L'Or et l'influence du cours du baril sur le cours de l'once
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Tiens, j'ai failli rater cet article là :
L'or et le Newspeak
13 avril 2006
Connaissez-vous le roman « 1984 » de George Orwell ? C'était une lecture obligatoire lorsque j'étais étudiant au milieu du siècle dernier. Dans ce livre, Orwell décrit un monde totalitaire dans lequel le chef suprême impose l'utilisation d'une langue modifiée par lui, le Newspeak (la Novlangue en français). Cette redéfinition absurde de la langue avait pour objectif de faciliter la manipulation propagandiste de la population.
Aujourd'hui, nous avons l'habitude que des hommes politiques nous mentent en utilisant un jargon qui nous rappelle le Newspeak d'Orwell. On parle de missions de paix pour des guerres (cf. l'Irak), on fait passer des dettes pour de la prospérité, les hausses des prix des actions et de l'immobilier qui ne se justifient pas économiquement nous sont présentées comme créatrices de richesses et l'inflation s'appelle aujourd'hui stabilité de la valeur de l'argent. Le brillant Prix Nobel, Milton Friedman en personne, a écrit dans un article à l'occasion du départ d'Alan Greenspan que le Président de la Fed avait réussi à maintenir la stabilité des prix ! Si l'on se base sur les chiffres américains officiels de l'inflation (indice des prix à la consommation), on constate qu'il faut aujourd'hui 172 USD pour acheter le même panier de biens qu'en 1987, l'année d'entrée en fonction d'A. Greenspan. A l'époque, ce panier ne valait que 100 USD. Quel rapport entre cette triste constatation et la stabilité de l'argent ? La réponse restera probablement le secret du Prix Nobel. Milton Friedman sait pertinemment que le niveau des prix peu avant la première Guerre mondiale correspond au niveau des prix de l'époque des guerres napoléoniennes. Cette période qui couvre plus de 100 ans a connu l'essor du Libéralisme qui a engendré la création d'une prospérité jusque-là inimaginable. L'affirmation aujourd'hui omniprésente qu'une croissance économique est impossible sans inflation relève également de la catégorie « Newspeak ».
Le monde réel
L'économiste américain renommé, Walter John Williams, a refait les calculs dans une remarquable étude et est arrivéà la conclusion que le taux de chômage américain s'élevait à 12 %, que l'inflation aux Etats-Unis se montait à 8 % et que l'économie était déjà en récession. W. J. Williams décrit dans son travail comment, depuis l'époque de la pré- sidence de Reagan, les méthodes de calcul des statistiques ont progressivement été modifiées. Des modifications qui n'ont pas été opérées dans le secret mais qui ont toujours été expliquées et détaillées lors de leur introduction. A force de changements, on a assisté au fil du temps à l'apparition de statistiques qui n'avaient quasiment plus rien en commun avec celles d'il y a 10 ou 20 ans.
En outre, W. J. Williams commente le budget américain. Si l'Etat américain appliquait les mêmes règles de comptabilité, correctes, que les entreprises, donc les normes GAAP (Generally Accepted Accounting Principles), la situation financière sans issue des Etats-Unis apparaîtrait clairement à tous. Le déficit budgétaire en 2005 ne s'élèverait pas à 319 milliards USD comme annoncé mais bien à 3.500 milliards USD. Non, il ne s'agit pas d'une faute de frappe, vous avez bien lu, ce serait le déficit s'il avait été calculé honnêtement. Il est dix fois plus important que le déficit annoncé officiellement. Selon W. J. Williams, la situation est à présent « hors de contrôle ». Par ailleurs, ce constat accablant ne vaut pas que pour les Etats-Unis car la situation est tout aussi triste en Europe. Le recours excessif à l'impression d'argent va continuer et, comme tout le monde le sait, le plus grand bénéficiaire, et de loin, de la dévaluation de l'argent est l'Etat. Les citoyens dépendent de lui et je ne vois par conséquent qu'une seule solution : une stratégie d'investissement intelligente et défensive pour parer les attaques portées au patrimoine. Dans ce ca- dre, le fait de savoir si l'inflation touche à sa fin ou si elle s'épanouira pleinement dans quelques années seulement ne joue qu'un rôle secondaire. Investissez au moins 10 % de votre patrimoine en or physique, même si son prix a atteint son niveau le plus haut de ces 26 dernières années.
ROLAND LEUSCHEL
L'auteur est directeur honoraire ING/BBL et véritable « gourou boursier
L'or et le Newspeak
13 avril 2006
Connaissez-vous le roman « 1984 » de George Orwell ? C'était une lecture obligatoire lorsque j'étais étudiant au milieu du siècle dernier. Dans ce livre, Orwell décrit un monde totalitaire dans lequel le chef suprême impose l'utilisation d'une langue modifiée par lui, le Newspeak (la Novlangue en français). Cette redéfinition absurde de la langue avait pour objectif de faciliter la manipulation propagandiste de la population.
