, GDF Suez, Mitsubishi et Mitsui, pour exporter du gaz de schiste à partir du terminal de liquéfaction de Cameron LNG.
Plus précisément, les autorités américaines ont étendu l’autorisation antérieure d’exportation aux pays ayant un accord de libre-échange avec les États-Unis aux pays ne bénéficiant pas d’un tel accord. Cela concerne entre autres Taïwan.
Cameron LNG est un terminal qui servait aux importations de gaz naturel liquéfié aux États-Unis. Sa transformation en terminal d'exportation suppose la construction de trois trains de liquéfaction. La capacité de production sera de 12 millions de tonnes par an.
Le coût total du projet se situe entre 9 et 10 milliards de dollars. La décision finale d'investissement du projet est attendue au cours de cette année. Le chantier doit démarrer en 2014 avec le démarrage de la production de GNL en 2017, le terminal atteignant sa vitesse de croisière en 2019.
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Re: Situation du GAZ continent Nord Américain
http://www.lemarin.fr/articles/detail/i ... -unis.htmlL'espagnol Endesa va importer du gaz naturel liquéfié des États-Unis
le 04/04/201 lemarin.fr
Le groupe espagnol de production et de distribution d'énergie Endesa vient de conclure un important contrat pour importer du gaz naturel liquéfié des États-Unis. Ce contrat d'une durée de vingt ans, avec une option pour dix ans supplémentaires, porte sur la livraison par le groupe Cheniere Energy, basé à Houston, de 1,5 million de tonnes de GNL par an. Endesa, filiale de l'italien Enel, devient ainsi le cinquième groupe européen à accéder au GNL américain.
Le gaz sera acheminé à bord de navires méthaniers à partir du nouveau terminal de liquéfaction de Cheniere Energy à Corpus Christi, au Texas. Les livraisons doivent commencer en 2018 avec le démarrage du premier des trois trains de liquéfaction prévus à Corpus Christi.
Le projet attend encore le feu vert définitif des autorités américaines. Le chantier a été confié au groupe Bechtel. L'investissement se monte à 11 milliards de dollars. La capacité annuelle d'exportation du terminal en rythme de croisière atteindra 13,5 millions de tonnes par an.
Dopées par le gaz de schiste, les exportations de gaz naturel liquéfié par les États-Unis semblent promises à un bel essor. En décembre 2013, le groupe étatique indonésien PT Pertamina a conclu un contrat avec Cheniere Energy pour la fourniture de 800 000 tonnes de GNL à partir de Corpus Christi.
Par ailleurs, quelques jours avant Endesa, le groupe taïwanais CPC a signé un contrat de vingt ans avec GDF Suez pour la fourniture de 800 000 tonnes de GNL par an en provenance du terminal de Cameron, en Louisiane.
Outre Corpus Christi, Cheniere Energy est engagé dans la construction d'un terminal d'exportation à Sabine Pass, à la frontière du Texas et de la Louisiane, qui pourrait comporter jusqu'à quatre trains de liquéfaction, d'une capacité chacun de 4,5 millions de tonnes par an. Située à côté d'un terminal de regazéification, cette première unité sera la première du genre à entrer en service aux États-Unis, en principe à partir de la fin
2015.
Le projet d'usine de liquéfaction de Corpus Christi du groupe Cheniere Energy. Celui-ci a déjà conclu des contrats d'exportation avec l'espagnol Endesa et l'indonésien PT Pertamina. (Image : Cheniere Energy)
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Re: Situation du GAZ continent Nord Américain
Prix du gas au Henry Hub , les 12 derniers mois.
le dernier point est hier à 4.7 $ le MMBTU.
source : http://www.wtrg.com/daily/oilandgasspot.html
le dernier point est hier à 4.7 $ le MMBTU.
source : http://www.wtrg.com/daily/oilandgasspot.html
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
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Re: Situation du GAZ continent Nord Américain
update de ce post du 08 Fev 2014. viewtopic.php?p=357652#p357652
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Re: Situation du GAZ continent Nord Américain
Le Monde : Procès sur le gaz de schiste : une famille texane obtient 3 millions de dollars d’indemnités
mercredi 30 avril 2014
Audrey Garric

mercredi 30 avril 2014
Audrey Garric
C'est une victoire qui fera date dans le dossier éminemment polémique du gaz de schiste. Après trois ans de bataille judiciaire, une famille du Texas a remporté son procès contre la compagnie pétrolière américaine Aruba Petroleum, qui a foré des puits près de son ranch, entraînant selon elle une détérioration de sa santé et de celle de ses animaux. L'entreprise a été condamnée, le 22 avril, à lui payer 2,95 millions de dollars de dommages et intérêts. Si des riverains avaient déjà poursuivi des énergéticiens et obtenu des accords à l'amiable, cette affaire constitue le premier verdict d'un jury sur la fracturation hydraulique aux Etats-Unis.
