C'est plus clair, je n'avais pas compris que ton souci était uniquement financier. Dans la plus part des cas l'eau est pompée directement dans un cours d'eau, un puits, une retenue collinaire ou un forage privé, les réseaux sous pression collectifs sont en diminution et les agriculteurs participent a leur financement. L'irrigation elle même est en diminution (exploitations plus grandes avec moins de main d'oeuvre, donc moins de nécessité de dégager une marge élevée /ha ). A ma connaissance, l'eau d'irrigation ne subit aucun traitement, elle ne sort pas d'une station de traitement d'eau potable.
Ces réseaux servent aussi a réalimenter les nappes phréatiques en hors saison, donc ils rendent un service public.
http://www.irstea.fr/echos-dossiers/eau ... irrigation
entre 2000 et 2010, on observe un renversement de tendance avec une diminution de 13 % de la surface équipée. Celle-ci représente aujourd’hui 9 % de la superficie agricole utilisée (SAU).
Irrigation individuelle versus irrigation collective Un autre résultat marque un tournant dans l'irrigation : les surfaces irriguées à partir d’un accès individuel à la ressource en eau ne cessent d'augmenter, au détriment des surfaces irriguées à partir de réseaux collectifs. En 2010, et par rapport au précédent recensement agricole, les surfaces équipées pour l'irrigation dans des exploitations uniquement raccordées à un réseau collectif ont diminué de 49 %. Celles d'exploitations uniquement raccordées à un réseau individuel ont au contraire augmenté de 10 %.
Ce serait tout a fait improductif pour un irriguant de mettre plus d'eau que nécessaire : coût de l'eau (tu a l'air de vouloir ignorer le fait que l'usage des compteurs est quasi généralisé, le forfait est utilisé uniquement en cas d'absence ou de panne des compteurs),quotas, interdictions et restrictions lors des sécheresses, coût du matériel d'irrigation (le plus souvent, c'est du matériel mobile qu'il faut déplacer de parcelle en parcelle, donc si on reste trop longtemps sur une parcelle, les suivantes vont accumuler un déficit hydrique qu'il va être impossible de rattraper), lessivage des engrais (indexés sur le pétrole, non ?), tassement excessif du sol (donc plus de carburant pour les travaux du sol ultérieurs), asphyxie racinaire donc moins bon rendement, etc...
Cela fais plus de 20 ans que l'usage de tensiomètres, stations météo individuelles et modèles informatiques sont d'usage courant pour faire coller au plus près l'apport d'eau aux besoins de la plante, mais bon, chaque fois qu'un citoyen lambda passe devant
des champs de maïs arrosés jour en plein cagnard
il ne peut s'empêcher de crier : "quel gâchis ,c'est moi qui paye !"
et dans le doc fourni en lien par Energy, page 3 on peut calculer (trouvez par ailleurs des cartes pluviométriques) que dans le pire des cas (maïs en Aquitaine), l'eau utilisée représente 6% de la pluviométrie de cette région, en Midi-pyrénées 2,8 %, 0,5 % pour le Nord pas de calais (et encore il faudrait diviser ces chiffres par 2 ou 5 car j'ai considéré que les grandes cultures occupaient 100% du territoire .
essai de correction pour Midi-pyrénées : les grandes cultures occupent 41% de la Surface Agricole Utile (données Agreste) et la SAU doit occuper ( au pif !) 50% du territoire (reste les bois, landes, causses, routes, cours d'eau et lacs, bâtiments et zones urbanisées ). Les grandes cultures occupent donc 41/2=20,5 % de la surface du territoire.
L'eau utilisée pour l'irrigation en Midi-pyrénées représente donc 2,8/5 = 0,56% de toute la pluviométrie de cette région !