Réchauffement climatique : les USA se réveillent...

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
GillesH38
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 30055
Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
Contact :

Message par GillesH38 » 22 mai 2006, 11:30

Ils sont vachement optimistes sur la saison 2006, on dirait....

attention aux plates-formes pétrolières, on compte sur elles pour remonter la production du 3e trimestre . Je sais pas si elles peuvent acheter des housses de protection hors taxe? :twisted:
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

Avatar de l’utilisateur
MadMax
Modérateur
Modérateur
Messages : 2971
Inscription : 12 août 2005, 08:58
Localisation : Dans un cul-de-sac gazier

Message par MadMax » 05 juin 2006, 12:08

Les sociétés américaines se mettent au vert sans rougir

par Scott Malone

BOSTON (Reuters) - Les sociétés américaines qui, il y a peu encore, ne voulaient pas entendre parler de la question du réchauffement de la planète, seraient en train d'ouvrir les yeux, voire même de reconnaître leur participation au phénomène, quitte à profiter de la vague écologique ambiante pour améliorer leur image.

Hausse du prix du pétrole aidant :-D , de grands groupes comme General Electric ou le chimiste DuPont ont pris des mesures pour rendre leurs installations industrielles plus efficaces d'un point de vue énergétique et pour réduire leurs émissions de gaz à effets de serre, considérées comme responsables du réchauffement climatique.

De nombreux scientifiques estiment que l'augmentation des émissions de gaz à effets de serre causées par la combustion des énergies fossiles, comme le pétrole et le charbon, sont responsables du relèvement des températures constaté un peu partout dans le monde, et du déclenchement des catastrophes qui pourraient s'en suivre : élèvement du niveau des océans, vagues de chaleur, ouragans dévastateurs...

Pendant de nombreuses années, les grandes sociétés américaines ont affirmé que les changements de température étaient naturels. Selon elles, on ne pouvait dire si les émissions de gaz à effet de serre avaient une influence sur le climat. Mais ce discours n'est aujourd'hui plus de mise sauf chez quelques récalcitrants comme le pétrolier Exxon Mobil.

Ainsi le conglomérat General Electric a-t-il dévoilé l'an dernier ses produits "Ecomagination", qui vont des machines à laver aux moteurs d'avions censés permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Tout en augmentant le chiffre d'affaires de GE.

Le conglomérat a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 10,1 milliards de dollars dans les produits à consommation d'énergie réduite. L'objectif est de doubler ce montant d'ici 2010. Les sommes consacrées à la recherche sur ces produits devraient également être multipliées par 2 d'ici 2010 pour atteindre 1,5 milliard de dollars.

"Nos clients sont de gros consommateurs d'énergie qui cherchent à être plus efficaces en la matière", commente Lorraine Bolsinger, la responsable du programme Ecomagination. "Quand nous parlons à nos clients, ils nous disent : 'c'est ce que nous voulons'", affirme-t-elle.

"C'EST FACILE D'ETRE VERT"

L'assureur American International Group, après avoir perdu 2 milliards de dollars suite aux ouragans de l'an dernier, a déclaré au mois de mai qu'il allait développer des projets pour maintenir les gaz à effet de serre hors de l'atmosphère.

Le triplement des cours du pétrole - le baril de brut américain dépasse les 73 dollars en ce début de semaine - s'est également révélé une force incitative.

Le chimiste DuPont a pu réduire de plus de 70% ses émissions de gaz à effet de serre depuis le lancement d'un programme spécifique au début des années 90, tout en diminuant sa facture énergétique de quelque trois milliards de dollars, affirme Edwin Morgan, responsable de l'énergie et de l'environnement au sein du groupe américain.

Dans une étude publiée au mois de mars, le Ceres, un groupement d'investisseurs institutionnels et de groupes de défense de l'environnement qui représente plus de 3.000 milliards d'actifs sous gestion, a classé DuPont au deuxième rang des sociétés faisant des efforts pour réduire le réchauffement mondial, derrière le britannique BP.

Les sociétés n'oublient pas de faire connaître les efforts déployés. "C'est facile d'être vert", affirme ainsi la publicité de Ford pour son nouveau 4x4 hybride :evil: .

