Graphe #6 cours des matiéres premiéres hors pétrole et métaux précieux.mobar a écrit : .....
Et quelques graphiques pour se faire une idée du phénomène
http://www.coe-rexecode.fr/public/conte ... -monde.ppt
A la baisse depuis maintenant 3 ans.
Modérateurs : Rod, Modérateurs
Graphe #6 cours des matiéres premiéres hors pétrole et métaux précieux.mobar a écrit : .....
Et quelques graphiques pour se faire une idée du phénomène
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http://bourse.lefigaro.fr/devises-matie ... es-1063438La Chine et l’Ukraine préoccupent les marchés des matières premières
14/05/2014 Le Figaro
Le rapport CyclOpe met l’accent sur le poids majeur de la Chine et de l’Ukraine sur le marché des matières premières. Les spécialistes sont inquiets.
La Chine et l’Ukraine sont au cœur des préoccupations de l’édition 2014 du rapport CyclOpe. Un document de plus de 800 pages, publié mercredi, qui passe en revue toutes les matières premières échangées dans le monde. «L’Empire du Milieu est plus jamais le personnage principal de l’histoire des marchés, indique Philippe Chalmin professeur d’économie à Paris Dauphine et directeur de cette publication. Le pays est l’acteur majeur pour pratiquement tous les produits». Le spécialiste des matières premières en est certain: «dans les mois à venir, les marchés mondiaux seront la caisse de résonance du moindre éternuement chinois».
La Chine fait ainsi la pluie et le beau temps sur le marché des matières premières agricoles en tant que premier importateur mondial de lait, de soja et de viande sans oublier le maïs ou le blé. L’Empire du Milieu figure aussi parmi les leaders mondiaux pour les achats de métaux et de charbon. Seuls produits un peu moins dans l’oeil du cyclone: le café et le cacao, que les Chinois consomment peu pour l’instant.
Philippe Chalmin prend pour exemple le défaut de paiement d’un fabricant de panneaux solaires chinois ou la baisse de quelques pour cent du yuan, qui ont plongé dans le désarroi les marchés du cuivre et du minerai de fer. Même dans le vin, la Chine a désormais son mot à dire. «La saison des primeurs à Bordeaux qui débute en ce moment a ainsi été influencée par les achats en baisse de la Chine, cinquième consommateur mondial de vin», rappelle Jean-Marie Aurand, directeur général de l’OIV (Organisation internationale du vin).
Situation préoccupante en Ukraine
Plus près de nous, la situation politique en Ukraine commence aussi à inquiéter les marchés. «L’incertitude plane sur les semis de printemps et la campagne à venir, indique François Luguenot analyste des marchés au sein de la Fédération de coopératives agricoles InVivo. Les agriculteurs rencontrent de plus en plus de difficultés à se financer auprès des banques pour acheter des semences certifiées, des traitements et des engrais. On pourrait ressentir les effets de la désorganisation en Ukraine, comme par exemple le manque de gaz destiné à alimenter les séchoirs de maïs».
«L’Ukraine est en faillite. Les fabricants de semences et d’intrants préfinancent leurs ventes en prenant en gage une partie de la future récolte, complète Michel Portier, directeur d’Agritel, société de gestion du risque des prix des matières premières agricoles, installée à Kiev. Heureusement pour les agriculteurs ukrainiens les conditions climatiques sont très bonnes». Pour l’instant les cargaisons de céréales ne rencontrent pas de difficultés à quitter les ports ukrainiens ou russes. Mais jusqu’à quand, s’interrogent les spécialistes de CyclOpe.
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.htmlAux Etats-Unis, le Congrès accuse trois banques de manipuler les prix des matières premières
Le Monde | 20.11.2014 à
Le Congrès américain a accusé les banques Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Morgan Stanley d'avoir « potentiellement » manipulé les prix des matières premières, dont ceux de l'aluminium. Dans un rapport rendu public mercredi 19 novembre, une commission sénatoriale accuse ces trois grands établissements de Wall Street de s'être « engagés dans des activités risquées » au détriment des industriels et des consommateurs.
« Depuis 2008, Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Morgan Stanley sont engagées dans plusieurs milliards de dollars d'activités concernant les matières premières physiques, en contrôlant ou en étant propriétaires de vastes stocks » de brut, de gaz naturel, d'aluminium, d'uranium, entre autres. Ces banques sont, d'après l'enquête du Sénat, détentrices d'entrepôts de stockage, de centrales électriques, de mines de charbon et de sites de gaz naturel et de pipelines.
