
Venezuela
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- Brut léger
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Tiens, le candidat nicaraguayen aux éléctions et ancien président, Daniel Ortega, a declaré que d'être élu, il fera adherer son pays à l'ALBA
il me semble que le Nicaragua a signé un TLC avec les Etats-Unis; ce qui signifierait que le Nicaragua, de gagner les sandinistes, serait le premier pays à annuler un traité TLC en vigueur; si suite à cela la situation du pays s'améliore, cela aura des consequences énormes pour la promotion du modèle de l'ALBA.
Daniel Ortega était présent à Cuba lors de la signature des accors entre les présidents du Vénézuela, de la Bolivie et de Cuba; il est possible qu'ils aient discuté avec lui des détails de l'adhesion du Nicaragua en cas de victoire du candidat sandiniste.
Daniel Ortega est arrivé à Cuba venand du Vénézuela dans le même avion que le président vénézuelien; il était au Vénézuela pour la signature d'un accord pétrolier qui accorde un accès a des conditions avantageuses aux municipalités du FSLN (parti sandiniste).
Le president vénézuelien lui a aussi dit: «Daniel, nous t'invitons pour que tu viennes ici l'an prochain, mais cette fois en tant que président du Nicaragua».
Evo Morales, le président bolivien, a lui aussi participé en tant qu'invité a de nombreuses réunions de travail entre les présidents vénézuelien et cubain avant d'être élu; cela lui a permis de pouvoir signer des accord importants très vite, puisque le premier l'a été le lendemain de la confirmation de son éléction.
Aussi, Evo Morales a lui aussi exprimé sa sympatie pour le candidat péruvien Ollanta Humala, et son desir que ce soit lui qui remporte le deuxième tour des éléctions au Pérou.
il me semble que le Nicaragua a signé un TLC avec les Etats-Unis; ce qui signifierait que le Nicaragua, de gagner les sandinistes, serait le premier pays à annuler un traité TLC en vigueur; si suite à cela la situation du pays s'améliore, cela aura des consequences énormes pour la promotion du modèle de l'ALBA.
Daniel Ortega était présent à Cuba lors de la signature des accors entre les présidents du Vénézuela, de la Bolivie et de Cuba; il est possible qu'ils aient discuté avec lui des détails de l'adhesion du Nicaragua en cas de victoire du candidat sandiniste.
Daniel Ortega est arrivé à Cuba venand du Vénézuela dans le même avion que le président vénézuelien; il était au Vénézuela pour la signature d'un accord pétrolier qui accorde un accès a des conditions avantageuses aux municipalités du FSLN (parti sandiniste).
Le president vénézuelien lui a aussi dit: «Daniel, nous t'invitons pour que tu viennes ici l'an prochain, mais cette fois en tant que président du Nicaragua».
Evo Morales, le président bolivien, a lui aussi participé en tant qu'invité a de nombreuses réunions de travail entre les présidents vénézuelien et cubain avant d'être élu; cela lui a permis de pouvoir signer des accord importants très vite, puisque le premier l'a été le lendemain de la confirmation de son éléction.
Aussi, Evo Morales a lui aussi exprimé sa sympatie pour le candidat péruvien Ollanta Humala, et son desir que ce soit lui qui remporte le deuxième tour des éléctions au Pérou.
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- Brut léger
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Entre temps quelqu'un l'a traduit en français, pour ceux que ça interesse: iciPour ceux qui savent lire l'espagnol, le texte complet du traité signé se trouve sur le site du journal officiel cubain "Granma": http://www.granma.cu/espanol/2006/abril ... uerdo.html
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Le Venezuela signe un contrat 2 milliards de dollars avec la Russie
Ayant des problèmes pour faire face à ses engagements contractuels, le Venezuela a du signer un contrat de 2 milliards de dollars pour acheter 100 000 bl/jour à la Russie, pour etre livrés en Allemagne. Article (en anglais)ici.
Sauf que la Russie n'a pas non plus tellement augmenté sa production ces temps-ci, ce petit jeu va vite trouver ses limites.
Ayant des problèmes pour faire face à ses engagements contractuels, le Venezuela a du signer un contrat de 2 milliards de dollars pour acheter 100 000 bl/jour à la Russie, pour etre livrés en Allemagne. Article (en anglais)ici.