Mais malgré les efforts de certains, les émissions ayant continué à augmenter depuis la dénonciation par les Etats-Unis en 2001 du Protocole de Kyoto, et certains observateurs estiment que le seul moyen fiable de réduire les gaz à effet de serre serait de réglementer les émissions.

Le protocole de Kyoto prévoit qu'à l'horizon 2008, ces émissions devront avoir été ramenées sous leur niveau de 1990.

La menace n'est pas prise à la légère, au point que certains investisseurs ont commencé à faire le siège des sociétés pour qu'elles s'opposent à une réglementation sur la question du réchauffement climatique. Le Fonds d'action pour la libre entreprise (Free Enterprise Action Fund) a ainsi demandé à General Electric et à la banque J.P. Morgan Chase de s'opposer à la création de telles règles.

Si elle inquiète certains gérants, la perspective d'une loi anti-réchauffement n'a pas l'air d'effrayer Lorraine Bolsinger chez General Electric, qui estime qu'elle n'entraverait pas la compétitivité du groupe.

"Sans une certaine réglementation, on ne voit pas comment des progrès importants pourraient être faits", estime-t-elle. "Aucune réglementation à venir ne nous fait peur."

Avatar de l’utilisateur
ktche
Brut lourd
Brut lourd
Messages : 363
Inscription : 01 févr. 2005, 11:05

Message par ktche » 05 juin 2006, 13:18

Lorraine Bolsinger chez General Electric a écrit : Sans une certaine réglementation, on ne voit pas comment des progrès importants pourraient être faits

[...]

Aucune réglementation à venir ne nous fait peur.
Bien entendu qu'une "certaine" réglementation à venir ne lui fait pas peur. Au contraire, elle est attendue comme le messie pour que la fête reparte de plus belle :

http://www.theorator.com/bills109/s517.html

A noter, par ailleurs, une entrée en force de la thématique des nanotechnologies sur le terrain de l'ingénierie climatique...

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97873
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Message par energy_isere » 05 juin 2006, 23:07

ktche a écrit : A noter, par ailleurs, une entrée en force de la thématique des nanotechnologies sur le terrain de l'ingénierie climatique...
Ah bon vraiment ? Merci de donner des détails.
Dernière modification par energy_isere le 06 juin 2006, 12:38, modifié 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
ktche
Brut lourd
Brut lourd
Messages : 363
Inscription : 01 févr. 2005, 11:05

Message par ktche » 06 juin 2006, 12:28

energy_isere a écrit :Merci de donner des détails.
Un article qui à déjà quatre ans sur le sujet mais qui décrit bien le paradigme ( http://en.wikipedia.org/wiki/Exploratory_engineering ) des expériences en cours : http://sciam.com/article.cfm?articleID= ... 9EC5880000

Les expériences possibles décrites dans cet article tournent autour du phagocytage de CO2 par des nanoparticules pour un effet global. Quatre ans après, les expériences s'orientent vers des modifications plus "régionales" compatibles avec, justement, les législations adoptées. L'idée en vogue serait d'épandre à la surface du GOMEX des films ultra-fins de nano-particules de fer demandant peu de matière pour s'étaler sur de larges étendus tout en conservant une cohésion suffisante, afin de perturber les échanges thermiques océan/atmosphère, et ainsi désamorcer la formation des cyclones.

Ci-dessous extrait de l'article disponible ici : http://www.etcgroup.org/article.asp?newsid=563
ETC Group a écrit :Geo-engineering: the US Department of Energy and the governments of at least 25 other countries are actively pursuing weather and climate modification techno-fixes assuming that the Kyoto Accord will fail and that the only option will be earth engineering. DOE's past initiatives have involved the use of iron nanoparticles to moderate ocean temperatures.