Or ce mélange de genres entre leur métier de banquier et le commerce engendre une concurrence déloyale face aux industriels et autres acteurs non bancaires. Il « leur permet de bénéficier de coûts d'emprunts bas contrairement aux autres intervenants », fustigent les sénateurs. Et d'accuser les trois fleurons de Wall Street de s'être servis de leur position pour « manipuler ou influencer les prix des matières premières ».
« CLASS ACTION »
Les sénateurs plaident notamment pour un désengagement des banques du courtage des matières premières. Chez JPMorgan, on faisait valoir mercredi que la banque avait déjà cédé une grande partie de ses activités dans les matières premières. Des auditions de responsables des trois banques sont prévues jeudi 20 et vendredi 21 novembre au Sénat.
Le fonctionnement du marché de l'aluminium est tout particulièrement dans le collimateur des autorités américaines depuis plus d'un an après qu'un fabricant américain de poutres en aluminium, Superior Extrusion, a lancé une action en nom collectif (class action) visant Goldman Sachs et le London Metal Exchange (LME), principale place boursière mondiale sur le marché des métaux. La plainte les accuse de « comportements anticoncurrentiels et monopolistiques dans le marché du stockage d'aluminium ».
Le régulateur des matières premières et produits dérivés, la CFTC, a ouvert une enquête élargie à JPMorgan, Morgan Stanley et le courtier en matières premières Glencore Xstrata.
http://www.lesechos.fr/finance-marches/ ... 079271.phpMatières premières : baisse sans précédent depuis 2008, dans le sillage du pétrole
MURYEL JACQUE / JOURNALISTE AU SERVICE MARCHÉS | LE 31/12 À 07 Les Echos
L’année est marquée par l’effondrement des prix de l’or noir et du minerai de fer, au plus bas depuis cinq ans. La volatilité fait son retour, en particulier sur les marchés pétroliers et agricoles.
Peu de matières premières auront été épargnées par les baisses en 2014. La plupart se lisent à deux chiffres : le sucre, le cuivre, l’argent ou encore le soja ont perdu entre 10 % et 20 %, le coton et le caoutchouc ont décroché de quelque 30 %. Il y a aussi ce qui ressemble fort à un krach, avec le plongeon de l’ordre de 50 % du pétrole et du minerai de fer.
Retour en arrière
Globalement, le recul des cours sur ces différents marchés ramène les matières premières cinq ans en arrière, lorsque le monde était en pleine crise financière. L’indice de référence S&P GSCI, composé de 24 matières premières, termine le mois de décembre au plus bas depuis mars 2009. Il a perdu plus de 30 % cette année, du jamais-vu depuis 2008.
L’année avait pourtant commencé favorablement pour le secteur. Il avait réalisé, au premier semestre, sa meilleure performance depuis la crise financière. Au point que cette classe d’actifs alternative éveillait de nouveau la curiosité des investisseurs après une année 2013 marquée par une décollecte historique.
Que s’est-il passé ? Les explications sont d’abord à chercher du côté d’une offre abondante. Les Etats-Unis se sont mis à produire du gaz et du pétrole de schiste à tout-va, les majors minières du fer ont fait de même . Ce trop-plein a commencé à arriver sur le marché.
L’impact de la moindre croissance chinoise
Mais ces surplus ne justifient toutefois pas, à eux seuls, la baisse des cours. L’essoufflement de l’économie mondiale a joué également. Les grandes institutions de la planète ont revu leurs prévisions à la baisse. La zone euro végète, les marchés émergents faiblissent, la Chine, premier consommateur mondial de métaux et dont les besoins énergétiques sont également très importants, pourrait connaître sa croissance la plus faible depuis 1990, son marché immobilier, en particulier, se montrant moins gourmand.
Ce tableau macroéconomique plus sombre que prévu en début d’année a pesé sur la demande mondiale de matières premières. Certes, les importations chinoises ont progressé, à l’exception notable du charbon, mais les opérateurs de marché soulignent que le pays stocke et consomme moins qu’avant.
La baisse des taux d’intérêt décidée par le gouvernement chinois, la première en deux ans, n’a fait qu’ajouter à la morosité, souligne Robin Bhar, à la Société Générale.