Sauf que la Russie n'a pas non plus tellement augmenté sa production ces temps-ci, ce petit jeu va vite trouver ses limites.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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- Brut léger
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PDVSA a en Allemagne des raffineries (tout comme elle en a aux Etats-Unis); il est possible que pour les alimenter il soit tout simplement plus économique d'acheter du pétrole russe transporté par oléoduc en Allemagne, que de le faire venir par bateau.Ayant des problèmes pour faire face à ses engagements contractuels, le Venezuela a du signer un contrat de 2 milliards de dollars pour acheter 100 000 bl/jour à la Russie, pour etre livrés en Allemagne.
D'autant plus que PDVSA est en deficit de bateaux pour le moment, avec 35 tankers en chantier, mais non encore disponibles; les bateaux liberés par la fourniture en pétrole russe pour l'Allemagne peuvent ainsi être utilisé pour renforcer les fournitures de pétrole en Amérique latine et en Asie, qui ont en plus un rôle important politique et géostratégique.
Cela renforce aussi les liens du Vénézuela avec la Russie, qui est desormais son premier fournisseur d'armements, alors que la menace d'une agression de la part des Etats-Unis se fait de plus en plus aigue.
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Dans le lien donné sur l'achat de pétrole russe par le Venezuela, l'auteur de l'article parle d'un chute de la production pétrolière de la compagnie PDVSA de 60 % l'an dernier, pour cause de mauvais entretien.
Est-ce de l'intox car cela parait beaucoup quand même, à moins que Chavez, dans sa grande sagesse, ait décidé que la meilleure des thésaurisations pour son peuple, le meilleur placement à long terme, n'est pas de mettre des dollars ou euros dans les coffres de banques suisses, mais bien de laisser le pétrole dans le sol, pour qu'inexorablement il prenne de la valeur
Est-ce de l'intox car cela parait beaucoup quand même, à moins que Chavez, dans sa grande sagesse, ait décidé que la meilleure des thésaurisations pour son peuple, le meilleur placement à long terme, n'est pas de mettre des dollars ou euros dans les coffres de banques suisses, mais bien de laisser le pétrole dans le sol, pour qu'inexorablement il prenne de la valeur

La sécurité nucléaire est une chose trop grave pour être confiée à des actionnaires.
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Peut-être pas si simple, zoneautonome. Le Venezuela gagne plus et par l'augmentation du prix du baril et par le plus grand pourcentage du prix du baril qui va aux compagnies nationales.
Mais dans le même temps, alors que le monde pétrolier fait face à une pénurie tant en main d'oeuvre qualifiée qu'en matériel pour investir partout à la fois comme il le faudrait pour suivre l'augmentation de la demande, il serait logique qu'ils investissent en priorité dans des pays où ces investissements sont plus rentables.
Il ne faut pas oublier que pour justifier leur acceptation des nouveaux contrats en partenariat avec la compagnie nationale, ils expliquent que c'est un moyen de garder un pied dans la place, dans l'espoir d'un futur changement de régime plus favorable...
Mais dans le même temps, alors que le monde pétrolier fait face à une pénurie tant en main d'oeuvre qualifiée qu'en matériel pour investir partout à la fois comme il le faudrait pour suivre l'augmentation de la demande, il serait logique qu'ils investissent en priorité dans des pays où ces investissements sont plus rentables.
Il ne faut pas oublier que pour justifier leur acceptation des nouveaux contrats en partenariat avec la compagnie nationale, ils expliquent que c'est un moyen de garder un pied dans la place, dans l'espoir d'un futur changement de régime plus favorable...
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Les Shadoks
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La banque nationale de developpement (BANDES) du Vénézuela pourrait ouvrir des succurslaes au Nicaragua, Guatemala et Haïti; ceci pour repondre aux demandes de crédit et financement des petits producteurs et micro-entreprises ainsi que des projets sociaux lancés par des maires de formations politiques proches de l'idéologie bolivarienne et qui ne sont généralement exclus du système bancaire traditionel.
En clair, le Vénézuela est en train de deplacer le FMI et les banques etasuniennes comme source de financement dans la région; ceci renforce d'autant l'attrait de son modèle politique et économique.
En clair, le Vénézuela est en train de deplacer le FMI et les banques etasuniennes comme source de financement dans la région; ceci renforce d'autant l'attrait de son modèle politique et économique.