Une boite comme Synthetic Genomics propose plutot de s'orienter vers des solution bionanotech :

Ci-dessous extrait de l'article disponible ici : http://www.etcgroup.org/article.asp?newsid=562
ETC Group a écrit :Meanwhile, genomics mogul Craig Venter, whose former company, Celera, led the commercial race to sequence the human genome, now heads a new company, Synthetic Genomics, that aims to commercialize artificial microbes for use in energy, agriculture and climate change remediation. It is one of around 40 synthetic biology companies undertaking gene synthesis and/or building artificial DNA.
Ils ont notamment embauché depuis quelques mois le Dr. Patrinos, précédemment membre du DoE :

Ci-dessous extrait du communiqué disponible ici : http://www.syntheticgenomics.com/press/2006-02-02.htm
SYNTHETIC GENOMICS a écrit :In addition to his expertise in human and microbial genomics, Dr. Patrinos has represented the DOE on the Interagency Program on Global Change Research, and on other interagency and international bodies dealing with biological and environmental issues. He was one of the original architects of the U.S. Global Change Research Program (USGCRP), a $2B per year research effort involving thirteen agencies that addresses the causes and effects of global climate change. Dr. Patrinos also led the expanded DOE component of the USGCRP to attack the principal uncertainties of climate change prediction.

Avatar de l’utilisateur
ktche
Brut lourd
Brut lourd
Messages : 363
Inscription : 01 févr. 2005, 11:05

Message par ktche » 20 juin 2006, 17:28

La conférence de Pat Mooney (directeur de ETC Group) sur les nanotech en MP3 : http://grenoble.ww7.be/2006-06-01_Confe ... Mooney.mp3

Une description des expérimentations sur le "contrôle" climatique du GOMEX à partir de 0:26:00

NB : la conférence a eu lieu dans le cadre des journées de contestation contre le monde de Minatec au moment de son inauguration

Avatar de l’utilisateur
greenchris
Gaz naturel
Gaz naturel
Messages : 1231
Inscription : 02 août 2005, 12:00
Localisation : 91 Essonne
Contact :

Message par greenchris » 12 juil. 2006, 11:28

Les maires américains comblent le vide politique sur la question du changement climatique
Devant l'urgence d'agir, des centaines de maires américains se sont engagés à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans leurs villes.

Janet Larsen pour Earth Policy Institute - 28-06-2006

[Traduit de l'anglais par Julie Bartoli pour Planète Urgence]

Reconnaissant que le réchauffement climatique pourrait très bientôt atteindre le point de non-retour et que le monde ne peut pas attendre que le gouvernement des États-Unis se décide à agir, des centaines de maires américains se sont engagés à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans leurs villes.

En signant le U.S. Mayors Climate Protection Agreement (accord des maires américains pour la protection du climat), ces maires, qui représentent 44 millions d’Américains, se sont engagés à ce que leurs villes atteignent ou dépassent les objectifs imposés aux États-Unis par le protocole de Kyoto en matière de réduction des émissions, malgré le refus du gouvernement fédéral de ratifier ce traité.

Cette révolution politique partant de la base, menée par Greg Nickels, maire de Seattle dans l’Etat de Washington, et soutenue par la Conférence des maires américains, répond aux inquiétudes montantes de l’opinion publique américaine. Elle appelle à une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2012 jusqu’à un niveau inférieur à 7% par rapport à celui de 1990. Comme le dit Peter Clavelle, maire de Burlington dans le Vermont : On ne peut pas attendre que ce vide politique se comble.

Depuis le 16 février 2005, date à laquelle le protocole de Kyoto est entré en vigueur dans les 141 pays qui l’ont ratifié, 227 grandes villes américaines ont rejoint l’accord des maires. Parmi elles figuraient les trois plus grandes villes du pays, New York, Los Angeles et Chicago. Le Nord-Est, la région des Grands Lacs et la Côte Ouest sont particulièrement bien représentés et la liste ne cesse de s’allonger. [Voir carte et données supplémentaires sur earthpolicy.org.]