Les matières premières n’ont plus la cote chez les investisseurs
Les marchés des matières premières ont aussi été influencés par le virage de la politique monétaire américaine. La fin du soutien historique de la Réserve fédérale à la première économie mondiale et la perspective d’une remontée des taux d’intérêt en 2015 ont entraîné une volatilité accrue sur nombre de gros marchés émergents consommateurs et une chute des monnaies locales.
Le renforcement du dollar n’a pas aidé, la majeure partie des matières premières étant achetées en devise américaine.
Certaines ont cependant fait exception. Le café s’est envolé sur des craintes de chute de la production d’arabica brésilien après une sécheresse sans précédent. L’idée que la planète puisse également être à court de nickel, de zinc, d’aluminium ou de palladium a soutenu ces métaux.
Le blé a quant à lui connu une impressionnante volte-face en septembre en raison des inquiétudes sur les exportations de la Russie, acteur majeur du secteur.
Conséquence, la cote du secteur des matières premières s’est effondrée fin 2014 chez les investisseurs. Plus d’un quart (en net) des gérants de fonds sondés par Bank of America-Merrill Lynch en décembre « sous-pondèrent » désormais la classe d’actifs. Ils n’avaient jamais été aussi nombreux cette année
http://www.lesechos.fr/journal20150513/ ... 118897.phpMorgan Stanley tire un trait sur le commerce du pétrole
Les Echos 13 Mai 2015
La banque américaine vend son activité au trader Castleton Commodities (CCI).
Avec cet achat, CCI devient l'un des grands négociants mondiaux d'énergie.
Morgan Stanley met fin à une aventure de plus de trente ans : le négoce physique du pétrole. La banque d'investissement new-yorkaise, qui a longtemps été l'un des plus grands acteurs du secteur, va vendre son business au trader américain Castleton Commodities International (CCI). Les deux sociétés ont annoncé lundi soir avoir conclu un accord définitif. Le montant n'a pas été précisé, mais les analystes estiment l'opération à un peu plus de 1 milliard de dollars, correspondant à la valeur du pétrole « détenu » par la banque.
Le marché attendait cette transaction depuis des années. Morgan Stanley cherchait en effet à céder ses activités de négoce, de stockage et de transport de brut - les plus importantes et les plus anciennes à Wall Street - depuis 2012, mais la firme aura connu quelques déconvenues. Il y a trois ans, en octobre, des négociations avec le fonds souverain du Qatar n'avaient pas abouti, faute d'entente. Puis, le géant russe du pétrole Rosneft avait tenté d'acquérir la branche fin 2013, avant d'abandonner la transaction dans un contexte géopolitique tendu lié aux sanctions imposées par les Etats-Unis à la Russie après la crise ukrainienne.
L'heureux élu, Castleton, entre, lui, de plain-pied dans la cour des grands du négoce mondial de l'énergie. Domiciliée dans le Connecticut, la société fondée en 2012 à partir du rachat de Louis Dreyfus Highbridge Energy et soutenue par des investisseurs de haut vol, Paul Tudor Jones et Glenn Dubin, met la main sur plusieurs dizaines de contrats de location de réservoirs de stockage, de contrats d'achat et de vente de pétrole physique. Elle devrait aussi accueillir une centaine de traders ultraqualifiés, qui manient tous les produits tirés de l'or noir : des plus légers, comme le butane, le propane, l'essence, aux plus lourds, autant que les contrats de fret.
45 zones de stockage
« Au cours des cinq dernières années, le pôle [de Morgan Stanley] a négocié chaque jour environ 2 millions de barils de pétrole et de produits pétroliers », indique CCI dans un communiqué, ajoutant que les 45 zones de stockage qu'il récupère, principalement aux Etats-Unis et en Europe, totalisent quelque 30 millions de barils.
Morgan Stanley rejoint ainsi d'autres banques occidentales qui ont quitté ou fortement réduit leurs activités dans le négoce ou la production de matières premières . L'implication des majors de Wall Street dans ces marchés physiques est en effet sous le feu des critiques des régulateurs, du Congrès américain comme des utilisateurs. En octobre dernier, JP Morgan a ainsi bouclé la vente d'une bonne partie de ses actifs dans l'électricité, le gaz, les hydrocarbures outre-Atlantique, qu'il a cédés au négociant suisse Mercuria. Des maisons indépendantes, moins régulées, dont l'appétit pour ce genre d'actifs ne cesse de grandir.
