Remundo a écrit :Dis-moi Balika, tu n'as rien colonisé sur Terre ? Ton logement par exemple, il n'a pas imposé la destruction de niches écologiques ?
N'y vois pas du tout une affaire personnelle, c'est juste pour relativiser,
Evidemment "vivre a un impact sur le monde".
Mais tu es mal tombé : je vis déjà dans une "navette spatiale" de 7m² ... mais roulante.
Ce qui, en terme d'impact écologique est ridicule par rapport au "français moyen" dont la baraque a nécessité des tonnes de béton pour la construction et de fioul ou de gaz pour le chauffage. Je ne mange pas du tout de viande ni de poisson, utilise 40L d'eau par jour (contre 240L pour M. Lambda), etc. En terme de revenus, je fais parti des 1% les plus pauvres de France (d'après l'INSEE), autant te dire que je ne prends jamais l'avion et que je ne m'achète pas un gadget high-tech ni des vêtements en coton neuf tous les mois ...
Bref, je ne vais pas rentrer dans le détail plus longtemps : en terme d'impact écologique je pense être dans les 5% des français les plus "vertueux écologiquement" (en terme d'émissions de GES, de production de déchets divers, etc).
Remundo a écrit :
il y va de la nature, humaine ou non, les organismes vivants colonisent l'espace où ils vivent ...
Jusqu'à un certain point, en effet. Car ils finissent toujours par se heurter à des limites physiques qui régulent la population (eau et nourriture disponibles notamment), qui empêchent une espèce de trop se développer et de "dévorer le monde".
Le problème est là : notre espèce, en tentant de s'affranchir de certaines limites (que les peuples primitifs ont toujours subis) grâce aux énergies fossiles et à la médecine notamment, est en train de préparer un avenir bien sombre pour tout le monde. Nous allons subir un "rééquilibrage" (de la population en particulier) qui se traduira par des guerres, des famines et des maladies.
Le point important est que nous, humains, avons la capacité de comprendre ça (les limites du monde) et donc, de choisir consciemment de respecter certaines limites pour vivre "à peu près" en harmonie avec notre milieu.
Une planète ravagée écologiquement, quasiment désertifiée, avec 9 milliards d'humains faméliques et assoiffés qui se bagarrent pour survivre, ça ne fait rêver personne. Et pourtant, c'est ce vers quoi nous nous dirigeons collectivement ... c'est le "projet".
Remundo a écrit :
... et où ils peuvent vivre.
Nous ne pouvons pas vivre en dehors de la terre.
Remundo a écrit :
Maintenant, comme je l'ai dit, coloniser l'espace me paraît sans grand intérêt à l'heure actuelle.
Quand, d'après toi, cela sera-t-il d'un grand intérêt ? Et pour qui ?
Il n'y a pas d'autre "terre" dans notre système, il nous faudrait aller plus loin.
La colonisation spatiale, il faut bien imaginer ce que ça implique, en particulier :
- de l'énergie à un prix ridicule comparé au pétrole (dans des proportions à peine imaginables)
- des moyens technologiques de malade (que nous n'avons pas)
- une société pyramidale et très productive pour permettre à quelques "élus" de faire le voyage
Il ne s'agit plus de monter "simplement" sur un rafiot pour traverser l'océan et d'atterrir sur une terre lointaine et accueillante quelques mois plus tard, il s'agit de parcourir des dizaines d'années-lumière, dans le noir quasi-total et à une température où toute matière gèle.
Remundo a écrit :
Nous avons beaucoup à faire pour améliorer nos conditions de vie terrestre.
Exactement, au lieu de faire des calculs de fous, apprenons à partager ce que nous avons, à nous entraider, plantons des arbres et faisons moins d'enfants. Ca sera un bon début.
Remundo a écrit :
Mais de là à y injecter "de l'éthique" ; est-ce plus éthique de construire une ville polluante de 100 km² sur Terre que de poser une base d'exploration scientifique de 100 m² sur la lune ? Je ne saurai répondre.
Ce que je voulais dire, c'est que nous ne sommes plus (pour l'heure) capables de vivre sur terre durablement et relativement en paix avec notre milieu (comme ça a été le cas pendant 200 000 ans). Il n'est pas "responsable" de chercher à aller vivre ailleurs alors que nous n'arrivons plus à vivre ici.
Remundo a écrit :
Après, si nous trouvions des moyens spatiaux très rapides, pourquoi pas aller voir plus loin et y trouver des ressources ...
Encore une fois, dans quel but ?
Quelles ressources et pour en faire quoi ?
Remundo a écrit :
... mais ça ne sera pas avant des siècles. Déjà il nous est très pénible d'envoyer une sonde sur Pluton, et ça n'est même pas la frontière de notre système solaire. Les distances interplanétaires, a fortiori interstellaires, puis intergalactiques, sont gigantesques.
Le voyage interstellaire c'est une chose hautement infaisable, déjà.
Trouver une exoplanète habitable par notre espèce est statistiquement grotesque.
La prochaine étoile, Alpha Centauri est à 4 A.L. et il n'y a que des tas de cailloux brûlants
A un moment il faut bien voir la vérité en face : nous resterons sur terre.