Le groupe rassemble aussi bien les communautés qui s’intéressent aux problèmes de niveau mondial que celles qui s’inquiètent des impacts éventuels du changement climatique sur leur territoire. Par exemple, en Floride, une douzaine de villes situées sur la côte et menacées de destruction par des tempêtes et par l’élévation du niveau des mers ont signé l’accord. Le maire de la Nouvelle Orléans, Ray Nagin, a exprimé la même inquiétude lorsqu’il a signé l’accord pour sa ville en déclarant que l’augmentation des températures terrestres, en causant une montée des eaux qui pourrait atteindre 30,5 centimètres dans les 30 prochaines années, menace l’existence même de la Nouvelle Orléans. Et cette déclaration est antérieure à l’ouragan Katrina.

Le contenu des plans d’action et leur aboutissement varient selon les villes mais ils présentent des points communs : accroître l’efficacité des automobiles, améliorer les systèmes de transport en commun, limiter l’expansion urbaine et promouvoir la marche et le cyclisme. Les projets mettent en avant une utilisation et une production électrique plus efficaces, et les sources d’énergie renouvelables y jouent un rôle de premier ordre.

Le pari de Seattle de réduire ses émissions de gaz à effet de serre se traduit par une réduction annuelle de 683.000 tonnes, ce qui équivaut à retirer de la circulation 148.000 voitures par an. En mars 2006, la Commission Municipale du Ruban Vert a fait de nombreuses recommandations pour atteindre cet objectif. Localement, c’est la mairie qui montre l’exemple à suivre. Elle a déjà réduit les émissions de carbone provenant des activités municipales à un niveau inférieur de plus de 60% par rapport aux niveaux de 1990. Elle y est parvenue en partie grâce au remplacement d’un certain nombre des véhicules municipaux par des véhicules hybrides. En réduisant la consommation d’essence de ses véhicules de 7% entre 1999 et 2005, la municipalité a économisé au moins 300.000 dollars par an.

Seattle City Light est devenu le premier grand fournisseur d’électricité à atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre en 2005 en associant conservation d’énergie, énergie renouvelable (hydroélectricité principalement) et des compensations pour les émissions restantes. Pour tourner cette réussite à son avantage, la Commission du Ruban Vert recommande une amélioration de l’efficacité énergétique dans les bâtiments et des normes strictes pour les nouvelles habitations afin qu’elles soient énergétiquement efficaces.

Au niveau de l’ensemble de Seattle, les 400.000 véhicules immatriculés dans la ville sont le premier producteur de gaz à effet de serre. La commission offre plusieurs suggestions pour réduire la dépendance automobile : augmenter l’accès aux transports en commun fréquents, fiables et pratiques, qui pourraient être financés en partie par de nouvelles routes régionales payantes et par une nouvelle taxe sur le stationnement des véhicules utilitaires ; encourager le co-voiturage ; créer des pistes et des chemins cyclables supplémentaires ; améliorer les trottoirs et les passages piéton ; et développer des quartiers “compacts et verts” construits pour les piétons et non pour les voitures. Sachant qu’à Seattle l’habitant moyen passe l’équivalent de plus d’une semaine de travail dans les embouteillages chaque année, de telles mesures présentent l’avantage d’améliorer grandement la qualité de vie des habitants.

Pour réduire les émissions de carbone provenant des véhicules restant en circulation, la commission soutient les limites sur les émissions de gaz d’échappement automobiles polluants (qui sont maintenant imposées par les normes californiennes sur les voitures propres adoptées par l’état de Washington en 2005) ainsi qu’une utilisation accrue des bio-carburants. La réduction des émissions provenant des camions, des trains et des navires à moteur diesel améliore également la qualité de l’air dans la région et favorise la diminution des cas d’asthme et des maladies respiratoires.

L’installation de panneaux solaires sur les toits et l’utilisation de chauffe-eau munis de pompes à chaleur font partie des suggestions avancées pour aller plus loin que les objectifs de Kyoto. Parmi d’autres innovations qui figurent sur la liste de la commission, on trouve une assurance automobile à forfait pour décourager les trajets inutiles, et des véhicules à chargement électrique pour les petits trajets, utilisant de préférence de l’électricité provenant de sources renouvelables – une voiture qui ne consommerait que 3 litres aux 100 kilomètres.