Muryel Jacque, Les Echos
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... es.N334323Les négociants font carton plein sur la volatilité des matières premières
Par Myrtille Delamarche -Usine Nouvelle le 08 juin 2015,
Avec un résultat net en fin de premier semestre qui a bondi de 39%, Trafigura démontre une fois de plus que c’est bien la volatilité des matières – en l’occurrence le pétrole et les métaux – qui est au cœur du business modèle du négoce.
Les négociants en pétrole ont largement (x) de la baisse des prix du pétrole. Ou, plus exactement, du contango: cette situation (généralement de crise) où le prix spot (au comptant) est inférieur à celui du pétrole vendu à travers des contrats à terme. Cette "inversion" des conditions courantes du marché leur permet de stocker massivement du pétrole acheté à bas prix pour le revendre plus cher, plus tard.
Avec une année fiscale qui court d’octobre à septembre, la maison de négoce suisse Trafigura a pleinement bénéficié de la baisse, puis de la remontée des prix du pétrole sur la période. Elle vient d’annoncer un profit record sur son premier semestre (se terminant au 31 mars 2015), à 654 millions de dollars (+ 39%). Le résultat brut, lui, est en hausse de 58%, à 1,517 milliard de dollars.
Faire plus avec moins
Un record d’autant plus honorable que le chiffre d’affaires (48,24 milliards de dollars), tiré à la baisse par la baisse des prix des matières premières, est en baisse de 24%, A 3,1%, la marge brute a doublé par rapport à celle constatée l’an dernier à la même période.
Fondée par les Français Claude Dauphin et Eric de Turckheim (tous deux formés à l'école du fondateur de Glencore Mark Rich), Trafigura déplace quelque 3 millions de barils de produits pétroliers par jour, soit l’équivalent de 1,7 fois la consommation française.
C’est un contango similaire qui avait permis, en 2009, aux négociants de réaliser des profits records suite à la baisse du pétrole intervenue suite à la chute de Lehman Brothers en 2008.
Ca marche aussi avec les métaux
La baisse des prix des minerais a, elle aussi, réussi au négociant, dont la branche métaux et minéraux affiche un résultat brut à 509 millions de dollars, en hausse de 31%.
Baisse, hausse, qu’importe. Rien n’est plus préjudiciable aux maisons de négoce que des prix stables. C’est là que leurs intérêts divergent de ceux des producteurs.
http://www.usinenouvelle.com/editorial/ ... ns.N342325Les matières premières au plus bas depuis 13 ans
Par Franck Stassi -Usine Nouvelle le 22 juillet 2015
Les prix des matières premières ont atteint leur seuil le plus bas depuis 13 ans. La baisse de l’indice établi par Bloomberg, qui agrège les prix de 22 commodités, cache plusieurs informations en provenance de Chine. Focus sur l'or et le nickel.
"Il n’y a pas que le pétrole qui baisse", annonçait L’Usine Nouvelle en début d’année. Six mois plus tard, sur le front des matières premières, le constat est toujours d’actualité. L’indice des prix des commodités établi par l’agence Bloomberg, qui agrège 22 produits, a touché lundi 20 juillet son niveau le plus bas depuis 2002, à 96,1913 points (graphique ci-dessus), avant de légèrement remonter dans la journée. Plusieurs informations en provenance de Chine contribuent à ce recul, comme l’illustrent les exemples de l’or et du nickel.
Bloomberg Commodity Index
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Ah, voila.energy_isere a écrit :.....
Pas réussi à trouver les 22 commodités en question qui font le Bloomberg Commodity Index.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/c0c8f76 ... de_dollars(Suisse) Deux rois du pétrole lémanique accusés d’avoir détourné 287 millions de dollars
letemps.ch
L’actionnaire du groupe de négoce Arcadia attaque ses anciens directeurs. Il dénonce une fraude colossale. Emoi dans le monde du pétrole lémanique
Personne ne peut échapper aux foudres de la justice anglaise. Pas même les résidents suisses. Les anciens numéros 1 et 2 du groupe de négoce pétrolier Arcadia Petroleum l’ont compris ce printemps. En février dernier, ils ont été attaqués en justice à Londres par l’actionnaire de l’entreprise John Fredriksen par l’intermédiaire des sociétés qu’il contrôle. Ce magnat du shipping, connu comme étant l’un des hommes les plus riches de Norvège, les accuse d’avoir fait atterrir 287 millions de dollars (282 millions de francs) sur leurs propres comptes aux dépens d’Arcadia, selon une décision de la justice anglaise révélée par Bloomberg en avril et consultée par Le Temps.
