Bon, si mahiahi répond à ma place, je ne vais plus rien avoir à dire (totalement d'accord avec lui sur tous les points) !mahiahi a écrit :On perdrait nos moyens technologiques, notre société et on garderait le savoir? N'oublie pas qu'il faut le transmettre à chaque génération... et sans les moyens modernes qui facilitent la compréhension des phénomènes subtils du monde.
On a déjà oublié jusqu'à l'écriture lors d'une telle chute de civilisation (les âges obscurs en Grèce), et en général on perd beaucoup de savoir rapidement (cf le Moyen Age)
[...]
Il y a des problèmes pratiques : le cursus universitaire réclame énormément de temps libre ; si on doit tous travailler la terre (exemple extrême), alors on ne pourra plus apprendre que les savoirs immédiatement utiles, et encore!
Juste un exemple concret : le tétanos. La bactérie en question (Clostridium tetani) vit dans les sols. Les gens qui travaillent la terre y sont donc particulièrement exposés, puisque cette bestiole passe dans la circulation sanguine par l'intermédiaire de coupures, plaies ouvertes, etc. Choses, sommes toutes, qui arrivent de façon assez courante si on travaille le sol manuellement avec des outils coupants ou tranchants. Pour s'en protéger, il n'y a qu'une seule véritable solution : la vaccination. Sans moyens de production pharmaceutiques oléodépendants, plus de vaccin. Vous me direz qu'il est possible de nettoyer une plaie pour la désinfecter, et que ce savoir peut - éventuellement - subsister. Oui, mais le seul désinfectant réellement efficace contre C. tetani, bactérie anaérobie stricte, c'est le peroxyde d'hydrogène (ou eau oxygénée). La encore, production industrielle oléodépendante.
Résultat des courses : dans la situation extrême d'un retour à la terre généralisée, montée en flêche des cas de tétanos. Et ça n'est qu'un exemple, je suis sûr qu'on doit pouvoir en trouver plein d'autres...