Parmi les autres grandes villes qui ont adhéré à l’accord des maires, Portland, dans l’Oregon, a l’un des plans les plus avancés pour le changement. En 1993, Portland est devenue la première grande ville américaine à développer un plan d’action contre le réchauffement global. À présent, Portland et le reste du conté de Multnomah ont pour objectif d’ici 2010 de réduire les émissions de gaz à effet de serre à un niveau inférieur de 10% aux niveaux de 1990. Si le conté de Multnomah avait continué ses activités habituelles, ses émissions s’élèveraient aujourd’hui à plus de 12 millions de tonnes de dioxyde de carbone; cependant, grâce à sa volonté de réduire la production de gaz à effet de serre, les derniers chiffres indiquent que les émissions sont tombées à 9,7 millions de tonnes, juste 1% de plus qu’en 1990.

Portland a réussi à augmenter l’utilisation des transports en commun de 75% depuis 1990. Cette augmentation a été facilitée en partie par la création de nouvelles lignes importantes de train léger et la remise en service en 2001 d’un tramway dans le centre-ville, un retour au temps du trolleybus que les bus à moteur diesel et les voitures individuelles avaient supplanté. Les employés municipaux reçoivent des cartes de bus mensuelles ou bénéficient de stationnements gratuits s’ils utilisent le co-voiturage. Les entreprises qui subventionnent le stationnement des voitures de leurs employés sont encouragées à subventionner également l’utilisation des transports en commun. La ville dispose en outre de 430 kilomètres de pistes cyclables qu’elle espère doubler dans les 10 prochaines années.

En 2002, le conté de Multnomah a établi des normes en matière d’efficacité énergétique pour l’éclairage, le chauffage et la climatisation, les appareils électroménagers et les ordinateurs personnels. Dans toute la ville de Portland, les feux de circulation ont été convertis aux ampoules LED (light-emitting diode) qui réduisent de 80 % l’utilisation d’énergie, ce qui permet d’économiser plus de 500.000 dollars par an en coûts d’énergie et de maintenance. De plus, la ville étudie actuellement la possibilité d’alimenter toutes ses installations grâce à l’énergie éolienne.

Ailleurs, dans les bureaux municipaux et régionaux de Salt Lake City, Utah, on a remplacé les ampoules à incandescence inefficaces par des ampoules compactes fluorescentes qui utilisent un tiers d’énergie en moins et durent dix fois plus longtemps. Dans la ville de St. Paul, Minnesota, où il peut faire froid, la plupart des bâtiments du centre-ville sont chauffés par un système de cogénération. À Washington DC, 414 bus à moteur diesel ont été remplacés par des bus plus propres roulant au gaz naturel comprimé. Et Austin, au Texas, se tourne rapidement vers les énergies éolienne et solaire pour atteindre, d’ici 2020, son objectif d’obtenir 20% de ses besoins énergétiques de sources d’énergie renouvelables et 15% par des améliorations de l’efficacité énergétique.

La réponse au vide laissé par Washington en ce qui concerne le climat ne se limite pas aux grandes villes. Les États et les entreprises y participent également. Le défi est maintenant de multiplier ces initiatives et de les pousser plus loin. Alors que les États-Unis représentent 5% de la population mondiale et produisent un quart des émissions de gaz à effet de serre, il n’existe pas de substitut à une action menée par le haut.
http://www.planete-urgence.org/planete- ... php?ID=735
Le charbon et le gaz prendront sa place (temporairement).
Dans l'ordre, Sobriété, Efficacité et enfin Renouvelables (negawatt).
Attention aux utopies techniques (Global Chance)

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97873
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Message par energy_isere » 12 juil. 2006, 15:30

Bush en train d' admettre l' idée du réchauffement cliamatique ?
Du nucléaire pour contrer le réchauffement climatique

Le président des Etats-Unis George W. Bush estime que «l'énergie nucléaire, compte tenu des craintes sur le réchauffement de la Terre, est un élément clé».


Ce point de vue exprimé dans un entretien accordé par George W. Bush au quotidien allemand "Handelsblatt" est publié ce matin dans le journal économique français "La Tribune".

