GillesH38 a écrit :je n'ai pas tout a fait compris tes réponses AJ,

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.. vrai que je ne suis pas très clair ce matin
Mais je pense que tu devrais lire " Déchiffrer l'économie" de Denis Clerc ( Ed "La découverte") .. très bien expliqué et en définitive assez passionnant...
GillesH38 a écrit :
La "Valeur Ajoutée" par l'entreprise est la différence comptable entre ses coûts et ses ventes. Rien à voir avec un bénéfice distribué... le PIB n'a donc rien à voir directement avec ce que fait l'entreprise de son bénéfice distribuable.
C'est ce que je dis ! en revanche le niveau de vie moyen est plus directement lié à ce qui est redistribué aux particuliers, et donc "reconsommé" non? donc il peut bien y avoir discordance entre le PIB calculé sur la valeur ajoutée, et le niveau de vie de la population?
Sorry, j'avais mal lu semble t-il ce que tu voulais dire..
Oui tu as raison " le niveau de vie moyen est plus directement lié à ce qui est redistribué aux particuliers, et donc "reconsommé" ", sous une petite réserve qui est l'épargne
Pour info...
Le PIB (en 2002, chiffres sous la main dans le livre sus cité... 1521 Milliards d'euro) c'est :
Les revenus du capital ( 175), les revenus des travailleurs indépendants ( 88), les salaires nets (509) , les cotisations sociales (313), les impôts sur la production (210) , les amortissements (211) , l'accumulation nette de capital ( 22) , l'extérieur (7)...
GillesH38 a écrit :
Par contre, évidemment, la manière dont les bénéficiaires du bénéfice vont utiliser la monnaie reçue aura ou non une conséquence sur le PIB, mais aucune (directement) sur l'inflation .
Quand même, si tu redistribues de la monnaie aux particuliers qui l'utilisent à acheter des produits industriels, sans que la production ne puisse monter (par exemple a cause d'une pénurie de matière première) ca provoque de l'inflation non?
Oui, et le prix des matières première (et de l'énergie) va sans doute être une des causes du retour probable de l'inflation et du chômage, l'augmentation des taux d'intérets amplifiant le mouvement à mon avis (puisque les entreprises sont endettées également, elles doivent payer des intérets qu'elles répercutent, en plus, sur les prix. L'augmentation de ces prix aura pour conséquence que les particuliers achèteront moins, diminuant globalement les salaires payés et les dividendes versés, ce qui à son tour amplifie la baisse de la production donc le chômage, etc ..)
GillesH38 a écrit :
Ma question est de savoir si ce qui se passe actuellement, ce n'est pas une augmentation en partie "fictive" du PIB qui ne ferait qu'alimenter des circuits financiers déconnectés de la consommation réelle, sans etre redistribué à des particuliers. Les statistiques sur le PIB seraient faussement rassurantes sur la croissance, alors qu'en réalité les gens n'auraient pas plus à consommer (ou beaucoup moins que ce que les stats indiquent). En tout cas j'ai l'impression que c'est une idée qui flotte dans l'air en ce moment.
Difficile de répondre à ta question (pour moi, en tous cas) . Je pense (mais sans certitude) que c'est plus la quantité de monnaie en circulation qui est la cause de "l' inflation non comptabilisée" et une partie se retrouve dans le PIB (ex: les promoteurs vendent plus , donc ca augmente les revenus du capital et les salaires)
Savoir si une partie de la monnaie se retrouve dans les autres circuits financiers, oui, c'est certain aussi (la bourse à beaucoup monté ces dernières années) mais ca ne doit pas avoir beaucoup d'effet sur le PIB (ceux qui vendent peuvent consommer, mais ceux qui ont acheté ne le peuvent plus)
Mais le PIB (en zone euro) n'est quand même pas si "expansif" que ça .. on est quand même en "croissance molle" .. ce qui est sans doute un bien pour la Planète.. Le problème reste la répartition des richesses et de la consommation...