Une petite image :Peu après le début des forages, Lisa Parr, 45 ans, s'est plainte d'une respiration difficile, ainsi que de nausées et de maux de tête. Bob, 53 ans, a signalé, comme l'indique la requête des plaignants, saigner du nez près de trois fois par semaine, soit bien plus que dans le reste de sa vie. Quant à Emma, 11 ans, elle était également prise de saignements de nez, ainsi que de nausées et d'éruptions cutanées. Leurs veaux sont également nés avec des malformations congénitales, et leurs animaux de compagnie ont commencé à mourir. Des maux qui ont obligé les Parr à fuir leur maison pendant plusieurs mois.

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Re: Situation du GAZ continent Nord Américain
La situation du marché du gaz au Etats-Unis et loin d'être aussi rose que ce que l'on veut bien nous raconter d'après cet article de Tom Whipple.
http://fcnp.com/2014/05/02/the-peak-oil ... tural-gas/
http://fcnp.com/2014/05/02/the-peak-oil ... tural-gas/

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Re: Situation du GAZ continent Nord Américain
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.htmlAux Etats-Unis, la fin du gaz bon marché
LE MONDE | 27.05.2014
Le prix du gaz augmente de nouveau aux Etats-Unis. Depuis 2008, la fameuse révolution des gaz de schiste avait provoqué une chute sans précédent du prix du gaz américain : de 13,31 dollars par million de British Thermal Unit (MBTU, unité équivalente à environ 25 mètres cubes) en juillet 2008, le prix de référence (dit « Henry Hub », du nom d'une interconnexion gazière majeure, située en Louisiane) était descendu jusqu'à 1,82 dollar/MBTU en avril 2012.
Pourtant, depuis la fin de l'année 2013, cette chute semble enrayée. Les prix sont restés supérieurs à 5 dollars/MBTU en moyenne hebdomadaire, de la fin du mois de janvier au début du mois de mars. Ils sont même restés quatre semaines durant au-dessus de 6 dollars. Du jamais-vu depuis 2008.
Le gaz très bon marché constitue pourtant un pilier essentiel de la révolution énergétique américaine. Plus que les larges volumes produits, c'est son faible prix qui alimente les espoirs de relocalisation de l'industrie pétrochimique sur le territoire américain.
Un gaz plus cher ramènerait également les producteurs d'électricité vers le charbon, entraînant une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Sans compter l'impact sur la facture énergétique des ménages américains, dont les dépenses de gaz naturel ont diminué en moyenne de 150 dollars entre 2005 et 2012. S'ils ne parvenaient plus à faire baisser les prix, les gaz de schiste perdraient de leur caractère « révolutionnaire ».
CONJONCTURELLE
Au premier abord, cette soudaine remontée des cours du gaz apparaît conjoncturelle. Comme les images de jets d'eau bouillante gelés en plein vol par des températures de – 50 ºC l'ont abondamment illustré en février, certaines régions des Etats-Unis ont connu cette année leur hiver le plus rude depuis ces trente dernières années.
Or, le prix du gaz est fixé outre-Atlantique par une cotation quotidienne sur un marché « spot », ce qui le rend très sensible aux fluctuations saisonnières et à l'équilibre offre-demande. Un hiver exceptionnellement rigoureux peut provoquer un pic de consommation – et donc de prix. Les températures record enregistrées dans le Midwest semblent plaider pour cette hypothèse.
On constate toutefois que si l'on prend en compte l'ensemble du pays, la situation est plus nuancée. En termes de degrés-jours de chauffe, une mesure indirecte du besoin de chauffage, 2014 reste comparable aux hivers 2010 et 2011, années où la production de gaz de schiste avait déjà sensiblement réduit le prix du gaz. Les trois premières semaines du mois de février 2010 avaient ainsi totalisé 1 % de degrés-jours supplémentaires par rapport au mois de février 2014, et le gaz s'achetait pourtant 13 % moins cher il y a quatre ans.
De même, sur l'ensemble des mois d'hiver, le cumul des degrés-jours de chauffe de décembre 2010 à février 2011 était 1 % supérieur à celui mesuré de décembre 2013 à janvier 2014, pour un prix du gaz 12 % moins élevé.