"Pour un défenseur de la nature, l'utilisation pacifiste du nucléaire ne peut être qu'une bonne solution. Mais c'est une décision politique que chaque pays doit prendre en son âme et conscience", ajoute-t-il, notant qu'il est de "l'intérêt commun" que l'Inde et la Chine "reportent leur appétit en carburants fossiles sur le nucléaire".

Pour le président américain, "globalement nous sommes trop dépendants des hydrocarbures, qui proviennent en partie de régions instables".

"On peut s'en accommoder à court terme. Mais à long terme, au moins pour les Etats-Unis, il en va de la sécurité énergétique nationale. Le seul moyen de résoudre le problème est de diversifier l'approvisionnement pour se rendre indépendant des carburants fossiles", selon M. Bush.

A quelques jours de l'ouverture du sommet des huit pays les plus industrialisés (G8) à Saint-Pétersbourg (Russie), M. Bush se dit prêt à discuter sur le développement de technologies alternatives aux carburants fossiles. « L'objectif serait que les autos soient capables de rouler sans essence sur les 60 à 70 premiers kilomètres. Il est imaginable également de recourir à l'essence-éthanol ou à des moteurs à hydrogène (...) Nous investissons déjà plus d'un milliard pour les technologies liées à l'hydrogène. L'ensemble des acteurs mondiaux doivent travailler dans cette direction », a ajouté le chef de la Maison Blanche
source enerzine : http://www.enerzine.com/2/798+Du-nuclea ... ique+.html

zouzou
Kérogène
Kérogène
Messages : 15
Inscription : 20 avr. 2006, 09:42
Localisation : Paris10

Message par zouzou » 24 juil. 2006, 09:52

C'est mieux que certain chez nous, car "Les Echos", eux, se posent tout juste la question ce matin !:D

C’est en-dessous de « explosion des ventes de climatiseur », et ça s’appelle « les interrogations sur le réchauffement de la planète relancées ».
Extrait (sous le sous-titre « le rôle des aérosols ») :
Pour de nombreux experts, les nuages et les aérosols présents dans l’athmosphère jouent un rôle majeur (mais mal connu) dans ce processus.
Selon une enquête récente de l’institut Weizmann (Israël) menée avec le Godard Space Center de la NASA, la formation de la couverture nuageuse est un phénomène complexe dépendant à la fois de l’humidité de l’air, de la température et du rapport entre poussières naturelles (sable) ou artificielles (fumées dues à la pollution) en suspension dans l’athmosphère. Selon cette analyse, la couverture nuageuse dépend de la quantité de fumées (qui absorbent plus d’énergie solaire). En analysant la qualité de l’air dans 17 villes dans le monde, les chercheurs de la NASA sont arrivés à la conslusion que ce paramètre est sans doute le plus important dans la prévision du climat »
Vilains aérosols, vilaines fumées, vilaines poussières compliquées!
Et tout va bien, nulle part les voitures ne sont citées : les directeurs de Peugeot & citroën peuvent continuer d’acheter les echos sans mauvaise conscience !
:twisted:

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97873
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Message par energy_isere » 26 févr. 2007, 12:40

N. Stern auditionné par le sénat US.
Climat : Sir Nicholas Stern, star d'un jour au Sénat

L'auteur du rapport sur les conséquences économiques du changement climatique, l'économiste anglais Nicholas Stern, a été auditionné par la commission sénatoriale de l'énergie et des ressources naturelles.

Les présentations et les débats ont conclu à la nécessité pour les Etats-Unis d'envoyer un signal fort à la communauté internationale en adoptant, sans délai, des mesures d'encadrement de ses émissions de gaz à effet de serre.

M. Stern a rappelé le résultat principal de son rapport : les conséquences du changement climatique coûteraient entre 5 et 20 points à l'économie mondiale, mais un investissement annuel de 1% du GDP pourrait permettre d'éviter la plupart de ces conséquences. Il est fondamental, a-t-il rappelé d'affecter un prix significatif au carbone et de multiplier par deux l'effort de recherche sur l'énergie à l'échelle mondiale.

