Marée noire sur la croissance occidentale

lionstone · Message par **lionstone** » 13 août 2005, 11:27

La croissance touchée, coulée. Ou comment on passe de la théorie du PO à la pratique.

France: stagnation économique au 2e trimestre, appréhensions pour fin 2005[ samedi 13 août 2005 - 11h18 ]

La plupart des économistes estiment que la croissance est restée très médiocre en zone euro, ils pointent davantage la faiblesse de la consommation des ménages, due à des salaires en berne, que la cherté de l'or noir.
" C'est clairement le cas en France ", selon Nicolas Bouzou, chef économiste à l'institut d'études français Xerfi, qui qualifie de "très mauvais " les chiffres de la croissance du produit intérieur brut (PIB) français au deuxième trimestre 2005.

Quant au pétrole, on assiste à un véritable emballement de son prix depuis une dizaine de jours: les records à la hausse sont franchis les uns après les autres. Le baril a dépassé les 66 dollars vendredi matin sur les marchés asiatiques, soit plus du double de son niveau de début 2003, le plus inquiétant, selon les analystes, est que le rebond attendu au second semestre demeure largement suspendu au bon vouloir de l'euro et du pétrole.
Au final, "cette reprise apparaît fragile et sera, par là même, limitée. Pis, si le baril continue de croître et si l’euro ne retrouve pas rapidement le chemin de la baisse, elle pourrait disparaître aussi vite qu’elle est apparue", résume Marc Touati, de Natexis Banques Populaires.

Dagobert · Message par **Dagobert** » 13 août 2005, 11:41

Ils ont toujours pas compris que c'était fini! la croissance ne reviendra plus jamais et tant mieux,ça fait 31 ans que j'attends.
Ils feraient de mettre leur énergie à trouver des stratégies pour atténuer le choc. A ce propos je trouve nos et vos hommes politiques particulièrement discrets.Auraient ils peur du jugement PREMIER!

matthieu25 · Message par **matthieu25** » 13 août 2005, 11:43

oui parce qu'à un baril élevé comme ca, l'ANPE n'a pas fini de voir du monde à sa porte

matthieu25 · Message par **matthieu25** » 13 août 2005, 11:45

Ben c'est pas avec ca que l'on fera marcher des bagnoles...

Perchou · Message par **Perchou** » 15 août 2005, 11:38

Mais non ! Ils sont en vacances ! Et ils ont bien raison... au moins pendant ce temps là, ils ne font pas de co...ries

...remarque ils n'arrangent pas non plus les choses mais ça même quand ils travaillent ils ne les arrangent pas alors... autant qu'ils frofitent de la vie eux aussi !

lionstone · Message par **lionstone** » 16 août 2005, 14:55

Sommes-nous vraiment en marche vers un pétrole à 105 dollars le baril comme le suggèrent les économistes de Goldman Sachs ?

le bond de 40% du cours du brent depuis janvier suffit à hypothéquer la croissance européenne. Dans ses prévisions pour la zone euro, revues en baisse à 1,6% pour 2005, la Commission européenne se fonde sur un baril à 50,9 dollars cette année et 48 dollars l’an prochain. Nous en sommes déjà loin. « Je pense que nos prévisions de croissance peuvent être revues à la baisse dans les prochains mois », a reconnu hier le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Joaquim Almunia. Sur les marchés aussi, les investisseurs commencent à s’émouvoir de cette hausse irrépressible du prix des matières premières en général, et de l’énergie en particulier. Comme en témoigne l’extrême sagesse des taux d’intérêt sur le marché obligataire, ce n’est pas tant l’inflation que l’on craint mais la panne économique. Une perspective qui a fait flancher les Bourses européennes.

Moral des ménages en berne.
Bourse qui flanche.
Crise monétaire
Chômage
Déficit budgétaire et commerciale
Crise énergétique, pénurie
Agitation sociale
Remous politiques
inflation

Rayez les mentions inutiles

Message par **MadMax** » 16 août 2005, 22:50

Je suis plus (beaucoup plus!) pessimiste que toi: je pense que des états non producteurs de l'hémisphère sud vont faire faillite (attention les obligations!), que certains pays producteurs diminuerons volontairement leurs exportations (raisons sociales), que certains pans entiers de l'économie vont se prendre une très grosse claque (compagnie aérienne, hôtels, services aéroportuaires, aéroports), que l'inflation va bondir, que le dollar va chuter inexorablement, que des (toutes?) institutions financières vont faire faillite...