STOCKS AU NIVEAU LE PLUS BAS DEPUIS PLUS DE CINQ ANS
La dureté de cet hiver ne suffit donc pas à expliquer entièrement l'ampleur de la remontée des prix. L'évolution des stocks révèle elle aussi un regain de tension plus profond sur les marchés gaziers américains. Le volume de gaz stocké au terme de la saison hivernale est à son plus bas depuis plus de cinq ans, ce qui marque une importante rupture de tendance car il n'avait cessé d'augmenter depuis 2005.
De fait, les derniers chiffres disponibles indiquent une croissance sensible de la consommation de gaz ces dernières années. La consommation pour décembre 2013 était ainsi 7,3 % plus élevée qu'en décembre 2010, sans que les conditions climatiques soient en cause : le total mensuel de degrés-jours de chauffe y était inférieur de plus de 8 %. Le pic de demande lié à l'hiver 2014 est donc bien venu s'ajouter à une augmentation tendancielle de la consommation de gaz aux Etats-Unis, renforçant son impact sur les prix.
Avec le retour du printemps, le prix du gaz américain s'est détendu. Il reste pourtant sensiblement plus élevé qu'il y a un an, à 4,62 dollars/MBTU en moyenne sur les trois premières semaines de mai, contre 3,98 dollars un an plus tôt. L'ampleur du mouvement haussier survenu cet hiver, combinée aux retraits de stocks très importants observés ces trois derniers mois, trahit un regain de tension sur les marchés gaziers américains qui dépasse la simple conjoncture hivernale.
FIN DE LA SURPRODUCTION
La production de gaz naturel, qui avait crû plus rapidement que la consommation de 2008 à 2012 (+ 3,6 % contre + 2,3 % par an), a augmenté en 2013 au même rythme que celle-ci (+ 2 %). Ce début d'année marque donc aussi la fin de la phase de surproduction, principale cause de la baisse des prix depuis 2008.
L'Energy Modelling Forum de l'université Stanford prévenait déjà, en septembre 2013, que les prix du gaz américain observés ces dernières années n'étaient pas soutenables, et qu'une nouvelle période haussière était à prévoir après 2015. Si le rythme de progression de la consommation a bien rejoint celui de la production, cette correction pourrait intervenir plus tôt, mettant fin prématurément à l'ère du gaz très bon marché. Il serait alors plus difficile pour les Etats-Unis de devenir exportateur net de gaz.
Surtout, les bénéfices macroéconomiques associés en seraient alors grandement réduits. Autant de promesses que la révolution des gaz de schiste pourrait s'avérer incapable de tenir.
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Re: Situation du GAZ continent Nord Américain
Article de bloomberg sur la situation financière des compagnies "du schiste" :
http://www.bloomberg.com/news/2014-05-2 ... broke.htmlShakeout Threatens Shale Patch as Frackers Go for Broke
By Asjylyn Loder May 27, 2014 1:23 PM GMT+0200
Drillers must keep borrowing to pay for exploration needed to offset the steep... Read More
The U.S. shale patch is facing a shakeout as drillers struggle to keep pace with the relentless spending needed to get oil and gas out of the ground.
Shale debt has almost doubled over the last four years while revenue has gained just 5.6 percent, according to a Bloomberg News analysis of 61 shale drillers. A dozen of those wildcatters are spending at least 10 percent of their sales on interest compared with Exxon Mobil Corp.’s 0.1 percent.
...
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Re: Situation du GAZ continent Nord Américain
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.htmlLes Etats-Unis prudents sur l'exportation de gaz de schiste
LE MONDE | 09.06.2014
Stéphane Lauer (New York, correspondant)
Exporter ou ne pas exporter ? La question taraude les Etats-Unis depuis qu'ils sont devenus premier producteur mondial de gaz naturel. Importateur avant la ruée vers le shale gas (gaz de schiste) de la fin des années 2000, le pays est devenu un exportateur potentiel.
Une révolution qui suscite un vif débat où les arguments de compétitivité, d'environnement et de géopolitique se mêlent, plaçant le gouvernement face à un véritable dilemme.
Les Etats-Unis n'en sont qu'aux balbutiements : les exportations n'ont représenté en 2013 que 42 millions de mètres cubes par jour, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), à comparer avec une consommation intérieure de 736 millions de mètres cubes par jour. Mais grâce au gaz de schiste, qui devrait représenter 50 % de la production de gaz d'ici à 2035, selon l'EIA, les Etats-Unis ont aujourd'hui le potentiel pour devenir un gros exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL).