Selon l'expert, les arguments qui retardent toute action : incertitudes scientifiques, confiance dans les possibilités d'adaptation au changement et éloignement dans le temps de ces effets, sont scientifiquement et éthiquement insoutenables. Sans leadership fort des Etats-Unis, a-t-il conclu, aucun effort cohérent ne sera possible au niveau mondial, notamment de la part des pays émergents.

En réponse à la controverse qui s'est développée autour de ce rapport, deux scientifiques américains également auditionnés, Henry Jacoby du MIT et Gary Yohe de la Wesleyan University, tout en reconnaissant que les hypothèses de travail du rapport Stern pouvaient être discutées, ont considéré que cette discussion ne devait pas masquer le message principal du rapport. Selon eux, la nécessité d'une action forte ne saurait être discutée, même si le choix des instruments, taxes ou marché de permis fait encore débat.

La critique principale faite au rapport de M. Stern porte sur le faible taux d'actualisation choisi, qui revient à donner un poids considérable aux générations futures et n'a, selon les détracteurs du rapport, aucune réalité économique.

Monsieur Stern a été interrogé longuement par les sénateurs présents, dont une majorité de républicains, ce qui lui a permis :

- de se prononcer sur la mesure de "soupape de sûreté" sur le prix du carbone (plafonnement du prix du marché de permis, ce qui revient à le convertir en taxe forfaitaire), option défendue par le Sénateur Bingaman, président de la commission. N. Stern a estimé qu'une telle mesure a un sens dans une phase de transition, mais que le plafond doit être suffisamment élevé,

- de réfuter l'argument que la Chine et l'Inde ne font rien alors qu'ils s'apprêtent à être les principaux émetteurs (Sénateur Domenici). Il a ainsi évoqué la taxe de 8000 $ que la Chine aurait instauré sur les SUV,

- de défendre le proocole de Kyoto (critiqué par le Sénateur Thomas), qui a eu un effet pédagogique et a permis de roder le bon mécanisme de réponse, à savoir un marché de permis échangeables. "Maintenant", a-t-il conclu, "il faut regarder plus loin et dépasser le protocole de Kyoto",

- d'afficher sa nette préférence pour les mécanismes de marché, les taxes devant être réservées aux petites sources (par exemple les véhicules).

Ce débat participe au processus de consultation engagé par le Sénat américain dans la perspective du passage d'une loi sur la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Plusieurs projets concurrents ont été proposés depuis le début de la nouvelle législature. Ils devraient être débattus prochainement.
Enerzine

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97873
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Message par energy_isere » 27 févr. 2007, 12:52

USA : clivage partisan sur le changement climatique

Le National Journal a interrogé 113 membres du congrès américain (20 sénateurs dont 10 démocrates et 93 représentants de la chambre dont 48 démocrates) sur leur point de vue à propos du changement climatique.

Sur les 72 réponses obtenues, 95% des démocrates et 13% des républicains pensent que l'origine anthropique du changement climatique a été scientifiquement prouvée.

Les membres du congrès ont également été interrogés sur les mesures qu'ils pourraient soutenir. L'augmentation des investissements sur les carburants alternatifs est la mesure remportant le plus de succès avec 95% des démocrates (D) et 71% des républicains (R) en sa faveur.

Les démocrates se déclarent favorables à une augmentation des normes de consommation d'essence (D: 90%, R: 45%), d'un plafond sur les émissions de CO2 (D: 88%, R: 19%), et d'un programme "cap and trade" sur le CO2 (D : 83%, R: 42%). Les républicains interrogés (et une majorité de démocrates) se prononcent en faveur d'un renforcement de la filière nucléaire (R: 90%, D: 58%).
Enerzine

Avatar de l’utilisateur
Alter Egaux
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 4300
Inscription : 08 févr. 2006, 15:18
Localisation : Ile de France
Contact :

Message par Alter Egaux » 27 févr. 2007, 17:02

Sur les 72 réponses obtenues, 95% des démocrates et 13% des républicains pensent que l'origine anthropique du changement climatique a été scientifiquement prouvée.
C'est la conclusion à laquelle je m'étais laissé aller lors de l'analyse des réactions des candidats sur le pacte écologique de Hulot :
- la gauche pense majoritairement que le réchauffement est anthropique
- la droite, très conservatrice, n'accepte pas majoritairement que le réchauffement est anthropique.
Les néo cons US ne dérogent pas à la règle.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

