Bolivie
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- Brut léger
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La Bolivie assumera, pour an, la présidence de la CAN (Communauté Andine de Nations, composée de la Bolive, le Pérou, l'Equateur et la Colombie, et jusqu'à recemment le Vénézuela).
Le Vénézuela s'est recemment retiré de la CAN, alors qu'il en assumait la présidence, car elle a été jugée "irrecupérable" de par la signature de TLC (traités de libre commerce) avec les Etats-Unis de la part de la Colombie et du Pérou.
Si la Bolivie venait, du fait de ces TLC, à perdre les débouchés pour ses produits dans la CAN, et si elle se retirait elle aussi alors qu'elle en assumme la présidence, ça ferait un coup fatal pour la CAN. D'autant plus que ça ne semble pas dans le style d'Evo Morales de fair des concessions et qu'il a une série de reveindications fortes.
Le Vénézuela s'est recemment retiré de la CAN, alors qu'il en assumait la présidence, car elle a été jugée "irrecupérable" de par la signature de TLC (traités de libre commerce) avec les Etats-Unis de la part de la Colombie et du Pérou.
Si la Bolivie venait, du fait de ces TLC, à perdre les débouchés pour ses produits dans la CAN, et si elle se retirait elle aussi alors qu'elle en assumme la présidence, ça ferait un coup fatal pour la CAN. D'autant plus que ça ne semble pas dans le style d'Evo Morales de fair des concessions et qu'il a une série de reveindications fortes.
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lundi 3 juillet 2006, mis à jour à 07:22
La gauche bolivienne domine l'assemblée constituante
Reuters
La gauche bolivienne regroupée autour du président Evo Morales a remporté dimanche les élections à l'assemblée constituante sans toutefois réussir à obtenir la majorité des deux tiers des sièges qui lui aurait permis d'avoir un plein contrôle sur la nouvelle loi fondamentale à élaborer.
lienD'autre part, Morales a clamé victoire dans le référendum sur l'autonomie des régions, pour lequel il avait appelé à voter "non". Le non, au plan national, recueille 56% des suffrages, selon des projections, mais le "oui" est majoritaire dans quatre des neuf provinces de Bolivie.
Le scrutin de dimanche représentait le premier test électoral pour Morales depuis sa prise de fonctions en janvier et il a estimé que les résultats traduisaient un soutien pour ses réformes comme la nationalisation de l'industrie énergétique, annoncée le 1er mai.
"Ce soutien(...) nous donne la force de poursuivre les changements", a déclaré le chef de l'Etat à la télévision nationale en parlant d'un triomphe pour son gouvernement de gauche et pour la démocratie plus largement.
Morales avait appelé à voter "non" au référendum, contre le puissant lobby en faveur de l'autonomie que constitue la riche province de Santa Cruz, bastion de l'opposition au MAS (Mouvement vers le socialisme). Selon le chef de l'Etat, c'est l'Assemblée constituante qui, au bout du compte, décidera de la forme que prendra l'autonomie des régions.
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Mis en ligne le mardi 5 septembre 2006 sur Hactivist News Service¬ Bolivie : un gouvernement militaro-populaire ?
Evo séduit les militaires
Depuis le début de son mandat, Morales a appelé les militaires à se joindre à sa révolution indigéniste. Un commando, auparavant dominé par les États-Unis, a joué un rôle clef dans la nationalisation du gaz.
Depuis ses premiers jours au Palais Quemado, Evo Morales s’est dédié avec persévérance à une tâche qui pour beaucoup -obnubulés par son discours indigéniste- est passée inapercue : tisser une alliance militaro-paysanne comme base d’appui de son gouvernement, pensée en elle-même avec une "révolution démocratique et culturelle".
[...]
" Il ne faut jamais douter qu'un petit nombre d'individus puisse changer le monde. Il n'en a d'ailleurs jamais été autrement. " Margaret Mead
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Mis en ligne le mardi 12 septembre 2006 sur Hactivist News Service¬ La Bolivie ressemble de nouveau à la Bolivie
Retour des luttes de pouvoir entre libéraux et nationalistes
La lune de miel a été de courte durée. La Bolivie semble être revenue rapidement à sa routine de ces dernières années : les batailles régionales et la tension entre le MAS et l’opposition et l’intermittence de conflits corporatifs qui, quand ils ont lieu au même moment, donnent cette image de chaos qui est parfois la seule qui est connue à l’extérieur. Aujourd’hui s’ajoute la polarisation du pays en deux visions antagoniques.