Habitant en Suisse, les deux directeurs estimaient que les Anglais n’avaient pas autorité pour geler certains de leurs actifs et juger cette affaire. Ils ont perdu, mais ont fait appel; une nouvelle décision est attendue en mai prochain.
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http://www.usinenouvelle.com/editorial/ ... le.N346357Le krach chinois affecte plus les métaux que le pétrole
Par Myrtille Delamarche - Usine Nouvelle le 27 août 2015
La révision à la baisse des perspectives de croissance en Chine, qui a provoqué un mouvement de panique sur les bourses et la dévaluation du yuan, a plus d’effets délétères sur les cours des métaux, dont la Chine consomme jusqu’à la moitié de la production, que sur ceux du pétrole.
Les cours du pétrole sont condamnés à baisser. Mais pas à cause de la Chine: celle-ci continue à s’approvisionner largement et ne représente que 12% de la demande mondiale, selon l’Agence internationale de l’énergie.
Aggravation de la chute des métaux de base
D’autres matières vont souffrir bien plus de l’atterrissage chinois. Entre autres, le charbon thermique - dont la Chine consomme selon Macquarie 77% de la production mondiale - et les métaux industriels. Pékin absorbe 73% du fer, la moitié de l’aluminium et environ 45% de l’acier et du cuivre mondiaux. Passé sous les 5000 dollars la tonne, le cours du cuivre au LME est au plus bas depuis 6 ans. Tout comme l’aluminium, également sous pression d’une hausse de production (+11% en juillet sur la même période en 2014) qui a divisé par deux le déficit mondial.
La situation inquiète également en Nouvelle-Calédonie, où la chute du cours du nickel (-50% en 18 mois) aura de lourdes conséquences, entre autres pour Eramet. La dévaluation du yuan risque de réduire l’appétit de la Chine pour le ferronickel calédonien, comme pour toutes les matières libellées en dollars. En réponse, le métal a atteint un plus bas de 16 ans.
L’indice Bloomberg des matières premières, qui agrège les prix de 22 ressources, est au plus bas depuis août 1999 (après avoir enfoncé un seuil de 13 ans en juillet).
Dernière victime : le palladium
Alors que les platinoïdes avaient bien résisté au glissement des cours des métaux ces derniers mois, le métal blanc souffre particulièrement de la confirmation du ralentissement chinois. Le palladium a perdu 34% de sa valeur en trois mois.
UBS précise que la correction est venue sanctionner la révision à la baisse du déficit de palladium anticipé pour ces prochaines années. Mais le palladium, principalement utilisé par l’industrie automobile en substitution du platine dans les pots catalytiques, ainsi qu’en joaillerie malgré sa destitution de la liste des métaux précieux (poinçonnés), est particulièrement exposé en Chine. Or le marché automobile chinois fait grise mine.
Pour Edel Tully et Joni Teves, analystes chez UBS, le cours serait néanmoins proche de son plancher. Leurs collègues de China Auto Markets croient fortement à des interventions multiples du gouvernement chinois en cas de tassement trop prononcé de la croissance du marché automobile intérieur. Interventions qui pourraient aller de l’incitation fiscale à des mesures coercitives pour sortir les véhicules les plus anciens du marché. Le tout devant aboutir à une croissance des ventes de véhicules neufs comprise entre 5 et 10% en 2016.
Négociants et miniers mis à mal
La chute des cours des matières premières entamée il y a quatre ans affecte fortement les résultats des négociants (l’action Glencore a perdu la moitié de sa valeur en deux mois) comme ceux des compagnies minières. A l’image de BHP Billiton, qui vient d’annoncer un résultat net en chute de 86,2%. Pour conserver la confiance de ses actionnaires, le minier anglo-australien distribuera pourtant un dividende de 1,24 dollar par action, supérieur au profit sous-jacent (1,2 dollar par part). Fidèle à sa politique de dividendes progressifs et confiant dans un retournement de la tendance, le PDG de BHP Andrew Mackenzie a précisé que chaque variation de 1 dollar du prix de la tonne de minerai de fer affectait son résultat de 148 millions. Le minerai a perdu 41% de sa valeur cette année.
Plus prudent qu’Andrew Mackenzie, le PDG de Glencore Ivan Glasenberg a reconnu le 19 août son incapacité à analyser la situation chinoise : "personne ne sait ce qui se passe là-bas, et je cherche encore celui qui pourra faire des prévisions correctes sur la Chine".