En fait, je pense même que les USA vont faire faillite (c'est déjà arrivé en 1929)

.

AJH · Message par **AJH** » 16 août 2005, 23:01

MadMax a écrit :
En fait, je pense même que les USA vont faire faillite (c'est déjà arrivé en 1929) .

C'est vrai .. et c'est une des raisons qui a amené à 39 ... détruire pour pouvoir reconstruire, ca donne du boulôt à tout le monde

Mais ici il y a un élément nouveau.
Devant les besoins de la Chine, ni les USA ni la Chine n'attendront aussi longtemps

Voir le thread "USA vs Chine" et mon message (extrait d'un "courrier international" ) sur http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopi ... c&start=45

AJH

lionstone · Message par **lionstone** » 16 août 2005, 23:50

C’est l’éternel question de savoir si on retourne à une situation de 1929. Les symptômes sont identiques mais pas la maladie et encore moins la thérapie du New Deal.
Une idée fausse est de croire qu’en ce temps là tout le monde était ruiné. Faux, ceux qui ont résisté ont absorbé les concurrents et sont sortis renforcés de la crise.
Les plus forts financièrement ont donc tout intérêt à ce qu’une crise grave, profonde et longue survienne. Cela balayera les plus faibles, libérant des places de marché et renforçant d’autant les places dominantes, jusqu’au monopole. Mais surtout il ne faut pas de New Deal, se serait donner à l’Etat la prééminence et ça le néolibéralisùe n’en veut plus.

lionstone · Message par **lionstone** » 17 août 2005, 00:28

La logique ultra libérale n’est globale que pour se libérer des freins économiques. Pour le reste c’est chacun pour soit. Les considérations du PO ne sont pas encore intégré par les financiers, donc ils vont de l’avant car ils ne savent pas. Quand l’heure du réveil sonnera, pour beaucoup le pic sera dépassé.
Pour l’industrie aéronautique ou automobile, la crise est déjà là, elle servira d’exemple aux autres. Mais quand ils en auront pris conscience il sera trop tard. Pour l’heure le salut est dans la construction de nouvelles raffineries soit au minimum 3 ans d’attente. Au terme des 3 ans le pic sera passé et elle n’auront servi à rien d’autre qu’à entretenir l’illusion.

lionstone · Message par **lionstone** » 17 août 2005, 17:25

Les chefs d'entreprise - comme les gouvernements, les institutions internationales et les économistes - ont mis du temps à se persuader que le monde était entré, en 2004, dans une nouvelle ère : celle d'un pétrole cher qui va pénaliser certains secteurs industriels.
Ils ont désormais conscience que l'économie subit un "choc pétrolier", pour reprendre les termes de Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE). L'alourdissement de la facture énergétique risque même de coûter 0,5 point de croissance, a prévenu Rodrigo Rato, directeur général du Fonds monétaire international (FMI), qui prévoit une progression du produit intérieur brut (PIB) mondial de 4,3 % en 2005

Le prix du baril a progressé de 40 % depuis janvier, pour atteindre des niveaux inconnus des entreprises depuis longtemps. Il a même atteint 58,28 dollars à New York le 4 avril, avant de se replier à un peu plus de 50 dollars. Que le pétrole soit une matière première ou une source d'énergie, sa hausse va peser lourd pour certains secteurs comme le transport routier, la logistique, la sidérurgie, la plasturgie, la métallurgie, la chimie, l'habillement-textile ou encore l'industrie papetière. "Le fort ralentissement de la production industrielle des deux derniers mois est largement imputable à l'évolution des marchés pétroliers", estime Eric Chaney, économiste en chef pour l'Europe de Morgan Stanley, qui prévoit un prix moyen du baril à 49 dollars cette année