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- Brut léger
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Sommet quadri-partitie jeudi a Iguazu.
Un sommet entre les présidents Evo Morales, de Bolivie, Nestor Kirschner, d'Argentine, Lula Inazio da Silva, du Brésil, et Hugo Chávez, du Vénézuela, aura lieu ce jeudi dans la ville d'Iguazu, au nord de l'Argentine.
Au sommet seront discutés des thèmes énérgetiques, notamment le raccordemment de la Bolivie au grand gazoduc reliant le Vénézuela à l'Argentine via le Brésil; et sans doute aussi sera discutée la sitution resultant de la nationalisation des hydrocarbures decretée par la Bolivie ce 1er mai.
(ps: il commence a être difficile de suivre les événements en Amérique du sud selon le point de vue d'un seul pays, c'est de plus en plus entrelacé; peut-être faudrait-il un fil pour ce qui est fait par les pays, ou partie des pays, qui s'opposent aux Etats-Unis)
Sur le plan interne, le Vénézuela annonce d'excellents resultats économiques, avec une inflation à 0,6% pour le mois, la plus basse depuis 25 ans, une diminution du chômage, des augmentations salariales et une simplification des lois salariales (avec l'instauration d'un salarie minimum unique), et abolition du "contrat d'aprentissage" (une sorte de CPE vénézuelien).
Au sommet seront discutés des thèmes énérgetiques, notamment le raccordemment de la Bolivie au grand gazoduc reliant le Vénézuela à l'Argentine via le Brésil; et sans doute aussi sera discutée la sitution resultant de la nationalisation des hydrocarbures decretée par la Bolivie ce 1er mai.
(ps: il commence a être difficile de suivre les événements en Amérique du sud selon le point de vue d'un seul pays, c'est de plus en plus entrelacé; peut-être faudrait-il un fil pour ce qui est fait par les pays, ou partie des pays, qui s'opposent aux Etats-Unis)
Sur le plan interne, le Vénézuela annonce d'excellents resultats économiques, avec une inflation à 0,6% pour le mois, la plus basse depuis 25 ans, une diminution du chômage, des augmentations salariales et une simplification des lois salariales (avec l'instauration d'un salarie minimum unique), et abolition du "contrat d'aprentissage" (une sorte de CPE vénézuelien).
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C'est desormais officiel; lors de la conference de presse d'aujourd'hui, qui reunissait les présidents du Vénézuela, de Bolivie, d'Argentine et du Brésile sur le thème du gaz; il a été dit qu'il avait été demandé au président Bolvien de se joindre au projet de "gazoduc du sud" et que celui-ci avait di oui.Rafa a écrit :
Il y aurait aussi des ramificiations vers [...] lla Bolivie
Les présidents présents ont aussi profité de l'occasion pour afficher leur support de la décision bolivienne de natioanliser le gaz, et de rassurer notamment le public argentin et brésilien leur disant que cela n'aurait pas de consequences fâcheuses pour la fourniture de gaz.
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- Hydrogène
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- Hydrogène
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- Brut léger
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Les travaux n'ont pas encore commencé; mais l'accord politique semble être finalisé, ainsi que les grosses lignes du tracé.franck1968 a écrit :Une question, quel est le delais prevu pour la constuction du "tuyau" vers l'amérique du sud ?
Les travaux en eux-mêmes prendraient de 5 à 7 ans; ils pourraient donc être bien entamés pendant les legislatures actuelles des dirigeants du Brésil, Uruguay, Paraguay et Argentine, et en cas de changements pour la législature suivante, étant donné l'énorme avantage que le gazoduc leur apporterai, même des dirigeants ferocement anti-chavistes et soumis à Washington continueraient avec le projet (on peut le constater avec l'attitude du président Colombien Uribe; il deteste Chavez, le voudrait voir mort; mais est d'accord pour l'oléoduc Vénézuela-Pacifique).
Pour ce qui est de la Bolivie et du Vénézuela, on est certain que les présidents actuels resteront en place, vu leur immense popularité.
Le projet a donc toutes les chances de se réaliser.
Le gazoduct ferait 8.000km de long entre le Vénézuela, le Brésil et l'Argentine, pour un investissement de 20 milliards de dollars.