2015, annus horribilis
13/01/2016 Usine Nouvelle
L’année passée restera comme l’une des pires dans l’histoire des matières premières. Seules deux d’entre elles, le cacao et le coton, ont passé le réveillon parées de valeurs en hausse, tandis que le gaz, le pétrole et le nickel continuaient à enfoncer les planchers. L’indice S & P GSCI, qui agrège la valeur de 24 matières premières depuis 1970, connaît sa quatrième plus forte chute historique (- 32,9 %) et s’affiche en baisse pour la première fois sur trois années consécutives (- 55,6 % sur l’ensemble de la période).
Parmi les moteurs de cette chute, le pétrole figure en bonne place, avec des cours en baisse de plus de 40 % cette année encore. Et, en ce début 2016, ni les conflits en Syrie et en Libye ni les fâcheries entre l’Arabie saoudite et l’Iran ne suffiront à compenser la surproduction née de la concomitance entre le ralentissement de l’économie chinoise et le retour de la production américaine sur le marché international.
Stabilité de l’uranium
Le ralentissement chinois fait des victimes plus discrètes, comme le nickel, qui perd 42 % de sa valeur. Les difficultés de la SLN en sont l’illustration. La filiale calédonienne d’Eramet devra notamment mettre en place un nouveau plan drastique d’économies pour survivre. En 2016, les perspectives s’améliorent sur les métaux de base, même s’ils pâtissent encore d’un dollar fort porté par la hausse des taux d’intérêts de la Fed et d’une économie européenne dont la faible croissance est plombée par les attentats de Paris. Dans le secteur minier, seul l’uranium, resté stable en 2015 à environ 35 dollars la livre, rallie les certitudes d’un avenir radieux. Crédit Suisse prévoit une hausse des cours à 40 dollars en 2016 et 60 dollars en 2019 en raison d’une hausse de la demande. Les matières agricoles s’en sortent mieux. Le cacao caracole en tête des hausses de prix (+ 12 %) en 2015, porté par des épisodes de sécheresse en Indonésie et en Afrique de l’Ouest, suivi par le coton (+ 3 %). En 2016, El Niño et son phénomène inverse La Niña font peser sur le secteur des craintes dont l’effet sera haussier.
http://www.bilan.ch/argent-finances/moo ... 5-minieresMoody's a menacé vendredi d'abaisser la note de 120 entreprises du secteur pétrolier et gazier frappées par la chute des cours de l'or noir ainsi que celle de 55 sociétés du secteur minier en raison du "ralentissement de croissance en Chine".
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http://www.usinenouvelle.com/article/le ... hs.N383216Le rebond des matières premières, un "faux départ" selon Goldman Sachs
Par Myrtille Delamarche Usine Nouvelle le 09 mars 2016
Les marchés des matières tanguent. Après un plongeon quasi-généralisé ces dernières années, la conjonction de plusieurs indicateurs macro-économiques a provoqué un rebond des cours de la majorité des matières premières. Rebond qui devrait rapidement être contrarié par un retour aux fondamentaux : les marchés restent en surplus.
POURQUOI LES PRIX REMONTENT ?
A cause de la conjonction de trois phénomènes que les analystes matières de Goldman Sachs ont nommés dans une note du 7 mars "les 3 R", pour ré-inflation, réalignement et ré-endettement. La ré-inflation fait écho à la légère hausse des prix. Le réalignement au tassement du différentiel entre la croissance des Etats-Unis et celle observée sur les marchés émergents. Et le ré-endettement est celui des acteurs (Etats producteurs et compagnies pétrolières et minières) qui profitent de ce mini-rebond pour se redonner un peu d’air. Soit, respectivement, les phénomènes inverses des "3 D" qui avaient fait chuter les matières en 2015 : déflation, divergence et désendettement.
Plus concrètement, les baisses de production de pétrole hors-Opep, à la fois aux Etats-Unis (faute de financements) et chez les producteurs à coûts élevés (faute de marges), ont fait remonter les prix de l’énergie. Si l’Opep veut encore croire à un rééquilibrage entre offre et demande en 2016, l’Agence internationale de l’énergie, elle, le prévoit toujours pour 2017, alertant même sur le risque de choc si les investissements continuaient à baisser. Dans ce cas, la production pourrait s’avérer rapidement insuffisante pour répondre à la demande en hausse.