En 1979, l'envolée du brut avait entraîné un relèvement des salaires et nourri l'inflation. Mais les banques centrales exercent aujourd'hui la plus grande vigilance sur les prix. Les producteurs savent que toute dérive inflationniste entraîne une hausse des taux d'intérêt, et de lourdes menaces sur leur activité.

lionstone · Message par **lionstone** » 25 août 2005, 12:04

ET l'Asie aussi

Le FMI prévient que le pétrole restera cher, menaçant la croissance en Asie
AFP[ jeudi 25 août 2005 - 10h27 ]

SINGAPOUR (AFP) - La cherté du pétrole est là pour durer et risque de ralentir la croissance en Asie où la demande est une des causes de la hausse du prix du baril, a déclaré jeudi le directeur général du Fonds monétaire international (FMI).

"La croissance en Asie est remarquable. Il y a des risques bien sur et le risque le plus important est, en ce moment pour l'Asie, le prix du pétrole", a dit M. Rodrigo Rato, dans une conférence vidéo tenue depuis Washington avec des journalistes en Asie.

"Nous voyons que l'impact des prix pétroliers est modéré à ce stade mais nous pensons que si des prix élevés persistent, et nous pensons que cela sera le cas, la croissance de l'Asie pourrait en souffrir".

Le patron du FMI a estimé, comme d'autres économistes, que le pétrole resterait cher et que la hausse actuelle était différente de flambées qu'on a connues dans le passé.

"Nous savons déjà que le prix du pétrole ne va pas baisser et retrouver les niveaux d'il y a deux ans, pas dans le court terme mais à moyen terme", a-t-il dit

Certains pays d'Asie comme l'Indonésie et les Philippines ont commencé à souffrir des effets du prix du pétrole et les autorités doivent régir pour endiguer l'inflation, a dit M. Rato qui a appelé Manille et Jakarta à faire preuve d'une "vigilance" spéciale.

alan · Message par **alan** » 26 août 2005, 11:48

La production de pétrole est-elle à son sommet ?
Des prix du pétrole records peuvent-ils dévaster l'économie mondiale ?
BBC NEWS le 26 août 2005 ( article en anglais)

Has oil production peaked?
Could record high oil prices devastate the world economy?
Story from BBC NEWS:
http://news.bbc.co.uk/go/pr/fr/-/1/hi/t ... 178282.stm
Published: 2005/08/26 07:26:15 GMT

Message par **MadMax** » 20 sept. 2005, 00:29

International

PETROLE
LE FMI s'inquiète d'un sous-investissement dans la production pétrolière
[19/09/05 - 13H29]

Les pays de l'Opep et les groupes pétroliers investiraient trop peu dans la production et le raffinage pour faire baisser les prix

Le pétrole est cher, et il est bien parti pour le rester. Dans un rapport à paraître mercredi, le Fonds monétaire international (FMI) s'alarme d'un manque d'investissement dans la production et le raffinage pour espérer une baisse des prix dans les années à venir. Il partage ainsi les récentes observations du ministre britannique de l'Economie, Gordon Brown.

"Sur la base des projets actuels d'investissement, il est peu probable que la capacité de production augmente de manière suffisante pour être supérieure à la croissance future de la consommation et pouvoir ainsi dégager des capacités de réserves adaptées", explique ainsi les auteurs du rapport.

L'Opep, notamment, ne dispose plus que d'une capacité excédentaire de 1,4 millions de barils par jour (hors Irak), ce qui limite notoirement sa capacité à faire baisser les prix en augmentant sa production, alors que la demande s'envole, comme en Chine et aux Etats-Unis.

Les compagnies pétrolières se font aussi épingler par le rapport, pour leur timidité à investir. La plupart des investissement concerne aujourd'hui des projets rentables à moins de 25 dollars le baril, alors que les prix du brut restent arrimés autour de 60 dollars.

Source: Les Echos

zoneautonome · Message par **zoneautonome** » 20 sept. 2005, 00:55

faut pas s'inquiéter, la main invisible du marché s'occupe de tout.

oleocene.org