Le gouvernement d’Evo Morales encourage un projet nationaliste qui combine le vieux rêve national-populaire latino-américain (avec ses mythes et ses réalités) et les revendications de décolonisation de la société promues par l’ "indianisme". Face à cela, l’opposition incarne une croisade en défense des institutions démocratiques et de l’état de droit, supposément séquestrés par le "populisme autoritaire" du mandataire indigène.
[...]
Nombreux sont ceux, à l’intérieur et en dehors du palais, qui coïncident sur le fait que le succès ou l’échec de la gestion d’Evo Morales va se décider dans sa capacité pour avancer dans la nationalisation et l’industrialisation du gaz et du pétrole, à marche lente plus en raison des propres difficultés de gestion que par le boycott externe.
Là sont les ressources pour satisfaire une population qui aujourd’hui s’enthousiasme pour le fait d’avoir un visage brun dans le Palais Quemado mais qui commence à réclamer plus d’attention à ses pénibles conditions de vie. Selon les enquêtes, Evo Morales a une adhésion populaire de 64 %. Elle était de 80 % en mai quand les Forces Armées ont occupés les champs pétroliers.
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LA PAZ (AP) -- Le ministre bolivien des hydrocarbures Andres Soliz, qui était chargé de conduire la nationalisation du secteur, a démissionné après le recul de son gouvernement dans un bras de fer avec une grande entreprise nationale brésilienne.
Andres Soliz était chargé de mener à bien la nationalisation des ressources en pétrole et en gaz naturel du pays, et sa démission jette le doute sur la poursuite du plan du gouvernement.
Il a démissionné vendredi au lendemain de la décision du vice-président bolivien Alvaro Garcia Linera de remettre en cause un de ses décrets qui prévoyait d'étendre le contrôle de l'Etat bolivien sur le pétrole et le gaz extraits par les entreprises étrangères.
Cette mesure avait provoqué de vives réactions de la part de l'entreprise publique Petroleo Brasileiro, le principal investisseur étranger du secteur.
Andres Soliz a affirmé que sa démission s'explique par des raisons personnelles. Il a été immédiatement remplacé par le ministère de la planification Carlos Villegas. Le président Evo Morales, qui se trouve au sommet des Non-alignés à Cuba n'a fait aucun commentaire.

amusant de voir le braaaasiiiil se comporter comme les USA
GAME OVER
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On parlais de pouvoir et de contre pouvoir.MathBreizh a écrit :Ca ça ne va pas plaire à Washington... J'espère que les garde du corps d'Evo Morales sont bons...
En Bolivie, je vois bien un contre pouvoir aux "puissances d'argent" (vieux terme employé par les résistants en 1943).
Le politique, lorsqu'il est fort (masse critique derrière lui), tient tête à bien des idées soit disant impossibles dans un autre contexte.
Par exemple, en 1789, la prise de la Bastille devait paraitre impossible avant de l'avoir fait. Et encore moins se débarasser d'une royauté en coupant la tête à son roi.
Il y a le contexte, les débats d'idées toujours dans ce contexte, et la masse critique.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett
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Je pense en effet que la nationalisation des mines, bien qu'étant sur l'agenda, n'aurait pas pu être possible aussi tôt, si ceux qui veulent renverser le gouvernement n'avaient pas utilisé les mineurs "cooperativistes" (c'est à dire, en Bolivie, ceux travaillant pour les mines privatisées) pour s'attaquer à l'une des rares mines encore aux mains de l'Etat, tuant au passage 16 personnes.
Après ça, l'opinion publique bolivienne appelle de leurs voeux la nationalisation des mines, pour prendre le contrôle des ressources minières, bien sûr, mais aussi, et surtout, pour neutraliser ceux qui veulent empêcher les changements en cours.
Après ça, l'opinion publique bolivienne appelle de leurs voeux la nationalisation des mines, pour prendre le contrôle des ressources minières, bien sûr, mais aussi, et surtout, pour neutraliser ceux qui veulent empêcher les changements en cours.