Avatar de l’utilisateur
mahiahi
Modérateur
Modérateur
Messages : 7243
Inscription : 14 sept. 2004, 14:01
Localisation : île de France

Message par mahiahi » 27 févr. 2007, 17:17

Alter Egaux a écrit :- la gauche pense majoritairement que le réchauffement est anthropique
- la droite, très conservatrice, n'accepte pas majoritairement que le réchauffement est anthropique.
Les néo cons US ne dérogent pas à la règle.
C'est un peu plus subtil que ça :
- le centre (débordant sur les modérés de gauche ou de droite) admet que le réchauffement est d'origine humaine.
- les extrêmes sont productivistes et minimisent ou nient l'origine humaine du réchauffement.
- par contre, une nouvelle tendance est apparue : l'écologauchisme (nom que j'utilise sans arrière pensée, je n'en ai pas d'autre en tête), qui déborde la vieille extrême gauche productiviste
- un débordement similaire à l'autre extrême n'est pas notable, du moins en France.
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97873
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Message par energy_isere » 02 avr. 2007, 21:06

Sur les gaz à effet de serre, la Cour Suprême prend Bush à revers

Cinq juges sur neuf affirment que le dioxide de carbone est bel et bien un « gaz polluant », ôtant ainsi son principal argument à l'administration Bush qui se refuse toujours à réglementer les émissions des gaz à effet de serre

Par Philippe GRANGEREAU

LIBERATION.FR : lundi 2 avril 2007

Le dioxide de carbone est bel et bien un « gaz polluant ». Cette évidence vient d'être affirmée lundi par cinq des neuf juges de la Cour suprême des Etats-Unis, ôtant ainsi son principal argument à l'administration Bush qui se refuse toujours à réglementer les émissions des gaz à effet de serre.

La Maison Blanche, qui avait été accusée par des scientifiques, en février devant le Congrès, d'avoir manipulé les rapports gouvernementaux pour relativiser les effets du réchauffement climatique afin de protéger l'industrie automobile nationale, est à nouveau montrée du doigt.

L'Agence nationale de protection de l'environnement (EPA), sous l'influence des lobbies industriels, avait refusé en 2003 de réglementer les émissions de CO2 sur les automobiles en affirmant qu'il y avait « une incertitude scientifique substantielle » sur les effets de ce gaz sur le réchauffement climatique.

«L'EPA n'a pas offert d'explication satisfaisante pour étayer son refus de décider si les gaz à effet de serre contribuent au changement climatique…cette décision était arbitraire, capricieuse et contraire à la loi », tranche la Cour Suprême en ordonnant à l'administration Bush de reconsidérer sa position. «Etant donné que les gaz à effet de serre entrent (dans la définition légale) des 'gaz polluant l'atmosphère', nous considérons que l'EPA a l'autorité légale pour réguler les émissions de tels gaz sur les voitures neuves ». L'instance suprême avait été saisie par une douzaine d'Etats, plusieurs grandes villes et un groupement d'associations écologistes.

Ce jugement sans précédent ne signifie pas nécessairement que des plafonds aux émissions de CO2 vont être imposés immédiatement par l'EPA aux constructeurs automobiles et aux centrales thermiques. Mais elle va encourager certains Etats très en avance dans la protection de l'environnement, comme la Californie, à adopter leurs propres réglementations, et faire pression sur le gouvernement fédéral. Les Etats-Unis, qui n'ont pas signé le protocole de Kyoto sur le réchauffement climatique, produisent 22% du CO2 à l'échelle mondiale.

Avatar de l’utilisateur
Environnement2100
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2489
Inscription : 18 mai 2006, 23:35
Localisation : Paris
Contact :

Message par Environnement2100 » 03 avr. 2007, 00:10

Yes ! Et c'est encore une victoire de (entre autres) nos amis de Environmental Defense, dont je vous ai déjà parlé, qui gagnent deux procès le même jour.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

Répondre