Aujourd'hui, nous avons l'habitude que des hommes politiques nous mentent en utilisant un jargon qui nous rappelle le Newspeak d'Orwell. On parle de missions de paix pour des guerres (cf. l'Irak), on fait passer des dettes pour de la prospérité, les hausses des prix des actions et de l'immobilier qui ne se justifient pas économiquement nous sont présentées comme créatrices de richesses et l'inflation s'appelle aujourd'hui stabilité de la valeur de l'argent. Le brillant Prix Nobel, Milton Friedman en personne, a écrit dans un article à l'occasion du départ d'Alan Greenspan que le Président de la Fed avait réussi à maintenir la stabilité des prix ! Si l'on se base sur les chiffres américains officiels de l'inflation (indice des prix à la consommation), on constate qu'il faut aujourd'hui 172 USD pour acheter le même panier de biens qu'en 1987, l'année d'entrée en fonction d'A. Greenspan. A l'époque, ce panier ne valait que 100 USD. Quel rapport entre cette triste constatation et la stabilité de l'argent ? La réponse restera probablement le secret du Prix Nobel. Milton Friedman sait pertinemment que le niveau des prix peu avant la première Guerre mondiale correspond au niveau des prix de l'époque des guerres napoléoniennes. Cette période qui couvre plus de 100 ans a connu l'essor du Libéralisme qui a engendré la création d'une prospérité jusque-là inimaginable. L'affirmation aujourd'hui omniprésente qu'une croissance économique est impossible sans inflation relève également de la catégorie « Newspeak ».
Le monde réel
L'économiste américain renommé, Walter John Williams, a refait les calculs dans une remarquable étude et est arrivéà la conclusion que le taux de chômage américain s'élevait à 12 %, que l'inflation aux Etats-Unis se montait à 8 % et que l'économie était déjà en récession. W. J. Williams décrit dans son travail comment, depuis l'époque de la pré- sidence de Reagan, les méthodes de calcul des statistiques ont progressivement été modifiées. Des modifications qui n'ont pas été opérées dans le secret mais qui ont toujours été expliquées et détaillées lors de leur introduction. A force de changements, on a assisté au fil du temps à l'apparition de statistiques qui n'avaient quasiment plus rien en commun avec celles d'il y a 10 ou 20 ans.
En outre, W. J. Williams commente le budget américain. Si l'Etat américain appliquait les mêmes règles de comptabilité, correctes, que les entreprises, donc les normes GAAP (Generally Accepted Accounting Principles), la situation financière sans issue des Etats-Unis apparaîtrait clairement à tous. Le déficit budgétaire en 2005 ne s'élèverait pas à 319 milliards USD comme annoncé mais bien à 3.500 milliards USD. Non, il ne s'agit pas d'une faute de frappe, vous avez bien lu, ce serait le déficit s'il avait été calculé honnêtement. Il est dix fois plus important que le déficit annoncé officiellement. Selon W. J. Williams, la situation est à présent « hors de contrôle ». Par ailleurs, ce constat accablant ne vaut pas que pour les Etats-Unis car la situation est tout aussi triste en Europe. Le recours excessif à l'impression d'argent va continuer et, comme tout le monde le sait, le plus grand bénéficiaire, et de loin, de la dévaluation de l'argent est l'Etat. Les citoyens dépendent de lui et je ne vois par conséquent qu'une seule solution : une stratégie d'investissement intelligente et défensive pour parer les attaques portées au patrimoine. Dans ce ca- dre, le fait de savoir si l'inflation touche à sa fin ou si elle s'épanouira pleinement dans quelques années seulement ne joue qu'un rôle secondaire. Investissez au moins 10 % de votre patrimoine en or physique, même si son prix a atteint son niveau le plus haut de ces 26 dernières années.
ROLAND LEUSCHEL
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-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Les Shadoks
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l' once à 658 $, 520 Euro, à Londre à 12h sur http://www.lbma.org.uk/statistics_current.htm
et ce soir : l' once à 661 $, 523 Euro, à Londre à 17h, Nouveau record
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record encore pulvérisé !
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record encore battu
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une interview interessante sur l' évolution du cours de l' or
http://www.boursorama.com/votreinvite/i ... ws=3417652
http://www.boursorama.com/votreinvite/i ... ws=3417652
Jusqu'où va aller la ruée vers l'or ?
Christian Foriel-Destezet, gérant du fonds CIC Or et Matières Premières, croît à la poursuite de la hausse à moyen terme.
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Déjà traité ici : Ils l’ont ditJim Rogers, trader américain
"L'once d'or pourrait atteindre 1 000 dollars"