Les obstacles restent toutefois importants. D'abord, le processus d'approbation des projets d'exportation se durcit. Le département de l'énergie a annoncé, le 29 mai, une refonte de la réglementation : seuls les projets ayant déjà obtenu l'autorisation de la Commission fédérale de régulation de l'énergie, qui impose un bilan environnemental préalable (environ 100 millions de dollars), seront examinés.
« INTÉRÊT PUBLIC »
Le feu vert n'est obtenu que si l'installation est considérée comme d'« intérêt public ». Un sésame indispensable pour exporter vers des pays n'ayant pas d'accord de libre-échange avec les Etats-Unis, comme le Japon ou la Chine. Sur la trentaine de projets déposés, seuls six ont obtenu un accord conditionnel et un seul une autorisation définitive : celui de l'américain Cheniere Energy à Sabine Pass (Louisiane), qui entrera en service en 2015.
En attendant, l'administration a commandé une nouvelle étude sur l'impact qu'auront les projets d'exportation sur les prix pour le consommateur américain. Ce qui pourrait être un autre frein aux exportations. Car si elles sont bénéfiques pour les exploitants et la balance commerciale, elles risquent de pénaliser les industries grosses utilisatrices de gaz.
C'est le cas de la pétrochimie qui, grâce à une matière première bon marché, a commencé à relocaliser certaines productions aux Etats-Unis. Des exportations massives feraient grimper les prix et pèseraient sur la compétitivité de ces entreprises. C'est le message martelé depuis des mois par le patron de Dow Chemical, Andrew Liveris, qui affirme qu'exporter affaiblirait l'industrie et détruirait des emplois.
INQUIÉTUDES
Ces inquiétudes sont partagées par les associations de consommateurs. Elles craignent une envolée des factures alors qu'elles ont baissé de 150 dollars (110 euros) en moyenne entre 2005 et 2012. Les défenseurs de l'environnement ont rejoint le clan des opposants, mais pour des raisons différentes.
Ils jugent que favoriser les exportations d'une énergie fossile est un mauvais signe alors que les Etats-Unis devraient accélérer le développement des énergies alternatives. Et plus d'exportations signifie plus de fracking (fracturation hydraulique), une technique controversée pour ses conséquences environnementales. Enfin, la crise ukrainienne a donné une dimension géopolitique au débat, certains poussant l'administration Obama à utiliser l'arme gazière pour desserrer la dépendance énergétique de ses alliés vis-à-vis de la Russie.
Face à ces positions antagonistes, le gouvernement reste très prudent. Dans un rapport sur l'énergie publié le 29 mai, la Maison Blanche se félicite du boom actuel de ce secteur, tout en assurant vouloir l'accompagner d'une « manière respectueuse de l'environnement ». Mais comme le rappelle Jacques Besnainou, consultant dans l'énergie à Washington, « les forces de l'argent sont très fortes dans ce pays et, tôt ou tard, le verrou sur les exportations va sauter ».
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Re: Situation du GAZ continent Nord Américain
.Quels impacts industriels des gaz de schiste sur la chimie européenne
26 Juin 2014 enerzine
L'exploitation gazière a connu des changements majeurs ces dernières années avec l'exploitation des gaz de schiste américains.
Si les énergéticiens européens se retrouvent en première ligne, ils ne sont pas les seuls acteurs impactés. En effet, des industriels européens pâtissent aussi de la nouvelle donne concurrentielle, à l'instar du secteur de la chimie.
L'exploitation du gaz de schiste n'est pas récente aux Etats-Unis. L'aventure débute dès les années 70 lorsqu'une douzaine de puits de démonstration sont construits sous l'impulsion de l'Institut de Recherche sur le Gaz alors nouvellement créé. Cet événement marque le début de l'aventure des gaz de schiste aux Etats-Unis. Il était à l'époque difficile d'envisager l'ensemble des impacts qu'aurait l'exploitation de cette nouvelle manne énergétique. Aujourd'hui les effets sont probants.
L'exploitation des gaz de schiste : un avantage compétitif triple pour les industriels américains
..........
Article trés interessant : http://www.enerzine.com/12/17437+quels- ... enne+.html
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Re: Situation du GAZ continent Nord Américain
oui, ça éclaire bien le retournement de position des états unis sur les gaz à effet de serre: maintenant que le gaz est économique, alors le charbon devient polluant et à bannir. En gros, leur position reste business first.
les bonnes idées triomphent toujours, c'est d'ailleurs à cela qu'on reconnait qu'elle étaient bonnes