http://www.lerevenu.com/bourse/actualit ... ste-decoteTotal : le titre reste décoté
06/08/2014
Le pétrolier a publié des résultats semestriels en retrait. Son bénéfice net ajusté a reculé de 11%, à 6,5 milliards de dollars. Les trois divisions du groupe participent à la baisse. Le pôle raffinage subit la réduction des volumes et ses marges sont sous pression. Dans l’amont, Total a profité d’une légère hausse du prix moyen du pétrole sur la période mais il pâtit de la chute des prix du gaz. Surtout, le niveau de production a reculé de 8%, à 2,12 millions de barils par jour. Au total, la branche voit son résultat opérationnel net perdre 2% au premier semestre.
Le 30 juillet, l’action a plongé dans le rouge après la publication de ces comptes inférieurs aux attentes (voir le cours Total). Toutefois, la chute de la production n’est pas inquiétante à ce stade. Elle est le fruit d’éléments exceptionnels et le lancement du projet Clov en Angola devrait apporter 160.000 barils/jour d’ici la fin de l’année. Les investisseurs se focalisent désormais sur le plan de réduction des coûts qui sera annoncé le 22 septembre.
Ils s’inquiètent aussi de la présence du groupe en Russie (9% de la production). Le pays va faire l’objet de sanctions européennes qui pourraient handicaper les opérations de Total sur place. Malgré cette incertitude, le titre mérite d’être gardé. À 10 fois le profit net 2015 estimé, il présente une décote sur ses pairs.
Nous sommes à conserver sur Total avec un objectif de cours de 56 euros.
et
http://www.lesechos.fr/industrie-servic ... 029051.phpTotal pénalisé par une forte baisse de la production au deuxième trimestre
30 Juillet 2014 les Echos
Mauvaise nouvelle pour Total. On s’attendait à ce que les résultats du deuxième trimestre soient plombés par les marges de raffinage, particulièrement faibles sur la période, ils ont aussi été affectés par une forte baisse de la production d’hydrocarbures. La major française a annoncé avoir extrait 2,054 millions de barils équivalent pétrole par jour (Mbep/j) entre avril et juin, soit 10 % de moins que sur la même période de l’année dernière.
« Il s’agit d’un point bas historique », a reconnu le directeur financier, Patrick de La Chevardière, en présentant ces résultats. Le bénéfice net ajusté (hors effets de stocks et éléments exceptionnels), a baissé de 12 %, à 3,2 milliards de dollars, davantage que prévu.
Expiration d’une concession à Abu Dhabi
Liée au déclin naturel des gisements exploités par le groupe, la baisse de la production est aussi due à d’importants arrêts (planifiés) pour maintenance en mer du Nord, au Nigeria et en Thaïlande. Mais Total a surtout souffert de l’expiration d’une concession à Abu Dhabi, qui représentait 6,5 % de sa production, et dont les nouveaux bénéficiaires ne seront pas connus avant plusieurs mois.
Le groupe subit, également, l’arrêt, pour défauts de canalisations, du projet géant de Kashagan, au Kazakhstan : la production, qui avait démarré en septembre 2013, pourrait ne pas reprendre avant la mi-2016, ce qui coûtera à Total 1 milliard de dollars de manque à gagner en termes de cash-flow l’an prochain.
Déception sur les résultats de la politique d’exploration
Cette question de la production est cruciale pour le groupe, qui a annoncé un objectif de 2,6 Mbep/j en 2015 et de 3 millions en 2017. Il compte, notamment, sur plusieurs grands projets. Entré en production à la mi-juin, celui de CLOV, en Angola, devrait lui apporter 160.000 b/j d’ici à la fin de l’année. Ceux de Laggan et Tormore, en mer du Nord, et d’Ofon II, au Nigeria, doivent aussi démarrer en 2014. Enfin, la maintenance devrait se normaliser sur la fin de l’année.
A plus long terme, toutefois, l’horizon s’assombrit. Il est trop tôt pour évaluer les conséquences des sanctions européennes à l’encontre de la Russie, qui devait devenir le premier pays de production pour Total d’ici à 2020, mais le sujet représente un réel point noir pour de nombreux groupes pétroliers. En outre les dirigeants ne masquent pas leur déception sur les résultats de la politique d’exploration audacieuse lancée à la fin 2011 : alors qu’un bilan doit être dressé, à la fin 2014, elle n’a pas donné lieu pour l’instant à des découvertes majeures. Des puits « à forts enjeux » doivent toutefois encore être forés dans les semaines à venir, en Angola, en Afrique du Sud, ou en Indonésie.
Poursuite programme de cessions
Total a par ailleurs poursuivi son programme de cessions, qui devait lui rapporter entre 15 et 20 milliards de dollars sur la période 2012-2014, avec Shah Deniz en Azerbaïdjan, Totalgaz en France, ou les mines de charbon en Afrique du Sud. « Le programme sera atteint », a précisé Patrick de La Chevardière.
Le groupe a toutefois annoncé que la cession de 20 % du gisement nigérian Usan au chinois Sinopec, annoncée en novembre 2012 pour 2,5 milliards de dollars, venait d’être annulée, et qu’il cherchait un autre acheteur. Enfin, Total a confirmé que le vaste plan d’économies lancé en début d’année serait présenté lors de la journée des investisseurs du 22 septembre.