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lien iciRFI a écrit :
Accord historique sur le gaz entre la Bolivie et les multinationales
[...]
L'accord prévoit que les entreprises pétrolières remettront à la compagnie publique nationale, Yacimientos Petroliferos Fiscales Bolivianos (YPFB) "toute leur production en hydrocarbures".
En échange, elles seront rémunérées, suivant leurs contrats, pour une valeur comprise entre 18 et 50% des quantités extraites.[...]
La différence entre l’amour et l’argent, c’est que si on partage son argent, il diminue, tandis que si on partage son amour, il augmente. L’idéal étant d’arriver à partager son amour avec quelqu’un qui a du pognon.
(Philippe Geluck)
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lienLa pétrolière Total va investir 2 G$ US en Bolivie
Le groupe pétrolier Total s'est engagé à investir 1,88 G$US dans l'exploration et le développement de trois champs gaziers en Bolivie, selon le ministre bolivien des hydrocarbures, Carlos Villegas, rapporte le quotidien brésilien «Valor» mardi.
En contrepartie, Total obtiendra un contrat lui garantissant des droits d'exploration pendant 30 ans et des droits de production pendant 20 ans, croit savoir le journal.
Vendredi, Total a signé un accord avec l'Etat bolivien dans le cadre du processus de nationalisation des secteurs pétrolier et gazier de la Bolivie annoncé par le président Evo Morales le 1er mai. Le chef de l'Etat a donné 180 jours aux compagnies pétrolières pour accepter de nouveaux contrats de production ou quitter le pays.
Ni le gouvernement bolivien ni Total n'ont jusqu'à présent divulgué les détails de ce nouveau contrat. Le pdg de Total Thierry Desmarest a déclaré au quotidien français "Le Monde" que ce contrat laissait "une perspective de rentabilité suffisante pour justifier de nouveaux investissements".
En 2004, Total a annoncé une importante découverte de gaz en Bolivie, mais le groupe n'a jamais confirmé les informations de la presse bolivienne selon lesquelles il s'agirait d'un champ gazier géant qui pourrait contenir 15 000 milliards de pieds cubes de réserves de gaz.
En raison des difficultés entourant la nationalisation du pétrole et du gaz en Bolivie, Total n'a jamais déclaré cette découverte commercialement viable et n'a pas présenté de projet de développement.
15 000 milliards de pieds cubes = 424 milliards de m3
Les affaires continuent.
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lienLes médias boliviens et la campagne « anti-Evo »
« En tant que gouvernement du mouvement indigène paysan, notre premier opposant et ennemi est la grande majorité des médias. Chaque jour ils nous combattent, nous dénigrent, nous offensent avec des mensonges. Ils veulent nous détruire politiquement, ils veulent détruire le gouvernement et l'Assemblée constituante » [1], proteste le président.
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- Brut léger
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A noter que les partisans d'Evo ont reussi a l'emporter à l'Assemblée Constituante, c'était le plus gros obstacle; maintenant qu'ils peuvent écrire et surtout mettre en application une nouvelle constitution ils ont un avenir assez serein.
Il n'y aurait qu'une intervention militaire étrangère directe qui pourrait le renverser; mais justemment il se profile une alliance régionale qui rendrait ce genre de choses improbable.
Ce sera interessant de voir ce qui se passera en Equateur si Correa gagne; si l'Equateur (qui produit aussi du pétrole) suit le même modèle que le Vénézuela et la Bolivie (nouvelle constitution, nationalisation effective des ressources énérgetiques, nouvelle fiscalité agressive et utilisation des nouvelles rentrées de l'Etat pour financer des objectifs sociaux) ou pas.
Il n'y aurait qu'une intervention militaire étrangère directe qui pourrait le renverser; mais justemment il se profile une alliance régionale qui rendrait ce genre de choses improbable.
Ce sera interessant de voir ce qui se passera en Equateur si Correa gagne; si l'Equateur (qui produit aussi du pétrole) suit le même modèle que le Vénézuela et la Bolivie (nouvelle constitution, nationalisation effective des ressources énérgetiques, nouvelle fiscalité agressive et utilisation des nouvelles rentrées de l'Etat pour financer des objectifs sociaux) ou pas.