Sur les marchés des métaux, le faible niveau des exportations chinoises d’acier en février, conjugué à des mesures contracycliques de Pékin pour relancer la consommation intérieure – facilitation du crédit notamment – a permis au minerai de fer de reprendre 60% sur son plus bas niveau de 2015. L’or, reprenant son rôle historique de valeur-refuge pour les investisseurs et les banques centrales, a bondi de 20% depuis début 2016 sur fond d’affaiblissement du dollar et de craintes pour la croissance américaine.
POURQUOI ÇA NE VA PAS DURER
"Ce sursaut est prématuré et n’est, à notre avis, pas durable", tranche l’équipe de Jeffrey Currie chez Goldman Sachs. Et nombreux sont les analystes, de Citi à la Société Générale, qui partagent leur point de vue : les marchés restent en surplus, à l’exception de quelques-uns comme le nickel, qui semble montrer un début de retournement.
Pour les autres, ce sursaut des prix est auto-destructeur, en ce qu’il va empêcher l’assainissement du marché en offrant un peu plus de résilience à des acteurs non-rentables qui n’en ont déjà montré que trop. "Les marchés de l’énergie ont besoin de prix plus bas pour maintenir le niveau de stress financier nécessaire au processus de rééquilibrage", affirme Goldman Sachs, qui prédit un retour à la divergence américaine portée par la croissance des chiffres de l’emploi et de la consommation. "Seul un réel déficit physique peut créer une hausse durable qui n’interviendra pas avant plusieurs mois. Les marchés de matières sont des marchés physiques au comptant, pas des marchés financiers qui anticipent sur des prévisions", affirme la banque d’affaires américaine, qui maintient sa prévision de forte volatilité du baril dans une fourchette située entre 40 dollars (niveau de stress financier) et 20 dollars (niveau de stress opérationnel).
L’or devrait, lui aussi, redescendre de ses sommets (1 265 dollars l’once) vers la barre des 1 100 dollars, poussé à la baisse par les bons chiffres de l’économie américaine et un dollar fort. La hausse des cours des métaux de base, enfin, ne tiendra pas au-delà de l’effet d’annonce des mesures de soutien chinoises. Goldman Sachs ne voit pas de remontée durable tant que la construction chinoise n’aura pas donné de signe de reprise. La banque maintient ses prévisions de prix sur le cuivre à 4 500 dollars la tonne à court-terme (contre 5 000 actuellement). Quant à la folle envolée du fer à 60 dollars la tonne, la majorité des analystes la voient s’essouffler rapidement avec des prévisions de prix moyen situées entre 35 et 38 dollars la tonne en 2016.
Finalement, les hausses récentes des prix des matières ne seraient, selon Goldman Sachs, que des faux départs indispensables pour tirer les leçons des surplus actuels.
http://www.zonebourse.com/WTI-2355639/a ... -22412183/Rapport Cyclope : La déprime des matières premières est bien partie pour durer
24/05/2016 Paris
La déprime des cours mondiaux des matières premières, en baisse de 40% en 2015, risque de se prolonger pendant une période "assez longue" en raison de l'abondance de l'offre, en particulier en matière énergétique, selon le rapport Cyclope publié mardi.
"On est entrés dans une période assez longue de prix durablement déprimés", un type de cycle dont "l'Histoire montre que cela peut durer une quinzaine d'années", a déclaré M. Chalmin, professeur à l'université Paris-Dauphine, lors d'une conférence de présentation de la 30e édition de ce rapport, qui fait référence dans le domaine.
Quelque 80 experts ont participé à la rédaction de ce pavé de près de 800 pages, qui couvre les matières premières "de l'ananas au zirconium", avec cette année l'ajout d'un chapitre sur le miel.
La baisse des cours a atteint en moyenne 38% en 2015 par rapport à 2014, pétrole (-46%) et minerai de fer (-42%) en tête, suivis par la poudre de lait (-40% environ), le gaz naturel (-29%) et le nickel, selon l'indice mis au point par Cyclope.
La viande de porc et le beurre ont chuté de 10% à 30% selon les régions du monde, tandis que soja, huile de palme, café, cuivre, charbon et sucre se sont payés 20 à 25% moins cher. La baisse est plus modérée pour les céréales (-6% pour le blé, -9% pour le maïs).
Seuls produits à s'inscrire en hausse: le cacao (+2%) et la potasse (+3%), ainsi que le thé et l'huile d'olive.
"Même s'il y a eu un léger rebond début 2016", notamment pour le pétrole, "nous sommes revenus aux niveaux de prix de 2003-2004", résume M. Chalmin, évoquant un "contrechoc" similaire à celui des années 1980.