Il y aurait une ramification partant de/vers la Bolivie (la Bolivie produit du gaz, donc ce serait plutôt pour permettre à la Bolivie d'envoyer son gaz dans le tuyau), le Paraguay et l'Urguay.
Une fois en Argentine il serait relié au réseau de gazoducs argentins qui vont jusqu'au tout au sud de la Patagonie.
En clair: une fois construit, l'acheminement du gaz serait garanti pour tous les pays reliés (Vénézuela, Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie), pendant plusieures decennies.
En cas de victoire du candidat Ollanta Humala au Pérou, il n'est pas exclu que le Pérou ne vienne pas se joindre au projet.
Quant au Chili, la Bolivie n'y enverra pas du gaz, mais construira des centrales éléctriques au gaz à la frontière, et fournira l'éléctricité pour l'industrie minière chilienne. La Bolivie garde le gaz comme arme de négociation pour recuperer son accès à la mer. Si ce problème d'accès à la mer se resolvait, le Chili pourrait alors à son tour être raccordé et approvisionné en gaz, mais tant que cela ne sera pas resolu, la Bolivie y mettra son veto, et le Vénézuela, ainsi que le Pérou, soutiendront la Bolivie.
Le gouvernement brésilien est un allié stratégique du gouvernement bolivien; si bien ils n'ont pas exactemment les mêmes vues, ils seront bien plus souvent côté à côte qu'affrontés.Cela explique pourquoi Lula n'avez pas un ton beliqueux par rapport aux espagnols.
L'alliance Bolivie-Vénézuela (et Cuba) est extrêmement forte; il est impossible de vouloir être ami de l'un en s'attaquant à l'autre, donc de toutes façons le Brésil ne s'attaquera jamais à la Bolivie, car cela equivaudrait à s'attaquer au Vénézuela.
Mais en plus le gouvernement brésilien n'a pas de raison de s'attaquer à la Bolivie. Oui, le directeur de Petrobras a eu des mots durs (qualifiant al decision bolivienne d'"inamicale" etc); mais Petrobras n'est pas une compagnie publique, l'Etat brésilien y est majoritaire, mais ce n'est pas le seul patron; donc la position de Petrobras ne reflète pas celle du gouvernement brésilien (ce n'est pas le cas de PDVSA, qui est à 100% propriété de l'Etat, et donc la position reflète exactement celle du gouvernement vénézuelien).
Le gouvernement brésilien est pour la souveraineté des pays sur leurs ressources, il ne peut le vouloir pour lui et le refuser à ses voisins, donc politiquement il ne peut qu'appuyer la decision bolivienne.
De plus, ce qui compte c'est l'approvisionement en gaz; et il est garanti par la Bolivie.
La position espagnole est differente; les compagnies espagnoles ont, pendant les années 1980-90, racheté à tour de bras les compagnies nationales latinoaméricaines privatisées; avec les renationalisations qui s'annoncent, elles ont peur de perdre ce qu'elles ont (mal) acquis.
Mais l'Espagne n'est pas en position d'exiger quoi que ce soit; tout particulièrement en Bolivie, qui fut exploitée par l'Espagne pendant 500 ans de façons incroyable; d'ailleurs Evo Morales y a fait allusion, laissant entendre que si l'Espagne lui cherche noise, il a largement de quoi contrataquer et demander des dommages aussi.
Le grand changement géostratégique aujourd'hui c'est que l'Amérique latine n'a plus aucun besoin ni des Etats-Unis ni de l'Europe; elle est auto-suffisante (et exportatrice) en matières premières, avec les apports du Vénézuela, la recuperation (nationalisation) des ressources et la future banque latinoaméricaine elle est en voie de l'être aussi financièrement, et pour ce qui est de l'accès aux produits de haute technologie, il y a la Chine et la Russie, qui sont prêts, contrairement aux Etats-Unis et l'Europe, à commercer sans imposer des conditions de soumission.
L'Amérique latine a donc, à condition de s'unir, tous les atouts en main pour s'emanciper pleinement.
Les pays qui ont opté pour le changement le comprennent très bien, c'est pourquoi il n'y aura pas de rupture entre eux, même s'il y a des divergeances, ils feront tout pour les resoudre en interne.
Les Etats-Unis ont fini par le comprendre aussi, c'est pourquoi ils tenteront tout pour fomenter la discorde et empêcher l'union des pays latinoaméricains.