Parmi les facteurs explicatifs, le ralentissement de la demande mondiale, notamment en Chine, 1er importateur mondial de pétrole, ainsi que de la plupart des minerais et métaux et de nombreux produits agricoles.
- "Hémorragie" du négoce agricole -
Mais c'est surtout l'abondance de l'offre qui explique la déprime durable des cours.
La fin des années 2000 a été marquée par "la crainte de manquer de ressources. Producteurs et financiers ont donc financé de nouveaux projets miniers et de production d'énergie", qui ont contribué à l'abondance actuelle, analyse M. Chalmin.
Face aux prix bas, la réaction des grands producteurs est souvent "d'inonder le marché pour sortir les autres", comme l'Arabie saoudite pour le pétrole, avec comme résultat la poursuite de la hausse des excédents et de la baisse des prix, selon l'expert.
Même phénomène dans le secteur minier, ou dans le lait, où Irlande et Pays-Bas maintiennent leurs objectifs de production malgré l'effondrement des cours.
Néanmoins à court terme pour 2016, on pourrait assister à un "processus de rééquilibrage du marché, car l'excédent est en train de se réduire" sous l'effet de la hausse de la demande des pays émergents et de la baisse de production aux Etats-Unis et peut-être dans l'Opep, a estimé Francis Perrin, auteur du chapitre Pétrole.
Reste que l'ambition de l'Iran d'augmenter sa production et les stocks pléthoriques au sein de l'OCDE continueront de peser sur les prix tandis que les cours du gaz naturel et du charbon sont aussi en forte baisse.
Pour les produits agricoles, il est en revanche plus difficile de faire des prévisions à long terme, en raison du risque toujours présent d'aléa climatique.
"Je ne ferais pas le pari de prix agricoles déprimés pendant 15 ans, ni 5 ans. Peut-être un an", tempère François Luguenot, responsable des pages céréales.
En revanche, les entreprises de négoce agricole connaissent "une terrible hémorragie car il n'y a pas de tendance claire", souligne-t-il.
A long terme, la croissance de l'Inde pourrait redonner des couleurs à la demande de matières premières, même si sa politique économique, plus axée sur l'autonomie que celle de la Chine, limite son impact sur les marchés mondiaux, estiment les auteurs de Cyclope.
http://www.usinenouvelle.com/article/qu ... es.N393132Que dit le Cyclope 2016 des marchés de matières premières?
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La chute a commencé dès 2013, avant même celle du pétrole. Et elle a touché toutes les commodités. Il serait plus facile de citer les quelques exceptions. Le produit qui s’est le mieux comporté en termes de prix, c’est le cacao. Les amandes ont également flambé, avant de se casser la figure récemment. Le lithium, enfin, est certainement la star des minerais et métaux", rappelle Philippe Chalmin.
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http://www.usinenouvelle.com/article/la ... as.N430247La flambée du minerai de fer ne durera pas
Myrtille Delamarche Usine Nouvelle le 30/08/2016
Le minerai de fer, comme le charbon thermique, a connu une remontée fantastique, devenant la matière dont le cours a le plus augmenté depuis le début 2016.
Lors de son troisième pic cette année, le fer a atteint 62 dollars (prix de référence de la tonne de minerai à 62 %, au départ de Chine, frais et transport inclus). Les fondamentaux du marché peinant à expliquer cette envolée, Citi prévoit une rechute d’ici un mois ou deux.
Keep calm and carry on
La demande de la Chine, où les mesures de soutien à l’économie ont provoqué des espoirs de reprise, aurait plafonné au second trimestre, affirme l’équipe d’analystes d’Edward Morse. Côté production, la récente hausse des prix a accéléré le développement de projets en Russie, en Inde et en Afrique du Sud. Les stocks dans les ports chinois se sont renforcés de 10,3 millions de tonnes. Le prix du fer a pourtant suivi la hausse de l’acier, portée par des investissements dans l’immobilier (+ 13,7% depuis début 2016) et une croissance robuste dans l’automobile (+ 8,1%). Ce à quoi s’ajoutent des arrêts de production pour raisons environnementales.
Citi prévoit pour la fin de l’année et tout au long de 2017 une lente érosion du prix. La tonne de minerai de fer redescendrait à 55 dollars en moyenne sur le deuxième semestre 2016, avant une rechute à 45 dollars en 2017.